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"Télécharger un film c'est comme voler un steak chez le boucher"


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Atari Wants To Work With 'Illegitimate' Sites… After Being One Of The Earlier Supporters Of 'Pre-Settlement' Deals

Reader Alan points us to an interview with an executive from Atari, where he talks about a new program to work with file sharing sites, even as they make unauthorized copies available:

With the GO affiliate program, you're intending to work with sites that host illegitimate versions of Atari games - it's rare to see a company engaging with, rather than fighting, unlicensed distribution.

Truth be told, why in the world would I ever want to go after my fans? These are people who absolutely love our classic old arcade games. I joke about the fact that it seems like every computer science student, after their first year of programming class, goes off and writes a copy of Asteroids or Missile Command or Battlezone. The web is filthy with those.

Now, instead of arming up a cadre of lawyers the smart thing to do is say, "Look, you're fans of our games, let us give you the legitimate version of the game," and then bring those affiliates into the fold by saying, "We'll actually share revenue with you." They've been running that less than optimal, if not [coughs] a little dodgy, version of Asteroids or Missile Command, so why not just run the original one, share in the revenue and still have the same appeal to the fans they want to draw to their site? And we've got the library of all our other great games that we can bring to them as well.

Now some of those quotes struck me as interesting, because as you may recall, Atari was actually one of the earliest believers in "arming up a cadre of lawyers" and having them send out pre-settlement notices. It was one of the customers of Davenport Lyons, which was the predecessor of ACS:Law in the practice, and it only backed away, when it realized how much negative publicity it was receiving for threatening people if they didn't pay up.

So it's great to see the company looking to be a lot more embracing of ways to work with sites, and recognize that these are fans, not people to be attacked, but we shouldn't forget that it initially approached the space very differently.

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Ce qui me fout sur le cul c'est que VLC serait dès lors illégal.

Ah bon, comment ça? :icon_up:

Il serait étonnant que ce petit logiciel, à l'origine développé par des collègues de ma promo (d'une école française, donc), devienne illégale par une loi… française. Non mais sans déconner… :doigt:

Franchement, j'en connais de belles de l'Etat français, mais alors là, si DiabloSwing dit vrai, on touche le fond.

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Stephan Kinsella qu'on a évoqué plus haut lance le "Center for the Study of Innovative Freedom" dédié à ces questions d'un point de vue anti-IP.

The Center for the Study of Innovative Freedom (C4SIF) is dedicated to building public awareness of the manner in which laws and policies impede innovation, creativity, communication, learning, knowledge, emulation, and information sharing. We are for property rights, free markets, competition, commerce, cooperation, and the voluntary sharing of knowledge, and oppose laws that systematically impede or hamper innovation, especially those enforced in the name of defending "intellectual property," such as patent and copyright; these should be radically reformed or entirely abolished.

We provide news commentary and analysis and scholarly resources from our unique pro-property, pro-market, pro-innovation perspective.

The Center’s Director and Advisory Board include libertarian scholars; utilitarians as well as rights-based thinkers; economists of the Austrian and other schools of thought; artists and creators; business specialists; attorneys; men and women; and Americans, Europeans and others.

Cf. la page donnant les infos sur l'advisory board et la page de liens vers les articles de ces messieurs dames sur le sujet.

A noter que Kinsella va donner un cours en ligne sur le sujet via le programme "Mises Academy" dans quelques jours.

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Cela en vient à la question de la "propriété intellectuelle".

Les autrichiens réalistes définissent la propriété sur la question du conflit.

C'est parce qu'on ne peut pas être deux à manger cette pomme qu'il faut définir la règle qui définit qui a le droit de la manger.

La propriété privée se définit sur la base de la notion de rareté.

Pour le logiciel, le fait qu'une personne le copie n’empêche pas un autre de le copier/utiliser, ainsi, on ne peut pas fonder la propriété intellectuelle sur la question de la rareté.

Maintenant, on peut bien définir quelque chose d'approchant à travers la licence d'utilisation, càd le contrat.

