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Prézidentielles 2012


Présidentielles 2012  

122 membres ont voté

  1. 1. Si le premier tour des élections présidentielles françaises avait lieu aujourd'hui, pour qui voteriez vous?

    • Nathalie Arthaud (LO)
    • Jean-Luc Mélenchon (ou autre candidat du Front de Gauche)
      0
    • François Hollande (PS)
    • Arnaud Montebourg (PS)
      0
    • Ségolène Royal (PS)
      0
    • Dominique Strauss-Kahn (PS)
    • Jean-Pierre Chevènement (MRC)
    • Nicolas Hulot ou Eva Joly (EE Les Verts)
    • François Bayrou (Modem)
    • Hervé Morin (Nouveau Centre)
    • Jean-Louis Borloo (PR)
      0
    • Autre candidat centriste
    • Christine Boutin (PCD)
      0
    • Dominique de Villepin (RS)
      0
    • Nicolas Sarkozy (UMP)
    • Nicolas Dupont-Aignan (DLR)
    • Marine Le Pen (FN)
    • Frédéric Bastiat
    • Vote blanc
    • Je m'abstiendrai de voter
  2. 2. Comment vous déterminez-vous pour le choix du candidat ?

    • Opinions politiques (le moins éloigné du libéralisme)
    • Sympathie vis-à-vis du candidat
    • Provocation (volonté de perturber le système actuel)
    • Au hasard
    • Le moins pire
    • Autre


Messages recommandés

http://www.miguet201…-de-2012_8.html

Le maintien d’un âge de départ à la retraite, à 62 ans, n’est pas tenable financièrement et conduira inévitablement à l’explosion du système de retraite donc à la création de retraites par capitalisation, gérées par le grand capitalisme mondialisé, ce qui est, peut-être, le but des démagogues qui font d’autres propositions.
Le RCF est hostile au principe de retraites par capitalisation, qui n’est pas tenable économiquement à l’échelle de plusieurs générations.
Le RCF propose d’interdire strictement les produits importés qui ne respectent pas les mêmes règles que celles imposées aux entreprises françaises que ce soit dans le monde agricole, dans les services ou dans les produits industriels. Toute contravention à ce non respect des règles sera lourdement sanctionnée avec une amende de dix fois la valeur des produits concernés

C'est pas vraiment un candidat libéral "classique", c'est plutôt des contribuables qui veulent payés moins d'impôts mais très nationalistes et ruraux et leurs programme est un catalogue fleuve de dizaines de propositions plus ou moins pertinentes et libéral-compatibles.

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Sinon sur de Charette, grand moment de politique étrangère : pendant la guerre en ex-Yougoslavie, des casques bleus français avaient été capturés et utilisés comme boucliers humains sur des sites serbes d'importance. Humiliation pour la France qui, on s'en doute, a débouché sur des représailles. Plusieurs sites serbes avaient, dans les jours qui ont suivi, mystérieusement explosé, ont été détruits, probablement par des missiles air-sol. Evidemment, c'était un coup de la France, mais l'idée dans ce genre de cas c'est que la chancellerie nie en bloc. Hervé de Charette entre en scène pour parler de ce sujet à la télé : je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi mauvais. Il a, en réalité, confirmé que c'était l'armée française qui avait fait le coup, déclenchant une mini-crise diplomatique. Enfin, peut-être que mes souvenirs me trahissent, mais je crois que le Quai d'Orsay n'avait pas expérimenté de bourdes pareilles depuis des décennies.

Je n'ai qu'un souvenir de Charette, il est indirect, c'était une caricature du Canard portant pour légende "3615 Hervé de Charette… Et la guerre s'arrête". C'était tellement con que je m'étais bidonné pendant quelques minutes (et ça en dit surtout long sur la trace qu'il aura laissé dans l'histoire).

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Je m'y attendais :

Diffamation: Jean-Marie Le Pen porte plainte contre Eva Joly

Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a annoncé une plainte en diffamation contre la candidate EELV à la présidentielle, Eva Joly, qui l'a qualifié cette semaine de "tortionnaire en Algérie". "C'est Noël, c'est le temps des cadeaux", a lancé Jean-Marie Le Pen sur son blog vidéo hebdomadaire, avant d'annoncer la plainte en diffamation, "ce qui pour une ancienne juge d'instruction, est un cadeau original".

