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Hollywood va fuir Cannes


maurice b.

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Palme du politiquement correct à Cannes

26 mai à 16h02

Alléluia ! Le réalisme socialiste est de retour. 19 ans après l’effondrement de l’Union soviétique, 40 ans après la fantasmagorie révolutionnaire de 1968, Cannes réhabilite un genre que l’on croyait – espérait ? – à jamais disparu, le cinéma militant (pour ne pas dire, s’agissant de l’Education nationale, de classe ou scolaire).

Vous avez aimé « La moisson au Kolkhoze Lénine » ou « L’héroïque combat des travailleurs du Kombinat Octobre » ? Alors vous applaudirez « Entre les murs » de Laurent Cantet.

Enfoncés, SOS racisme et le « Black-blanc-beur » de la Coupe du monde de foot en 1998. Au hit-parade du politiquement correct, Cantet est assuré de l’emporter. Le quotidien d’une classe de Français de 4ème au collège Françoise Dolto (ca ne s’invente pas !) dans le XXème arrondissement parisien. Les bobos, descendus de leur vélib pour l’occasion, s’esbaudissent. L’aventure est au bout de la ligne de métro, sinon au coin de la rue. L’exclusion, la violence, le social, les minorités visibles (comme il est de bon ton de dire aujourd’hui)… Tout ce que, justement, ils cherchent à fuir, en mettant leurs enfants dans le privé.

Histoire d’être plus convaincant, dans la meilleure veine stalinienne, ce film, qui se présente comme un documentaire, est joué par ses propres protagonistes. En d’autres temps, on aurait bêtement appelé ça de la propagande. Cantet préfère parler de « re-création », qui est au cinéma ce que la tartuferie du « Romanquête » inauguré par BHL est à la littérature. Et vas-y que j’en rajoute dans le choc des cultures et l’abnégation du prof, c’est pour la bonne cause. Hier, il ne fallait pas désespérer Billancourt, aujourd’hui c’est la gauche Télérama qu’il s’agit de sauver.

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On sait ce qu’il en coûte de repeindre le réel. De nier ou minorer les problèmes. Il y a quelques années, des âmes vertueuses expliquaient que, face à la crise des banlieues, il suffisait de repeindre les cages d’escalier et de réparer les ascenseurs. On a vu le résultat.

Aujourd’hui, Cantet nous somme d’être optimistes. Entendez le message : le dévouement enseignant triomphe de toutes les difficultés - Xavier Darcos ne dirait pas mieux. Bref, paix sur terre aux hommes de bonne volonté et aimons-nous les uns les autres.

Dans quel monde vivent donc les jurés de Cannes, et la critique, pour croire que ce remake de « Mère courage au pays du melting-pot et de la syntaxe défaillante » édifiera les larges masses ? Ce ne sont certainement pas les enseignants qui applaudiront, eux qui endurent des conditions de travail de plus en plus dégradées. Et pas davantage les parents, orphelins de l’école de Jules Ferry et de l’élitisme républicain. Question à 100 balles : combien seront-ils, parmi les spectateurs d’ « Entre les murs » à vouloir inscrire leurs enfants dans le merveilleux collège Françoise Dolto ?

Je le confesse, odieux réac que je suis, les films d’Eisenstein et le théâtre de Brecht m’ont toujours profondément emmerdé. Et je ne doute pas qu’il en aille de même avec « Entre les murs ». Je leur préfère, par exemple, les films de (ou avec) Clint Eastwood. L’inspecteur Harry comme Million dollars baby . Plus complexes, plus ambigus et, au final, plus dérangeants. Humains en somme. Tout ce que Cannes déteste justement, puisque le vieux Clint n’a eu droit qu’à un lot de consolation aà travers un prix spécial du jury - partagé avec Catherine Deneuve - pour l’ensemble de sa carrière. C’est drôle, mais je crois que l’on regardera encore Eastwood quand on aura déjà oublié Cantet…

http://www.bakchich.info/article3911.html

Cannes : Bégaudeau, il vaut mieux le voir au cinéma que le lire

Auteur du roman «Entre les murs» qui a inspiré le film éponyme de Laurent Cantet, primé à Cannes, François Bégaudeau incarne jusqu'à la caricature cette pensée à la mode qui prétend que toute faute d'orthographe est une preuve nouvelle de créativité. L'intégration suivra…L'auteur aura, au moins lui, réussi son intégration dans le microcosme médiatique.

