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Les limites d'écarts de salaires


Gio

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Hello ! :)

Question théorique très simple:

Qu'est ce qu'il se passerait, sur un plan purement économique, si demain une loi (mondiale, soyons fou) imposait une limite d'écart des salaires (du salaire de l'employé de base à ce que touche le big boss) non pas en fonction de sommes planchers communs à toutes les entreprises, mais en fonction de la richesse de l'entreprise ? (Parts alloués aux salaires)

J'aimerais savoir quelles seraient selon vous les conséquences, et aussi, j'aimerais savoir pourquoi. (C'est à dire pas seulement savoir si ça amènerait à un chômage de masse, mais surtout pourquoi et comment.)

Des écrits traitant cette question précise m'intéressent aussi.

Merci d'avance !

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Ca reviendrait à imposer simultanément un salaire minimum et un salaire maximum. Donc une hausse du chômage du côté des bas salaires et une pénurie de gens qui reçoivent des hauts salaires (et qui pourraient même fuir à l'étranger).

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Je ne vois pas bien (du moins sur le plan économique) l'intérêt d'une telle loi, mais soyons fou un instant. Sans être un fin stratège des mécanismes économiques, j'y verrais une réduction de l'inégalité pécuniaire béante qui persiste dans certains grands groupes avec une panne de création de richesse en guise de contrepartie. Bref, une demande de travail en baisse (qui laisserait les offreurs de travail sur la paille) et le risque pour les salariés de voir les prix des biens augmenter sans profiter d'une hausse des revenus (donc une baisse du pouvoir d'achat).

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Ca reviendrait à imposer simultanément un salaire minimum et un salaire maximum. Donc une hausse du chômage du côté des bas salaires
Pourquoi, si ce minimum est proportionnel à la richesse de l'entreprise ? (Ce n'est pas tout à fait pareil que le principe du SMIC qui ne tient pas compte de la richesse de l'entreprise) Quel serait le frein à l'embauche ?
et une pénurie de gens qui reçoivent des hauts salaires (et qui pourraient même fuir à l'étranger).
J'ai fait exprès de dire "loi mondiale". :P
avec une panne de création de richesse en guise de contrepartie.
Pourquoi ? (Parce que ça n'inciterait pas à faire mieux? Tu penses à ça?)
Bref, une demande de travail en baisse (qui laisserait les offreurs de travail sur la paille)
Pourquoi ? Parce que personne ne voudrait "gravir les échelons" et se contenterais du travail le plus simple ?
et le risque pour les salariés de voir les prix des biens augmenter sans profiter d'une hausse des revenus (donc une baisse du pouvoir d'achat).
Pourquoi ?
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Pourquoi, si ce minimum est proportionnel à la richesse de l'entreprise ? (Ce n'est pas tout à fait pareil que le principe du SMIC qui ne tient pas compte de la richesse de l'entreprise) Quel serait le frein à l'embauche ?

Définis "richesse de l'entreprise". Quoiqu'il en soit, c'est un salaire minimal, qu'il varie selon l'entreprise ou non. Soit il génèrera du chômage, soit il sera très bas et il ne servira à rien.

J'ai fait exprès de dire "loi mondiale". tongue.gif

Mondiale ou pas, empêcher de rémunérer les gens à la hauteur de leurs talent, c'est cesser de les inciter à fournir le meilleur d'eux-mêmes.

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Hello ! :)

Question théorique très simple:

Qu'est ce qu'il se passerait, sur un plan purement économique, si demain une loi (mondiale, soyons fou) imposait une limite d'écart des salaires (du salaire de l'employé de base à ce que touche le big boss) non pas en fonction de sommes planchers communs à toutes les entreprises, mais en fonction de la richesse de l'entreprise ? (Parts alloués aux salaires)

J'aimerais savoir quelles seraient selon vous les conséquences, et aussi, j'aimerais savoir pourquoi. (C'est à dire pas seulement savoir si ça amènerait à un chômage de masse, mais surtout pourquoi et comment.)

Des écrits traitant cette question précise m'intéressent aussi.

Merci d'avance !

