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École & éducation


Messages recommandés

J'ai vu qu'un travail de première année de l'ENA consistait à fixer le bon taux directeur pour maximiser le PIB. Ce qui explique un peu la catastrophe française actuelle.

 

C'est un gros problème des écoles actuellement, du moins ENA et Sciences Po, elles sont incapables d'apprendre quelque-chose aux élèves qu'elles prétendent pouvoir accueillir. Le niveau exigé au concours est trop élevé pour la qualité de l'enseignement.

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Perso en Espagne quand j'ai passé des entretiens mon école de commerce française ne valait pas plus pas moins qu'une autre école. Il suffisait de dire masters et c'était ok. J'étais nouveau sur le marché de l'emploi et jamais on ne m'a posé une question sur mes diplômes.

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J'ai une amie qui est dans ce qui est considérée comme une des meilleures écoles d'art graphique de France, elle n'a pas eu de problème pour bosser à NY ou Montréal. Son diplôme n'est pas un diplôme d'Etat et pourtant il vaut plus que la plupart des diplômes d'Etat de son secteur.

Un diplômé de Harvard qui vient en France n'a pas de diplôme d'Etat. Tu crois que ca ne vaut rien sur la marché du travail ?

Une pote américaine qui a fait Stanford a passé tous les entretiens chez McKinsey à Paris avec succès mais les RH lui ont dit que c'était pas possible parce que c'était pas un diplôme français.
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Une pote américaine qui a fait Stanford a passé tous les entretiens chez McKinsey à Paris avec succès mais les RH lui ont dit que c'était pas possible parce que c'était pas un diplôme français.

 

Ce sont les RH de quelle boite, juste comme ça pour savoir ?

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Perso en Espagne quand j'ai passé des entretiens mon école de commerce française ne valait pas plus pas moins qu'une autre école. Il suffisait de dire masters et c'était ok. J'étais nouveau sur le marché de l'emploi et jamais on ne m'a posé une question sur mes diplômes.

 

En science, j'ai surtout l'impression qu'on regarde tes travaux et quelle équipe de recherche / labo tu as fréquenté. On ne m'a jamais posé de question sur mes diplômes, par contre on m'a demandé si je connaissais tel chercheur / prof...

 

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Une pote américaine qui a fait Stanford a passé tous les entretiens chez McKinsey à Paris avec succès mais les RH lui ont dit que c'était pas possible parce que c'était pas un diplôme français.

Avec Stanford qu'est-ce qu'elle venait faire à Paris aussi. Les RH de McKinsey lui ont rendu un fier service.
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Concours, classement, "grandes écoles" : les ingrédients de la faillite française.

 

Quelque chose de pourri au royaume de l’enseignement

 

Depuis plusieurs années, nombre de responsables ont compris que cet enseignement supérieur français était en faillite. Quand l’école Polytechnique qui compte au plan international est celle de Zurich ou celle de Lausanne, quand tous les classements internationaux ringardisent les universités françaises, quand les chercheurs français renommés au plan international sont en poste à l’étranger ou bien y sont partis faire leur thèse, on conviendra qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de l’enseignement supérieur français.

 

Voilà deux ans, sur le Plus, je signalais un phénomène alarmant : parmi les meilleurs lycéens, certains zappaient désormais la case CPGE (Classes préparatoires aux grandes écoles). Dûment informés de la médiocrité de ce qui les attendait au terme de deux années de bachotage, à savoir intégrer une "grande école" démonétisée dans les billboards internationaux, leur bac en poche, ces jeunes bifurquaient directement vers une université étrangère de renommée mondiale, style Oxford, MIT ou Zurich. L’information a fini par remonter au cerveau du directeur de l’école polytechnique de Palaiseau et, dans son dernier rapport remis en juin 2015, Bernard Attali sonne le tocsin à ce propos.

 

Les concours consacrent le degré de conformisme au système

 

Et puis, il y a les concours, une autre particularité française. Ils sont, nous dit-on, la meilleure garantie de démocratisation pour l’accès aux plus hautes fonctions du pays même si, simultanément, les études prouvent que jamais ces postes n’ont été autant trustés par les rejetons de ceux ayant réussi ces concours, 20 ans plus tôt. On en déduira que l’intelligence des concours est héréditaire, ou bien que ces concours ne consacrent pas l’intelligence des impétrants mais leur degré de conformisme à la machine scolaire française. Les partisans des concours ne sont pas à bout d’arguments.

 

"Supprimer les concours ? Ce serait absurde !", déclare ainsi Bernard Ramanantsoa, ex-directeur de HEC. Dans un article publié récemment dans "Le Monde" [2], il plaide pour les concours, citant en exemple la Chine, l’Inde ou le Japon, trois pays, nous dit-il, adeptes des concours. Malheureuse plaidoirie : ces trois pays ne brillent en effet pas par la qualité de leur enseignement supérieur. Les nomenklaturistes chinois le savent mieux que quiconque : ils expédient leurs enfants à Harvard ou à Stanford. Même attitude chez les bourgeois indiens dont les enfants fréquentent assidûment, en Angleterre, les établissements du Russell Group, quand ils parviennent à y accéder.

 

Oui, mais comment font alors ces pays dotés d’un enseignement supérieur vers lequel se ruent les étudiants du monde entier et qui ne pratiquent pas le concours ? Écoutons Ramanantsoa :

 

"Là où il n’existe pas de concours aussi difficiles, c’est le travail assidu, pendant plusieurs années (…) qui fait office de sélection."  