Cannes : Bégaudeau, il vaut mieux le voir au cinéma que le lire

Télérama adore, les Inrocks en redemandent, Le Nouvel Obs en raffole. Et Cannes, la luxuriante et frénétique, y discerne même un message politique. Bref, c'est tout Saint Germain et sa lointaine banlieue festivalière qui aime à se reconnaître dans la vision de l'école que propose François Bégaudeau, auteur du roman «Entre les murs» qui a inspiré le film de Laurent Cantet.

Clone professionnel de Beigbeder, Bégaudeau a vite fait son trou dans le Paf. Prof en disponibilité, il occupe les médias à tour de bras : auteur de papiers d'humeur dans des magazines tendance, chroniqueur télé et, désormais, acteur. Etonnante d'ailleurs que cette déclaration d'amour, que l'on voudrait croire sincère, pour le métier « d'enseignant de banlieue » quand on se met en disponibilité pour se consacrer à des activités bien plus hype comme le cinéma, la télévision, les chroniques littéraires et les débats mondains.

Prof devant les caméras

A croire que le métier de prof en banlieue n'est, en effet, jamais aussi formidable que quand on ne l'exerce plus - ou pour les seuls besoins du septième art. Car si François Bégaudeau se plaît à répéter qu'il connaît véritablement l'école et ses difficultés, il est aussi sans doute le seul prof qui attend le « ça tourne ! » du réalisateur pour commencer son cours.

Jean-Paul Brighelli, prof, essayiste et auteur de «La Fabrique du crétin», se félicite d'ailleurs de l'attribution de la palme d'Or au film de Laurent Cantet : « Je crois que Bégaudeau est en vacances de l'éducation nationale depuis deux ans. Grâce à cette Palme d'Or, il va pouvoir gagner suffisamment d'argent pour ne pas y revenir. C'est le seul vrai bon point que je vois ».

Une littérature sans estomac

Brighelli tient tout de même à faire une très nette distinction entre le film de Laurent Cantet et le livre de François Bégaudeau : « Le film est peut-être très bien. Personnellement, j'avais beaucoup aimé Ressources humaines. Dans l'histoire du cinéma, il y a des exemples d'adaptations de romans moyens qui ont donné des chefs d'œuvres. Le roman de Kessel, Belle de Jour, adapté par Bunuel en est un exemple. De même, il est fort possible que Bégaudeau soit très bon acteur dans son propre rôle car comme le disait Diderot un comédien c'est « une structure vide dans laquelle on peut faire entrer n'importe quoi » » ajoutet-il « mais le livre est à la hauteur de son auteur. C'est la description d'un monde irréel, la vision du prof qui a beaucoup à apprendre de ses élèves. Il correspond exactement à la définition que Pierre Jourde faisait de la littérature sans estomac ».

Un film à destination des vieux

Une littérature consensuelle à souhait, convaincue de faire oeuvre de salubrité publique. D'ailleurs, tout juste distingué de sa palme, suffisant comme jamais, Bégaudeau y allait de ses certitudes : « C'est plutôt un film à destination des vieux, si je peux me permettre. Il y a un discours sur la jeunesse qui est vieux comme le monde et qui a tendance à s'intensifier depuis quelque temps, à savoir: les jeunes sont cons, les jeunes jouent aux jeux vidéo, ils sont analphabètes etc. »

Un discours aussi platement binaire qu'angélique auquel on aimerait presque adhérer. Malheureusement aussitôt démenti, malgré lui, par l'un des jeunes acteurs du film, réagissant à l'attribution de la Palme d'Or au film de Laurent Cantet: « Si on nous aurait dit qu'on irait à Cannes, je l'aurais pas cru. Si on nous aurait dit qu'on aurait la Palme d'or, non plus ».

Il est des retours brutaux à la réalité.

Brûler des voitures, une preuve de puissance

Si la plupart des politiques ont salué le prix attribué au film de Laurent Cantet, à l'époque de la sortie du livre de François Bégaudeau peu s'étaient félicités de sa formidable clairvoyance : «Si on est dans la rue et qu'on brûle des voitures, d'une certaine manière, on fait preuve de puissance et on essaye de revendiquer une forme d'énergie. Et ça, ça n'est pas rien» , expliquait ainsi l'ex-prof dans un débat l'opposant à Alain Finkielkraut.

