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Intéressant, mais à part la toute dernière partie, ça parle de l'islam historique, pas spécifiquement de l'islam "d'aujourd'hui" ! Et à propos de la réaction musulmane actuelle, il y a plusieurs éléments importants qui manquent. Cette réaction, qu'on assimile beaucoup à Ibn Abdelwahhab (dont je n'ai pas l'impression qu'il soit très influent hors du clan Saoud), est à la fois plus récente, et trans-sectaire, plutôt que vraiment anti-sectaire. Alors que les wahhabi d'Arabi Saoudite sont quand même très ancré dans l'école hanbali, historiquement plus rigide et littéraliste que les autres, les talibans par exemple sont liés à l'école hanafi, pourtant historiquement la plus libérale. Et les Frères musulmans se font les avocats des écoles traditionnelles toute entière, et sont loin des excès salafi. Et ça ne se limite pas au sunnisme, la révolution iranienne, chiite duodécimaine, est sans doute le point de départ de l'islamisme actuel. Et les houthis, chiites zaydi, ne sont pas en reste. Et d'ailleurs, point intéressant à mettre en lien avec le reste de la vidéo : les chiites duodécimains et zaydis ont une théologie très proche de celle des mutazilites, rationalistes. Et les duodécimains étudient les anciens philosophes. Khamenei est même, je crois, un spécialiste de Mulla Sadra, un très grand philosophe du XVIIème siècle (qu'on gagnerait à connaître en occident), héritier de Ibn Sina. Difficile, donc, d'identifier le rejet du rationalisme comme cause unique du fondamentalisme. Sur la partie histoire maintenant. Je n'ai pas vu la vidéo "partie I", mais j'ai l'impression qu'il sous entend qu'il y avait un islam des origines avant toute cette corruption... J'ai plutôt l'impression que c'est la construction historique de l'islam qu'il décrit. Les premiers "musulmans" étaient sans doute des chrétiens hérétiques, apocalyptiques, à tendance arianiste mais pas trop dogmatiques et plutôt inclusifs (plutôt que "muslim", soumis, ils se faisaient appeler "mumin", c'est à dire croyants, incluant parfois les autres chrétiens et les juifs), ayant toujours la Bible chrétienne pour référence (puisque sans elle beaucoup de textes coraniques sont incompréhensibles), mais avec des sources sacrées renouvelées grâce à un prophétisme vivant, qui ne se limitait d'ailleurs pas à Muhammad (j'attends d'ailleurs que la recherche se saisisse de l'importante des autres, en particulier de Musaylima). A propos des hadith. J'ai l'impression que c'est plus subtil que ça, et qu'ils ont d'abord été mobilisé (eux ou en tout cas, leur étude systématique) contre le pouvoir, plutôt que pour lui. Les hadiths jouaient un rôle assez mineurs sous les omeyyades et au début des abbasides, et les imams Abu Hanifa et Malik ibn Anas n'y avaient presque jamais recours. On se met vraiment à voir un mouvement pro-sunna et pro-hadith en opposition au calife al-Mamun, lui même très centralisateur et très autoritaire, et partisan d'un islam plutôt rationaliste. Ce sont les opposants à Mamun, notamment Ibn Hanbal, qui vont utiliser les hadith comme une source d'autorité juridique partagée et décentralisée, plus légitime que le pouvoir politique du calife, et incontrôlable par lui. C'est encore la raison pour laquelle les tentatives politiques de contrôler l'islam pour le rendre modéré sont si inefficaces. La Sunna est une sorte de blockchain, conçue spécifiquement pour résister à ça. L'étape manquante sans doute dans cette histoire est la construction de la mystique musulmane, soufi. Al Ghazali, grand soufi lui-même, ne réfute pas les falasafa seulement au nom de l'orthodoxie, mais aussi au nom des faiblesses internes de leurs systèmes métaphysiques, qu'il maîtrise bien. Et avec et après lui, ce n'est pas tant un islam aveugle et dogmatique qui triomphe contre la pensée critique, mais plutôt un islam plus intuitifs et émotifs. Qui n'est pas tout à fait une plus grande soumission au politique, d'ailleurs, puisqu'il repose sur les figures charismatiques des sheikh. Ca a sans doute contribué à la perte de vitesse scientifique du monde musulman à la fin du moyen-âge. Mais puisque c'est un islam au préoccupation surtout spirituel et supra-mondaine, il était assez compatible avec une certaine modernisation, même s'il était attaché aux écoles théologiques et juridiques traditionnelles. C'est cet islam là, spirituel et esthétique, qui s'est effondré à la fin du XIXème et au début du XXème (au Moyen-Orient en tout cas). Et c'est aussi, peut-être même surtout, contre lui qu'est apparu l'islam bête et méchant actuel, qui rejette aussi bien la philosophie que la mystique, et qui se contente de chercher à appliquer un droit anachronique.3 points
