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Hollande plus socialiste encore que Sarkozy


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Bon si tu veux, on en parlera IRL car j'ai des informations qui permettent d'adoucir ta conclusion que j'ai soulignée.

Oh mais ma position n'est pas aussi tranchée que cela. Par exemple il y a deux pays où le fret ferroviaire représente plus de 40 % du marché pour des motifs acceptables: la Suisse et les Etats-Unis.

En Suisse, pour des raisons historiques le réseau est très developpé, probablement parce que géographie et relief obligent, il y eu volonté de développer le fret ferroviaire. Aux Etats-Unis, la comparaison n'est pas à faire avec la France, mais avec l'Europe. Il est évident que de New York à Dallas (ou de Paris à Varsovie), l'avion ou le train deviennent un peu plus rentables et rapides. Enfin, les échanges inter-Etats sont plus importants à l'intérieur des Etats-Unis qu'en Europe pour des raisons historiques et institutionnelles.

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C'est marrant je me posais la question pas plus tard que ce matin: est-ce qu'ils sont encore plus nuls que le gouvernement d'avant, ou est-ce que finalement c'est kif-kif ?

On dirait bien que c'est pareil finalement, à la différence près que ce gouvernement est encore tout frais et à déjà un bon paquet de gamelles au cul. Donc ils peuvent encore sacrément nous épater s'ils tiennent les 5 ans à ce rythme.

La différence c'est qu'on avait affaire à des figurants ridicules et des amuseurs publics enrôlés dans une politique spectacle, qui avaient de facto peu de pouvoir de nuisance. Maintenant le gouvernement est occupé par une caste de curés démagogiques, mais surtout il n'existe plus aucun contre-pouvoir, tous les échelons étant concentrés dans les mains d'un seul parti, si bien que l'appétit d'usines à gaz clientélistes n'a plus de limite.

Dans ce régime socialiste chaque ministre arrive avec son équipage d'experts, sa basse-cour d'intriguants et de flatteurs; veut imprimer sa marque à la société par une intervention contraignante, persuadé que le camp du Bien a nécessairement raison contre une méchante réalité qu'il faut corriger. Fiscalité comportementale, blocage des prix, agression des entrepreneurs, abolition de la prostitution, lubies féministes et laïcardes, toutes les mesures de contrôle social les plus absurdes y passent. De mémoire, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu pareille brochette de charlatans dont l'incompétence le dispute à l'irréalisme.

Pour ma part je me pose plutôt la question inverse : comment se fait-il que tant d'économistes, de patrons et d'électeurs ne retiennent pas les leçons du passé, et se fassent autant d'illusions sur les bonnes intentions de la gauche?

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Pour ma part je me pose plutôt la question inverse : comment se fait-il que tant d'économistes, de patrons et d'électeurs ne retiennent pas les leçons du passé, et se fassent autant d'illusions sur les bonnes intentions de la gauche?

Ils ont vraiment gagné la guerre culturelle, déjà.

Ensuite je pense que l'illusion selon laquelle ils mèneraient une politique pragmatique et modérée a de solides fondements, même moi je suis tombé dedans. Déjà la personalité de Hollande, peu suspecte d'extrêmisme. Ensuite les multiples commentaires sur la compétence de bon nombres de membres du gouvernement (Moscovici, Cahuzac, Valls). Enfin, et je pense que ça joue beaucoup, les leçons étrangères, où en général la gauche au pouvoir est réellement pragmatique (en Allemagne, plus encore en Angleterre).

Après je pense qu'on exagère nous-même un peu et que ça pourrait être pire que ça, ils restent modérés par rapport à ce qu'aimerait la gauche du parti.

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Après je pense qu'on exagère nous-même un peu et que ça pourrait être pire que ça, ils restent modérés par rapport à ce qu'aimerait la gauche du parti.

Je ne pense pas : après tout on voit bien que le discours est que c'est la réalité qui les modère pas eux. Leur idéologie est claire : tout ce que vous gagnez est à l'état et on devrait s'estimer heureux qu'ils nous laissent un peu de marge. S'ils ne vont pas plus loin ce n'est absolument pas par idéologie mais par pragmatisme. Un peu à la NEP de Lénine.