Bégaudeau ne disait pas si le constat était aussi valable quand les énergiques jeunes gens prennent pour cible l'école du quartier…

http://www.marianne2.fr/Cannes-Begaudeau,-…re=oui#comments

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Tant mieux pour vous. Je n'ai pour ma part aucun goût pour le sentimentalisme humanitaire modèle super-dégoulinant; c'est mauvais pour mon taux de glycémie. J'arrête là car tout cinéphile sait qu'il est inutile de discuter avec un chaplinien, ça peut durer des heures sans que le schmilblick avance d'un iota. :icon_up:

Vous n'auriez donc pas pu discuter avec Orson Welles, Fellini, Kubrick, King Vidor, Robert Bresson, Luis Bunuel, Samuel Fuller, Carol Reed ou encore Krzysztof Kieslowski. Et vous ne pourriez pas discuter non plus avec Bernardo Bertolucci, Woody Allen, Jean-Luc Godard, Milos Forman, Joe Dante, Michael Haneke…

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Une palme à la régularisation des sans papiers?

Un acteur d'"Entre les murs" palmé… mais sans papiers

LEMONDE.FR | 27.05.08 | 17h12 • Mis à jour le 27.05.08 | 18h20

En ouvrant la 61e édition du Festival de Cannes, le président du jury, l'acteur et réalisateur Sean Penn, avait promis un palmarès "politique". La Palme d'or décernée à la fiction documentaire Entre les murs, de Laurent Cantet, est sans doute allée au-delà de ses espérances. Un des acteurs primés à Cannes est aujourd'hui sans papiers, tout comme la mère d'un de ses partenaires à l'écran, rapporte France Info. Selon Réseau éducation sans frontière (RESF), en pointe sur le dossier des régularisations, d'autres proches de membres de l'équipe du film pourraient être dans la même situation.

Le retour triomphal, lundi 26 mai, des vingt-quatre acteurs du film a plongé le collège Françoise-Dolto, dans le 20e arrondissement de Paris, dans une hystérie digne de la montée des marches. La magie de Cannes et les rêves de cinéma ont, pour une journée, remplacé les heures de cours. Mais cette rentrée des classes a aussi été un dur retour à la réalité pour certains des acteurs primés sur la Croisette, rapporte France Info.

COUP DE PALME

Aïssata, d'origine malienne, vit ainsi dans la plus parfaite illégalité depuis plusieurs années : son fils Boubakar, de nationalité française, a reçu la Palme d'or dimanche. C'est donc un véritable "conte de fées" que vit cette mère de famille depuis deux jours, un "miracle" même puisqu'elle devrait bientôt être régularisée, selon RESF. Un autre acteur du film, âgé de 17 ans et d'origine congolaise, est, lui, monté sur la scène du palais des festivals rejoindre Sean Penn et Robert de Niro alors qu'il est toujours sans papiers. Comme pour Aïssata, sa situation devrait être réglée dès que possible.

En prenant connaissance de la situation administrative de certains membres de son équipes en novembre dernier, soit après le début du tournage, Laurent Cantet n'avait pas hésité à les parrainer ou certains de leurs proches. Un premier coup de pouce, suivi d'un important coup de palme, qui ont permis de faire avancer les choses.

Une militante de RESF, chargée du collectif 20e arrondissement, résume ainsi au micro de France Info la portée de la Palme du film de Laurent Cantet : "Dans un monde où on parle de paillettes, de stars et de Cannes, tout le côté américain de Cannes, la réalité c'est autre chose. La réalité a eu un prix. La réalité, c'est une ZEP (zone d'éducation prioritaire) et des enfants sans papiers."

Eloge de la mixité, suite : la magie du cinéma transforme des enfants "sans papiers" en stars du grand écran. Phase II : chantage lacrymal sur le sort des familles, la République ferait preuve d'humanité et d'exception culturelle en les régularisant pour service rendu à la nation.

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Vous n'auriez donc pas pu discuter avec Orson Welles, Fellini, Kubrick, King Vidor, Robert Bresson, Luis Bunuel, Samuel Fuller, Carol Reed ou encore Krzysztof Kieslowski. Et vous ne pourriez pas discuter non plus avec Bernardo Bertolucci, Woody Allen, Jean-Luc Godard, Milos Forman, Joe Dante, Michael Haneke…

Dommage pour Welles, Vidor, Fuller, Reed ou Forman.