Celui qui achète un logiciel, ne l'achète pas vraiment même en droit actuel. Légalement, il paye un droit d'usage. Ce droit d'usage définit par exemple que tu n'as pas le droit de donner une copie à quelqu'un d'autre.

Celui qui a commit un crime, c'est celui-ci qui a violé le contrat.

Ce sujet est assez épineux et complètement d'actualité, vu le changement dans la société qu'apporte le web et l'informatique, probablement un des changements les plus importants depuis l'imprimerie.

Le concept de propriété intellectuelle est un monopole artificiel accordé par l'état dans le but de stimuler la recherche, la création, l'invention, que ce soit par le droit d'auteur, le copyright ou le brevet.

En gros le propriétaire a tous les droits exclusif sur sa création, toute autre personne voulant acquérir une copie, faire la modification, interpréter, etc doit alors lui en demander l'autorisation. Ceci pouvant se faire contre pépette, ou alors accordé de façon plus permissive comme par exemple, avec les licences libres comme la GPL, BSD, creative,…

Maintenant, il y a plusieurs positions concernant la propriété intellectuelle : Apporte-t'elle vraiment cette productivité, alors qu'il y a des exemples flagrant de boom industriels, alors que la propriété intellectuelle était très permissive. En fait, le copyright étant permissif, cela a permis de recopier aisément les publications universitaires et scientifiques, faisant en sorte d'améliorer l'accessibilité de la connaissance et puis d'extrapoler en d'apportant sa contribution.

Il y a aussi la vision de Condorcet, décrivant qu'il n'y a pas de création ni d'invention, mais seulement des découvreurs, qui se basent sur le travail d'autres, selon les contextes économiques, sociaux, politiques, des phénomènes collectifs conscients ou inconscients auxquels les artistes seraient sensibles, qu'ils capteraient, interpréteraient et mettraient en forme.

Après tout, comme a dit Newton : « si je vois plus loin, c'est parce que je suis sur les épaules d'un géant. » Mais si le géant est breveté, et que personne ne permet d'utiliser le sien (pour une raison ou une autre, comme, par exemple, le fait de refuser de voir émerger un concurrent qui pourrait être gênant), il faut construire son propre géant, ce qui équivaut à réinventer la roue…

Maintenant, avec le net, la fonction copier, on peut copier à l'infinie des données et on peut transformer des enregistrements, du texte, des images, des films, des logiciels, etc en données. Si on peut reproduire une œuvre à l'infini, celle-ci se trouve dans une situation d'abondance totale, et vu que la valeur d'un bien est déterminé en grosse partie par sa rareté, elle perd donc sa valeur.

Et l'état essaie donc de créer, par les lois, une situation de rareté artificielle et instaure des lois intrusives afin d'empêcher la chute de la valeur des œuvres, soi-disant pour protéger la culture, alors qu'en fait, le net et l'informatique permet au quidam passionné de se publier gratuitement ou du moins, avec peu de moyens, ce qui, en fait, est une nouvelle forme de production culturelle.

Ce sont là des détails qui me font penser que la propriété intellectuelle n'est plus adaptée à notre époque.

Et franchement, comment peut-on protéger la propriété intellectuelle de quelques uns d'une main en violant la propriété matérielle de tous le monde de l'autre, vu les coûts de l'usine à gaz nécessaire à la protection ?

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Ce sujet est assez épineux et complètement d'actualité, vu le changement dans la société qu'apporte le web et l'informatique, probablement un des changements les plus importants depuis l'imprimerie.

D'ailleurs, j'ai ri en voyant dans les guignols de l'info qu'ils ont changé l'intro. Ce n'est plus "vous regardez encore la télévision" mais "vous regardez l'ancêtre d'internet" :doigt:

Désolé de polluer. :icon_up:

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Et franchement, comment peut-on protéger la propriété intellectuelle de quelques uns d'une main en violant la propriété matérielle de tous le monde de l'autre, vu les coûts de l'usine à gaz nécessaire à la protection ?

