Aller au contenu

Les idées du FN font recette, surtout chez les sympathisants UMP


Messages recommandés

Ouaip, on n'a pas fini de bouffer de la mayo entre les "incitations à la haine raciale" et les "argh le fascisme à nos portes".

Front national: Marine Le Pen «voudrait que l'Etat fasse la guerre aux musulmans» - Non, n'y voyez pas une manoeuvre électorale cousue de fil blanc, médisants que vous êtes.

J'y vois surtout un titre écrit par des pignoufs : en l'occurrence, il provient de

Fabius déclare : «Les thèses principales sont extrêmement violentes. Elle voudrait que l'Etat fasse la guerre aux musulmans»,

Autrement dit, c'est Fabius qui dit que MLP dit que. Ce qui, là encore, fait une différence de taille entre ce qu'elle dit vraiment et ce qu'il en dit, et pire, ce qu'en rapporte l'étron journalistique.

Lien vers le commentaire
J'y vois surtout un titre écrit par des pignoufs : en l'occurrence, il provient de

Autrement dit, c'est Fabius qui dit que MLP dit que. Ce qui, là encore, fait une différence de taille entre ce qu'elle dit vraiment et ce qu'il en dit, et pire, ce qu'en rapporte l'étron journalistique.

Moui, cela dit les origines idéologiques du front national, justifie un minimum de prudence à son égard.

Lien vers le commentaire
Moui, cela dit les origines idéologiques du front national, justifie un minimum de prudence à son égard.

Ca vaut dans les deux sens : c'est totalement contre-productif de charger la mule.

Lien vers le commentaire
Autrement dit, c'est Fabius qui dit que MLP dit que. Ce qui, là encore, fait une différence de taille entre ce qu'elle dit vraiment et ce qu'il en dit, et pire, ce qu'en rapporte l'étron journalistique.

Ben oui. Les journaleux et les messieurs politiques vont s'en donner à coeur joie, qui pour interroger des "experts" (autoproclamés ou bombardés tels) et l'avis de Mme Michu bossant dans le spectacle ou à la télé, qui pour relayer les hululement des antiracistes de service, qui pour récolter des voix, qui pour gesticuler avec des concepts creux, qui pour troller, qui pour se faire une place dans les médias, le tout à grands coups de citations tronquées, d'épithètes et de vociférations indignées.

Sans oublier l'effet de meute, les journaleux ont la dent dure et la solidaritude prompte quand on les jette à la porte, qu'on les raille ou qu'on soulève leur incompétence.

En somme : la mayonnaise, quoi. On va en bouffer à la louche m'est avis.

Lien vers le commentaire

entre autres:

"Quand il faut réguler, protéger, innover, c'est vers l'Etat que l'on se tourne naturellement, parce que c'est l'Etat qui a la taille suffisante pour agir, la légitimité démocratique indispensable, et qu'il est inscrit dans notre ADN national", a-t-elle poursuivi.

Miam.

Lien vers le commentaire
Sinon, sur le sujet du fil (FN et ses idées), le FN c'est pour moi "l'Etat providence" (comme avec le PS et l'UMP donc) si ce n'est que les "étrangers" (ceux qui n'ont pas la nationalité française) en seront exclus.

Dire que ça ne changera rien serait malhonnête.

Mais à mon avis, ça ne changera pas grand chose.

Donc, j'espères que si les idées du FN font recette, ce n'est pas ici.

Un fil à ce sujet sur FB : http://www.facebook.com/?ref=home#!/no…174511549257432

On va plus se faire chier avec MLP qu'avec Jean-Marie, rendant le discours du FN plus lisse y'aura moins de pignouferies dans la presse et on pourra moins se moquer d'eux.

Et franchement la MLP a l'air d'être vraiment fan de l'Etat-providence effectivement et de l'Etat en général. Au moins son père et ses compères avaient un petit côté poujadiste anti-impôt et anti-administration qu'ils avaient rangé de côté ces 10 dernières années (influence de la fille sur la com'?), bref on n'y gagne pas vraiment.

Elle, elle va non seulement piquer les voix de la droite sur le terrain de l'insécurité vue l'échec retentissant de l'UMP mais aussi piquer davantage de voix que son père à la gauche sur le terrain social.

Il n'y a qu'en France où la droite est aussi socialiste, mais finalement on va s'apercevoir qu'il n'y a qu'en France où l'extrême droite est aussi socialiste.