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J'observe de plus en plus que le "Trump derangement syndrome" qui caractérisait l'outrance ridicule de quiconque hurlait à tout bout de champ "oulala, l'abominable Trump a encore frappé" est en train de se transformer en l'aveuglement militant ridicule de quiconque ne supporte pas la moindre critique adressée à son héros, infaillible par construction. Comme le dit @Marlenus plus haut, il n'est nul besoin d'être un "radical left lunatic" (une des formules bateaux de Trump) pour penser, d'un point de vue libéral, qu'à de multiples égards, il fait fausse route.3 points
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En pratique l’étude la plus célèbre fait bien ça en comparant le cycle de vie avec les danois historiques. Dans des pays socio démocrates gérés correctement comme le Danemark, le cycle de vie est globalement neutre. Vu que la redistribution sociale est moyennée et donc invisible, et que le cœur de vie active compense le déficit crée dans le jeune âge et à la retraite. Si tu veux l’analyse économique générale (et pas libérale, parce que je ne sais pas ce que l’idéologie a à voir), en Europe, l’immigration extra européenne est une perte en moyenne sur tout le cycle de vie. Elle est donc financée par le contribuable général au profit de ceux qui margent dessus. C’est un fait ; la question politique est de savoir si on a besoin de subventionner l’immigration. Et retournons maintenant au début de ton message, si ma mère en avait. Si tu prends la même immigration avec la même création de valeur, mais sans transferts sociaux, elle n’est grosso modo soutenable qu’entre 25 et 45 ans. Donc fondamentalement, avec des enfants, l’immigration devient économiquement négative pour l’immigré, qui rationnellement devrait rentrer chez lui (où on retrouve les phénomènes historiques de retour des immigrés). La conséquence au niveau de l’équilibre général, c’est que les salaires devraient augmenter et l’économie se réorganiser. Faire des métiers manuels devient plus rentable pour les gens ; sûrement plus automatisé aussi. Ça veut sûrement dire qu’il faut moins de gens pour remplir des tableaux XLS de reporting. Et sur les besoins non pourvus, vous avez des immigrés qui viennent faire du cash avant de rentrer chez eux. C’est quand même nettement plus sain.3 points
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C'est intéressant les crash tests libéraux : on envoie le véhicule libéralisme à toute vitesse contre un bon gros mur d'antilibéralisme et on regarde comment il se comporte. Contre le mur du Covid, beaucoup de libéraux avaient raté le test. Je vois qu'ici aussi, face au mur protectionniste et mercantiliste profondément illibéral de Trump, certains courent comme des dératés et perdent le contrôle de leur véhicule. J'avais déjà formulé cette idée pendant le Covid : le problème du libéralisme en France est que ses défenseurs ne croient pas aux idées libérales.1 point
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La pétition des vendeurs de chandelles encore et toujours : https://www.lemonde.fr/livres/article/2025/04/04/olivier-nora-pdg-des-editions-grasset-le-livre-d-occasion-fait-les-larrons_6590879_3260.html "Une solution équilibrée" curieux phrasé pour dire qu'un millionnaire jouissant d'un quasi monopole grâce à la collusion des pouvoirs publics se plaint que les français osent acheter des livres moins chers. Encore un peu plus de protection et d'exception pour la culture, c'est clairement ce qui manquait dans ce pays. "Où est le problème?" Je vais bouillir. Est ce vraiment la bonne approche pour dire que des clients ayant acheté un livre puissent profiter de leurs droits de propriété pour revendre le dit livre (comme n'importe quel bien) ? Dois-je demander la permission à Lego ou Nintendo avant de revendre ma replique du Millenium Falcon ou mes vieilles cartouches? Dois -je demander à Glénat leur autorisation expresse pour revendre mes tomes de Bleach ? Notrr bon sire est à deux doigts de se lancer dans une tirade enlevée sur le "manque à gagner" ou un classique "c'est la faute aux méchants d'amazon qui tuent l'emploi". Quoi de plus normal que les éditeurs ne "perçoivent plus aucun droit" puisqu'ils n'en disposent plus d'aucun, c'est le principe d'une vente, tout simplement. Et notre brave PDG de Galligrasseuil nous demande du rab, à cor et à cri, pour arrondir les fins de mois. Car voyez vous ma bonne dame, les ventes se sont contractées de 7 points au dernier trimestre c'est terrible! Les gens ne lisent plus, noyés par la