Encore que, dans le cas du premier, cela aurait peut-être pu s'arranger: nous sommes tous les deux des fordiens fanatiques.

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Dommage pour Welles, Vidor, Fuller, Reed ou Forman.

Encore que, dans le cas du premier, cela aurait peut-être pu s'arranger: nous sommes tous les deux des fordiens fanatiques.

Oui l'un n'empêche pas l'autre. Je suis moi-même un grand admirateur de The Searchers. Mais dans tous ceux que vous avez cité, le plus fordien est sans conteste Fuller puisque son film préféré était The Informer. A noter que le Ford favori de Welles était Stagecoach.

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Jean-Paul Brighelli, prof, essayiste et auteur de «La Fabrique du crétin», se félicite d'ailleurs de l'attribution de la palme d'Or au film de Laurent Cantet : « Je crois que Bégaudeau est en vacances de l'éducation nationale depuis deux ans. Grâce à cette Palme d'Or, il va pouvoir gagner suffisamment d'argent pour ne pas y revenir. C'est le seul vrai bon point que je vois ».

:icon_up:

Malheureusement aussitôt démenti, malgré lui, par l'un des jeunes acteurs du film, réagissant à l'attribution de la Palme d'Or au film de Laurent Cantet: « Si on nous aurait dit qu'on irait à Cannes, je l'aurais pas cru. Si on nous aurait dit qu'on aurait la Palme d'or, non plus ».

Re- :doigt:

Hum, Marianne me fait rire, la fin du monde doit être proche :mrgreen:

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Malheureusement aussitôt démenti, malgré lui, par l'un des jeunes acteurs du film, réagissant à l'attribution de la Palme d'Or au film de Laurent Cantet: « Si on nous aurait dit qu'on irait à Cannes, je l'aurais pas cru. Si on nous aurait dit qu'on aurait la Palme d'or, non plus ».

Comme Desproges citant un critique littéraire d'une radio libre : "si j'aurais lu tous les livres je serais pas été plus avancé pour causer dans le poste".

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Franchement, entre le Cantet et le Tarantino, lequel des deux tu regarderais, un soir de déprime ?

Le Cantet ne m'intéresse déjà pas.

Quant au Tarantino, le scénario est encore plus prévisible qu'un certain film vu récemment en commun. Et j'ai toujours trouvé qu'il avait un côté film pour faux "happy few", avec clins d'oeil téléphonés, humour pataud, etc. Bref, un film pour ados, mais plus roublard que la moyenne.

Un soir de déprime, je me bois un bon verre en consultant le Top Ringardos.

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Ça va de paire avec le mépris contemporain de la fiction en général, maintenant, ci s'est pas du "vécu", ça n'intéresse plus, semble-t-il.

Ironiquement, le "vécu" qu'on nous sert est la plupart du temps inventé de toutes pièces.

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Il y a un journaliste qui s'est planté sur éponyme dans le fil, ça va devenir une private joke. Ce qui est fort, c'est qu'alors qu'on a une chance sur deux d'employer correctement le mot sans savoir, on remarque que celui-ci est le plus souvent utilisé à tort…

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Le Cantet ne m'intéresse déjà pas.

Quant au Tarantino, le scénario est encore plus prévisible qu'un certain film vu récemment en commun. Et j'ai toujours trouvé qu'il avait un côté film pour faux "happy few", avec clins d'oeil téléphonés, humour pataud, etc. Bref, un film pour ados, mais plus roublard que la moyenne.

Aaaah. Et comme ta connexion internet est tombée et qu'il ne reste plus de martini dans le bar, te voilà cantonné à te taper Pulp.

Pour ma part, j'aurai choisi l'autre. Histoire de pouvoir faire les doublages son moi-même.

Il y a un journaliste qui s'est planté sur éponyme dans le fil, ça va devenir une private joke. Ce qui est fort, c'est qu'alors qu'on a une chance sur deux d'employer correctement le mot sans savoir, on remarque que celui-ci est le plus souvent utilisé à tort…

Je n'ai rien compris.

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Je n'ai rien compris.

:icon_up: Dans un des articles de journaux cités, un journaliste a employé le mot "éponyme" et, comme il se doit, il s'est trompé. Eponyme est le dernier lieu commun journalistique. En plus d'être pédant, il est généralement mal employé ce qui est ridicule.