Les entreprises s'organiseraient en filiales indépendantes et prestataires pour compartimenter les catégories socio-professionnelles. Les entreprises chercheraient par ailleurs à éviter les emplois peu rémunérés en les remplaçant davantage encore par des moyens non-humains.

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Ne pas oublier que : http://www.contrepoints.org/2011/04/05/19934-plafonner-le-salaires-des-patrons

Et surtout, ne pas oublier que les patrons payés des fortunes sont souvent à la tête de Big Corporations proches du Big Government, nous n'avons absolument pas à défendre ces membres de la nomenklatura.

Un vrai patron normal, c'est ça : http://www.batiactu.com/edito/cheminees-focus—dominique-imbert-offre-des-actio-30957.php

Notons que ce monsieur aurait aimé donner plus à ses employés, mais la loi le lui interdit.

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Pourquoi ? (Parce que ça n'inciterait pas à faire mieux? Tu penses à ça?)

Parce que cela n'inciterait pas les agents économiques à créer de la richesse, ce qui ne veut pas exclusivement signifier produire plus ou mieux dans un domaine, mais ajuster perpétuellement les facteurs de productions à la dynamique du marché.

Pourquoi ? Parce que personne ne voudrait "gravir les échelons" et se contenterais du travail le plus simple ?

Les demandeurs de travail sont les entreprises. Si la création de richesse baisse la demande de travail aussi.

Pourquoi ?

Parce que je ne vois pas pourquoi les revenus augmenteraient, en revanche il est possible - en raison d'une diminution de l'offre induite par le mécanisme précédant - que les prix gonflent.

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Je précise que je ne défends pas du tout une thèse hein, je souhaite juste comprendre. Je me fais sciemment l’avocat du diable, pour mieux comprendre.

Définis "richesse de l'entreprise".
Son capital ?
Quoiqu'il en soit, c'est un salaire minimal, qu'il varie selon l'entreprise ou non. Soit il génèrera du chômage

Pourquoi cela générerais t-il du chômage ? Puisque certes cela ferait comme un salaire minimum, mais vu qu'il serait "financé" par la limite maximum, et ce en fonction du capital (alloué au salaire) de l'entreprise, où serait le frein à l'embauche ?

Dans une entreprise il y a toujours une somme alloué aux salaires. Il s'agit dans cette mesure théorique non pas de plafonner, mais de "redistribuer" (en interne) ce que l'entreprise va et peut distribuer de toute façon en fixant des limites seulement dans l'écart. Donc a priori il n’y a aucune limite de salaire gravé dans le marbre, surtout si l’entreprise s’enrichit. (le salaire min ou max évoluant en fonction de la richesse de l’entreprise)

empêcher de rémunérer les gens à la hauteur de leurs talent, c'est cesser de les inciter à fournir le meilleur d'eux-mêmes.

Qu’est ce qui empêche dans cette idée de rémunérer à la hauteur des talents ? Il ne s’agit pas forcément d’une répartition à stricte égalité.

Promeneur > Si j’ai bien compris ton raisonnement, cette mesure freinerait la création de richesse ce qui aurait une triple conséquence :

  • Stagnation les salaires. (Puisque les entreprises s’enrichiraient moins)
  • Chômage (les entreprises n’auraient pas les moyens d’embaucher plus)
  • Inflation (par une diminution de l’offre)

Ca me semble logique, mais pourquoi à la base cela n'inciterait pas les agents économiques à créer de la richesse, sachant que plus ils enrichissent leur entreprise, mieux ils seraient payés ? (Ce qui serait « garanti » par cette loi, en son absence il n’y a pas cette garantie.)

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Son capital ?

C'est arbitraire, et ça n'a souvent rien à voir avec le montant des salaires. Dans certaines branches, le capital est très faible, et les salaires parfois très élevés (au hasard, le conseil, les cabinets d'avocat…). Inversement, la métallurgie est un secteur aux salaires souvent faibles, et au capital nécessaire très élevé.

Pourquoi cela générerais t-il du chômage ? Puisque certes cela ferait comme un salaire minimum, mais vu qu'il serait "financé" par la limite maximum, et ce en fonction du capital (alloué au salaire) de l'entreprise, où serait le frein à l'embauche ?