masse d'informations des reseaux sociaux des infâmes Gafams. Leur pouvoir d'achat n'est plus ce qu'il était, érodé par la ponction fiscale, l'inflation et le n'importe quoi des gouvernments successifs. Ces pingres essaient donc de rogner sur leur budget culture, en sautant sur le marché d’occasion, quoi de plus sain donc que d'ajouter une nouvelle taxe au mille feuile actuel ? Une de plus ou de moins... Alors certes nous, éditeurs et hérauts de l'exception culturelle, avions déjà réclamé (et obtenu) la taxe sur les livraisons de livres pour que la plèbe qui habitent les zones reculées sans accès facile à une librairie ou qui sont simplement en phase avec le confort de la modernité ne fassent plus appel au démon Amazon (et encore, ils se sont empressés de trouver des contournements à la loi ! Qui l'eut cru ! Ah les coquins !). Mais cette fois-ci il faut agir ! Pour la culture, encore et toujours. Car que deviendrait on sans les éditions Grasset ? Des individus faisant usage de leurs droits de propriété ! L'horreur ! Je me demande simplement, comment appelle-t-on le fait de prétendre à un bien sur lequel on ne dispose d'aucun droit ? Du vol. De la spoliation, au moyen de la loi. La pétition des vendeurs de chandelles, encore et toujours.1 point
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L'IA risque d'accélérer la tendance vers l'idiocratie, mais comparé à la destruction de la capacité de concentration liées aux écrans en bas âges et aux app du genre tiktok, à l'infiltration marxiste dans l'éducation et la perte de toute recherche d'excellence qui va avec, et la chute spectaculaire du niveau des profs, ça n'est vraiment pas ce qui m'inquiète le plus. Paradoxalement, quand les voit les profs que mes neveux ont, je me demande si l'IA n'est pas le seul espoir de l'éducation en France, parce que une fois que les profs eux-mêmes sont des mous du bulbe, c'est très, très dur de relever un pays.1 point
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J'ai creusé le sujet avec l'obsession typique d'un nerd qui a trouvé un filon de connaissance intéressant depuis 4 ans. Ma conclusion: l'introduction des huiles de graines dans l'alimentation au cours du XXe siècle, suivi de l'augmentation de leur usage au point qu'elles représentent maintenant jusqu'à 20% des calories consommés par certaines parties de la population (la moyenne doit plutôt être à 10-15%, plus élevée aux US qu'en Europe), explique 85-95% de l'épidémie de maladies chroniques et métaboliques dont on souffre (obésité, diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires, Alzheimer, ...). Si une maladie implique une inflammation persistante dans l'organisme, les huiles de graines sont de la partie (sans nécessairement en faire la cause unique). Qu'est-ce qui rend les huiles de graines si toxiques? l'acide linoléique (LA), la forme d'omega 6 la plus couramment trouvée dans l'alimentation. On a évolué pour en consommer 0.5%-2% de nos calories, à cause des huiles de graines ont est maintenant à 10% (ou plus). Avec deux conséquences: - déséquilibre complet avec les omega 3. Pour simplifier un système très complexe, les omega 6 jouent le rôle de la pédale d'accélérateur pour l'inflammation, les omega 3 de frein. C'est un mécanisme de régulation qui fonctionne bien tant que ces deux acides gras sont en proportion équilibrée. Avec l'alimentation actuelle, on est pied au plancher sur l'accélérateur sans possibilité de frein - le LA s'oxide, et ses produits d'oxydations sont toxiques (4-HNE est le plus connu). Si tu cherches pubmed pour la plupart des maladies métaboliques, tu es sûr de trouver le 4-HNE impliqué d'une façon où d'une autre. Nous sommes équipés de tout un système pour prévenir cette oxydation (centré sur le glutathion et l'utilisation de vitamine E que les plantes produisent pour exactement la même raison), mais ce système a été "conçu" pour un max de 2% de LA, à 10% il est complètement surchargé. "Malheureusement", c'est un poison qui tue lentement (dizaines d'années), et la quasi totalité des gens ne se rendent absolument pas compte de combien ils en consomment (l'huile de tournesol dans la poêle est négligeable par rapport à la quantité mise dans à peu près toutes les préparations industrielles, et pour les pays qui ont une culture de la frite, ...), ce qui expliquent qu'elles soient passés sous le radar pendant aussi longtemps (ça, et le fait que la nutrition est capturé par des militants végétariens qui ont fait de ces huiles leur héro). Une étude clinique de 2 ans ne montrera jamais leur toxicité, à cause de leur durée d'action et du fait qu'on a pas de vrai groupe