Lien vers le commentaire
Invité Berti
Il n'y a qu'en France où la droite est aussi socialiste, mais finalement on va s'apercevoir qu'il n'y a qu'en France où l'extrême droite est aussi socialiste.

Je pense que plutôt que de dire "socialiste", il vaudrait mieux dire "étatiste".

"Quand il faut réguler, protéger, innover, c'est vers l'Etat que l'on se tourne naturellement, parce que c'est l'Etat qui a la taille suffisante pour agir, la légitimité démocratique indispensable, et qu'il est inscrit dans notre ADN national", a-t-elle poursuivi.

Miam.

Oui, très beau cri du coeur (étatiste) de Marine Lepen.

Si avec ça, le FN fait recette chez les libéraux…

Lien vers le commentaire
Il n'y a qu'en France où la droite est aussi socialiste, mais finalement on va s'apercevoir qu'il n'y a qu'en France où l'extrême droite est aussi socialiste.

Même pas, on a piqué l'idée aux allemands. Le national-socialisme, ça te dit quelque chose ?

Lien vers le commentaire
Même pas, on a piqué l'idée aux allemands. Le national-socialisme, ça te dit quelque chose ?

:icon_up: Oui enfin c'était il y a 60 ans, je ne sais pas comment est l'extrême droite en Allemagne actuellement mais il semble qu'elle n'a plus de poids, en tout cas c'est pas le FN. Et concernant la droite allemande chrétienne-démocrate parfois gloubiboulgueuse dans le passé, elle semble évoluer vers moins de socialisme, on est loin du modèle gaulliste ou de son fils bâtard le modèle sarkozyste.

Lien vers le commentaire
Dans une autre vidéo, il a dit : «J'ai été le bougnoule de service».

Tiens, il y a plus d'une dizaine d'années que je lui ai dit en face à ce type, à l'époque il s'était vraiment énervé en me traitant de tous les noms. Et en plus, ce gollnischien* est mauvais perdant.

* : Houria Bouteldja detected.

Lien vers le commentaire

Au plan économique, Gollnisch se disait proche de l'institut Turgot, sa mise à l'écart vaut sans doute mieux pour les libéraux.

A ce sujet, tribune du jour de Philippe Simonnot:

Il ne faut pas laisser l'étalon-or à Marine le Pen

Philippe Simonnot - journaliste économique | Lundi 17 Janvier 2011

Marine Le Pen a prôné, fin décembre, le retour de l'étalon-or dans le Système monétaire international. Une idée que proposait déjà le Général de Gaulle en 1965, comme le rappelle le journaliste économique Philippe Simonnot dans une tribune. Le fondateur de la Ve République souhaitait en effet mettre fin à la suprématie du dollar.

Front National : une élection peut en cacher une autre

A ce jour, Marine Le Pen est le seul leader politique en France à s’être publiquement prononcé pour un retour de l’étalon-or dans le Système monétaire international (voir ses déclarations devant le Grand Jury du 19 décembre 2010 (RTL et LCI), allant jusqu’à s’appuyer sur les positions de Jacques Rueff - le plus grand économiste français du 20ème siècle doit se retourner dans sa tombe. Cette déclaration ne l’a pas empêché de succéder, haut la main, à son père à la tête du Front National. On ne se risquera pas ici à faire l’exégèse économique et politique des propos de la nouvelle présidente frontiste. On suggère seulement de ne pas lui laisser le monopole de l’héritage rueffien - sauf à désespérer du niveau intellectuel de la classe politique française, certes engluée dans sa grande majorité dans une défense désespérée de l’euro.

Ceux qui parmi les gaullistes n’ont pas de courtes mémoires se souviendront peut-être de la conférence de presse du 4 février 1965 où le premier président de la Ve République prônait de mettre fin aux privilèges du dollar par un retour à l’étalon-or. Le 27 novembre 1967 - ce qui est moins connu - de Gaulle reprenait son combat contre les « déficits sans pleurs » que permettait aux États-Unis son rôle de monnaie de réserve. Une monnaie unique européenne n’était même pas concevable à l’époque, et encore moins une monnaie unique fabriquée et contrôlée à Francfort. L’ambition du Vieux Continent était encore d’instaurer une monnaie mondiale. Dans ses vœux aux Français, Nicolas Sarkozy a cru intelligent de déclarer « La fin de l’euro serait la fin de l’Europe.» Non ! L’Europe a existé avant l’euro, et elle lui survivra, bien sûr !