En tous cas il est clair que pour les socialistes l'impôt est un moyen de réaliser un agenda social et absolument pas la facture des services communs.

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En tous cas il est clair que pour les socialistes l'impôt est un moyen de réaliser un agenda social et absolument pas la facture des services communs.

Justement, c'est cet "agenda social" qui me laisse perplexe. Je suis convaincu qu'ils n'ont aucun agenda, qu'ils ont juste voulu le pouvoir parce qu'après tout c'est leur rôle, mais qu'ensuite ils ne savent pas quoi en faire. Dès lors, ils répondent aux circonstances dans la mesure de leurs compétences (c'est à dire mal), mais au delà de ça ils ne seront pas capables de grand chose d'autres que d'idées brouillonnes, confuses, festives, qui tomberont à l'eau très vite et au final auront un impact plus étendu que puissant.

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Après je pense qu'on exagère nous-même un peu et que ça pourrait être pire que ça, ils restent modérés par rapport à ce qu'aimerait la gauche du parti.

Je crois plutôt qu'on (enfin la presse surtout) exagère leur image de sociaux-démocrates modérés. Pour ne prendre qu'un exemple, la taxation à 75% est tout sauf une mesure modérée, et leur politique de fiscalité comportementale est imprudente et dangereuse. Cahuzac, qui passe pour l'élément pragmatique du gouvernement, ne me paraît pas plus rassurant, avec son budget irréaliste il entretient l'idée que la croissance va repartir toute seule fin 2013 grâce aux crédits européens, que l'Etat peut maintenir ses comptes à flot d'ici là en tapant sur les riches ou autres boucs-émissaires à portée de bâton. Facteur aggravant, ils ont le nez dans le guidon et aucune vision pratique en dehors des prochaines élections de 2014.

A la limite je préfère un gouvernement qui annonce clairement une couleur confiscatoire, plutôt que mentir aux gens en leur faisant croire qu'ils peuvent gagner de l'argent, que les classes moyennes ne seront pas pénalisées, puis à leur prendre par petites touches successives jusqu'à les dépouiller, et en prétendant ensuite généreusement redistribuer des miettes et des subsides.

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Pour ne prendre qu'un exemple, la taxation à 75% est tout sauf une mesure modérée, et leur politique de fiscalité comportementale est imprudente et dangereuse.

Eh bien justement, pour moi ça ressemble bien plus à une erreur embarassante pour eux qu'à une mesure volontaire. L'histoire même de sa conception (Hollande piquant une colère indignée devant un rapport sur le premier centile) montre bien qu'elle n'est issue que d'une émotion mal maîtrisée et canalisée par leur biais démagogique. Et qu'ils veulent l'introduire quand même, j'y vois surtout leur prétention et leur obstination à ne pas l'accepter comme une erreur. j'en veux pour preuve qu'en sous-main ils se sont empressés de la vider de son contenu à l'aide d'exemptions et de conditions diverses et variées.

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Ils sont quand même persuadés je crois de mieux savoir comment dépenser l'argent que la masse.

C'est ça la politique pour eux, dépenser "optimalement" de l'argent.

Oui, c'est ce que je disais sur la caste des curés : ils sont persuadés d'être l'avant-garde éclairée capable de redresser les comportements déviants, dépenser l'argent des autres pour leur bien. Comme ça ne marche pas, il faut créer l'illusion que la politique peut corriger l'économie avec des énormes usines à gaz et des contraintes tatillonnes partout, créer de la complexité fiscale pour tromper le peuple. D'où les "emplois d'avenir", contrats de génération et autres montages publics censés produire la croissance sans passer par la baisse des dépenses. Ou pour donner le change, des guignols comme Montebourg qui font leur numéro de lutte contre l'austérité et la mondialisation.

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Eh bien justement, pour moi ça ressemble bien plus à une erreur embarassante pour eux qu'à une mesure volontaire. L'histoire même de sa conception (Hollande piquant une colère indignée devant un rapport sur le premier centile) montre bien qu'elle n'est issue que d'une émotion mal maîtrisée et canalisée par leur biais démagogique. Et qu'ils veulent l'introduire quand même, j'y vois surtout leur prétention et leur obstination à ne pas l'accepter comme une erreur.