Dans une entreprise il y a toujours une somme alloué aux salaires. Il s'agit dans cette mesure théorique non pas de plafonner, mais de "redistribuer" (en interne) ce que l'entreprise va et peut distribuer de toute façon en fixant des limites seulement dans l'écart. Donc a priori il n’y a aucune limite de salaire gravé dans le marbre, surtout si l’entreprise s’enrichit. (le salaire min ou max évoluant en fonction de la richesse de l’entreprise)

Financé ? En quoi c'est financé ? Parce que l'entreprise "économiserait" sur les hauts salaires ? Mais ce que tu oublies, c'est que les hauts salaires rapportent davantage à l'entreprise que le montant des salaires eux-mêmes. En cas de pénurie de hauts salaires, de fuite des gros salariés vers d'autres activités moins productives, l'entreprise subira une perte sèche.

Qu’est ce qui empêche dans cette idée de rémunérer à la hauteur des talents ? Il ne s’agit pas forcément d’une répartition à stricte égalité.

Tu sais, si tu imposes un écart maximal de salaires, tu imposes à la fois un salaire minimal et un salaire maximal. Et un salaire maximal, soit c'est inutile parce que c'est très élevé, soit ça empêche des gens qui le méritent d'être justement rémunérés. Par définition.

Par ailleurs, pourquoi tu irais imposer un écart de salaires maximal dans une entreprise ? Pour quelle raison irait-on faire un truc aussi débile, qui consiste (comme souvent) à aller regarder ce que son voisin a dans son assiette et à dire que c'est une mauvaise chose ?

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C'est rigolo ces hypothèses, ça ressemble à de l'ingénierie en politique publique.

La difficulté du problème réside dans le fait que d'une certaine manière chaque entreprise est en soi un modèle distinct d'un autre, et donc, qu'il semble à peu près impossible de prédire d'une façon précise ce qui se passerait so on fixait deux variables dans une infinité de modèles différents.

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C'est arbitraire, et ça n'a souvent rien à voir avec le montant des salaires. Dans certaines branches, le capital est très faible, et les salaires parfois très élevés (au hasard, le conseil, les cabinets d'avocat…). Inversement, la métallurgie est un secteur aux salaires souvent faibles, et au capital nécessaire très élevé.
Alors disons la part qui serait de toute façon allouée aux salaires.
En cas de pénurie de hauts salaires, de fuite des gros salariés vers d'autres activités moins productives, l'entreprise subira une perte sèche.
Mais ce ne serait pas dans leur intérêt, sachant que plus l’entreprise perd de l’argent, moins bien ils seraient payés… cela n'inciterait-il pas tout le monde à donner le meilleur de lui-même ?
Et un salaire maximal, soit c'est inutile parce que c'est très élevé, soit ça empêche des gens qui le méritent d'être justement rémunérés.
Si on prend des exemples (qui ne sont pas légions je te l’accorde) de somme astronomiques qui arrivent parfois, sont-elles toujours « méritées » ?
Par ailleurs, pourquoi tu irais imposer un écart de salaires maximal dans une entreprise ? Pour quelle raison irait-on faire un truc aussi débile, qui consiste (comme souvent) à aller regarder ce que son voisin a dans son assiette et à dire que c'est une mauvaise chose ?
A titre personnel je ne vois aucune raison valable de le faire, mais il y a des gens sur cette planète qui en voient. (Ce n’est pas moi qui ai inventé cette mesure théorique) Et j’aimerais leur répondre, pas sur un plan éthique justement (ce serait stérile je pense) mais sur un plan purement rationnel.
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Pourquoi cela générerais t-il du chômage ?

Si une entreprise a besoin d'un messager par exemple, mais que le salaire minimum est trop élevé pour ce qu'il apporte, elle n'engagera pas de messager et se débrouillera sans.

En d'autre termes, toute personne dont le travail ne vaut pas le salaire minimum ne sera pas être employé.

Mais ce ne serait pas dans leur intérêt, sachant que plus l’entreprise perd de l’argent, moins bien ils seraient payés… cela n'inciterait-il pas tout le monde à donner le meilleur de lui-même ?

Si ce système incitait les employés a donner le meilleurs d'eux même, les entreprises l'utiliseraient.