De Gaulle n’avait pas toujours été un avocat de la rigueur monétaire. A la Libération, il avait choisi la facilité inflationniste, obligé du même coup d’accepter la démission de Pierre Mendès-France, qui lui avait opiniâtrement tenu tête à ce sujet. C’est dire que la stabilité de la monnaie a été, à cette époque comme en d’autres plus récentes (l’ère Bérégovoy, par exemple), une valeur disputée par la gauche à la droite. De fait, une gauche, fidèle à ses engagements, sait bien que l’inflation est l’impôt le plus injuste, supporté par les plus démunis.

Le même Pierre Mendès-France écrivait encore en décembre 1971 dans le Courrier de la République. «J’insiste sur le fait que la création constante de monnaie et de crédit sans relation contrôlée avec les besoins économiques et la conjoncture nous ayant conduit aux pires désordres, il faut avoir le courage d’y mettre un terme par une nouvelle réglementation.» Il préconisait alors le rattachement des principales monnaies à un panier de matières premières constitué sous l’égide d’une Autorité internationale telle que le FMI et adossé à la constitution de stocks stratégiques. Projet compliqué, auprès duquel l’étalon-or est d’une simplicité biblique, mais qui montre bien que la gauche la plus authentique pouvait être porteuse d’un projet de réforme monétaire ancré sur la réalité.

Du reste, aux lendemains du coup d’État monétaire de Richard Nixon, le fatal 15 août 1971, rompant le dernier lien entre l’or et le système monétaire international, on discutait librement, sans complexe, au sein des instances dirigeantes du parti socialiste, de la possibilité de rétablir ce lien indispensable à la stabilité de l’économie et de la finance mondiales. Le regretté Philippe Colaneri en était partisan. Pour renouer avec cette tradition, j’ai imaginé, dans mon dernier livre, que Dominique Strauss-Kahn, élu en 2012 président de la République, déciderait de sortir de l’euro pour rétablir un étalon-or - scénario un peu moins invraisemblable depuis que le « cousin institutionnel » du directeur du Fonds monétaire international, Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, a pris position pour un retour du métal jaune dans le système monétaire international.

C’est dire que l’idée de rétablir l’étalon-or n’appartient à aucun camp. Comme Karl Marx du l’écrivait : « La monnaie est par nature l’or et l’argent. » Jacques Rueff aurait souscrit à cette formule. Ou bien encore à celle de Voltaire : « Une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire zéro. »

http://www.marianne2.fr/Il-ne-faut-pas-lai…en_a201848.html

Lien vers le commentaire
Au plan économique, Gollnisch se disait proche de l'institut Turgot, sa mise à l'écart vaut sans doute mieux pour les libéraux.

Trouvé sur Gollnisch.com :

Si les syndicats ont eu hier de la peine à mobiliser sur le thème des retraites, sujet d’inquiétude bien légitime pour les Français, les économistes s’interrogent plus largement sur la pérennité du « modèle » économique européen et de la « monnaie unique ». Le dernier numéro de Daoudal hebdo s’est opportunément fait l’écho de l’article de Philippe Simonnot, directeur de l’Atelier de l’économie contemporaine et Directeur du séminaire monétaire de l’Institut Turgot, publié sur le site de l’institut en question (turgot.org) . Certes, nous ne partageons pas la philosophie générale de ce think-thank libéral qui n’est pas de notre « paroisse », mais l’analyse formulée ici, à l’instar de celle de Vaclav Klaus publiée également sur turgot.org, n’en est pas moins pertinente.

"Nous ne partageons pas la philosophie générale de [l'institut Turgot]", ça a le mérite d'être clair.

Besancenot aussi sur les libertés civiles partage quelques-unes de nos thématiques.

Lien vers le commentaire
Trouvé sur Gollnisch.com :

"Nous ne partageons pas la philosophie générale de [l'institut Turgot]", ça a le mérite d'être clair.

Comme je l'ai dit il partage en tout cas "ses conclusions pertinentes" sur l'économie, il préconisait aussi la flat tax et la suppression de l'ISF. De toute façon ce débat n'est plus d'actualité. En revanche bien plus réaliste est la tribune de Simonnot, qui ne se contente pas de ricaner comme un âne à propos du FN, mais dit qu'il faut prendre son programme économique au sérieux pour ne pas lui laisser s'approprier des mesures libérales dont il récolterait les fruits dans l'opinion.

