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Hollywood va fuir Cannes


maurice b.

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Quand on lit ça, on se dit qu'il y a des révoltes fiscales qui se perdent. Voilà en tout cas un élément à charge éclairant sur l'orientation idéologique de ce "documentaire". Un vibrant hommage à la gloire de l'école ripoublicaine comme pilier de la mixité sociale et d'autres poncifs navrants du même acabit. Une palme décernée à ce film de propagande socialiste dans un unanimisme béat par un jury conquis d'avance. Célébrée comme il se doit, dans le nationalisme le plus dégoulinant d'auto-satisfaction par la presse franchouillarde. Ecoeurant.

Cannes, devenu quasi officiellement festival du film politiquement correct, ne semble plus récompenser que des stéréotypes conformes au moule des préjugés les plus répandus, a fortiori s'ils déploient un arsenal de bons sentiments destinés à flatter un certain public qui y reconnaît sa propre image. Il faut prendre ce prix pour ce qu'il est : l'auto-célébration des cuistres qui aiment s'applaudir eux-mêmes.

:icon_up:

Mmm.

Chiche, tu envoies cette p'tite critique à l'inénarrable courrier des lecteurs de Télérama ! Succès assuré !

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Souvent à tort et à travers, d'ailleurs. C'est justement le cas de cette dépêche. :doigt:

:icon_up: J'avais aussi ce sens là en tête, au moins on apprend des choses…

Mmm.

Chiche, tu envoies cette p'tite critique à l'inénarrable courrier des lecteurs de Télérama ! Succès assuré !

+1, exellentissime critique au passage ! Sa lecture me rend euphorique !

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Voilà en tout cas un élément à charge éclairant sur l'orientation idéologique de ce "documentaire". Un vibrant hommage à la gloire de l'école ripoublicaine comme pilier de la mixité sociale et d'autres poncifs navrants du même acabit.

Quand tu dis républicaine, c'est dans le sens que c'est l'école publique de la république française ou dans le sens que tu vois dans cette bande annonce l'esprit républicain ?

Parce que dans ce cas je proteste, l'école telle qu'elle est présentée dans cette bande annonce, elle n'a rien de républicaine, bien au contraire, et puis de toute façon il n'y à pas - enfin à mon avis - de mixité sociale dans la classe qu'on voit . Les instituteur de la IIIème république auraient pété un cable en voyant ce genre de chose.

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Chaplin sur le même plan que Michel-Ange, fallait oser. Mais on sait que vous êtes de ceux qui osent tout.

Je ne les ai pas mis sur le même plan. Mon propos était de dire que des personnes qui ne sont pas impressionnés par des choses exceptionnellement belles n'a rien d'anormal. Et puis je ne vois pas en quoi mettre Chaplin et Michel-Ange sur le même plan serait osé. Ils sont tous deux au sommet de leur art. Chaplin est un des plus grands réalisateurs (en plus d'être l'un des plus grand acteurs) de l'histoire du cinéma, son film City Lights est l'un des plus grands films de tous les temps, avec une scène finale insurpassable. J'ai autant d'émotion en voyant ce film qu'en levant les yeux dans la chapelle Sixtine.

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Je ne les ai pas mis sur le même plan. Mon propos était de dire que des personnes qui ne sont pas impressionnés par des choses exceptionnellement belles n'a rien d'anormal. Et puis je ne vois pas en quoi mettre Chaplin et Michel-Ange sur le même plan serait osé. Ils sont tous deux au sommet de leur art. Chaplin est un des plus grands réalisateurs (en plus d'être l'un des plus grand acteurs) de l'histoire du cinéma, son film City Lights est l'un des plus grands films de tous les temps, avec une scène finale insurpassable. J'ai autant d'émotion en voyant ce film qu'en levant les yeux dans la chapelle Sixtine.

En l'occurrence, j'abonde dans le sens de Timur (hormis sur la comparaison avec la chapelle Sixtine, quand même). C'est aussi le film de Chaplin où mélodrame et comédie s'équilibrent le mieux.

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En l'occurrence, j'abonde dans le sens de Timur (hormis sur la comparaison avec la chapelle Sixtine, quand même). C'est aussi le film de Chaplin où mélodrame et comédie s'équilibrent le mieux.

A leur décharge, il n'est pas évident de percevoir la dimension mélodramatique et les aspects de comédie des films de Charlot à la seule vision des bandes annonces.