Mettons qu'ils aient été victimes de leur propre démagogie en mettant à exécution cette menace de confiscation. Mais devant l'inflation inédite de mesures aberrantes et de taxes punitives, maintenant on ne peut plus parler d'erreur involontaire. Il s'agit d'une méthode de gouvernement, qui cède à la démesure et l'arrogance. Les socialistes font les poches aux gens, puis distribuent des privilèges comme des faveurs à certaines catégories pour les rendre obéissantes. Sont ainsi désignés les bons entrepreneurs et les spéculateurs, les bons médecins et les profiteurs, qu'il faut traiter en ennemis de l'intérieur. Or cibler les méchants, ou distinguer les bons, nécessite de créer une jungle fiscale et administrative qui épuise et décourage les énergies. Leur propagande fut d'imposer l'idée nocive que la modération fiscale serait un cadeau envers tel ou tel, la rigueur un poison, que ne pas augmenter un impôt serait une dépense collective, idée maintenant fort répandue dans l'opinion. Ils ont excité le ressentiment et l'envie. On a pris ça comme une fantaisie de vocabulaire, mais cette novlangue leur a permis d'utiliser la fiscalité comme un instrument pour diviser et mieux régner, en dressant les catégories les unes contre les autres, construire une machine à illusionner les foules.

h16 décrit très bien ces manoeuvres dans son dernier billet :

http://h16free.com/2...lanche-continue

Déjà, en quelques mois de pouvoir, les socialistes dogmatiques nous ont prouvé qu’ils pouvaient repousser assez loin les limites de la cohérence et de la punition sur la société française. En bonne application du machiavélique « Diviser pour mieux régner », ils ont consciencieusement monté une partie des Français contre les méchants riches, les patrons et les entrepreneurs, afin de créer un terreau d’opinions favorables à de nouvelles taxes qui touchent pourtant bien plus les classes moyennes et modestes que les riches dont la capacité d’adaptation, par définition, est bien plus grande (adaptation par la fuite pure et simple, attestée notamment dans l’immobilier).

Cette étape de division réalisée, l’ennemi une fois désigné, il faut passer à la phase suivante qui consiste à récupérer l’argent où il se trouve. Comme, à l’évidence, il ne se trouve plus dans la poche des riches maintenant hors de portée, on l’y trouvera dans celle des pauvres, moins bien remplies, certes, mais ô combien plus nombreuses.

Ne l'oubliez pas, le rôle intrinsèque du socialisme est de se créer une base électorale, composée de classes modestes à pauvres, et donc de tout faire pour qu'elle s'agrandisse : appauvrir les classes moyennes constitue donc une voie royale pour encore plus de socialisme, dans un magnifique cercle vicieux qui termine toujours de la même façon.

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En Suisse, pour des raisons historiques le réseau est très developpé, probablement parce que géographie et relief obligent, il y eu volonté de développer le fret ferroviaire.

La Suisse interdit le transite par voie routière des camions. Ils ont obligation de passer par du ferroutage.

En échange, le système est très efficace par des wagons adaptés à la simplicité des opérations d'embarquement/débarquement (wagons que personne n'a en France.), des réseaux dont les gabarits des tunnels sont dans des catégories élevées (comme en Allemagne). En France, un camion ne peut pas embarquer sur une plateforme, il est hors gabarit sur bien trop de tronçon. Il faut déposer la charge en container et la récupérer à la gare d'arrivée. C'est ingérable.

En Suisse, tout est fait pour.

À propos de RFF, sa création était faite pour délester la dette de la SNCF mais aussi et surtout préparer l'ouverture du marché.

Il semble qu'il y avait des incohérences du type: les services de réparation des voies étaient SNCF et non RFF. Surtout, le patron de RFF serait furieu du retour dans la SNCF.

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Il semble qu'il y avait des incohérences du type: les services de réparation des voies étaient SNCF et non RFF.

Ce n'est pas incohérent pour tout le monde. Que la SNCF doive demander à RFF l'entretien des voies, mais que RFF sous-traite ce même entretien à la SNCF en la payant, ça permet encore plus d'opacité dans les flux financiers plus ou moins assimilables à des subventions à la SNCF.

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Oui. C'est possible.