contrôle. Personnellement, je les ai viré par "accident" de mon alimentation il y a un peu plus de 10 ans (via mon expérience paléo), elles sont revenues il y a 7 ans parce que ça n'était pas un truc auquel je faisais attention, il n'y a pas d'effet immédiat, et il faut plus ou moins abandonner les trucs tout faits, et j'y suis revenu consciemment cette fois il y a 3-4 ans. Le résultat? j'ai perdu du poids, quasi plus de migraines, ma maladie inflammatoire de l'intestin est sous contrôle, plus de douleurs articulaires, peau plus saine, et quasi-plus de gueule de bois (avant je pouvais l'avoir après 4 verres... la détoxification du 4-HNE et celle de l'alcool utilisent les même enzymes, donc j'imagine que mon foie était déjà à la limite de ses capacités avant que l'alcool n'arrive). C'est une expérience relativement typique, même si les effets ressentis sont assez variables d'une personne à l'autre (le maillon le plus faible génétiquement casse en premier j'imagine), ce qui explique qu'on soit passé d'un sujet trouvé sur un obscur blog de nerd il y a 5 ans à un sujet discuté lors d'une élection présidentielle. PS: tu notera le glissement sémantique entre "huile végétale" et "huile de graine". Les huiles d'olive, d'avocat et de coco ne posent pas ces dangers, malgré le fait que ce soit bien évidemment des végétaux, d'où le changement ne nom. (malheureusement les huiles d'olive et d'avocat sont souvent coupées à l'huile de soja, mais c'est un autre sujet) J'avais déjà évoqué le sujet sur le fil nutrition, il me parait être le bon fil pour continuer la discussion pour éviter de devier celui-ci.1 point
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L'article en question : https://www.theatlantic.com/politics/archive/2025/03/trump-administration-accidentally-texted-me-its-war-plans/682151/?gift=kPTlqn0J1iP9IBZcsdI5IVJpB2t9BYyxpzU4sooa69M1 point
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Je peux comprendre l'émotion, mais ce n'est pas raison. Aujourd'hui en France on souffre de la social-democratie qui est une composante du socialisme. Pour avoir discuté avec des personnes qui ont réellement vécu en RDA et en Pologne du temps de l'URSS, le communisme c'est : 1. En France/Europe, 100% des entreprises ne sont pas publiques. 2. Ton salaire n'est pas fixé par tes compétences mais par le politburo. C'est pour ça que finalement c'est 100% de tes revenus qui vont à l'état 3. Ta vie est fixée par le parti dès ta naissance. 4. Tu n'as aucune chance de sortir de ta condition si tu n'es pas membre du parti Donc non, le communisme en France n'a jamais pris le pouvoir, et il s'en est fallut de peu en 1968 mais ça n'est pas arrivé.1 point
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Aujourd'hui, et toujours selon l'IFRAP, nous sommes passés de 360 à ........ 483 taxes, impôts et contributions: La liste des 483 taxes, impôts, contributions et cotisations en France quelques exemples croustillants: - Mutations à titre gratuit entre vifs (donations) - Mutations à titre gratuit par décès - Actes et écrits assujettis au timbre de dimension - Redevances cynégétiques - Droit de consommation sur les produits intermédiaires - Taxe communale additionnelle à certains droits d'enregistrement Bon j'arrête là, même Prévert est battu à plates coutures.1 point
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https://www.lesoir.be/661270/article/2025-03-13/nouveaux-soupcons-de-corruption-au-parlement-europeen-des-lobbyistes-lies-huawei après le Qatar, la Chine ! La justice belge soupçonne des lobbyistes de la firme chinoise Huawei d’avoir corrompu une quinzaine d’eurodéputés. C'est bien la preuve qu'on a une super élite que tout le monde nous envie, ils viennent même de très loin pour en acheter !1 point
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L’IREF publie l’intégralité du discours de Milei à Davos. J’aurais bien mis qq extraits ici, mais… je ne sais pas quoi choisir tellement chaque paragraphe me semble pertinent! En voici un tout de même : « Si nous voulons restaurer l’Occident du progrès, construire un nouvel âge d’or, notre première et plus importante bataille doit être la réduction drastique de la taille de l’État, non seulement dans chacun de nos pays, mais aussi de tous les organismes supranationaux. » https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/javier-milei-les-fonctions-de-letat-doivent-se-limiter-a-proteger-la-vie-la-liberte-et-la-propriete/1 point