Besancenot aussi sur les libertés civiles partage quelques-unes de nos thématiques.

Non. Si tu penses à l'immigration ou à la vente de drogue, la collectivisation qu'il propose n'a rien à voir avec le libéralisme.

Lien vers le commentaire
Comme je l'ai dit il partage en tout cas "ses conclusions pertinentes" sur l'économie.

Oui enfin, Mme Le Pen doit penser, comme Simonnot qu'il fait jour à midi…

Et d'autre part, mis à part cette convergence sur l'étalon-or et tutti quanti, je ne vois pas trace d'autres éléments. Je dirais même, au contraire : http://tempspresents.wordpress.com/2010/04…front-national/

Pas des miennes, non, je ne crois pas qu'il défende la moindre liberté d'ailleurs.

Ce parti dit beaucoup de sottises, mais sa dénonciation du fichage policier large, très large, et surtout sans aucun cadre légal, et avec beaucoup d'informations fausses ou parcellaires conservées à vie me paraît intéressante pour ne prendre qu'une exemple.

M'enfin d'un autre côté, je sais depuis 15 ou 16 ans que les libéraux français entretiennent en moyenne de l'indulgence pour l'ED et un rejet de l'EG, alors que c'est du kif kif bourricot si on analyse froidement, sincèrement, et sérieusement leurs thématiques. Une fusion des parties liberhallal de ces deux idéologies pourrait donner un résultat, une fusion des parties non liberhallal donnerait un parti probablement encore plus criminel que ce que l'on a vu au XXème siècle, pourtant assez chargé en la matière.

Lien vers le commentaire
Oui enfin, Mme Le Pen doit penser, comme Simonnot qu'il fait jour à midi…

Et d'autre part, mis à part cette convergence sur l'étalon-or et tutti quanti, je ne vois pas trace d'autres éléments. Je dirais même, au contraire : http://tempspresents.wordpress.com/2010/04…front-national/

Qu'on soit bien clairs, il doit y avoir a tout casser 5% du programme du FN qui soit libéral, et peut être 10% si on interprète très généreusement, ca n'en fait en aucun cas un parti 'respectable' (mais aucun ne l'est…) le NPA n'a pas de programme public a proprement parler, mais quand on lis les 'dossiers' on n'y vois rien de libéral, du tout, peut être 1% avec les mêmes lunettes roses d'interprétation très généreuses.

Lien vers le commentaire
alors que c'est du kif kif bourricot si on analyse froidement, sincèrement, et sérieusement leurs thématiques.

Et bien justement, non, les deux sont liberticides, sans aucun doute, mais non, ce n'est pas kif kif, l'ED a un rapport complexe d'amour/haine vis a vis de la liberté, l'EG, en tout cas dans ses représentent politiques majeurs (NPA et FdG), n'a pas cette complexité.

Qu'on trouve des groupuscules d'extrême gauche avec des thématiques libérales, c'est certain, je ne le nie pas, mais ils ne font pas partie du mouvement politique d'extrême gauche à proprement parler, l'extrême gauche est sectaire et les partis majoritaires n'ont pas la diversité interne du FN.

Le programme du FN est d'une incohérence idéologique totale, ce n'est pas un parti idéologique, c'est un fourre tout ou l'on trouve des vrai nazis, des néo-cons, des réacs, des puritains, des libéraux et des gauchistes.

Lien vers le commentaire
M'enfin d'un autre côté, je sais depuis 15 ou 16 ans que les libéraux français entretiennent en moyenne de l'indulgence pour l'ED et un rejet de l'EG

C'est peut-être pour ça qu'une méfiance plus vigilante encore s'impose envers l'ED pour déterminer, arguments à l'appui, en quoi leur programme est étatiste et non libéral-compatible.

Ou, pour reprendre ce que raconte FJ :

En revanche bien plus réaliste est la tribune de Simonnot, qui ne se contente pas de ricaner comme un âne à propos du FN, mais dit qu'il faut prendre son programme économique au sérieux pour ne pas lui laisser s'approprier des mesures libérales dont il récolterait les fruits dans l'opinion.

