Johnnieboy Posté Mercredi at 14:33 Signaler Posté Mercredi at 14:33 Il y a 3 heures, Bézoukhov a dit : Bla-bla-bla. Ce qui tue la Veme République c’est que la nomenklatura refuse d’utiliser l’outil à disposition pour surmonter le blocage qu’on a depuis 15/20 ans : le référendum. Le problème c’est en effet que sur un référendum mal calibré, comme au RU, ça fait imploser le système politique. Tu proposerais que référendum?
Largo Winch Posté Mercredi at 15:53 Signaler Posté Mercredi at 15:53 La Ve fonctionnait tant que la vie politique était bipartite. Un régime hyper-présidentiel comme la Ve, c'est la merde dans une configuration tripartite. Et c'est encore plus la merde quand un autocrate est élu président. Je ne vois aucune issue : tant que la France ne changera pas de régime, aucune réforme structurelle ne sera possible, et donc le pays continuera de décliner.
Liber Pater Posté Mercredi at 15:58 Signaler Posté Mercredi at 15:58 Déjà pour régler la question du budget, il faudrait un budget en trois parties:- budget minimal : justice, intégrité du territoire et maintien de l'ordre- budget fonctionnel : chambres, gouvernement, administration liée au budget minimal- budget supplémentaire : foire à la saucisse actuelleLes dépenses municipales étant traitées idéalement à partir par la fiscalité des municipalités.Si le budget n'arrive pas à être voté, les budgets minimal et fonctionnels sont conservés, et le budget supplémentaire est limité au prorata suivant la levée fiscale de l'année. L'endettement et l'implémentation de nouvelles taxes ne sont pas permis en cas de non vote du budget.Mais c'est sans doute trop simple, intelligent, partisan, tout ce qu'on veut pour ceux qui nous gouvernent et qui établissent nos lois. 1
Tramp Posté Mercredi at 16:09 Signaler Posté Mercredi at 16:09 il y a 10 minutes, Liber Pater a dit : le budget supplémentaire est limité au prorata suivant la levée fiscale de l'année. Il n’est pas question d’avoir un budget et des impôts reconduits sans être voté.
Tramp Posté Mercredi at 17:42 Signaler Posté Mercredi at 17:42 il y a 8 minutes, Liber Pater a dit : Que proposes-tu ? S’ils ne votent pas de budget, il n’y a pas de budget, pas d’impôts. Le parlement existe littéralement pour donner son accord sur les dépenses et les impôts une fois par an, c’est pas pour que ce soit reconduit automatiquement. Sinon autant supprimer le parlement. 1
Liber Pater Posté Mercredi at 18:09 Signaler Posté Mercredi at 18:09 Certes mais nous sommes dans une impasse actuellement
Tramp Posté Mercredi at 18:29 Signaler Posté Mercredi at 18:29 il y a 21 minutes, Liber Pater a dit : Certes mais nous sommes dans une impasse actuellement C’est pas en leur donnant l’occasion de ne pas avoir à prendre de décision qu’on va sortir de l’impasse. Le pilotage automatique, quand on fonce dans le mur, ça règle pas le problème. Si 290 députés n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le fait que la France a besoin d’un budget alors c’est qu’elle n’en a pas besoin. Si on veut régler la situation à long terme il faut décentraliser pour que Paris arrête de prendre la France en otage. 1
Adrian Posté Mercredi at 20:15 Signaler Posté Mercredi at 20:15 Citation #POLITIQUE Pas de dissolution en vue, ni de démission. Actant l'existence d'une "majorité de députés contre la dissolution", d'une "plateforme de stabilité" au sein du "socle commun" et d'un "chemin possible pour adopter un budget d'ici le 31 décembre", Emmanuel Macron suit les recommandations de Sébastien Lecornu et nommera un nouveau Premier ministre d'ici vendredi soir, selon l'Elysée.