Si il y a besoin de l'imposer, c'est qu'il pose problème.

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Mais ce que tu oublies, c'est que les hauts salaires rapportent davantage à l'entreprise que le montant des salaires eux-mêmes.

Ca, cela reste à démontrer.

La compétence n'est qu'un facteur parmi d'autre de la feuille de salaire.

On pourrait regarder la fiche de salaire de certains économistes Keynesiens pour prendre un exemple qui mettra beaucoup de monde d'accord ici.

Si ce système incitait les employés a donner le meilleurs d'eux même, les entreprises l'utiliseraient.

Si il y a besoin de l'imposer, c'est qu'il pose problème.

C'est pas le principe de l'intéressement?

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Mais ce ne serait pas dans leur intérêt, sachant que plus l’entreprise perd de l’argent, moins bien ils seraient payés… cela n'inciterait-il pas tout le monde à donner le meilleur de lui-même ?

"Plus l'entreprise perd de l'argent, moins bien ils seraient payés" --> Heu, je rappelle que la cause de "plus l'entreprise perd de l'argent", c'est déjà le fait qu'ils ne soient pas payés ce qu'ils méritent. Bref, je ne vois pas la logique qui sous-tend ta phrase.

Si on prend des exemples (qui ne sont pas légions je te l’accorde) de somme astronomiques qui arrivent parfois, sont-elles toujours « méritées » ?

Peut-être pas toujours. Et alors ? Sont-elles volées pour autant ? Quelle est la justification rationnelle ou morale amenant à "Faut interdire ça" ? Ou plutôt amenant à "Interdire ça, ce serait meilleur, ça aurait moins de conséquences négatives que de laisser faire" ?

A titre personnel je ne vois aucune raison valable de le faire, mais il y a des gens sur cette planète qui en voient. (Ce n’est pas moi qui ai inventé cette mesure théorique) Et j’aimerais leur répondre, pas sur un plan éthique justement (ce serait stérile je pense) mais sur un plan purement rationnel.

Disjoindre éthique et raison est en grande partie une mauvaise chose. Si tu veux te contenter du côté rationnel amoral, un bon manuel d'économie explique les défauts d'imposer un salaire minimal et un salaire maximal.

Si ce système incitait les employés a donner le meilleurs d'eux même, les entreprises l'utiliseraient.

Si il y a besoin de l'imposer, c'est qu'il pose problème.

Pas mieux.

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Ca me semble logique, mais pourquoi à la base cela n'inciterait pas les agents économiques à créer de la richesse, sachant que plus ils enrichissent leur entreprise, mieux ils seraient payés ? (Ce qui serait « garanti » par cette loi, en son absence il n’y a pas cette garantie.)

C'est bien ce qui se passerait malgré la loi, mais n'est-ce pas déjà ce qui se passe ?

Et il faudrait donc construire, via l'intervention d'un organe de contrôle mandaté par le législateur, une nouvelle structure des salaires. Mais existe-t-il un critère universel qui autorise, sur la base de la richesse produite (terme évasif), de fixer de façon optimale les différentes rémunérations au sein des différentes branches d'activité ? Si non, alors le marché est sans doute le seul ordre institutionnel qui puisse y tendre par la souplesse de ses prise de vues.

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Je réponds à Gio qui m'a contacté par PM pour m'indiquer que mon explication lui avait semblé un peu nébuleuse.

Si une Loi impose d'une part une échelle de salaire réduite, et d'autre part des niveaux absolus des salaires dépendants des bénéfices de l'entreprise, alors les dirigeants d'entreprises vont s'adapter en cherchant des montages légaux leur permettant de tenter de retrouver ou de se rapprocher de l'affectation optimale que l'on atteint en situation de liberté des salaires.

Concrètement par exemple, au lieu d'avoir des ouvriers peu payés (faisant baisser le niveau des salaires des dirigeants), le décideur pourra plutôt faire appel à une entreprise spécialisée dans les travailleurs pas chers, ou bien à des indépendants en auto-entrepreneur par exemple. Cela lui permet de construire une échelle des salaires compatibles avec la Loi fictive que tu as énoncée et un niveau de salaire adéquat pour ses décideurs.