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A leur décharge, il n'est pas évident de percevoir la dimension mélodramatique et les aspects de comédie des films de Charlot à la seule vision des bandes annonces.

Tandis que les films des Charlots sont, d'entrée de jeu, dramatiques.

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Ben non, pour le coup ça me semble correct, le livre qui a précédé le film lui donne son titre.

On parle donc du livre homonyme. Eponyme s'emploie pour une personne qui donne son nom à une chose.

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Rappelons que la transmission du savoir est formellement rejetée dans les objectifs formulés par l'educnat dans l'enseignement en IUFM, parce qu'établissant une distance hiérarchique entre le maître (mot fasciste) et l'élève (mot réducteur) non propice à l'épanouissement harmonieux des potentialités de l'apprenant (mot idoine).

C'était une parenthèse grincheuse.

Je suis pas sûr que ce soit encore valable aujourd'hui. Ce semestre, j'ai suivi un cours de "linguistique & didactique" (à l'IUFM donc), et c'était très loin des fumisteries auxquelles je m'attendait, au contraire c'était assez concret, avec pas mal de remises en question de ce qu'avait fait l'Ed Nat auparavant (ou même de ce qu'elle faisait encore maintenant) - mais ceci dit, le cours était dispensé par une prof de linguistique, ça joue peut être, je ne sais pas.

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Je suis pas sûr que ce soit encore valable aujourd'hui.

ça n'a bien sûr jamais été valable. Je me demande bien où LeSanton a été péché de telles énormités.

D'ailleurs, ce fil est un véritable festival de clichés libéraux. C'est amusant de la part d'anti-conformistes auto-proclamés qui prétendent dénoncer les clichés du cinéma français actuel.

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Dîtes, les gars, vous pensez vraiment qu'on peut avoir des jugements aussi définitifs sur un film à partir d'une bande annonce ?…

C'est vrai, mais on peut quand même dire que ça a pas l'air d'être Pulp Fiction.

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Auprès d'un certain public, sans doute. Mais du grand public…

Je parie au contraire sur un succès de ce film auprès du grand public. D'abord à cause de son sujet : l'école, les profs, les élèves, les "jeunes de banlieue" … c'est-à-dire les principales icones médiatiques actuelles (en dehors des "people") réunis autour de cette kermesse bien-pensante, ça fait du monde. Son approche aussi : la vraie vie telle quelle, les vraies gens, pas de chichi pas de blabla, on va vous montrer la réalité toute crue, toute nue, celle qu'on vous cache, en évitant toute idéologie. Du moins est-ce là le parti pris naturaliste du film qui voudrait faire croire à du Zola transposé au cinéma, mais qui n'est évidemment pas plus neutre que tout récit de prof engagé. La mécanique est grossière, mais si le piège de la leçon de moraline se dissumulant derrière une pseudo neutralité naturaliste a fonctionné auprès des gogos du festival et de la critique, il est clair qu'un public beaucoup moins instruit et plus vil n'y verra que du feu. D'autant que le film est sournoisement orienté dans le sens de la flatterie : celle des profs, en tant que gardiens de la mixité et celle des élèves, considérés comme des "victimes" d'un système scolaire qui a renoncé à son idéal égalitaire faute de moyens.

Quand tu dis républicaine, c'est dans le sens que c'est l'école publique de la république française ou dans le sens que tu vois dans cette bande annonce l'esprit républicain ?

Parce que dans ce cas je proteste, l'école telle qu'elle est présentée dans cette bande annonce, elle n'a rien de républicaine, bien au contraire, et puis de toute façon il n'y à pas - enfin à mon avis - de mixité sociale dans la classe qu'on voit . Les instituteur de la IIIème république auraient pété un cable en voyant ce genre de chose.

Ce que tu dis ne fait que confirmer mon propos : cette mixité rêvée que l'on veut fabriquer par un procédé planiste à l'échelle industrielle est bien un poncif républicain. D'autre part la présentation du film, à la quelle s'ajoute le discours sous-jacent qui l'accompagne, reprend les dogmes de la sociologie de Bourdieu, selon laquelle l'école est devenue un outil de reproduction des classes sociales dans les mains des classes dominantes et qu'il faut la sauver d'elle-même, ou en tout cas de ses propres travers, pour réparer son mécanisme républicain et égalitariste originel.