Mais il se peut qu'il y ait le problème du statut des employés de la SNCF qui ait prévalu. Je pense plus à cela au moment du découpage. En gros, on laisse à la SNCF ceux qui sont sous statut chemineau et RFF regroupe d'autres populations de fonctionnaires plus classique. De même que certaines pressions syndicales ont dû jouer au moment du découpage.

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Oui. C'est possible.

Mais il se peut qu'il y ait le problème du statut des employés de la SNCF qui ait prévalu. Je pense plus à cela au moment du découpage. En gros, on laisse à la SNCF ceux qui sont sous statut chemineau et RFF regroupe d'autres populations de fonctionnaires plus classique. De même que certaines pressions syndicales ont dû jouer au moment du découpage.

Aussi. Des incitations perverses partout, et on s'étonne que l'ensemble marche sur la tête.

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Les bons conseils de Schröder à Hollande

A droite comme à gauche, on se prépare aux foudres des marchés. La France aura plus de mal à se refinancer, a mis en garde lundi 29 octobre, à Berlin, l'ancien chancelier Gerhard Schröder, lorsque les agences de notation - on les avait presque oubliées - s'apercevront que les décisions de François Hollande vont pénaliser l'économie française et ses PME.

Après quelques semaines de commisération polie, les responsables à Berlin le disent tout haut : l'homme malade de l'Europe, c'est la France. "Le plus grand problème réside en Espagne, en Italie, mais aussi, je le dis discrètement, en France. Cela pourrait devenir un problème qui ne serait pas mineur", a poursuivi Gerhard Schröder, lors d'un colloque sur l'Europe organisé par l'institut sur la gouvernance de Nicolas Berggruen, le 29 octobre. Son vieux rival du New Labour Tony Blair a pudiquement refusé de s'épancher sur la France. "La question est : pourquoi l'Allemagne est-elle en si forte position ? Parce que son économie est forte", a glissé, un brin perfide, l'ancien premier ministre britannique, renvoyant aux "réformes structurelles".

Depuis des semaines, François Hollande et son conseiller économique Emmanuel Macron tentent de rassurer leurs interlocuteurs : ne vous inquiétez pas, le retour de la retraite à 60 ans touche bien peu de salariés, la taxation à 75 % des revenus supérieurs à un million d'euros est provisoire. Les réformes vont venir. Gerhard Schröder, lui, ne se laisse pas endormir. "On a donné un mauvais signal", a tranché le social-démocrate. Avec une joie maligne, il a rappelé les sarcasmes des socialistes français lorsqu'il réformait son pays au début des années 2000.

Pour l'heure, seules les diatribes antientreprises d'Arnaud Montebourg sont audibles outre-Rhin. Angela Merkel se cabre. Elle dit "nein" aux propositions françaises pour une Europe de solidarité. La chancelière ne veut pas de l'assurance chômage européenne proposée par Pierre Moscovici, qui aurait conduit les travailleurs allemands à payer pour les chômeurs espagnols et français.

(…)

Un vieux sage du SPD s'alarme de la proximité excessive affichée par son parti avec la France. Qu'adviendra-t-il, s'inquiète-t-il, si la CDU d'Angela Merkel placarde dans toute l'Allemagne des affiches expliquant que voter SPD, c'est choisir la France de François Hollande ? "Nein, danke."

http://www.lemonde.f...83709_3232.html

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Excellent diagnostic de Baverez sur la collectivisation rampante.

65 millions de Pigeons

Par Nicolas Baverez

Le budget 2013 marque plus qu'un choc ; une révolution fiscale dont témoigne la révolte des Pigeons, qui mobilise les entrepreneurs contre le triplement de la taxation des plus values. L'ampleur et le caractère systématique des hausses d'impôts vont bouleverser durablement l'économie et la société. Loin de frapper les rentes, elles ruinent la production. Du côté des entreprises, le taux d'imposition des bénéfices atteint 36,1 % auxquels s'ajoutent la taxation des plus-values portée à 64,5 % en cas de cession. Du côté des ménages se superposent quatre impôts sur le revenu avec la CSG-CRDS proportionnelle, l'impôt sur le revenu, la contribution exceptionnelle et la tranche à 75 % applicable dès 2012 : la charge fiscale et sociale des foyers concernés atteindra au minimum 60 % de leur revenu - hors imposition du patrimoine. L'épargne est désormais plus taxée que le travail avec des taux moyens de 46,5 % pour les dividendes et 64,5 % pour les intérêts, ce qui correspond à un prélèvement confiscatoire en tenant compte de l'inflation. Il en va de même pour l'ISF, dont le taux est relevé à 1,5 %, ce qui implique une amputation des patrimoines, compte tenu du niveau actuel des rendements, de l'érosion monétaire et des prélèvements sociaux. Enfin, les successions, après avoir supporté l'impôt sur le revenu, sur l'épargne et sur la fortune, seront taxées jusqu'à 45 %. Seule la consommation est préservée avec un taux d'imposition de 19 % contre 21,5 % dans l'Union et 20 % en Allemagne.