Mon deuxième point était que le travail ouvrier étant de nature à faire baisser les revenus des dirigeants, ces mêmes dirigeants vont être tentés de remplacer les ouvriers par des machines.

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Ouais je crois que j'avais compris le premier point! Mais sur le deuxième, je suis pas bien sûr…tu parles toujours du chômage?

Oui, ce sera bien sûr une source de chômage que des pans entiers de la population soient écartés des emplois peu qualifiés au profit de machines, d'automates de service, ou que sais-je. Certains d'entre eux pourraient retrouver des jobs dans les entreprises de prestation spécialisées dans le travail peu qualifié, mais ce sera nécessairement sous optimal compte tenu du fait que des emplois auront été détruits dans leur champ immédiat de compétence.

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Ça aurait des conséquences beaucoup plus graves que ce qu'il semble au premier abord. En gros, la fin des grandes fortunes privées. Et donc, à moyen terme, le monopole total de l'Etat dans le contrôle des grandes masses financières. La conséquence serait rapidement la soviétisation de l'économie, le contrôle des grands groupes étant de plus en plus éclaté et donc politique. Plus un groupe a l'actionnariat éclaté, plus ses dirigeants sont proches de l'Etat. L'exemple extrême, ce sont les groupes mutualistes dont les dirigeants sont tous peu ou prou du sérail.

En bref, c'est la collectivisation des moyens de production, non pas par une révolution brutale, mais en quelques (dizaines d')années par l'interdiction de l'accumulation de capital.

Si, si.

Et si on n'interdit pas l'héritage du même coup, ce ne sera pas mieux. Ça sera la même chose, mais privatisée.

L'absence de possibilité pour les meilleurs agents économiques d'obtenir l'accès à plus de ressources, et ce sans limite, mettra fin à toutes les grandes innovations privées, à la philanthropie privée à grande échelle et au progrès social.

Ce serait à 5-10 ans, et je pèse mes mots, la crise la plus grave depuis la fondation de l'Union Soviétique, et je pense que le système économique n'y survivrait que temporairement. La fuite en avant socialiste nécessaire pour maintenir l'Etat, qui se nourrit de la croissance, à flot, trouvera sa fin dans une récession géante qui s'accompagnera d'une pénurie générale, y compris des biens de première nécessité.

Le malheur, c'est que même la famine ne met pas forcément fin à un régime. Il suffit de voir la Corée du Nord pour s'en convaincre.

Le plafonnement des salaires c'est la fin du seul vrai ascenseur social, et donc la fin de la plasticité de l'économie, et donc sa destruction.

C'est la fin de la bourgeoisie, le retour du pouvoir des clercs de l'Etat et de l'économie administrée.

C'est la fin du monde tel que nous le connaissons.

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Limite d'écart aux salaires, cela signifie:

A la fois un salaire minimum trappe à chomage

Et un salaire maximum qui provoquerait une crises des compétences. Si je ne peux pas être mieux payé que mon voisin qui plafonne comme moi, qu'est-ce qui me pousserait à me casser les fesses pour prouver que je suis le meilleur? On aurait un manque au niveau du réservoir à talent, un manque d'innovation, une régression ou une stagnation de notre économie. In fine, les rémunérations au noir se multiplieraient comme des champignons, la corruption dans les entreprises deviendraient la norme, un problème moral de plus à cette société. Et si un seul pays le fait, les talents se barrent à l'étranger.

In fine Jabial a raison, l'Etat se substituerait au privé puisque les compétents et les compétences se faisant de plus en plus rares, le capital accumulé ayant une limite, énormément de projets ne pourraient être pris en charge par la société civile. On assisterait à une étatisation à marche forcée de notre économie.

Le problème c'est que les rentrées d'argent dans les caisses de l'Etat diminueraient aussi, puisque la matière fiscale à imposer se réduirait. Soit l'Etat emprunterait, mais pas à grand monde puisque les banques auraient moins de dépôts, soit il ferait marcher la planche à billet avec les conséquences catastrophiques que l'on connait sur les prix. Au final, incapable de rendre ses services, il décide de rationner ou de privatiser, mais privatiser à qui? Si les revenus sont limités, le capital aussi, donc qui pourrait assumer les services de l'Etat à grande échelle dans ces conditions?

