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Attentat à Oslo


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En tout cas cette idée que l'empire du Bien produit des monstres en reliquat de son système Orweyllien me plait beaucoup. Il y a forcément du vrai là-dedans, c'est à creuser.

Dans un numéro de la Revue des deux mondes, Muray notait d'ailleurs un roman de James Ballard nommé Le Massacre de Pangbourne qui raconte exactement ça : des enfants qui se révoltent contre la "tendresse despotique" de leurs parents et les anéantissent tous. Et Muray :

La tolérance illimitée rend fous ceux qui n'ont pas la capacité de s'y plier, comme à une nouvelle servitude inévitable. C'est exactement le situation du criminel tel que le notait Nieztsche, c'est à dire l'homme fort placé dans des conditions défavorables, l'homme fort que l'on a rendu malade, à qui l'on a retiré la jungle, à qui manque la jungle, et donc les capacités sont désormais mises au ban de la société. Dans le cas des enfants du Massacre de Pangbourn, la "jungle" qui a été retirée, sous l'effet des innombrables formes de convivialité, de rapprochisme, de générosité, de contactophilie, de solidarité, de créolisation ou de métissage qui prolifèrent et asphyxient tout, c'est simplement la vieille tragédie formatrice de l'oedipe, faite d'agressivité et de castration, dont l'absence interdit désormais aux jeunes êtres humains la moindre possibilité d'évolution, le moindre espoir d'accès à l'âge adulte.

Si Muray va peut-être un peu loin, son rapprochement avec la figure du criminel de Nietzsche est pertinente.

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J'aurais tendance à dire (subjectivement et ex abrupto) Le roi Lear, Richard III et Othello. Tout sauf les pièces antiquisantes en fait (il faut se les réserver pour la fin, sauf peut-être Antoine et Cléopâtre.

grazzie, je mets ça sur mon Kindle illico presto !

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Dans un numéro de la Revue des deux mondes, Muray notait d'ailleurs un roman de James Ballard nommé Le Massacre de Pangbourne (…)

Décidément, tu as de très bonnes références. Cette nouvelle de Ballard est passionnante.

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C'est effectivement le premier acte d'Hamlet.

Je suis un fan absolu de Shakespeare (d'ailleurs je vais voir le marchand de Venise au théâtre ce we dans la série je raconte ma vie).

Je vais souvent au théâtre du Nord-Ouest (9ème arrondissement) et ils jouent Roméo et Juliette actuellement. Je l'ai vu, interprétation correcte mais difficile d'imaginer une Juliette plus moche. Cela dit, je n'ai pas de chance, je n'apprécie pas Shakespeare. :(

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Désolé de dévier comme ça, mais, est-ce lire Shakespeare en anglais, c'est vraiment mal ?

J'ai essayé en anglais, mais le niveau est trop haut pour moi.

Le globish, HBO et les grands quotidiens, ça vas. Mais Shakespeare, heu…

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J'aurais tendance à dire (subjectivement et ex abrupto) Le roi Lear, Richard III et Othello. Tout sauf les pièces antiquisantes en fait (il faut se les réserver pour la fin, sauf peut-être Antoine et Cléopâtre.

Macbeth est également très hautement recommandable

Edit: Perso, je lis en anglais mais j'ai dû le faire à la base durant mes études de philologie germanique. A la limite, je te conseille une édition bilingue pour commencer. Tu pourras ainsi facilement voir si tu te sens suffisamment à l'aise

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Désolé de dévier comme ça, mais, est-ce lire Shakespeare en anglais, c'est vraiment mal ?

J'ai essayé en anglais, mais le niveau est trop haut pour moi.

Le globish, HBO et les grands quotidiens, ça vas. Mais Shakespeare, heu…

J'ai essayé de lire Thoreau en anglais, ben ça m'a pris plus d'un an et j'ai eu du mal.

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Mieux vaut commencer en Français plutôt que tenter de déchiffrer en anglais pour ne rien comprendre au bout de deux lignes et laisser tomber. Perso j'ai d'abord lu en français et puis j'ai tout repris en anglais (enfin j'ai pas dit que j'ai tout compris non plus).