Une bonne fois pour toutes : éponyme signifie exactement "qui donne son nom", or en l'espèce c'est le livre qui donne son nom, pas le film. (sous réserve que le livre et le film aient le même nom, ce que je n'ai pas vérifié, et qu'il n'y ait pas un ouvrage antérieur qui ait donné le nom.)

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Le livre et le film ont le même nom.

Donc j'ai raison, ok.

Un film plaisant, légèrement surfait peut être. J'y aprécie les acteurs, les dialogues légers et le ton pour le moins détendu. La comparaison entre les deux bandes-annonces est sans appel : http://www.commeaucinema.com/bandes-annonces=2623.html

Entre Tarantino et le film primé j'irai voir le second, par souci anthropologique.

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Entre Tarantino et le film primé j'irai voir le second, par souci anthropologique.

Sociologique. L'anthropologie, c'est pour les ethnies primitives peuples premiers.

Enfin, remarque…

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Comme d'habitude… :icon_up:

Une explication vu ton sarcasme : ma réserve concernait le cas où le livre n'auraient pas eu le même titre. Alors le journaliste qui aurait employé le mot "éponyme" ne se serait pas seulement trompé d'objet mais l'aurait en plus imaginé.

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Sociologique. L'anthropologie, c'est pour les ethnies primitives peuples premiers.

Enfin, remarque…

Difficile de trouver un langage plus primitif que celui des acteurs de ce film, lors de leurs entretiens à l'issue de la cérémonie.

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Je n'ai pas vu le film, mais le livre ne m'a pas paru trop teinté idéologiquement. C'est surtout une fresque de la vie au collège vu par les profs, je l'avais lu à sa sortie pour me replonger dans une ambiance "collège" voir comment c'était vécu par d'autres gens à d'autres endroits… En tous cas c'est maintenant la course à la réappropriation de tous bords, pour avoir regardé les séances de questions au gouvernement (no comment), ça a occupé un bon quart d'heure de "débat". Ce qui me dérange dans l'histoire, c'est qu'on essaye encore d'ériger un groupuscule d'une vingtaine de personne comme un échantillon parfaitement représentatif d'un groupe tout entier.

En vérité, j'ai été assez étonné, il y a quelque temps, d'apprendre que Bégaudeau était aussi engagé à gauche. Il a écrit une anticipation moisie de la vie sous Sarkozy, naturellement très fine du genre "Les riches vont gagner des milliiiiard et les noirs seront obligés de fuir le pays, on va tous mourriirrr", quand c'était à la mode, autour de l'élection.

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En vérité, j'ai été assez étonné, il y a quelque temps, d'apprendre que Bégaudeau était aussi engagé à gauche. Il a écrit une anticipation moisie de la vie sous Sarkozy, naturellement très fine du genre "Les riches vont gagner des milliiiiard et les noirs seront obligés de fuir le pays, on va tous mourriirrr", quand c'était à la mode, autour de l'élection.

Quelllllllle surprise!

Le réalisateur Laurent Cantet est membre de Réseau Emigré Sans Frontière aussi non? Quellllllle surprise!

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Attends… tu oublies que Dany Boon a fait la montée des marches, tout de même !

Et pas ce brave Clint Eastwood le soir de la remise…

Quand on regarde la liste des palmes d'or, il me semble tout de même qu'il y a dedans des succès commerciaux.

Et même des films "de genre". Souvent méprisé.

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Dîtes, les gars, vous pensez vraiment qu'on peut avoir des jugements aussi définitifs sur un film à partir d'une bande annonce ?…

Allez, soyons moins tranchant que notre cher barman : oui dans 90% des cas.

Et petite précision : autant la BA aura du mal à montrer toute la profondeur d'un bon film, autant elle révélera très facilement qu'il est mauvais. Tiens, je repense à ce motif de raisonnement de l'ami Jabial sur le bol de soupe et le bol de merde.

Rappelons que la transmission du savoir est formellement rejetée dans les objectifs formulés par l'educnat dans l'enseignement en IUFM, parce qu'établissant une distance hiérarchique entre le maître (mot fasciste) et l'élève (mot réducteur) non propice à l'épanouissement harmonieux des potentialités de l'apprenant (mot idoine).

C'était une parenthèse grincheuse.

Pire : tu as oublié le célèbre "référentiel bondissant" ! EDIT : grillé par Harald.

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