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Dans le même genre, j'ai vu une émission de Canal + hier, parlant de la fondation Bill & Melinda Gates. Bill a refilé 35 milliards de sa propre fortune à la fondation. Du coup, ces gauchistes de Canal sont gênés pour trouver un angle d'attaque. Mais ils en ont trouvé un : ces 35 milliards sont investis dans des entreprises figurez-vous! EADS, boite d'armement (j'imagine Raytheon, Northrop Grumann, des trucs comme ça). Je ne sais pas comment ces cons raisonnent, mais j'en ai une petite idée : ils s'imaginent que lorsqu'on a 35 milliards dans une fondation, on se contente de le mettre sur un compte de dépôt banal. Ils ne savent pas que ne pas investir des liquidités pareilles dans des fonds, dans des actions, est un crime contre l'intelligence. Ils confondent fonds totaux de la fondation avec trésorerie disponible mobilisable. Qui a besoin d'avoir 35 milliards mobilisables dans la seconde, sur une sorte de compte de dépôt?

Quelle bande de crétins.

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Dans le même genre, j'ai vu une émission de Canal + hier, parlant de la fondation Bill & Melinda Gates. Bill a refilé 35 milliards de sa propre fortune à la fondation. Du coup, ces gauchistes de Canal sont gênés pour trouver un angle d'attaque. Mais ils en ont trouvé un : ces 35 milliards sont investis dans des entreprises figurez-vous! EADS, boite d'armement (j'imagine Raytheon, Northrop Grumann, des trucs comme ça). Je ne sais pas comment ces cons raisonnent, mais j'en ai une petite idée : ils s'imaginent que lorsqu'on a 35 milliards dans une fondation, on se contente de le mettre sur un compte de dépôt banal. Ils ne savent pas que ne pas investir des liquidités pareilles dans des fonds, dans des actions, est un crime contre l'intelligence. Ils confondent fonds totaux de la fondation avec trésorerie disponible mobilisable. Qui a besoin d'avoir 35 milliards mobilisables dans la seconde, sur une sorte de compte de dépôt?

Quelle bande de crétins.

Et c'est allègrement repris partout. Je mangeais chez des amis hier, on a parlé de ça, j'ai quand même réussi à leur faire comprendre que c'était plus compliquer de gerer autant de milliards que se contenter d'aller voir chaque Africain pour lui donner 10$ (on a aussi parlé du fait qu'a cause du capitalisme ultralibéral de l'UE, on fait de la surproduction agricole qui empêche les pays des pays du sud à se dvp. Subvention ? Socialisme ? PAC ? Jamais entendu parler. J'ai aussi appris que manger des tomates importées d'Espagne parce que le trajet est long et que les gens sont mal payé, c'est mal, mais se gaver de poivre, chocolat, vanille ou que sais-je, c'est normal. Bref, rien de neuf sous le soleil des gauchistes).

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Dans le même genre, j'ai vu une émission de Canal + hier, parlant de la fondation Bill & Melinda Gates. Bill a refilé 35 milliards de sa propre fortune à la fondation. Du coup, ces gauchistes de Canal sont gênés pour trouver un angle d'attaque. Mais ils en ont trouvé un : ces 35 milliards sont investis dans des entreprises figurez-vous! EADS, boite d'armement (j'imagine Raytheon, Northrop Grumann, des trucs comme ça). Je ne sais pas comment ces cons raisonnent, mais j'en ai une petite idée : ils s'imaginent que lorsqu'on a 35 milliards dans une fondation, on se contente de le mettre sur un compte de dépôt banal. Ils ne savent pas que ne pas investir des liquidités pareilles dans des fonds, dans des actions, est un crime contre l'intelligence. Ils confondent fonds totaux de la fondation avec trésorerie disponible mobilisable. Qui a besoin d'avoir 35 milliards mobilisables dans la seconde, sur une sorte de compte de dépôt?

Quelle bande de crétins.

Et surtout : c'est de la charité, pas de la solidarité, c'est donc MAAAAAAaaAAAaaaAAAl…

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De toute manière, un type aussi riche que Bill Gates ne peut être qu'une enflure parce que l'argent (privé), c'est sale.