A l'heure où les nations luttent pour attirer les talents et les cerveaux, les entreprises et les capitaux afin de réindustrialiser, d'innover, de lutter contre le chômage et de désendetter les États, la France organise l'exil massif de son capital humain et de son patrimoine productif. L'ISF s'était déjà révélé ruineux pour l'économie et pour les finances publiques, entraînant le départ de 10 000 contribuables fortunés, la perte de 250 milliards d'euros de capital productif et de plus de 10 milliards de recettes fiscales annuelles. À l'exception de l'Espagne, qui l'a rétabli provisoirement, la France reste le seul pays de l'Union disposant d'un impôt sur la fortune. Or, au moment où la fiscalité explose en France, elle diminue en Allemagne et au Royaume-Uni, qui a décidé de ramener l'impôt sur les sociétés à 24% en 2012, 23% en 2013, 22% en 2014, puis 20% audelà. La conséquence directe de ce grand écart est le changement d'échelle et surtout de la sociologie des exils fiscaux depuis le printemps dernier. Après les grandes fortunes et les chefs d'entreprise s'affirme un véritable exode de cadres, de professions libérales et de jeunes entrepreneurs, qui va parfois de pair avec l'abandon de la nationalité française. Parallèlement, les fonctions stratégiques et les centres de décision des grands groupes se délocalisent. La France réédite ainsi l'erreur tragique commise par Louis XIV en 1685 avec la révocation de l'édit de Nantes, qui contraignit à l'exil 300 000 protestants, faisant ainsi la fortune de Londres, Berlin, Amsterdam, Genève et même du Cap.

Les hollandonomics organisent une économie collectiviste de marché. François Hollande fait ce qu'Arthur Laffer avait rêvé à travers sa théorisation du principe selon lequel trop d'impôt tue l'impôt : la mise en place d'une fiscalité confiscatoire va effondrer l'activité et tarir les recettes fiscales. L'euthanasie de la production, du travail et de l'épargne finira par rattraper la consommation des ménages, dont la sanctuarisation est toute provisoire. Plus fondamentalement, cette révolution fiscale marque un changement radical pour l'économie et la société. Elle fait de la France la seule économie de marché où le capital est taxé à plus de 100 %. La seule nation où l'État supprime aux classes moyennes - frappées de plein fouet par la non-indexation du barème de l'impôt sur le revenu, le plafonnement du quotient familial et la suppression des exonérations pour les petits porteurs - toute capacité d'épargne si elles souhaitent maintenir leur niveau de vie. Le seul pays au monde où l'État est un associé dormant dans chaque entreprise qui ne prend aucune risque, mais prélève 36,1 % des profits chaque année et 64,5 % de la richesse créée. La seule démocratie où la propriété privée se trouve réduite à un simple démembrement d'un droit de propriété public universel. En instaurant une fiscalité confiscatoire, l'État acte qu'il est le seul détenteur de l'ensemble du patrimoine de la nation ; tous les Français ne disposent que d'un viager sur les biens qu'ils croient posséder, alors qu'ils doivent acquitter une soulte annuelle qui ampute leur valeur pour avoir le droit de les conserver.