Oui, c'est LE gros argument qu'on avance contre la PI : elle rentre en conflit avec le droit de propriété.

Et c'est plus évident avec un autre exemple que la production artistique : si je fais l'architecture réseau de mon entreprise avec des produits Microsoft, du fait de l'exclusivité qu'ils ont sur la diffusion et la modification de ses logiciels, alors Microsoft a des droits énormes sur mon réseau. Une part de mes droits de propriété rentre en conflit avec leur droit intellectuel.

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Il y a aussi la vision de Condorcet, décrivant qu'il n'y a pas de création ni d'invention, mais seulement des découvreurs, qui se basent sur le travail d'autres, selon les contextes économiques, sociaux, politiques, des phénomènes collectifs conscients ou inconscients auxquels les artistes seraient sensibles, qu'ils capteraient, interpréteraient et mettraient en forme.

Après tout, comme a dit Newton : « si je vois plus loin, c'est parce que je suis sur les épaules d'un géant. » Mais si le géant est breveté, et que personne ne permet d'utiliser le sien (pour une raison ou une autre, comme, par exemple, le fait de refuser de voir émerger un concurrent qui pourrait être gênant), il faut construire son propre géant, ce qui équivaut à réinventer la roue…

+1, le gros argument contre la propriété intellectuelle est qu'elle freine l'innovation et la création. En obligeant chacun à devoir réinventer ce qu'ont inventé d'autres et en plus à payer pour pouvoir l'utiliser, on empêche non seulement les inventions aujourd'hui mais en plus celles de demain, puisque ces inventions peuvent servir de base de travail pour permettre d'autres améliorations voire d'autres découvertes. Dans le cas des droits d'auteur, c'est exactement la même chose, on empêche les artistes de pouvoir améliorer la musique par exemple, les Beatles et les Rolling Stones avaient repris certains tubes des années 50 et les avaient considérablement amélioré, ce qui explique qu'aujourd'hui la création soit si pauvre.

Oui, c'est LE gros argument qu'on avance contre la PI : elle rentre en conflit avec le droit de propriété.

Et c'est plus évident avec un autre exemple que la production artistique : si je fais l'architecture réseau de mon entreprise avec des produits Microsoft, du fait de l'exclusivité qu'ils ont sur la diffusion et la modification de ses logiciels, alors Microsoft a des droits énormes sur mon réseau. Une part de mes droits de propriété rentre en conflit avec leur droit intellectuel.

+1

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Le prix d'un steak ne peut être comparé au prix d'un dvd. Avoir faim ne peut etre comparé a vouloir se divertir. Enfin bref, je télécharge en contournant hadopi légalement grâce au VPN!

Comme Hadopi exige de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu'on utilise votre PC à des fins illégales donc je me suis protégé avec une connexion VPN securisé et en même temps je peux télécharger en tout anonymat. J'ai eu un essai gratuit sur un site … … j'ai bien envie de manger un steak du coup … !!

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Invité Arn0

Au passage je me pose une question : comme on fait pour voler un steak chez le boucher ? Je veux dire dans un supermarché ce n'est pas dur mais chez un boucher c'est derrière une vitrine et c'est le boucher qui vous sert ! A part courir avec la marchandise juste avant de payer ou faire un braquage c'est vraiment pas facile.

<–<

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  • 3 months later...
Invité rogermila

Pour Pascal Nègre d'Universal Music, qui approuve la loi HADOPI, il n'y a pas à attendre d'autre modèles économiques que celui qui existait jusqu'ici pour faire vivre les artistes.

Le système existant doit perdurer, avec principalement la vente de CD et DVD et les droits SACEM.

"Les ventes de disques restent majoritaires. Nous avons ensuite les ventes numériques, qui représentent 16% de nos ventes, et cela progresse très vite.

Ensuite, en tant qu'éditeur de musique, nous percevons des droits Sacem, qui viennent d'être réévalués.

Cela révolte les coiffeurs, mais payer 90 euros par an pour pouvoir passer de la musique dans votre commerce, cela ne me paraît pas excessif."