En même temps on ne devient pas riche avec des bons sentiments.

Gates comme les autres.

Mais comme dirait Coluche;

"On veut tous devenir des salauds"

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Pourquoi, si ce minimum est proportionnel à la richesse de l'entreprise ? (Ce n'est pas tout à fait pareil que le principe du SMIC qui ne tient pas compte de la richesse de l'entreprise) Quel serait le frein à l'embauche ?

Justement, les seules entreprises qui pourraient continuer à payer correctement leur dirigeants sont les grandes entreprises (celles capables de payer de salaires de base élevés). Les autres feraient faillite faut de pouvoir payer leur matière grise. Il y aurait bien entendu des parades à cela qui viendraient compliquer extrêmement la vie des affaires.

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Limite d'écart aux salaires, cela signifie:

A la fois un salaire minimum trappe à chomage

Et un salaire maximum qui provoquerait une crises des compétences. Si je ne peux pas être mieux payé que mon voisin qui plafonne comme moi, qu'est-ce qui me pousserait à me casser les fesses pour prouver que je suis le meilleur? On aurait un manque au niveau du réservoir à talent, un manque d'innovation, une régression ou une stagnation de notre économie. In fine, les rémunérations au noir se multiplieraient comme des champignons, la corruption dans les entreprises deviendraient la norme, un problème moral de plus à cette société. Et si un seul pays le fait, les talents se barrent à l'étranger.

In fine Jabial a raison, l'Etat se substituerait au privé puisque les compétents et les compétences se faisant de plus en plus rares, le capital accumulé ayant une limite, énormément de projets ne pourraient être pris en charge par la société civile. On assisterait à une étatisation à marche forcée de notre économie.

Le problème c'est que les rentrées d'argent dans les caisses de l'Etat diminueraient aussi, puisque la matière fiscale à imposer se réduirait. Soit l'Etat emprunterait, mais pas à grand monde puisque les banques auraient moins de dépôts, soit il ferait marcher la planche à billet avec les conséquences catastrophiques que l'on connait sur les prix. Au final, incapable de rendre ses services, il décide de rationner ou de privatiser, mais privatiser à qui? Si les revenus sont limités, le capital aussi, donc qui pourrait assumer les services de l'Etat à grande échelle dans ces conditions?

Ce serait pire que ça, en effet les compétences rejoindraient l'Etat, qui ne paie pas en argent mais en pouvoir. Et ça c'est pas limité.

C'est vraiment la recette idéale pour une dystopie catastrophique.

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Ce serait à 5-10 ans, et je pèse mes mots, la crise la plus grave depuis la fondation de l'Union Soviétique,

C'est la fin du monde tel que nous le connaissons.

Au début, j'ai pensé à une exagération de Jabial.

Mais vu l'état actuel de l'économie (dettes des états), la jalousie rampante (les indignés), la quasi-mort de la valeur de l'effort (hormis l'Asie), etc.

C'est un scénario raisonnable.

Sans compter qu'entre la mise en application, les premiers temps qui sonneront comme une revanche quasi-révolutionnaire, et le réveil brutal, tout sera désarticulé.

Ca fait froid dans le dos ce genre de scénario.

Parce que cela s'installe comme une belle idée "généreuse", cela décourage les plus créatifs, puis les créatifs, puis ceux qui faisaient simplement leur taff.

Et puis, pouf.

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la quasi-mort de la valeur de l'effort (hormis l'Asie)

De ce que j'ai vu, une partie des Américains a encore le goût de l'effort. Même si ils sont clairement en train de se socialiser, ils ne sont pas encore au niveau de l'Europe.

Je viens d'ailleurs de défendre le fait qu'on ne doive pas imposer un salaire minimal en France plus élevé pour certaines branches. L'argument était que les personnes préférant s'expatrier à l'étranger pour gagner plus, il faut imposer des meilleurs salaires en France pour inciter les diplômés à rester. Et vu que les entreprises ne peuvent pas y penser elles-mêmes, il faut que l'état intervienne. Une telle confiance aveugle m'a un peu laissé sans voix…

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