La mise en place d'une fiscalité confiscatoire va non seulement plonger l'économie dans la récession, mais remet en question l'État de droit et la citoyenneté. Sur le plan juridique, la constitutionnalité de taux de prélèvement économiques supérieurs à 100 % sur l'épargne et le patrimoine est exclue dans toutes les autres démocraties. Sur le plan politique et moral, le choc fiscal est accompagné jusqu'au sommet de l'État d'un discours qui exclut les entrepreneurs et les créateurs de richesse de la communauté nationale. Tout citoyen doit contribuer aux charges de la nation mais non pas accepter de se ruiner pour elle en pure perte.

http://www.lepoint.f...-1518182_73.php

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Très bon article en effet, on croit rêver venant de la presse Française.

Comme quoi, elle n'est pas à 100% gauchiste. P't'être juste à 80%.

La politique du pire continue, je me frotte les mains.

Des papiers pareil en 6 mois, ça promet dans 4 ans.

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Parmi les 22 propositions du rapport Gallois, il en est une dont on a peu parlé et qui n'est pas liée à la fiscalité.

C'est celle de faire rentrer des personnes du monde de l'entreprise, dans les conseils d'administration des lycées d'enseignement professionnel et des lycées techniques..

Je suis sûr que l'Ednat va pousser des hauts cris, en disant que ça reviendrait à vendre l'education au "grand kapital.".

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C'est celle de faire rentrer des personnes du monde de l'entreprise, dans les conseils d'administration des lycées d'enseignement professionnel et des lycées techniques..

Très mauvaise idée. Très très mauvaise idée.

Pourquoi un boulanger serait pertinent dans un conseil d'administration d'école?

Non non, un simple partenariat avec les entreprises locales suffit. Pas la peine d'aller casser la tête aux gosses avec cette propagande pro-entreprise. Parce qu'alors pourquoi ne pas mettre aussi des fonctionnaires? Des militaires? Des prosituées? Des curés? Des travailleurs indépendants ou des professions libérales? Des syndicalistes? Pourquoi tous ces gens dans un même Conseil d'Administration produiraient quoi que ce soit de pertinent?

Oh wait, ça existe déjà, ça s'appelle le CESE. Et c'est de la grosse daube, une planque à incapables.

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J'ai déjà lu beaucoup de connerie depuis son élection mais là on atteint des sommets….

http://www.boursier....ntes-17336.html

Houla, c'est du lourd là, quand même, ça fout la honte pour un pays comme la France d'avoir un président qui sort des énormités pareilles. Et puis niveau diplomatique, c'est très moyen. On dirait bien que les petits français vont avoir droit à une bonne dose de protectionnisme.

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37 millions d'euros de budget, pas mal.

( le CESE )

"Ils (les pays asiatiques) ont bien profité de notre croissance, maintenant c'est à eux de tirer notre croissance grâce à leur demande"

mais quel cretin, c'est pas croyable.

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Donc en fait finalement on augmente la TVA pour compenser des baisses d'impots pour les entreprises, c'est pas une sorte de TVA sociale (en plus compliqué)? le machin que la gauche avait combattu ardemment?

J'ai un peu l'impression que ce gouvernement ne sait vraiment pas quoi faire.

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Au final, on ne fait que du transfert. Et les joueurs de poker savent que lorsqu'on fait bouger les jetons sur la table, la quantité ne change pas, mais en plus il y a une part de jetons qui peuvent tomber par terre…

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J'ai un peu l'impression que ce gouvernement ne sait vraiment pas quoi faire.

un peu ? c'etait la question avant que Grosse Merde Molle gagne les elections: comment va t-il plaire a son electorat dans la mesure ou ce que son electorat veut c'est ni plus ni moins que la destruction de l'economie francaise? dans d'autres pays les services publics sont bien conscients d'etre payes par le prive et font un gros effort de reputation, en fRances et c'est confirme par l'episode des pigeons, le service public se definit par opposition au mechant prive et ne desire rien plus ardemment que son elimination a terme.Le plus fort c'est que meme si bien des francais du public ne pense pas d'une facon si caricaturale, il ne ressort des medias, des politiques de gogoche et des syndicats rien d'autre qu'une constante caricature de lutte des classes.

Donc maintenant non, clairement ils ne savent pas quoi faire et ca c'est super parce que ca veut dire qu'il y a une tonne de merde bien puante a trois micrometres du ventilo et le colon qui nous sert de gouvernement commence a avoir serieusement du mal a garder l'adherence

p]tin je suis fort en metaphores j'ecris presque aussi dense que Lulu

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