Par médias interposés cette semaine, Marine Le Pen et Eva Joly ont échangé de multiples attaques, la première reprochant notamment sa "francophobie" à la seconde. La candidate des écologistes a répliqué mercredi: "ce n'est pas à la fille héritière de milliardaire, héritière d'un parti, héritière d'un tortionnaire en Algérie, de décider qui est Française ou pas".

"Elle a attaqué Marine Le Pen en la personne de son père", a soulevé Jean-Marie Le Pen, un "procédé" selon lui "d'une rare bassesse". "Après tout pourrait-on enquêter aussi sur la moralité du papa norvégien et de la maman norvégienne" de Mme Joly, a-t-il ajouté, imitant une nouvelle fois l'accent scandinave de l'ancienne juge, un exercice qu'il affectionne.

Depuis les années 80, Jean-Marie Le Pen a plusieurs fois été accusé d'avoir pratiqué la torture pendant la guerre d'Algérie, où il avait servi comme lieutenant en 1956-57 au 1er REP (régiment étranger de parachutistes), des accusations qu'il a toujours réfutées. L'ancien président du FN a engagé plusieurs procédures judiciaires contre les journaux qui avaient relayé ces accusations, obtenant gain de cause dans certains cas. Mais il avait été débouté définitivement en 2005 par la Cour de cassation dans un procès contre Le Monde. Le quotidien avait publié, en pleine campagne électorale de 2002, des témoignages l'accusant de tortures.

http://www.jeanmarcm…e-eva-joly.html

Les commentaires sont délectables.

François Berléand : "Eva Joly ne devrait pas être candidate, son accent me choque"

Eva Joly "ne devrait pas être candidate" à la présidentielle car elle n'est pas née en France, a déclaré le comédien François Berléand sur RMC, disant ne pas comprendre qu'elle "ne parle pas le français sans accent", une opinion suscitant de vives réactions sur le net.

Interrogé au cours de l'émission des "Grandes Gueules !" sur l'accent norvégien de l'ancienne magistrate et des polémiques que cela a déjà suscité, François Berléand a d'abord répondu sur un ton apparemment léger: "Ma grand-mère était russe et elle avait un accent russe. Mon père est né en Russie, il n'en avait pas. Il y a des gens qui s'intègrent plus ou moins bien en France".

"Cela fait quand même quarante ans qu'elle est en France. Comme Jane Birkin, elle n'est pas douée pour les langues", a-t-il continué. "Mon père est arrivé à 18 ans en France, et au bout de dix ans, il parlait le français sans absolument aucun accent. Quand on a envie de s'intégrer, on s'intègre".

Puis le comédien, actuellement à l'affiche de "Quadrille" de Sacha Guitry au Théâtre Edouard VII à Paris, a continué: "On va encore me traiter d'affreux machin, mais je ne comprends pas qu'une candidate à la présidentielle ne parle pas le français sans accent. C'est vraiment quelque chose qui me choque (…)". "Aux Etats-Unis, dans la Constitution, si quelqu'un n'est pas né sur le territoire américain, il ne peut pas accéder à la présidence. Ca me gêne un peu. Je trouve qu'elle ne devrait pas être candidate. Ca me choque vraiment profondément", a-t-il également souligné.

Un des animateurs lui fait alors remarquer qu'il avait plaidé pour l'Europe quelques minutes auparavant. "La Norvège n'est pas dans l'Europe (au sens de l'UE, ndlr). Si elle était italienne, elle aurait le droit", rétorque-t-il. Au cours de l'émission, François Berléand a assuré qu'il voterait pour François Bayrou au 1er tour de la présidentielle.

Au début du mois, une chronique de Patrick Besson dans Le Point qui contrefaisait phonétiquement l'accent norvégien d'Eva Joly avait fait polémique. "C'est une attaque raciste, une forme d'ostracisme", avait alors dénoncé la candidate écologiste".

http://www.jeanmarcm…-me-choque.html

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Le Pen et Berléand sont des abrutis d'attaquer Efa Choly sur ces deux points, le premier parce qu'il sera sans doute débouté et donc ridiculisé s'il y a des témoignages crédibles faisant état d'actes de torture de sa part (et je pense que c'est le cas) et le second parce que l'intégration ne se mesure pas seulement à l'accent. On peut raconter ce qu'on veut au sujet d'Eva Joly (et Dieu sait qu'il y aurait d'autres motifs de critiques légitimes) mais on ne peut pas sérieusement soutenir qu'une ancienne juge d'instruction n'est pas intégrée (l'accent nordique pouvant même constituer un avantage indéniable de ce point de vue).