Pascal Nègre

http://www.challenges.fr/actualites/entrep…duniversal.html

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"Télécharger un film c'est comme voler un steak chez le boucher"

C'est le discours que tient Simon Astier, auteur d'une série que j'affectionne tout particulièrement, dans cette interview (vers les deux tiers)

Le téléchargement "illégal", les kickasstorrent, piratebay et affiliés sont dans le collimateur de toute la société française bien pensante de notre époque.

Comparer un vol chez le boucher et un téléchargement ou un visionnement en streaming me semble peu rigoureux, cependant je ne trouve pas de contre argument économique ou social à cette analogie, ni au reste du discours que vous pouvez entendre ci dessus et le sujet me semble loin d'être clair.

Qu'en pensez vous ? Qu'auriez vous à répondre à ces arguments (notamment sur le réinvestissement des larges bénéfices perdus à cause du téléchargement) ? Auriez vous une théorie économique plus exacte et rigoureuse du phénomène du piratage ?

Sur quoi les diffuseurs font ils de l'argent si la recette des dvd va à universal ?

Quelles seraient les nouvelles solutions économiques et de financement qui intégreraient le téléchargement comme un allié ?

Consciente que ce sujet se place entre la technologie, l'économie et les questions de société j'ai finalement choisi de poster ici, en espérant avoir fait le bon choix.

J'ignore si l'article de Maître Eolas a été posté ici ? Sur le plan du droit : Les droits d'auteur pour les nuls.

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Cela en vient à la question de la "propriété intellectuelle".

Les autrichiens réalistes définissent la propriété sur la question du conflit.

C'est parce qu'on ne peut pas être deux à manger cette pomme qu'il faut définir la règle qui définit qui a le droit de la manger.

La propriété privée se définit sur la base de la notion de rareté.

Pour le logiciel, le fait qu'une personne le copie n’empêche pas un autre de le copier/utiliser, ainsi, on ne peut pas fonder la propriété intellectuelle sur la question de la rareté.

Maintenant, on peut bien définir quelque chose d'approchant à travers la licence d'utilisation, càd le contrat.

Celui qui achète un logiciel, ne l'achète pas vraiment même en droit actuel. Légalement, il paye un droit d'usage. Ce droit d'usage définit par exemple que tu n'as pas le droit de donner une copie à quelqu'un d'autre.

Celui qui a commit un crime, c'est celui-ci qui a violé le contrat.

Pardon, je n'ai pas lu tout ce fil, mais je voudrais plussoir à cette réponse qui me parait très pertinente.

Oui, le soit-disant piratage n'est pas un vol, c'est une rupture de contrat, c'est à dire une violation des conditions générales de vente ou d'utilisation.

Autrement dit le piratage(sic) est bien plus proche du concept de trahison (un contrat est une promesse et on peut "trahir sa promesse") ou du mensonge (on a dit qu'on ne ferait pas quelque chose et on le fait quand même) que du vol.

Sur ce, je voudrais ajouter que dans une optique libérale, un contrat n'engage que la réputation de ceux qui les signent. Si je bafoue un contrat que j'ai signé, j'encoure le risque que cela se sâche et qu'à l'avenir plus personne ne veuille faire affaire avec moi. Or les conditions générales de vente ou d'utilisation sont le plus souvent anonymes. Donc elles perdent beaucoup de leur sens.

On peut en quelque sorte considérer que les CGU sont un contrat entre le vendeur et le public en général. Normalement quand le public bafoue ce contrat en masse, la réputation du public devrait être atteinte et le vendeur devrait refuser de continuer à vendre. Ce n'est pas ce qui se passe actuellement. La réaction actuelle du vendeur c'est plutôt de faire voter des lois pour punir et menacer le public.

Finalement la question est donc celle de l'opportunité qui il y a à faire respecter les contrats par la force et non selon les principes libéraux. Et ça c'est une question de philosophie politique dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle est loin de faire consensus.

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Oui, c'est LE gros argument qu'on avance contre la PI : elle rentre en conflit avec le droit de propriété.