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Non, c'est un post assez mauvais. Et j'ai d'ailleurs failli répondre à cette publication de Parti Mileiste (que je suis sur Twitter et qui fait souvent par ailleurs des posts intéressants). Il mélange tout. Sait-il que les Lettres ne font pas partie des sciences sociales ? Sait-il que l'économie ou ma discipline (gestion/management) font partie des sciences sociales ? Visiblement non. Si je reprends ses arguments par rapport à ma discipline (gestion-management) : c'est 1 étudiant sur 10 en France, hein. C'est pas anecdotique. "Des capacités juste au-dessus de la moyenne car aucune sélectivité" : bah non pas de bol, c'est au contraire l'une des rares disciplines dont l'accès aux formations est systématiquement sélectif. "5 ans d'endoctrinement simili-marxiste" : à aucun moment Marx ou les délire cocos ne sont évoqués dans les cursus de gestion/management. "- Aucune qualification monnayable chère sur le marché du travail - Des salaires qui sont et resteront souvent autour ou sous le salaire médian" : c'est faux, les gens qui sortent d'écoles de management ou d'IAE ont des salaires très confortables. Ceux qui sortent d'IUT de gestion (GEA, TC) sont parmi les salaires les plus élevés des bac+3. "Ayant pour seul espoir de promotion sociale de devenir un super apparitchik dans une administration." : parmi les diplômés gestion/management, très rares sont ceux qui deviennent fonctionnaires. Et d'ailleurs il se plante, l'administration publique recrute surtout des gens qui viennent des formations juridiques (facs de Droit et d'AES) pour les postes d'encadrement intermédiaire et de l'ENA pour les cadres sups (et donc très accessoirement des gens de socio, lettres...) Et si on s'intéresse aux disciplines socio et psycho, ce serait bien qu'on cesse les caricatures débiles. Oui, il y a des charlots dans ces disciplines. Mais il y a aussi des scientifiques rigoureux et de qualité (pour ce que je connais, je pense notamment à ceux qui travaillent dans les domaines de la sociologie des organisations ou de la psychologie sociale). A vrai dire, et ça surprendra peut-être ceux qui savent ici que ma formation initiale est économique, j'ai plutôt tendance à penser qu'il y a beaucoup plus de charlots en économie qu'en socio ou psycho. Parce que franchement, parmi les enseignants-chercheurs en éco, en dehors de ceux qui font de l'économie financière, la plupart ne comprennent rien au fonctionnement et à la gestion des entreprises.1 point
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C'est un sujet qui me passionne, alors je vais essayer de faire court et simple. En sciences humaines, je pense qu'il est totalement vain et illusoire de faire quelque chose qui ne soit pas un tout petit peu, même marginalement, le reflet de la vision du monde qu'a le scientifique. Tout l'enjeu est d'en avoir conscience et d'essayer de garder la maîtrise du travail, c'est une question de volonté propre au chercheur, une question d'honnêteté intellectuelle. Ca passe par plusieurs choses qui vont d'un cadre théorique conséquent et cohérent, une démarche réflexive bien conçue, une tentative de trianguler un maximum ses données, jouer le jeu de la transparence, savoir reconnaître ses limites. Je ne pense pas que les sciences humaines soient par défaut plus sujette à problème que les sciences dites "dures" (pour la blague, j'aime bien dire "sciences inhumaines"), il suffit de voir tout ce qui se trame dans la nutrition, la biologie, le climat et peut-être ailleurs dont je n'ai pas conscience. Par contre, elles sont devenues un lieu de bataille politique après guerre parce qu'elles furent investies par l'idée d'ingénieurisme social, c'est à dire l'idée que, armés de leur savoir, les sociologues et autres pouvaient résoudre les problèmes qu'ils analysaient : la pauvreté des classes populaire, la situation coloniale et j'en passe. C'est évidement plus difficile d'essayer d'améliorer le monde en analysant les étoiles. Pour répondre à tes questions, Flashy ("comment faire quand l'object d'étude est foncièrement politique"), je peux parler de mon travail pour donner un exemple de ce que je pense être une bonne maîtrise de l'approche politique d'un travail que je crois être scientifique. Ma spécialité c'est l'esclavage, c'est déjà un sujet politique à partir du moment ou j'y suis opposé. Plus encore, ma spécialité c'est l'esclavage domestique ouest-africain qui s'est constitué dans le sillage de la traite atlantique. Dans les premiers paragraphes de ma thèse, j'explique que mon travail est une volonté de donner une place à ces millions d'esclaves que l'histoire à oublié, ils sont au moins aussi nombreux que les esclaves atlantiques. C'est éminemment politique, c'est un sujet qui demain peut être brandi par une certaine droite pour dire "ah vous