 

Ramanantsoa entendait plaider pour l’excellence associé aux concours, il vient d’en dévoiler le secret : il force à beaucoup s’investir pour réussir le saut d’obstacles puis, une fois le concours passé, pas de "travail assidu" mais une longue sieste généralement de trois ans au Club Méditerranée.

 

Éloge involontaire du dilettantisme par l’ancien patron de HEC qui associe avec l’excellence l’exact contraire de ce que doit être une formation intellectuelle entre 19 et 24 ans, à savoir une exploration intellectuelle sans limite, exigeante, avec élimination naturelle, au fil des cinq ans d’études, de ceux qui se trouvaient là parce que poussés par papa et maman.

 

La compétition n'a aucun sens dans l'enseignement supérieur

  

Chargé de conférences à l’X pendant vingt ans dans le département Humanités Sciences Sociales, j’ai souvenance d’une circulaire dans les années 1990 nous demandant, à mes collègues et à moi-même, de mettre un point aux étudiants venus à chacun de nos cours. Le semestre s’étendant sur 13 semaines, l’étudiant qui rendait une copie blanche ou l’équivalent, pouvait négliger voire saboter son examen terminal avec la garantie d’un 13 sur 20. Sans commentaires.

 

La compétition frontale, un jour donné et à une heure précise, a son sens dans le cyclisme ou l’athlétisme. Elle n’en a aucun dans l’enseignement supérieur. Elle réintroduit un enjeu scolaire qui n’a pas sa place. Les études supérieures doivent être dures, sélectives au long d’un apprentissage programmé aujourd’hui sur cinq années, ouvertes sur un grand nombre de facultés et, pour ceux qui en sentent la motivation, se poursuit sur une thèse qui devrait toujours être financée.

 

Concours, classes préparatoires, grandes écoles, classement de sortie sont des scories d’un ordre ancien, périmé, nocif. La France est entre les mains de cette engeance arrogante. Tous et toutes sont sortis de cette colonne de distillation où la bande tournante combine CPGE, concours, classement de sortie, "grandes écoles". De l’Élysée à Areva, on voit le résultat. Et si on essayait autre chose ? Qu’a-t-on vraiment à perdre ?

 

 

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La voie classique des sup de co ne sera bientôt plus les classes prépas mais les admissions parallèles.

De même qu'il va falloir avoir des convergences de pôle universitaires si ô veut que ça ressemble à quelque chose.

Centrale Lyon et l'EM Lyon continuent de fusionner progressivement par exemple.

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La prépa n'est pas méritocratique, ni même les concours. Si tu veux réussir, tu payes les 8000€ requis pour Ipesup et c'est bon.

 

La Révolution a eu lieu il y a 225 ans, mais on ne peut toujours pas se dissocier de la culture aristocratique. 

 

 

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La prépa n'est pas méritocratique, ni même les concours. Si tu veux réussir, tu payes les 8000€ requis pour Ipesup et c'est bon.

 

La Révolution a eu lieu il y a 225 ans, mais on ne peut toujours pas se dissocier de la culture aristocratique. 

 

En filière scientifique, je ne connais personne qui ait payé Ipesup. Mais vraiment personne.

 

Je ne vois pas ce qu'il y a de mal dans une culture aristocratique ou élitiste.

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Ben aristocratique ça implique quand même que les places sont attribuées en fonction de l'hérédité uniquement.

C'est pas top, non ?

 

Je parlais plus d'une culture en général.

 

Mais dans ce que je dis, il n'est aucunement question d'attribuer des places en fonction de l'hérédité. Ca n'existe pas en France ce genre de système.

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Disons que c'est un peu problématique de considérer comme seul truc méritoire le fait d'avoir reussi une fois un concours. Quand à 45 ans, ton seul argument pour justifier ta place c'est d'avoir reussi un concours à 23 ans, je ne vois pas où est le mérite. C'est un peu ca qu'on retrouve quand à la fin d'un article de journal on nous rappelle le cursus scolaire du gars qui a ecrit l'article.

  • Yea 1
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Disons que c'est un peu problématique de considérer comme seul truc méritoire le fait d'avoir reussi une fois un concours. Quand à 45 ans, ton seul argument pour justifier ta place c'est d'avoir reussi un concours à 23 ans, je ne vois pas où est le mérite.

 

C'est une vision assez caricaturale du système français. Le diplôme pèse énormément surtout en début de carrière.

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Disons que c'est un peu problématique de considérer comme seul truc méritoire le fait d'avoir reussi une fois un concours. Quand à 45 ans, ton seul argument pour justifier ta place c'est d'avoir reussi un concours à 23 ans, je ne vois pas où est le mérite.

Ha tu parles des concours de la fonction publique ?

Parce qu'on peut réussir HEC et être sans emploi. Tu es au courant je crois, non ?

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Ha tu parles des concours de la fonction publique ?

Parce qu'on peut réussir HEC et être sans emploi. Tu es au courant je crois, non ?

J'ai pas fait HEC.

La fonction publique en est l'exemple caricatural. Les grilles de salaire des RH un autre.

Un autre c'est quand on nous rappelle que Pecresse est diplômé de HEC.

Le concours c'est quand même vachement franco-francais. Elle est belle notre élite.

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