Quoi d'étonnant? L'auteur et acteur du film est un sociologue (apparenté), qui plus est de la pire espèce : celle qui se targue de la science, de l'objectivité et considère que la sociologie contemporaine donne la clef des structures sociales, qu'elle est la reine de la compréhension ultime de la société; en bref, la voie d'accès privilégiée à la vérité, tout en dissimulant sa propre orientation idéologique. Celle qui traite avec mépris les points de vue des non-sociologues, comme autant d'inféodés aux dominants ou à leur culture. C'est pourquoi l'auteur traite par exemple Finkielkraut d'imbécile en le renvoyant à sa position sociale.

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[…] D'autant que le film est sournoisement orienté dans le sens de la flatterie : celle des profs, en tant que gardiens de la mixité et celle des élèves, considérés comme des "victimes" d'un système scolaire qui a renoncé à son idéal égalitaire faute de moyens.

C'est pourtant en grande partie la vérité, le système scolaire a effectivement renoncé à son idéal égalitaire, donner un enseignement de qualité y compris dans les banlieus et quartiers pauvres (ou à tout le moins un enseignement qui n'y serait pas plus médiocre qu'ailleurs).

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Je parie au contraire sur un succès de ce film auprès du grand public. D'abord à cause de son sujet : l'école, les profs, les élèves, les "jeunes de banlieue" … c'est-à-dire les principales icones médiatiques actuelles (en dehors des "people") réunis autour de cette kermesse bien-pensante, ça fait du monde. Son approche aussi : la vraie vie telle quelle, les vraies gens, pas de chichi pas de blabla, on va vous montrer la réalité toute crue, toute nue, celle qu'on vous cache, en évitant toute idéologie. Du moins est-ce là le parti pris naturaliste du film qui voudrait faire croire à du Zola transposé au cinéma, mais qui n'est évidemment pas plus neutre que tout récit de prof engagé. La mécanique est grossière, mais si le piège de la leçon de moraline se dissumulant derrière une pseudo neutralité naturaliste a fonctionné auprès des gogos du festival et de la critique, il est clair qu'un public beaucoup moins instruit et plus vil n'y verra que du feu. D'autant que le film est sournoisement orienté dans le sens de la flatterie : celle des profs, en tant que gardiens de la mixité et celle des élèves, considérés comme des "victimes" d'un système scolaire qui a renoncé à son idéal égalitaire faute de moyens.

Pour ma part, je pense que ce film va faire un four global (disons, quelques centaines de milliers d'entrées, les deux trois premières semaines histoire que le bouche à oreille d'un film un peu rasoir s'installe, débouchant sur un succès très très mitigé), mais que les profs de l'EdNat vont se bousculer pour y emmener leurs classes.

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On parle donc du livre homonyme. Eponyme s'emploie pour une personne qui donne son nom à une chose.

Bel éphore mais non, ce peut être une chose. Eponyme c'est juste ce qui donne son nom, sans restriction de la source à une personne.

D'ailleurs, ce fil est un véritable festival de clichés libéraux. C'est amusant de la part d'anti-conformistes auto-proclamés qui prétendent dénoncer les clichés du cinéma français actuel.

Et c'est toujours comme ça quand je ne suis pas là.

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ça n'a bien sûr jamais été valable. Je me demande bien où LeSanton a été péché de telles énormités.

D'ailleurs, ce fil est un véritable festival de clichés libéraux. C'est amusant de la part d'anti-conformistes auto-proclamés qui prétendent dénoncer les clichés du cinéma français actuel.

Toi même tu joues l'anti anti-conformiste avec ta fausse naiveté : "non mais c'est ridicule d'en dire du mal sans l'avoir vu". Oh, si Besancenot faisait un film sociétal, ça ressemblerait à quoi à ton avis ? Et bien là c'est pareil.

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Je parie au contraire sur un succès de ce film auprès du grand public. D'abord à cause de son sujet : l'école, les profs, les élèves, les "jeunes de banlieue" … c'est-à-dire les principales icones médiatiques actuelles (en dehors des "people") réunis autour de cette kermesse bien-pensante, ça fait du monde. Son approche aussi : la vraie vie telle quelle, les vraies gens, pas de chichi pas de blabla, on va vous montrer la réalité toute crue, toute nue, celle qu'on vous cache, en évitant toute idéologie. Du moins est-ce là le parti pris naturaliste du film qui voudrait faire croire à du Zola transposé au cinéma, mais qui n'est évidemment pas plus neutre que tout récit de prof engagé. La mécanique est grossière, mais si le piège de la leçon de moraline se dissumulant derrière une pseudo neutralité naturaliste a fonctionné auprès des gogos du festival et de la critique, il est clair qu'un public beaucoup moins instruit et plus vil n'y verra que du feu. D'autant que le film est sournoisement orienté dans le sens de la flatterie : celle des profs, en tant que gardiens de la mixité et celle des élèves, considérés comme des "victimes" d'un système scolaire qui a renoncé à son idéal égalitaire faute de moyens.