voyez, c'est pas la faute qu'aux Blancs, tralalalère" (alors que ce n'est pas ce qui est dit) et pris en grippe par les militants afrocentristes et autres qui nient cette situation et qui par là participent à l'euphémisation de rapports sociaux extrêmement violents et à la négation de l'existence de ces anciens esclaves, et quelque part, la négation de l'histoire de leurs descendants aujourd'hui. D'ailleurs, ces esclaves ont disparu de la vue des gens pour des raisons politiques, une sorte d'alliance improbable du colonialisme et des abolitionnistes. Mais ça va plus loin, je me bats pour assoir une définition de l'esclavage qui soit juridique, c'est à dire, j'essaie -je ne suis pas le seul bien sur- de définir l'esclavage par le statut qui leur est réservé dans une société donnée. Au contraire de beaucoup, je pense qu'il est vain de définir l'esclavage par un ensemble de phénomènes, car on en fait jamais le tour et surtout parce que dire ce qu'une chose fait ou subit n'est pas dire ce qu'elle est. Pourtant, cette définition phénoménologique de l'esclavage est la plus répandue, aussi bien dans la doxa populaire que savante, c'est la définition du BIT, de l'UNESCO, et j'en passe. Pourtant, si on dit que le mariage forcé c'est de l'esclavage, on doit dire que les reines du moyen-age étaient des esclaves, ce qui est ridicule. Ou si on parle de condition de travail difficiles, on ne distingue plus l'esclave, du serf, du paysan pauvre ou du travailleur forcé. Or, ces définitions sont massivement défendues par des chercheurs qui naviguent entre étude et militantisme : le travail forcé et la traite des êtres humains devient de l'esclavage. Moi je défends que ce sont des choses différentes, je ne les hiérarchise pas, je les distingue. Bien entendu, le fait que je sois libéral et défenseur d'une certaine forme de capitalisme n'y est pas étranger : je ne pense pas que les travailleurs soient exploités, je ne crois pas que les petites mains d'Amazon soient des esclaves. Je veux bien admettre qu'il puisse s'agir de travail forcé, de traite d'être humains, de conditions de travail dégradantes, mais je pense que c'est différent de l'esclavage pour un tas de raisons que je ne vais pas citer ici, mais que d'autres chercheurs défendent aussi. Je crois fermement que mon approche est la plus neutre, parce qu'elle évite le mélange des gens et surtout, elle permet de voir toutes les formes d'esclaves : certains esclaves n'étaient pas mal traités et bénéficiaient de statuts sociaux très enviés (par exemple, les devins royaux), si tu t'arrêtes sur le travail forcé, tu passes à côté de ces gens là. Par contre, si tu analyses l'esclavage comme un statut juridique, tu peux les retrouver dans ton étude. Je crois que mon travail rend justice aux esclaves et à leurs descendants, et j'y tiens, mais tu vois, en disant ça, je suis déjà une démarche politique. Mais ça ne sera pas écrit comme ça dans mon travail, il sera plus neutre, ça sera les conclusions à en tirer. ESt-ce qu'il est possible d'arriver sur un sujet d'étude sans en avoir des préjugés ? Je suis persuadé que non, j'ai longuement réfléchis à cette question. On a tous des préjugés. Si on en a pas sur l'objet en question, parce qu'on est libéraux, parce qu'on est fils de paysan ou fils de cadre du cac 40, parce qu'on a des parents militants socialistes ou des parents qui se foutent de la politique, parce qu'on a fréquenté une bonne ou une mauvaise école, parce qu'on a lu tel livre ou tel autre livre, on a tous une vision propre du monde. On a tous des idées sur ce qui fonctionne ou pas et sur ce qu'il devrait advenir du monde. Rien que ça suffit à comprendre qu'on a des préjugés sur n'importe quel sujet, même si on pense ne pas en avoir. Mais cette grille de lecture au monde, si on en prend conscience, je crois qu'il est possible de la neutraliser un maximum. Ou alors, on s'appelle Eric Fassin et on pétitionne toutes les semaines pour des sujets à la con dans Libération et on se couvre de ridicule, et toute la discipline avec.1 point
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Bientôt on pourra regarder la guerre des étoiles en choisissant le visage de Louis de Funès pour remplacer celui de tous les acteurs et actrices !0 point
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J'ai l'impression que pour l'instant il reste très difficile d'obtenir précisément ce qu'on veut de l'IA? Je retarde peut-être, les choses bougent très vite, mais pour faire un vrai film il faut un degré de contrôle supérieur à celui que j'ai vu offert par les générateurs grand-public pour l'instant (mais j'imagine que ça ne va pas tarder si ça n'est pas déjà fait).0 point