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Si j'étais le PS, je donnerais 500 signatures à un candidat libéral hard, gros recul de l'Etat, privatisation de la sécu, retraites par capitalisation école libre et tout, juste au cas où il piquerait quelques pourcents à Sarko. Ca ne mange pas de pain, et c'est sans risque pour eux.

C'est le risque de voir les Libéraux mettre fin rapidement à leur alter-business lucratif, les idées de Liberté sont un danger pour l'ensemble de la classe politique actuelle et elles leurs sont nuisible.

C'est pas vraiment un candidat libéral "classique", c'est plutôt des contribuables qui veulent payés moins d'impôts mais très nationalistes et ruraux et leurs programme est un catalogue fleuve de dizaines de propositions plus ou moins pertinentes et libéral-compatibles.

Le R.C.F. se présente comme un parti pragmatique, c'est rare, "la vocation à présenter des solutions aux problèmes du moment", il introduit un champ lexical politique "nouveau" avec le terme étatiste….et la réalité comme seul destin, cela change du Fascisme ambiant.

A partir de là les Libéraux prendraient le pouvoir dans la plupart des domaines de démonstration et d’instrumentalisation : économie, science, intellectuel, éducation…. L’interventionnisme ne serait plus l'idéologie dominante et la retraite par capitalisation viendrait naturellement par exemple.

Le support rural ne semble pas contraire à l'idéologie libéral mais le coté France profonde :icon_boire2: semble suspect, leur nationalisme semble relatif par rapport aux partis actuels et tant les politiques fiscale et sociale influent sur les mentalités et les comportements .

A mon sens il serait idiot que Les Libéraux ne soit pas solidaire de l'appel du 16 Janvier 2011 afin de peser dans le débat public.

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la réalité comme seul destin, cela change du Fascisme ambiant.

C'est surtout une phrase dépourvue de toute signification.

A mon sens il serait idiot que Les Libéraux ne soit pas solidaire de l'appel du 16 Janvier 2011 afin de peser dans le débat public.

Il y a eu un appel, le 16 Janvier 2011 ? Je veux dire, hormis celui que j'ai passé à mes parents pour leur dire de faire attention, avec ce froid de canard ?

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Qu'est ce que c'est que ce chiffre sorti de nulle part ??

c'est plutôt Marine le Pen qui se redresse dans les sondages. La DCRI, dans ses sondages ultra-secrets, l'annonceraient à 35% des suffrages au premier tour de la présidentielle.

http://www.marianne2…rkozy_a670.html

Il va donc y avoir deux candidats ultra-socialistes au second tour ! ça promet ! :icon_mdr:

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Le R.C.F. se présente comme un parti pragmatique, c'est rare

Mégalol, je parie qu'on retrouve le mot pragmatique dans tous les programmes réchauffés qu'on nous sert en ce moment. C'est un mot tellement pratique quand on n'a pas d'idées : malléable et élastique, avec en plus un petit côté rassurant.

Le support rural ne semble pas contraire à l'idéologie libéral mais le coté France profonde :icon_boire2: semble suspect.

Je te garantis que la France profonde est celle qui est de loin la plus hostile à l'étatisme (même si cela n'a pas l'ampleur que ça peut avoir dans la middle America aux états-Unis). Le seul mouvement "politique" qui pourrait emmerder l'état serait la résurgence d'un poujadisme rural qui lèveraient un doigt bien haut en direction des zélites parisiennes.

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Invité rogermila

C'est encore la faute de Sarkozy.

Hollande, Melenchon et Eva Joly vont pouvoir se régaler avec ces statistiques.

Le nombre de chômeurs en catégorie A (sans aucune activité au cours du mois) a atteint 2,85 millions en novembre, soit une hausse de 29.900.Douze ans, exactement, qu'un tel niveau n'avait plus été atteint.

Le nombre de demandeurs d'emploi grimpe de 51.800, à 2,85 millions de personnes, si l'on ajoute les demandeurs d'emplois en activité réduite -temps partiels subis, CDD arrivés à échéance et autres «petits boulots»- classés en catégories B et C (ayant travaillé respectivement moins et plus de 78 heures dans le mois).

Pour la deuxième fois d'affilée, il s'agit d'un record absolu.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/12/26/09005-20111226ARTFIG00266-presque-30000-chomeurs-supplementaires.php

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Bien sur que c'est de la faute à Sarkozy. Ça fait 10 ans qu'il est au pouvoir et la seule chose qu'il a fait c'est d'alourdir le poids des réglementations et la pression fiscale, sans parler des catastrophiques plans de "relance".