Ce que tu dis ne fait que confirmer mon propos : cette mixité rêvée que l'on veut fabriquer par un procédé planiste à l'échelle industrielle est bien un poncif républicain. D'autre part la présentation du film, à la quelle s'ajoute le discours sous-jacent qui l'accompagne, reprend les dogmes de la sociologie de Bourdieu, selon laquelle l'école est devenue un outil de reproduction des classes sociales dans les mains des classes dominantes et qu'il faut la sauver d'elle-même, ou en tout cas de ses propres travers, pour réparer son mécanisme républicain et égalitariste originel.

Quoi d'étonnant? L'auteur et acteur du film est un sociologue (apparenté), qui plus est de la pire espèce : celle qui se targue de la science, de l'objectivité et considère que la sociologie contemporaine donne la clef des structures sociales, qu'elle est la reine de la compréhension ultime de la société; en bref, la voie d'accès privilégiée à la vérité, tout en dissimulant sa propre orientation idéologique. Celle qui traite avec mépris les points de vue des non-sociologues, comme autant d'inféodés aux dominants ou à leur culture. C'est pourquoi l'auteur traite par exemple Finkielkraut d'imbécile en le renvoyant à sa position sociale.

Je réponds juste sur le point le plus superficiel : je pense que le film ne sera pas un gros succès puisque les gens ne veulent pas se taper une leçon de morale de deux heures, et ne veulent pas savoir ce qui se passe à l'école. Les moralistes iront voir le film, les autres iront voir des divertissements, toujours plus trash, convaincus toujours davantage que l'entertainment et la culture sont inconciliables. Voilà la plus grande réussite de notre culture française contemporaine.

C'est pourtant en grande partie la vérité, le système scolaire a effectivement renoncé à son idéal égalitaire, donner un enseignement de qualité y compris dans les banlieus et quartiers pauvres (ou à tout le moins un enseignement qui n'y serait pas plus médiocre qu'ailleurs).

Pourtant la solution est simple : il y a un système public, inefficace, et un système privé, meilleur. Il suffit donc logiquement d'abolir le secteur public.

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Bel éphore mais non, ce peut être une chose. Eponyme c'est juste ce qui donne son nom, sans restriction de la source à une personne.

Et c'est toujours comme ça quand je ne suis pas là.

Le français s'hellénise toujours davantage. Et c'est toujours comme ça quand Apollon circule dans les parages.

C'est vrai, mais on peut quand même dire que ça a pas l'air d'être Pulp Fiction.

Si le tarantinisme est l'antidote, je crains que le remède ne soit pire que le mal.

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Le français s'hellénise toujours davantage. Et c'est toujours comme ça quand Apollon circule dans les parages.

Si le tarantinisme est l'antidote, je crains que le remède ne soit pire que le mal.

Qu'importe l'amphore pourvu qu'on ait l'ivresse ?

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Je réponds juste sur le point le plus superficiel : je pense que le film ne sera pas un gros succès puisque les gens ne veulent pas se taper une leçon de morale de deux heures, et ne veulent pas savoir ce qui se passe à l'école. Les moralistes iront voir le film, les autres iront voir des divertissements, toujours plus trash, convaincus toujours davantage que l'entertainment et la culture sont inconciliables. Voilà la plus grande réussite de notre culture française contemporaine.

Possible. Je n'engagerai cependant pas de pari avec toi, car le moment des comptes venus tu trouveras toujours une pirouette sémantique ou une clause cachée pour en changer les termes. :icon_up:

Je surveillerai quand même les chiffres du coin de l'oeil dans les prochaines semaines. Il ne faut pas non plus négliger, comme l'a induit h16, l'impact des séances scolaires obligatoires qui ne manqueront pas d'être plébicitées par la corporation des profs, pour formater un peu plus les rangs de cette jeunesse black-blanc-beurre et les conforter dans leur statut de victime.

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Si le tarantinisme est l'antidote, je crains que le remède ne soit pire que le mal.