Neomatix Posté Mercredi at 21:10 Signaler Posté Mercredi at 21:10 il y a 54 minutes, Adrian a dit : majorité de députés contre la dissolution Qu'est-ce qu'on s'en fout de ce que les députés pensent de la dissolution ? Il n'ont pas leur mot à dire, c'est le principe... 6
Johnnieboy Posté Mercredi at 22:27 Signaler Posté Mercredi at 22:27 il y a une heure, Neomatix a dit : Qu'est-ce qu'on s'en fout de ce que les députés pensent de la dissolution ? Il n'ont pas leur mot à dire, c'est le principe... Comment ça ? Je pense qu'il faut comprendre : ils sont prêts à se coucher pour éviter de perdre leur siège. 1
Bézoukhov Posté il y a 19 heures Signaler Posté il y a 19 heures Le 08/10/2025 à 16:33, Johnnieboy a dit : Tu proposerais que référendum? Ça demande un peu de topologie. - en temps normal, l’espace idéologique du débat politique est assimilable à une ligne ; dans ce cadre, l’état stable des coalitions, c’est à dire celui qui minimise la distance interne à la coalition et maximise l’externe, est un état à deux coalitions (la gauche et la droite) ; - dans certaines conditions politico-sociales, une dimension supplémentaire apparaît et l’espace idéologique ressemble à un disque. À ce moment la, il n’y a qu’une coalition réellement stable qui est un disque inscrit dans le disque (ce qu’on appelle le blob centriste). Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus suffisamment de monde dans le blob centriste. Donc fondamentalement, l’enjeu politique est, quand on a deux dimensions, de revenir à une seule dimension. Il y a un premier cas ou une dimension est en fait relativement consensuelle (il y a un débat, mais 70% - 80% de la population a un choix marqué). Grosso modo, le disque est ellipsoïde. Ici, le référendum revient à poser une question qui permet de clore cette dimension du débat politique. En France, ça serait le fameux référendum sur la limitation de l’immigration. 75% de oui et le RN n’a plus de raison d’être ; il se séparera entre droite et gauche. Une droite et une gauche qui auront admis le résultat. Historiquement, c’est comme ça qu’on en finit avec la Guerre d’Algerie (qui avait explosé la IVeme Republique en devenant une dimension transversale de la politique) : un référendum a 90%. Dans une deuxième hypothèse, les dimensions de la vie politique sont également discriminantes. Tu ne peux pas clore une dimension parce que au fond, 52% - 48%, ça ne tue pas le débat. Il faut donc trouver une question qui « dépasse » l’état du débat politique bloqué pour créer une sorte de nouvelle dimension qui prendra le pas sur le reste. Le raté du référendum de 68 est un exemple. Je pense que de Gaulle cherchait à redéfinir le débat politique, qui voyait émerger la question progressiste 68-arde en plus de la question économique traditionnelle (suivie par le blob progressisto-capitaliste de Giscard). La question aurait été état central vs. état local. Ça demande beaucoup plus de finesse et de subtilité que le premier cas et j’ai un peu de mal à voir ce qui pourrait fonctionner aujourd’hui. Ça reviendrait probablement à demander d’autoriser des statuts personnels dans la loi, afin d’entrer dans une ère identitaire de la politique. Tout ça depend beaucoup de l’analyse politique, mais en substance soit vous avez un système politique qui contraint au bipartisme (type US) ou les questions politiques sont résolues au sein des appareils, soit vous devez avoir des outils qui permettent d’y revenir 2
Rincevent Posté il y a 19 heures Signaler Posté il y a 19 heures il y a 3 minutes, Bézoukhov a dit : Ça demande un peu de topologie. Une analyse en composantes principales suffira.
Bézoukhov Posté il y a 18 heures Signaler Posté il y a 18 heures Dans ma tête c’est un peu plus compliqué que ce que j’ai écrit .
Rincevent Posté il y a 18 heures Signaler Posté il y a 18 heures il y a 1 minute, Bézoukhov a dit : Dans ma tête c’est un peu plus compliqué que ce que j’ai écrit . J'avais deviné, hein. Ceci dit. l'analyse du paysage politique par l'analyse en composantes principales, c'est un truc que j'ai vu appliqué pour la première fois il y a près de 20 ans, pour éclairer l'évolution du paysage politique anglais (la première composante principale était en train de devenir le rapport à l'UE).
Lancelot Posté il y a 18 heures Signaler Posté il y a 18 heures C'est... optimiste de partir du principe que de nos jours le résultat d'un référendum sera accepté et appliqué. Parfois sauver la démocratie implique de ne pas écouter le peuple. 3
Tramp Posté il y a 17 heures Signaler Posté il y a 17 heures Ce qui est incroyable (ou pas) c’est qu’on ne fait même pas semblant de suivre les formes usuelles de la démocratie parlementaire en France. Par exemple : on demande son avis à Borne qui est ministre démissionnaire et n’a aucun mandat électif, même local. Dans une démocratie normale, elle aurait disparu. En France, on a des gens qui ont été censuré par l’AN, qui n’ont aucun mandat electoral et qui pourtant, apparemment, sont décisionnaires. On est dans une crise bien pire que ce que le UK a connu et on voit bien que la 5e ne marche plus. A la rigueur Borne pourrait tirer sa légitimité du PR mais celui ci refuse d’affronter les urnes par démission ou référendum. Démocratiquement, le centre devrait laisser le RN faire un gouvernement minoritaire en le bloquant sur les réformes essentielles du macronisme : flat tax, ISF etc. 1
Adrian Posté il y a 16 heures Signaler Posté il y a 16 heures On lui demande son avis sur la réforme des retraites parce qu'elle l'a elle-même fait passer (sans vote) non ? Ce qu'il l'avait bien plombé
Tramp Posté il y a 16 heures Signaler Posté il y a 16 heures Elle l’a fait passer quand elle était premier ministre. Aujourd’hui elle n’est rien.