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"Manuel Walls prétend que l'antisémitisme vient essentiellement et historiquement du monde musulman, ce n'est pourtant pas le cas de mon grand-père né à Oran qui a déporté les juifs à Auschwitz" Merci d'exister monsieur Ducobu.0 point
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L’important c’est d’être clair sur les risques et éviter de mentir dessus dans un sens ou dans l’autre.0 point
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Sinon sur les drogues je pense qu'il y a énormément de différences selon les personnes. Par exemple (ça ne vaut rien c'est une anecdote mais c'est éclairant), ma mère fume beaucoup, souvent un paquet par jour et ne pourrait pas s'en passer, a contrario il m'est déjà arrivé de fumer une dizaine de cigarettes en soirée pour le côté social sans me sentir le moins du monde accro (la dernière fois que j'ai fumé remonte à +- 2 mois, je n'y ai pas touché depuis sans aucun manque). Si les gens sont assez grands pour boire de l'alcool ou fumer des cigarettes ils sont assez grands pour se faire des joints et se droguer au fentanyl, tant que ce n'est pas sur la voie publique et qu'ils n'importunent personne je ne vois pas pourquoi on les empêcherait (tous les arguments anti-drogues peuvent être appliqués pour interdire la bagnole ou le libre-accès aux couteaux de cuisine et je ne veux pas qu'on finisse comme le RU).0 point
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Je suis passé de 5 petards par jour à 0 sans difficulté parce que j’ai changé de pays et c’était pas facile à trouver. Pareil quand je partais en vacances, jamais de difficulté à arrêter, pas de manque ni de troubles de l’humeur. Apres, il y a des cas pour qui ça ne marche pas et je ne conseil qu’une consommation occasionnelle. En tout, je fumais jamais avant de bosser et si t’es chômeur, ça va pas t’aider à te mettre à chercher du travail c’est sûr. Perso, j’aime de moins en moins mais aussi parce qu’en fumant moins souvent, l’effet est plus fort.0 point
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Des fumeurs anéantis par la beuh, j'en ai connu des cohortes. L'autre problème, beaucoup plus grave encore, c'est le lien avec les psychoses et les schizophrénies. Oui. Cf ma première réponse.0 point
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Tatie Rand a arrêté la clope du jour au lendemain. Bon, une fois qu'il était trop tard, évidemment. De la même manière, j'ai connu un alcoolique qui a arrêté sans rechute (parce qu'il a trouvé une drogue de substitution, à savoir la course d'ultra-fond). Toute drogue tend à attirer des gens qui ont un profil psychologique spécifique, et qui diffère selon la drogue considérée. Ce qui est différent, ce n'est pas forcément la drogue, c'est parfois le drogué.0 point
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Ce qu'on rapporte c'est que les cotisations retraites des boomers ont permis de verser deux fois en capital ce qu'ils ont cotisé. Sur 40 ans c'est à peu près le taux du livret A. En revanche les retraites qui s'annoncent on sera bien en dessous de ce taux, voire négatif.0 point
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Et peut être que la facilitation de l’accès au cannabis a facilité la baisse de la consommation d’alcool.0 point
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Question complexe. Les faits allégués sont graves; mais peut-être qu'on en trouverait bien plus si on cherchait qui touche de l'argent du Qatar, de l'USAID ou de Pfizer.0 point
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Sarko va se prendre 7 ans de prison ferme . Peut-il continuer à se victimiser et parler de procès politique ? https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/27/proces-sarkozy-kadhafi-le-parquet-requiert-sept-ans-de-prison-et-300-000-euros-d-amende-contre-l-ex-president-de-la-republique_6586809_3224.html0 point
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Techniquement la retraite de base a un plafond de 1800 euros (brut). (Pour référence le minimum retraite est de 900 euros) C'est plus pour les retraites à points mais c'est plus linéaire avec les cotisations. Ce qui fait soupirer c'est que le système par répartition est vraiment perdant-perdant. Les retraités auraient eu une -mais tellement- plus grosse retraite en épargnant eux même, et les cotisants voient le taux de rendement interne déjà pas ouf s'effondrer encore davantage.0 point
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La Grèce,et tout les pays ayant eu la courtoise visite du FMI, on montré que ce type de dépenses pouvait baisser.0 point