Lien vers le commentaire
Qu'on soit bien clairs, il doit y avoir a tout casser 5% du programme du FN qui soit libéral, et peut être 10% si on interprète très généreusement, ca n'en fait en aucun cas un parti 'respectable' (mais aucun ne l'est…) le NPA n'a pas de programme public a proprement parler, mais quand on lis les 'dossiers' on n'y vois rien de libéral, du tout, peut être 1% avec les mêmes lunettes roses d'interprétation très généreuses.

Flat tax, suppression de l'ISF, simplification administrative et fiscale, suppression des subventions aux associations, liberté d'expression, référendum d'initiative populaire, retour à l'étalon or, sortie de l'UE… S'il n'y avait que 5%, on ne comprend pas pourquoi le FN a connu son ascension en étant le parti des petits entrepreneurs, des commerçants et des artisans.

En fait il y a eu une tension permanente au sein du FN entre l'apologie de l'entreprise privée et l'idéologie corporatiste, entre la nouvelle droite et les tradis, avec au milieu un cercle poujadiste. Depuis une dizaine d'année, sous l'influence de MLP et quelques autres, la priorité fut donnée à une rhétorique anti-capitaliste, en contradiction avec d'autres mesures taxées d'ultra-libérales dans l'opinion. Le programme du FN en matière économique est donc flou et cherche à chasser l'électorat populaire. Ses dirigeants comprennent que le libéralisme est devenu un épouvantail de substitution au nationalisme et qu'il leur faut marteler la critique des élites mondialisées dont la caricature s'offre sur un plateau avec l'eurocratie. On en revient à l'idée que ce parti est un magma de courants hétéroclites qui ont pour point commun d'être rejetés par le système.

Cette évolution a aussi suivi celle de la nouvelle droite, qui est passée de la défense des particularismes et des solidarités familales à l'antienne de la troisième voie, ainsi que le relate ce politologue:

Curieux revirement pour un parti dont le président prétendait incarner jusqu’à la fin des années quatre-vingt la vraie droite, notamment dans le domaine économique, en se déclarant un partisan inconditionnel du « laisserfaire », et pour qui la droite « classique » avait renié depuis longtemps ses propres valeurs. Ce n’est donc pas par hasard que se développe durant la même période la fameuse thématique du « ni droite ni gauche… Français ». Lancée par le Front national de la jeunesse en 1994 – où elle rencontre rapidement un large succès –, elle est reprise par plusieurs dirigeants frontistes de premier plan dès la seconde moitié de la décennie [1] ; et cela, bien qu’elle ait pu provoquer (et provoque encore) des remous internes et demeure l’enjeu de stratégies électoralistes. Ce repositionnement sur l’échiquier politique est néanmoins conforme à l’obsession identitaire du parti d’extrême droite : en provoquant un affrontement entre des catégories jugées artificielles, ces clivages menaceraient la cohésion de la nation.

Autant d’arguments – critique de l’individualisme anonyme de la société marchande et de la fragmentation de la nation en intérêts opposés – qui montrent que l’extrême droite contemporaine renoue avec les fondements de sa doctrine des années trente [2]. En refusant d’être englobé dans un échiquier politique dont il conteste les principales catégories de la pluralité – la gauche et la droite – mais également de s’inscrire dans toute pluralité, nécessairement synonyme de division, le Front national s’inscrit en dehors de toute perspective démocratique. Pour évident qu’il puisse paraître, ce point mérite d’être rappelé avec force à l’heure où certaines mouvances issues de l’extrême droite – et qui ont par ailleurs influencé le Front national dans ses nouvelles orientations idéologiques, comme nous allons le voir – montrent une certaine bienveillance vis-à-vis de la contestation de l’utilitarisme de la société marchande par des groupes issus de la gauche. Et ce à la faveur d’un contexte qui voit les clivages politiques et sociaux devenir toujours plus abstraits dans les représentations, principalement chez les jeunes générations. À vouloir dépasser ce point de clivage entre gauche et droite – voire entre gauche et extrême droite – au nom de la lutte contre un « ennemi » commun, et ce bien que cette lutte soit établie à partir de valeurs distinctes, cette bienveillance ne risque-t-elle pas d’aboutir à une indifférenciation entre les positions des uns et des autres, indifférenciation qui s’inscrit précisément dans la perspective d’abolition de la pluralité politique chère à l’extrême droite ? Telle est la problématique que je voudrais explorer ici en évoquant les raisons de cette réémergence de l’anti-utilitarisme au sein de l’extrême droite dans le contexte actuel.

http://tempspresents.wordpress.com/2010/04…front-national/

M'enfin d'un autre côté, je sais depuis 15 ou 16 ans que les libéraux français entretiennent en moyenne de l'indulgence pour l'ED et un rejet de l'EG, alors que c'est du kif kif bourricot si on analyse froidement, sincèrement, et sérieusement leurs thématiques.