à qui d'autre la faute ?

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Mégalol, je parie qu'on retrouve le mot pragmatique dans tous les programmes réchauffés qu'on nous sert en ce moment. C'est un mot tellement pratique quand on n'a pas d'idées : malléable et élastique, avec en plus un petit côté rassurant.

"Pragmatique", voilà le mot roi de l'ère de la fin des idéologies. Une politique "pragmatique", c'est une politique qui ne se revendique d'aucune idée directrice. De là, deux remarques.

La première, c'est qu'une telle politique revendique l'efficacité comme valeur ultime, laissant dans l'ombre les valeurs qu'elle sert tout de même, que personne n'ose plus contester parce qu'elles sont censées faire l'unanimité dans un monde où "les idéologies sont mortes". Une telle politique est d'autant plus odieuse qu'elle croit incarner une morale objective, qui n'est le plus souvent qu'une subversion des valeurs morales qui ont fait leurs preuves.

La seconde, c'est que si réellement une politique "pragmatique" est dénuée d'idée directrice hors d'elle-même, elle prend ses idées directrices en elle-même ; soit en devenant son propre but (il faut avoir une Sécu obligatoire parce qu'avoir une Sécu, c'est bien et qu'il faut en avoir une) ; soit en devenant la concrétisation de la haute idée d'eux-mêmes qu'ont ceux qui font cette politique, élus, ministres comme hauts fonctionnaires.

Bref, le "pragmatisme", c'est le plus souvent un thought-terminating cliché.

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Mégalol, je parie qu'on retrouve le mot pragmatique dans tous les programmes réchauffés qu'on nous sert en ce moment. C'est un mot tellement pratique quand on n'a pas d'idées : malléable et élastique, avec en plus un petit côté rassurant.

(…)

"Pragmatique", voilà le mot roi de l'ère de la fin des idéologies. Une politique "pragmatique", c'est une politique qui ne se revendique d'aucune idée directrice. De là, deux remarques.

La première, c'est qu'une telle politique revendique l'efficacité comme valeur ultime, laissant dans l'ombre les valeurs qu'elle sert tout de même, que personne n'ose plus contester parce qu'elles sont censées faire l'unanimité dans un monde où "les idéologies sont mortes". Une telle politique est d'autant plus odieuse qu'elle croit incarner une morale objective, qui n'est le plus souvent qu'une subversion des valeurs morales qui ont fait leurs preuves.

La seconde, c'est que si réellement une politique "pragmatique" est dénuée d'idée directrice hors d'elle-même, elle prend ses idées directrices en elle-même ; soit en devenant son propre but (il faut avoir une Sécu obligatoire parce qu'avoir une Sécu, c'est bien et qu'il faut en avoir une) ; soit en devenant la concrétisation de la haute idée d'eux-mêmes qu'ont ceux qui font cette politique, élus, ministres comme hauts fonctionnaires.

Bref, le "pragmatisme", c'est le plus souvent un thought-terminating cliché.

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Variantes : l'apologie de la concrétude (contre les idées ou les discours) ou de la réalité (contre les idéalistes). Forcément, quand on est "dans le concret", qu'on s'attaque "pragmatiquement" aux problèmes, on est plus "dans la réalité que dans le discours". Putain, je pourrais être l'homme de plume de Jean Pierre Raffarin.

Chitah : je ne suis pas sûr que les références faites dans le fil soient aussi élaborées. Ca me ferait marrer qu'un candidat se réclame de James ou de Rorty : "Alors patron, on va vraiment essayer de résoudre la crise de la dette souveraine ?" "Bof, je ne vois pas quelle signification vous donnez à "vraiment" dans votre phrase, mais si l'idée vous fait plaisir, et comme elle me fait plaisir aussi de mon côté, pourquoi pas !"

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Variantes : l'apologie de la concrétude (contre les idées ou les discours) ou de la réalité (contre les idéalistes). Forcément, quand on est "dans le concret", qu'on s'attaque "pragmatiquement" aux problèmes, on est plus "dans la réalité que dans le discours". Putain, je pourrais être l'homme de plume de Jean Pierre Raffarin.

De même encore "aller sur le terrain". Chais pas où c'est "le terrain", mais ils ont l'air de tous y aller les politiciens…

Chitah : je ne suis pas sûr que les références faites dans le fil soient aussi élaborées.

