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Armageddon économique ?


vincponcet

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On nage en plein inflation : les prix ne veulent plus rien dire du tout, plus personne ne sait comment réagir à ce qui se passe.

Pour moi la situation est très simple. Aux États-Unis, l'inflation des biens et services reste basse tout simplement parce que la politique monétaire n'a pas été très souple depuis 2008. Dans la zone Euro, la politique monétaire a été restrictive, et même extrêmement restrictive en 2011 et 2012. Résultat: récession en 2012-13, déflation en 2014.

Conséquence de tout cela: trop d'épargne par rapport à la demande de financement. Ce qui fait baisser les taux d'intérêt. Encore et encore. Et fait monter les actions. Encore et encore.

Dans la zone euro, la hausse des taux d'intérêt en 2011 et 2012 est la conséquence d'un assèchement des liquidités, en d'autres mots d'une contraction monétaire. Cette hausse des taux ne pouvait durer, et les taux vont continuer de s'effondrer. Pour la France, je m'attends à des taux à 10 ans proche de 1% dans 1-2 ans.

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Et maintenant, la Fed (et la BCE ?) achète directement ... des actions : https://www.goldbroker.com/fr/actualites/hallucinant-banques-centrales-achetent-massivement-actions-527

Franchement, si c'est pas booming, ça, je sais pas ce qu'il faut.

http://omfif.createsend1.com/t/ViewEmail/j/AD679A12EEB1FB26

Le communiqué de presse de l'OMFIF ne mentionne ni la FED ni la BCE. En Europe, il mentionne la Banque Nationale Suisse, et Norges, le fonds souverain norvégien.

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 Aux États-Unis, l'inflation des biens et services reste basse tout simplement parce que la politique monétaire n'a pas été très souple depuis 2008. Dans la zone Euro, la politique monétaire a été restrictive, et même extrêmement restrictive en 2011 et 2012.

 

 

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Le diagnostic est simple à établir, les faits sont tellement évidents. Déjà, le simple fait que les taux directeur de la FED et de la BCE soient à zéro, c'est un symptôme très parlant.

Mais incontestablement, cela ne semble pas simple d'assouplir la politique monétaire de manière convaincante quand les taux directeur sont tombés à zéro.

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J'aime bien ces mots qui ne veulent rien dire comme "assouplir la politique monétaire".

 

Les faits sont évidents : les banques centrales se plantent depuis 100 ans mais il faut continuer encore et encore et encore et encore...

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Le diagnostic est simple à établir, les faits sont tellement évidents. Déjà, le simple fait que les taux directeur de la FED et de la BCE soient à zéro, c'est un symptôme très parlant.

Mais incontestablement, cela ne semble pas simple d'assouplir la politique monétaire de manière convaincante quand les taux directeur sont tombés à zéro.

 

Penses-tu JohnMaynard qu'il faut un plan de relance car visiblement les banques centrales sont à court de solution selon toi ?

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cela ne semble pas simple d'assouplir la politique monétaire de manière convaincante quand les taux directeur sont tombés à zéro.

Ah ben ça, en dessous de zéro il faudrait des taux négatifs, hein.
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J'aime bien ces mots qui ne veulent rien dire comme "assouplir la politique monétaire".

Pour être plus spécifique, accélérer la croissance du PIB nominal. En pour être encore plus précis, retrouver le trend du PIB nominal de la période 1993-2008, càd 5% de croissance par an en gros. Pour la zone euro, ça veut dire augmenter le PIB nominal de 25% (au pif) vu que le PIB nominal n'a quasiment pas augmenté depuis 2008.
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Penses-tu JohnMaynard qu'il faut un plan de relance car visiblement les banques centrales sont à court de solution selon toi ?

Bien sûr, c'est ce que Keynes avait parfaitement bien vu. Quand la politique monétaire est trop restrictive, comme ça avait été le cas dans les années 1929-1933 à cause de l'étalon-or, l'augmentation des déficits budgétaires est l'équivalent d'un assouplissement monétaire.

Et l'austérité budgétaire, c'est exactement l'inverse. Quand la politique monétaire est trop restrictive, l'austérité budgétaire ne réduit pas le déficit budgétaire, mais entraîne une contraction de l'économie.

Par contre, quand la politique monétaire est menée correctement, l'austérité budgétaire n'a aucun impact négatif sur l'économie. C'est d'ailleurs ce que de nombreux pays ont remarqué dans les années nonante, période de réduction généralisée des déficits publics. L'austérité a même tendance à accélérer la croissance économique à plus long terme, en permettant au secteur privé d'investir plus.

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Bien sûr, c'est ce que Keynes avait parfaitement bien vu. Quand la politique monétaire est trop restrictive, comme ça avait été le cas dans les années 1929-1933 à cause de l'étalon-or, l'augmentation des déficits budgétaires est l'équivalent d'un assouplissement monétaire.