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Regarde la pyramide des âges, ça va pas s'améliorer. La seule solution pour faire survivre la répartition c'est de mettre un maximum retraite qui serait N (2 ou 3?) fois le minimum, et l'appliquer des demain sur les retraites en cours. Ça va gueuler sur les retraites de boomer mais en vrai ça pourrait se vendre politiquement : on coupe les retraites des riches, et on cumule ça avec une baisse de cotisation des actifs, qui auraient un gros apport de cash supplémentaire chaque mois pour investir, pour vivre. C'est pas le grand soir libéral mais dans le contexte français, j'achète.0 point
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"La tyrannie, c'est la maladie imaginaire des peuples; le tyran déguisé en médecin leur a persuadé que la santé n'est pas l'état naturel de l'homme civilisé, et que plus le danger est grand, plus le remède doit être violent : c'est ainsi qu'il entretient le mal sous prétexte de le guérir" Marquis de Custine, Lettres de Russie (1839)0 point
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Leur apprendre le tir et leur acheter des flingues. Parce qu'on va tout droit vers la surproduction d'élites (principalement d'élites littéraires / artistiques).0 point
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Ca montre quand même le niveau des cadres du FN. Là, on est littéralement sur des gens qui pourraient faire un épisode de Tellement vrai (Strip Tease pour les bobos).0 point
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Je regarde aussi pour les jeunes de ma famille. Et je me dis que c'est un peu comme pour la calculatrice. La calculatrice est très utile, mais c'est mieux de l'utiliser après avoir appris à compter. Après c'est clair que ce n'est pas évident.0 point
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Dans la liste "Il ne fait pas bon être sympathisant Le Pen si on ne veut pas être embêté par la suite", on a une femme qui veut se marier mais qui a sa maire et son député contre elle: https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/suspectes-de-mariage-blanc-danielle-70-ans-va-se-marier-avec-fadi-30-ans-tunisien-sans-papiers-un-coup-de-foudre-incroyable-3128575.html Pour le coup, suis plutôt d'accord avec la militante Le Peniste, cela ne ressemble pas trop à un mariage blanc. Gris à la rigueur.0 point
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C'est bien parce que le monde continue de tourner comme si cela n'existait absolument pas, alors qu'on voit sous nos yeux une transformation de la société plus profonde ET bien plus rapide que l'arrivée d'internet.0 point
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Une partie de la population de la bande de Gaza commence à manifester contre le Hamas sans se faire réprimer. Extraits (trad. Google): https://www.wsj.com/world/middle-east/palestinians-stage-rare-protest-against-hamas-in-gaza-ffd9ab140 point
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TIL que "yoga" (en sanscrit) est issu de la même racine indo-européenne que "joug" (ou que "joindre"). De même que "jñana" a la même racine que "gnose", et que l'anglais "know".0 point
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Ce mélange d'incompétence, de cynisme et de manque de décence dans leur communication, la surcouche politique de déni, suivi de minimisation, suivi de non responsabilité, suivie de whataboutisme... L'affaire d'état, c'est la combinaison, qui n'est qu'une brique en plus dans la fenêtre de cette administration. Cette administration est déplorable, en intérieur comme à l'internationale. Je suis même un peu déçu par la ligne de fracture et de polarisation qui semble s'infiltrer même en ces lieux... honnêtement je ne comprends pas.0 point
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C’est pour ça que New York existe. A chaque fois ça marche.0 point
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Une bonne illustration des délires bureaucratiques :0 point
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Mais qu'on arrête de parler de market cap bon sang. ILS ONT VENDU 87 MILLIONS DONC ÇA A EFFACÉ 4 MILLIARDS. De ma compréhension : non, Soit parce que la majorité de ce Market cap n'existe pas/plus, soit parce que de toute façon les auteurs en possèdent 90%. De plus, a-t-on un indice disant que Milei aurait été au courant de tout ça ? Sans indice il peut décevoir en étant peu au fait de cette techno, ce qui prouverait une certaine naïveté mais qui lui serait pardonable étant donné le reste de son oeuvre.0 point
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