Oui à la réflexion je pense que dans le fil on parle de pragmatisme au sens commun du terme…

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Même sur liborg nous sommes contaminés par l'idéologie pragmatique du terrain concret. Y a qu'à voir les exhortations à aller distribuer des tracts et coller des affiches et "c'est pas grave si je dis de la merde parce que moi au moins je bouge".

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Oui à la réflexion je pense que dans le fil on parle de pragmatisme au sens commun du terme…

J'ai fait un peu de politique quand j'étais jeune et con.

J'en ai tiré une chose.

Celui qui l'emporte c'est celui qui sait taper sur le cul des vaches.

Les gens votent pour toi si ils te voient.

Il y a que le FN qui peut faire 15% avec des candidats que les électeurs n'ont jamais vu et encore cela dépend où.

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Je ne sais pas si c'est vraiment cela qu'on entend par pragmatisme : http://fr.wikipedia….iki/Pragmatisme

Allons, tu sais bien que dans la sphère politique, le sens des mots est torturé jusqu'à ce qu'il se plie à la volonté des puissants.

Oui à la réflexion je pense que dans le fil on parle de pragmatisme au sens commun du terme…

Valà. Et même ce sens-là n'est pas celui que les politiciens utilisent. Exemple : on s'aperçoit qu'au bout de 40 ans, l'intervention de l'Etat dans un domaine (mettons, la lutte contre les drogues) a foiré, laissant un cortège de malades, de désocialisés (drogués comme délinquants) et de cadavres encore chauds ; et l'on dit qu'il faut être pragmatique, par exemple en exerçant des pressions diplomatiques contre les pays qui ont dépénalisé les drogues (quels salauds), ou en recrutant des milliers d'agents des RG pour infiltrer les réseaux mafieux.

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Abandonner, le sens des mots, c'est tout de même dommage.

Le "pragmatisme", au sens donné par Chitah, mérite au contraire d'être défendu. Ce qui n'a pas grand chose à voir avec ce que tu dénonces fort justement mais qui n'est plutôt qu'une sorte de relativisme.

De plus, en opposant les idées aux concrets, il me semble que F.mas et toi tombez davantage dans le travers que vous cherchez à dénoncer en confortant une absurde opposition Théorie/Pratique.

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Le "pragmatisme", au sens donné par Chitah, mérite au contraire d'être défendu. Ce qui n'a pas grand chose à voir avec ce que tu dénonces fort justement mais qui n'est plutôt qu'une sorte de relativisme.

De plus, en opposant les idées aux concrets, il me semble que F.mas et toi tombez davantage dans le travers que vous cherchez à dénoncer en confortant une absurde opposition Théorie/Pratique.

Le pragmatisme à la Rorty-Putnam-Dewey-James-Peirce est effectivement un courant philosophique intellectuellement très stimulant, et je m'y intéresse depuis fort longtemps. Dire qu'il s'agit d'une forme de relativisme est sans doute assez réducteur, mais pas entièrement faux surtout quand on se penche sur James et surtout sur le néopragmatisme de Rorty. Ce dernier a pris le parti de l'historicisme le plus radical que je connaisse, au point de vouloir abandonner le lexique même se référant à la vérité et à l'objectivité. Très logiquement, il refuse donc d'endosser l'étiquette de "relativiste", puisque ce terme suppose l'existence d'un absolu et d'une vérité possible qui ne sont que des pratiques langagières historiquement dépassées.

Sur la seconde partie : ce qui m'agace, c'est l'utilisation rhétorique de l'idiome de la concrétude à des fins moralisantes et politiques en lieu et place d'une argumentation solide. Je trouve que c'est un travers agaçant qui pourrit toutes les conversations, des plus sophistiquées aux plus ordinaires. Quand quelqu'un dit : "concrètement, qu'est ce que X veut dire ?", cela revient à porter un jugement de valeur sans le justifier. Cela peut-être paraphraser par "Ce que X énonce abstraitement ou idéalement, moi la concrétude avec moi (et en commun avec mon auditoire), je vais vous le dévoiler simplement".

Ps : autre chose : l'un des enseignements du pragmatisme précédemment cité est d'ailleurs d'avoir indiquer que les oppositions entre "réalité" et "idéalité" ou "concret" et "abstrait" étaient des querelles de mots, et ne renvoyaient à aucune idée ou définition derrière.

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