Et c'est plus évident avec un autre exemple que la production artistique : si je fais l'architecture réseau de mon entreprise avec des produits Microsoft, du fait de l'exclusivité qu'ils ont sur la diffusion et la modification de ses logiciels, alors Microsoft a des droits énormes sur mon réseau. Une part de mes droits de propriété rentre en conflit avec leur droit intellectuel.

+1

c'est en effet particulièrement criant avec le logiciel. D'où l'importance cruciale des logiciels libres. Tout logiciel privateur doit être fuit comme la peste.

PS. j'ai appris récemment que les développeurs d'applications sur iPhone doivent reverser 30% de leur chiffre d'affaire à Apple. Je trouve ça assez surprenant qu'on puisse accepter de travailler dans de telles conditions.

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+1, le gros argument contre la propriété intellectuelle est qu'elle freine l'innovation et la création. En obligeant chacun à devoir réinventer ce qu'ont inventé d'autres et en plus à payer pour pouvoir l'utiliser, on empêche non seulement les inventions aujourd'hui mais en plus celles de demain, puisque ces inventions peuvent servir de base de travail pour permettre d'autres améliorations voire d'autres découvertes. Dans le cas des droits d'auteur, c'est exactement la même chose, on empêche les artistes de pouvoir améliorer la musique par exemple, les Beatles et les Rolling Stones avaient repris certains tubes des années 50 et les avaient considérablement amélioré, ce qui explique qu'aujourd'hui la création soit si pauvre.

+1

Le plus principal argument contre la propriété intellectuelle est qu'elle créé une énorme distortion sur la chaine de valeur en faveur des étapes de conception et de prescription ( monopole des ''marques'' etc) au détriment de la fabrication. On obtient une économie en forme de sablier dont le milieu, la fabrication devient le maillon artificiellement faible.

C'est un phénomène de surcroit franchement anti social qui privilégie artificiellement le neuneu créa' drogué par rapport au fier ouvrier métalo. ( cliché inside :icon_up: )

Un faux iphone ici en chine, fabriqué dieux sait comment, coute 20 à 30 euros…

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Pour Pascal Nègre d'Universal Music, qui approuve la loi HADOPI, il n'y a pas à attendre d'autre modèles économiques que celui qui existait jusqu'ici pour faire vivre les artistes.

Le système existant doit perdurer, avec principalement la vente de CD et DVD et les droits SACEM.

En réponse, on peut lire ici un interview de Francis F Coppola qui donne un avis assez iconoclaste sur le sujet

"…peut-être que les étudiants ont raison de télécharger de la musique et des films. Je vais me faire allumer en disant cela, mais qui a dit que l’art devait couter quelque chose ? Et donc que les artistes devaient en tirer de l’argent ?"

…« Nous devons nous rappeler que cela fait seulement une petite centaine d’années que les artistes travaillent en gagnant de l’argent. Les artistes n’ont jamais eu d’argent. Ils avaient des mécènes […] ou avaient un travail. J’ai un autre travail. Je fais des films. Personne ne me dit quoi faire. Mais je gagne de l’argent dans l’industrie du vin. Tu as un autre travail et tu te lèves à 5 heures du matin pour travailler sur ton script ».

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C'est bien le problème de l'économie numérique : le coût marginal de production est nul. 0, nada.

Du coup produire une création numérique est une perte de temps total si on ne peut pas se prémunir contre la copie. Que ce soit un logiciel à x mille euros ou un mp3: c'est la même chose après tout.

Évidemment comme d'habitude on a cherché à résoudre le problème en créant la plus grosse usine à gaz inefficace possible. Qu'on laisse les producteurs blinder leurs trucs comme ils veulent (drm) , ou qu'ils changent de business modèle.

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Oui, le soit-disant piratage n'est pas un vol, c'est une rupture de contrat, c'est à dire une violation des conditions générales de vente ou d'utilisation.

A condition d'être soumis au contrat, autrement dit d'avoir acheté l'oeuvre. (Et encore, parler de conditions générales d'utilisation est totalement incompatible avec le droit de propriété)

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  • 5 months later...