Tarantino n'est pas un créateur certes mais ses films ont quelque chose de très sympathique (enfin, je parle de Pulp Fiction et Kill Bill, les plus réussis. Les autres doivent avor à peu près la même valeur, mais les ayant vus après, j'ai eu l'impression de revoir les mêmes).

Par contre, Tarantino président du festival, ça a donné Michael Moore palme d'or… Ca vaut le Penn

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Toi même tu joues l'anti anti-conformiste avec ta fausse naiveté : "non mais c'est ridicule d'en dire du mal sans l'avoir vu".

Pas du tout. J'avais les mêmes préjugés à l'égard de Ressources humaines du même réalisateur avant de l'avoir vu. Après visionnage, j'ai pu constater que le film était loin d'être aussi caricatural qu'on pouvait l'imaginer (pas de clichés anticapitalistes du genre "la grande distribution, ce sont tous des truands, seuls les bouchers vendent de bons steaks"…). Mise en scène minimaliste et faible budget : pourtant, je trouve qu'il a réussi à créer une petite ambiance.

Au-delà, il y a des films d'auteurs gauchistes revendiqués que j'apprécie néanmoins. Par exemple, j'aime bien les scénarios de Bacri/Jaoui, surtout pour leur sens du dialogue.

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Je ne les ai pas mis sur le même plan. Mon propos était de dire que des personnes qui ne sont pas impressionnés par des choses exceptionnellement belles n'a rien d'anormal. Et puis je ne vois pas en quoi mettre Chaplin et Michel-Ange sur le même plan serait osé. Ils sont tous deux au sommet de leur art. Chaplin est un des plus grands réalisateurs (en plus d'être l'un des plus grand acteurs) de l'histoire du cinéma, son film City Lights est l'un des plus grands films de tous les temps, avec une scène finale insurpassable. J'ai autant d'émotion en voyant ce film qu'en levant les yeux dans la chapelle Sixtine.

Tant mieux pour vous. Je n'ai pour ma part aucun goût pour le sentimentalisme humanitaire modèle super-dégoulinant; c'est mauvais pour mon taux de glycémie. J'arrête là car tout cinéphile sait qu'il est inutile de discuter avec un chaplinien, ça peut durer des heures sans que le schmilblick avance d'un iota. :icon_up:

Je réponds juste sur le point le plus superficiel : je pense que le film ne sera pas un gros succès puisque les gens ne veulent pas se taper une leçon de morale de deux heures, et ne veulent pas savoir ce qui se passe à l'école. Les moralistes iront voir le film, les autres iront voir des divertissements, toujours plus trash, convaincus toujours davantage que l'entertainment et la culture sont inconciliables. Voilà la plus grande réussite de notre culture française contemporaine.

Je pense que ce sera un succès comme a pu l'être La graine et le mulet, c'est-à-dire proportionnellement à son budget et auprès de ceux qui ne sont pas concernés. Les bobos adorent les films qui parlent de ces gens qu'ils ne fréquentent pas, de ces quartiers où ils n'iront jamais, c'est tellement "pittoresque".

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Pas du tout. J'avais les mêmes préjugés à l'égard de Ressources humaines du même réalisateur avant de l'avoir vu. Après visionnage, j'ai pu constater que le film était loin d'être aussi caricatural qu'on pouvait l'imaginer (pas de clichés anticapitalistes du genre "la grande distribution, ce sont tous des truants, seuls les bouchers vendent de bons steaks"…). Mise en scène minimaliste et faible budget : pourtant, je trouve qu'il a réussi à créer une petite ambiance.

Je n'ai pas de préjugé à l'égard de ce film, qui est sans doute très bien pour qui aime - ce n'est pas mon cas - le genre réaliste. Ce qui m'embête dans les récents palmarès de Cannes n'est pas tant l'idéologie des lauréats que ce retour de l'idée qu'un film doit être porteur d'un message et/ou "parler du monde tel qu'il est", la forme passant au second plan. C'est le retour plein pot vers les années soixante-dix.

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Je n'ai pas de préjugé à l'égard de ce film, qui est sans doute très bien pour qui aime - ce n'est pas mon cas - le genre réaliste. Ce qui m'embête dans les récents palmarès de Cannes n'est pas tant l'idéologie des lauréats que ce retour de l'idée qu'un film doit être porteur d'un message et/ou "parler du monde tel qu'il est", la forme passant au second plan. C'est le retour plein pot vers les années soixante-dix.

Ça va de paire avec le mépris contemporain de la fiction en général, maintenant, ci s'est pas du "vécu", ça n'intéresse plus, semble-t-il.

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