Mégille Posté il y a 6 heures Signaler Posté il y a 6 heures Je ne sais pas ce qui vous fait dire qu'il s'agit d'un problème spécifiquement dû à la 5eme rep. Au contraire, depuis la dissolution, voire depuis le mandat, on a eu une rare opportunité de revenir à un fonctionnement parlementaire. Et c'est précisément là qu'on coince. Non pas que le parlementarisme soit dysfonctionnel, il marche très bien ailleurs, mais visiblement, que ce soit pour des raisons culturelles (manque de culture du compromis, attente d'une solution autoritaire venant du président), ou partisanes (quelques groupes essentiels qui restent intouchables, et refus général d'entrer dans une coalition par calcul politicien), on y arrive pas. Moi je veux bien qu'on revienne à la 3ème rep, mais je ne vois pas en quoi ça arrangerait le problème actuelle, si on garde le même parlement. La 5ème visait effectivement à éviter ça, entre autre par le référendum, mais aussi par le rôle du président qui était censé être surplombant et hors des jeux partisans au parlement. Je pense que Macron devrait plutôt miser là dessus : abandonner ses larbins (même si ceux ci peuvent continuer à vouloir former un parti pour le défendre si ça leur chante), laisser le parlement se reconstituer avec une majorité sans lui au milieu, et lui-même rester focalisé sur les affaires étrangères uniquement. Il y a 12 heures, Bézoukhov a dit : En France, ça serait le fameux référendum sur la limitation de l’immigration. Ca, ou alors... sur la taxe zucman, avec un consensus au moins aussi gros. 2
Lugaxker Posté il y a 5 heures Signaler Posté il y a 5 heures il y a 27 minutes, Mégille a dit : Au contraire, depuis la dissolution, voire depuis le mandat, on a eu une rare opportunité de revenir à un fonctionnement parlementaire. Et c'est précisément là qu'on coince. Le parlementarisme ne peut pas s'exprimer pleinement s'il est limité par le président (qui a le pouvoir de dissolution et qui s'arroge certaines fonctions du pouvoir) ou par le conseil constitutionnel (on se souvient de l'affaire des « cavaliers législatifs » en 2024). Certes, les députés ont oublié la culture du compromis propre au parlementarisme, mais c'est quelque chose qui se réapprend, et c'est ce qui est en train de se passer. Il faut juste destituer le dictateur. 1
fm06 Posté il y a 3 heures Signaler Posté il y a 3 heures 2 hours ago, Mégille said: Je ne sais pas ce qui vous fait dire qu'il s'agit d'un problème spécifiquement dû à la 5eme rep. La 5ème en elle-même je ne sais pas, mais la manière dont elle est vécue certainement. La Constitution n'est qu'un bout de papier et certains savent très bien contourner les institutions sans pour autant tomber dans l'illégalité. Par exemple Macron avec ses "conventions citoyennes". Ou encore le Conseil constitutionnel qui s'est couché devant l'exécutif pendant la crise Covid. 1
Mégille Posté il y a 2 heures Signaler Posté il y a 2 heures Que le président ait un pouvoir démesuré et puisse en prendre encore plus par plébiscite (quoi qu'il est censé le faire par référendum, pas par leur erzats techno que sont les fameuses conventions) ; et que le conseil constitutionnel soit un organe politique et pas une cour de justice supra-politique, comme l'est la SCOTUS, ne sont pas des détournements de la constitution, mais sont précisément ce pour quoi elle est conçue. Ce sont bien des problèmes. Mais ce n'est pas eux qui sont à l'origine de la crise actuelle.
Lameador Posté il y a 1 heure Signaler Posté il y a 1 heure 1 hour ago, Mégille said: Que le président ait un pouvoir démesuré et puisse en prendre encore plus par plébiscite (quoi qu'il est censé le faire par référendum, pas par leur erzats techno que sont les fameuses conventions) ; et que le conseil constitutionnel soit un organe politique et pas une cour de justice supra-politique, comme l'est la SCOTUS, ne sont pas des détournements de la constitution, mais sont précisément ce pour quoi elle est conçue. Ce sont bien des problèmes. Mais ce n'est pas eux qui sont à l'origine de la crise actuelle. Non. Le pouvoir présidentiel, récemment amplifié par des évolutions européennes, constitutionnelles et technologiques, est clairement dans l'esprit de la consitution mais n'est pas un problème majeur Le pouvoir des neufs nazgul est lui un détournement direct de la constitution. Il empêche le parlementarisme, puisque tout compromis âprement négocié au parlement peut être enculé par le CC qui va modifier l'équilibre d'un texte en en retirant certains amendements qui ont pourtant été la condition de l'adoption d'un texte. Fondamentalement, toute décision jurisprudentielle, issue de la Cour de Cassation, d'une cour européenne ou cd'un cour constitutionelle qui modifie l'équilibre d'un texte vide le parlementarisme de toute sa substance. Le rôle des parlementaires et de débattre sur des compromis qui oimpose des concessions réciproques pour des textes consensuels, et ensuite d'autres instances détournent la ligne d'équilibre en annualnt les lignes d'accord retenues par le parlement. Le CC doit être retourné à son rôle initial de contrôle de la sincérité de processus électoraux et du fonctionnement organique des institutions (ainsi que de leur équilibre), excluant toute appréciation sur des textes ouverts tels que le préambule de la constitution. Quand aux cours européennes, leurs décision devraient faire l'objet d'une ratification ou d'un rejet par le parlement avant de devenir effectives.
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