Lors d'un déplacement au Festival d'Avignon, Martine Aubry a réaffirmé l'intention du Parti socialiste de mettre en place une licence globale sur les abonnements à Internet. Selon la première secrétaire, cette contribution devrait être de l'ordre de 2 euros par mois. De quoi rapporter 900 millions d'euros par an, assure-t-elle.

À l'occasion d'un déplacement au Festival d'Avignon, qui se déroule du 6 au 26 juillet, Martine Aubry a donné quelques précisions sur la manière dont le Parti socialiste entend assurer la juste rémunération des artistes et des auteurs à l'heure du numérique. Réaffirmant son intention de supprimer l'Hadopi, la première secrétaire du PS a évoqué une contribution de 2 euros par mois, qui serait prélevée au niveau de l'abonnement Internet.

"J'ai toujours été contre Hadopi" a déclaré Martine Aubry. "Je reste sur la même ligne. J'avais dit que Hadopi c'est inefficace, on a déjà les moyens de contourner […] et ça a un effet catastrophique, pour moi, c'est d'opposer les jeunes et les créateurs". "En revanche, je suis évidemment extrêmement attachée au droit d'auteur. Il faut que les musiciens, les cinéastes, les écrivains puissent toucher leurs droits d'auteur".

900 millions d'euros par an pour la création

"Nous proposons une contribution de l'ordre de 2 euros […] qui sera payée en même temps que l'abonnement à Internet" a déclaré Martine Aubry, invitée du Grand Rendez-Vous (.mp3) sur Europe 1. Un prélèvement qui permettra d'injecter dans la filière culturelle 900 millions d'euros supplémentaires chaque année. Une somme très importante, qui ne pourra pas être atteinte vraisemblablement sans l'instauration de la licence globale obligatoire.

Ce dispositif vise à prélever un montant fixe et identique sur chaque abonnement à Internet français. Cette méthode apparaît comme la plus simple à mettre en place - tout le monde est concerné - et la plus rémunératrice. Cependant, la première secrétaire n'a pas précisé si les abonnements à Internet seront les seuls concernés ou si les abonnements mobiles seront également mis à contribution.

Si les abonnements mobiles ne sont pas comptabilisés, il sera sans doute difficile de collecter chaque année 900 millions d'euros. En supposant que la France compte 25 millions d'abonnements à Internet, le dispositif ne pourra récolter que 600 millions d'euros par an (25 millions de ligne x 2 euros x 12 mois). La fourchette haute de la contribution, 2,5 euros, permet d'atteindre 750 millions d'euros par an.

La légalisation de l'upload en contrepartie ?

En contrepartie de ce prélèvement obligatoire, le téléchargement (download) et la mise en ligne (upload) seraient légalement autorisés. C'est en tout cas ce que suggère le programme numérique du Parti socialiste. "L'acceptation des échanges de biens culturels hors marché, à des fins non lucratives, conduira les internautes à s'acquitter en retour d'une contribution individuelle au financement de la création, qui doit rester modeste et pourrait devenir socialement progressive".

Le risque est de légaliser le téléchargement sans légaliser l'upload, comme l'a souvent demandé la Sacem. S'il s'agit de taxer sans création de nouveaux droits pour les internautes, ce serait juste une subvention supplémentaire aux ayants droit, et pas une révolution juridique. Si en revanche l'upload est légalisé, comme le laisse entendre le projet socialiste, ce serait une première mondiale.

"Hadopi, ce sont des sanctions pénales pour des jeunes qui veulent tout simplement avoir accès à l'art. Je trouve ça effrayant. Là, c'est simplement l'idée de la reconnaissance du droit d'auteur. Les artistes travaillent, ils doivent être rémunérés. Ca me paraît être une somme acceptable pour tous et en même temps qui permet de régler à la fois les droits d'auteur et de donner une contribution pour la création" a-t-elle conclu.

Source : http://www.numerama….e-l-hadopi.html

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