Mais non, c'est au contraire ce slogan ridicule de l'équivalence entre extrême droite et extrême gauche à l'aune d'un libéralisme stratosphérique qui permet au FN de siphoner des réservoirs d'idées libérales sans avoir à en subir les conséquences.

Lien vers le commentaire
Flat tax, suppression de l'ISF, simplification administrative et fiscale, suppression des subventions aux associations, liberté d'expression, référendum d'initiative populaire, retour à l'étalon or, sortie de l'UE… S'il n'y avait que 5%, on ne comprend pas pourquoi le FN a connu son ascension en étant le parti des petits entrepreneurs, des commerçants et des artisans.

Tu parles bien du FN là? :icon_up: On est d'accord qu'on est censés parler du FN de 2010, pas d'un FN recomposé en reprenant, sur les 30 dernières années, chacune des propositions liberhallal qui ont été faites.

J'ai plutôt lu et entendu Marine Le Pen comme présentant un programme économique franco-français tout ce qu'il y a de plus jacobin et dirigiste, en ajoutant un rejet des immigrés et de leur "coût économique", une volonté de sortie de l'Europe non pour libérer les français mais les remettre sous le joug de l'Etat français (transfert de compétences, et non disparition de celles-ci comme les libéraux le proposent), un certain protectionnisme national, etc.

Rien de libéral dans tout cela.

Mais non, c'est au contraire ce slogan ridicule de l'équivalence entre extrême droite et extrême gauche à l'aune d'un libéralisme stratosphérique qui permet au FN de siphoner des réservoirs d'idées libérales sans avoir à en subir les conséquences.

Il n'y a pas d'équivalence dans mon esprit. Pas plus qu'entre l'eczéma et la grippe. Deux choses peuvent être différentes en ayant en commun une certaine nocivité au final, même si cette dernière s'exprime différemment.

Lien vers le commentaire
Tu parles bien du FN là? :icon_up: On est d'accord qu'on est censés parler du FN de 2010, pas d'un FN recomposé en reprenant, sur les 30 dernières années, chacune des propositions liberhallal qui ont été faites.

Mesures qui étaient au programme de 2010. Tu confonds sans doute la rhétorique anti-capitaliste avec ses mesures économiques détaillées ici :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=687115

Il n'y a pas d'équivalence dans mon esprit. Pas plus qu'entre l'eczéma et la grippe. Deux choses peuvent être différentes en ayant en commun une certaine nocivité au final, même si cette dernière s'exprime différemment.

Tu as explicitement dit à plusieurs reprises que c'est kif kif, ta rhétorique du ni droite ni gauche concernant le libéralisme étant d'ailleurs à peu près calquée sur celle du FN. Mais tu connais la maxime de la paille et de la poutre…

Lien vers le commentaire
Pas des miennes, non, je ne crois pas qu'il défende la moindre liberté d'ailleurs.

Je suis allé lire le programme de Besancenot juste pour te donner tort, j'ai échoué :icon_up:

Impossible de trouver la moindre défense de liberté dans son programme, je ne m'attendais pas a ça.

Ceci dit la plupart des sympathisants d’extrême gauche sont quand même attachés a un certain nombre de libertés.

Lien vers le commentaire
Et bien justement, non, les deux sont liberticides, sans aucun doute, mais non, ce n'est pas kif kif, l'ED a un rapport complexe d'amour/haine vis a vis de la liberté, l'EG, en tout cas dans ses représentent politiques majeurs (NPA et FdG), n'a pas cette complexité.

Ce rapport amour-haine à la liberté est très juste: exaltation de l'effort individuel et du mérite, mais détestation des effets sociaux de l'individualisme, etc. Quant à la non symétrie liberticide, j'en veux pour preuve que le FN, malgré son anti-communisme, n'a jamais appelé à faire interdire un parti d'EG, tandis que c'est une vieille revendication des NPA et autres FdG de faire interdire le FN, au nom de la démocratie et de la tolérance universelle, leur idéal de démocratie restant le parti unique.