Et l'austérité budgétaire, c'est exactement l'inverse. Quand la politique monétaire est trop restrictive, l'austérité budgétaire ne réduit pas le déficit budgétaire, mais entraîne une contraction de l'économie.

Par contre, quand la politique monétaire est menée correctement, l'austérité budgétaire n'a aucun impact négatif sur l'économie. C'est d'ailleurs ce que de nombreux pays ont remarqué dans les années nonante, période de réduction généralisée des déficits publics. L'austérité a même tendance à accélérer la croissance économique à plus long terme, en permettant au secteur privé d'investir plus.

 

Es-tu vraiment libéral classique ?

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Ce forum ne propose pas "non libéral" pour les visiteurs qui veulent débattre.

 

Je pensais qu'on pouvait s'inscrire sans étiquette vu que certains n'en ont pas mais je ne me rappelle plus de la phase d'inscription.

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Ah ben ça, en dessous de zéro il faudrait des taux négatifs, hein.

Les taux d'intérêt RÉELS devraient être négatifs pour obtenir une politique monétaire correcte, oui. Pour cela, soit il faut soit augmenter les attentes d'inflation, soit il faut avoir des taux d'intérêt NOMINAUX négatifs. En pratique des taux nominaux négatifs sont impossibles puisqu'il suffit à un investisseur de placer son épargne dans du cash pour éviter des taux négatifs. Les taux d'intérêt négatif de la BCE ne change pas vraiment cette équation.

Mais bon, dans la zone euro par exemple, les taux d'intérêt réels sont encore toujours extrêmement élevés dans la plupart des pays de la périphérie. En Grèce par exemple, les taux réels sont de 8% (6% nominaux + 2% de déflation). Moi je ne connais AUCUNE économie contemporaine qui peut avoir de la croissance avec de tels taux réels. Si la BCE le voulait, elle n'aurait aucune difficulté à les faire chuter, mais cette banque centrale est complètement déboussolée.

Le Japon est un cas plus intéressant. Avant l'arrivée d'Abe et de Kuroda, les taux à 10 ans étaient à 0.7% avec des attentes de 1% de déflation annuelle. Aujourd'hui, les taux à 10 ans sont à 0.6% avec des attentes d'inflation aux alentours de 1-1.5%. Donc les taux réels à 10 ans sont passé de 1.7% positif à 0.4-0.9% négatif. L'économie japonaise se porte nettement mieux depuis début 2013, mais je ne suis pas sûr que ça suffira pour sortir de la trappe à liquidités.

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Par définition, il n'y a pas de marché pour la monnaie, puisque la monnaie est l'unité de compte de l'économie.

Quand la demande de monnaie dépasse l'offre de monnaie, il n'y a aucun acteur privé qui peut répondre à cette demande en 'produisant' de la monnaie. Seule la banque centrale peut le faire. Si elle ne le fait pas, il y a contraction monétaire. En l'absence de pressions inflationnistes, une contraction monétaire n'a strictement rien de positif, ni pour l'économie réelle, ni pour la finance.

Et ça, ça ne vaut pas que pour les monnaies fiat d'ailleurs. Ça vaut tout autant pour les monnaies ayant une référence physique.

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Les taux d'intérêt RÉELS devraient être négatifs pour obtenir une politique monétaire correcte, oui. Pour cela, soit il faut soit augmenter les attentes d'inflation, soit il faut avoir des taux d'intérêt NOMINAUX négatifs. En pratique des taux nominaux négatifs sont impossibles puisqu'il suffit à un investisseur de placer son épargne dans du cash pour éviter des taux négatifs. Les taux d'intérêt négatif de la BCE ne change pas vraiment cette équation.

Mais bon, dans la zone euro par exemple, les taux d'intérêt réels sont encore toujours extrêmement élevés dans la plupart des pays de la périphérie. En Grèce par exemple, les taux réels sont de 8% (6% nominaux + 2% de déflation). Moi je ne connais AUCUNE économie contemporaine qui peut avoir de la croissance avec de tels taux réels. Si la BCE le voulait, elle n'aurait aucune difficulté à les faire chuter, mais cette banque centrale est complètement déboussolée.

Le Japon est un cas plus intéressant. Avant l'arrivée d'Abe et de Kuroda, les taux à 10 ans étaient à 0.7% avec des attentes de 1% de déflation annuelle. Aujourd'hui, les taux à 10 ans sont à 0.6% avec des attentes d'inflation aux alentours de 1-1.5%. Donc les taux réels à 10 ans sont passé de 1.7% positif à 0.4-0.9% négatif. L'économie japonaise se porte nettement mieux depuis début 2013, mais je ne suis pas sûr que ça suffira pour sortir de la trappe à liquidités.

 

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