Lien vers le commentaire
Mesures qui étaient au programme de 2010. Tu confonds sans doute la rhétorique anti-capitaliste avec ses mesures économiques détaillées ici :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=687115

Le problème c'est que ce qui est proposé c'est du vent et c'est irresponsable : une baisse des impôt ne peut être qu'une conséquence d'une politique de désengagement de l'Etat de tel ou tel secteur (lesquels? Les anciens combattants? Privatisation de l'EdNat?), une fois les dépenses baissées et la dette remboursée.

Sinon, c'est du Oui-Oui au pays de la politique : enlever 30 milliards de recettes fiscales, c'est faire passer le deficit de 140 à 170 milliards d'euros à l'heure actuelle, si on ne dit pas ce qu'on va enlever. Ah oui si, on va supprimer les subventions d'Etat (pour info, l'Etat donne chaque année en subventions ce que la Région Ile de France donne : tu peux donc multiplier par 10 ce montant, pour compter la vingtaine d'autres régions, et encore par 10 en comptant les conseils régionaux, et encore par 10 pour compter les municipalités), et on va limiter l'immigration (qui, dans les calculs les plus fous de l'extrême-droite, coûte quelques milliards par an en solde net).

Bref : ce genre de mesures, c'est comme lorsque le NPA dit qu'il va doubler le salaire de tout le monde. Ces débiles mentaux ne se rendent pas comptent que du coup les prix vont augmenter (si le boulanger donne 2000€ au lieu de 1000€ a son employé, le prix du pain va augmenter), absorbant les hausses de salaires.

Et en cela, ED et EG se rejoignent : une inconsistance dans les propositions due à une mauvaise culture de l'analyse. C'est de la politique à coup de baguette magique.

Tu as explicitement dit à plusieurs reprises que c'est kif kif, ta rhétorique du ni droite ni gauche concernant le libéralisme étant d'ailleurs à peu près calquée sur celle du FN. Mais tu connais la maxime de la paille et de la poutre…

C'est kif kif dans ses conséquences néfastes qui, si elles seront différentes, n'en restent pas moins néfastes. C'est un peu comme si on te donnait le choix entre te casser un bras ou te casser une jambe, selon ton activité quotidienne tu peux avoir une préférence, mais dans les deux cas le résultat est pas top au global.

Lien vers le commentaire
Le problème c'est que ce qui est proposé c'est du vent et c'est irresponsable : une baisse des impôt ne peut être qu'une conséquence d'une politique de désengagement de l'Etat de tel ou tel secteur (lesquels? Les anciens combattants? Privatisation de l'EdNat?), une fois les dépenses baissées et la dette remboursée.

Outre les économies susmentionnées, le FN a mis par exemple la retraite par capitalisation dans son programme, ou le chèque éducation pour dégraisser le mammouth. Bref, il ne me semble ni moins crédible ni plus irresponsable que les partis dits de gouvernement qui ont mis les finances du pays en quasi faillite, du moins sur le volet économique. En revanche, ce qui me semble irresponsable, ce sont les propos fats que je lis sur ce forum, renvoyant dos-à-dos le FN et le NPA, et se berçant de bons mots sur le national-socialisme, alors qu'il conviendrait de ne pas laisser le FN s'emparer tranquillement du chèque éducation et d'autres propositions symboliques des libéraux, sans parler des questions de sécurité, de justice ou de légitime défense. Les libéraux sont encore une fois à côté de leurs pompes pour ce qui relève de la compréhension des enjeux de la politique réelle.

Bonne émission ce soir chez Taddeï sur le sujet :

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=…d_rubrique=1271

Lien vers le commentaire
Outre les économies susmentionnées, le FN a mis par exemple la retraite par capitalisation dans son programme, ou le chèque éducation pour dégraisser le mammouth.

Pour faire bonne mesure j'ai survoler le programme du FN, et effectivement il y a quelques propositions qui vont dans le sens de plus de liberté (le chèque éducation en fait parti). Chose que je n'ai pas trouve au NPA.

Bon par contre après avoir lu les propositions sur l'immigration, je me demande si il ne serait pas dans mon intérêt de voter Besancenot si il était au 2eme tour contre le FN.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...