J'étais censé aller au théâtre de verdure du jardin Shakespeare (près de porte Maillot) mais finalement, ça ne s'est pas fait, ce qui me désole vraiment. C'est plutôt rare les pièce de Shakespeare à Paris.

Pankkake : pareil. J'avais commencé dans les bois, j'ai laissé tomber au bout de 5 pages.

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L'éloge d'Anders Behring Breivik qui embarrasse le monde de l'édition français

Un essai intitulé "éloge littéraire d’Anders Breivik" suscite un tollé dans le monde de l’édition française : son auteur, Richard Millet, y développe une sympathie pour l'extrémiste norvégien qui a tué 77 personnes à l’été 2011.

Par Priscille LAFITTE (texte)

Un essai d'une vingtaine de pages sur la tuerie perpétrée par Anders Behring Breivik - ou plutôt sur ce qu'elle recèle de "littéraire" - crée une vive polémique dans le milieu parisien de l'édition. Dans son "éloge littéraire d’Anders Breivik", Richard Millet s'est intéressé aux quelque 1 500 pages de la "Déclaration d'indépendance européenne", le livre numérique dans lequel l'homme qui a tué 77 personnes, le 22 juillet 2011, à Oslo et sur l’île d'Utoya, tente d'expliquer sa folie meurtrière.

"Breivik est un de ces désenchantés devenu un loup solitaire et gris. Breivik a quelque chose de gris. C’est en cela qu’il aurait pu être écrivain", se justifie Richard Millet.

Littérature, islam, argent et… sang

L’auteur français ne s’en tient pas là. Il décrit Breivik comme "le signe désespéré, et désespérant, de la sous-estimation par l’Europe des ravages du multiculturalisme ; il signale aussi la défaite du spirituel au profit de l’argent. La crise financière est celle du sens, de la valeur, donc de la littérature. Breivik, d’une façon naïve, loin d’incarner le Mal, s’est fait le truchement sacrificiel du mal qui ronge nos sociétés". Littérature sans style, immigration extra-européenne, argent-roi et tuerie de Breivik sont liés, du point de vue de Millet.

Regrettant au passage que l’Europe "renonce à l’affirmation de ses racines chrétiennes" et "refuse de considérer que le chant du muezzin sonnerait la mort de la chrétienté, donc la fin de nos nations", Richard Millet poursuit : "Dans cette décadence, Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s’aveugler pour mieux se renier, particulièrement la France et l’Angleterre".

La suite : http://www.france24.com/fr/20120828-litterature-pamphlet-anders-breivik-secoue-paris-oslo-richard-millet-gallimard-eloge-litteraire-norvege-tuerie?ns_campaign=editorial&ns_source=RSS_public&ns_mchannel=RSS&ns_fee=0&ns_linkname=20120828_litterature_pamphlet_anders_breivik_secoue_paris

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C'est mainstream de faire un éloge littéraire de Breivik ? Mais dans quel monde alternatif vis-tu ? :)

Non c'est mainstream de dénoncer l'argent qui n'a rien à voir avec la choucroute, tellement commun et peu subversif.

D'autre part, ce n'est pas le premier que je vois excuser Breivik. Par contre j'en conviens c'est quasiment devenu aussi buzzant que de défendre Hitler, Ben laden et Mussolini.

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C'est mainstream de faire un éloge littéraire de Breivik ? Mais dans quel monde alternatif vis-tu ? :)

Tout ce que n'aime pas Tremendo est mainstream et franchouille. Attention à la causalité, c'est parce que Tremendo n'aime pas que c'est mainstream et franchouille, ce n'est pas parce que c'est mainstream et franchouille que Tremendo n'aime pas.

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Tout ce que n'aime pas Tremendo est mainstream et franchouille. Attention à la causalité, c'est parce que Tremendo n'aime pas que c'est mainstream et franchouille, ce n'est pas parce que c'est mainstream et franchouille que Tremendo n'aime pas.

On me souffle dans l'oreille que tu fais un hors-sujet doublé d'un ad hominem.

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On me souffle dans l'oreille que tu fais un hors-sujet doublé d'un ad hominem.

C'est une petite pique gratuite, je le reconnais bien.

C'est très représentatif de la couillemollisation de la société d'utiliser le terme ad hominem. Est-ce que le conducteur bourré qui grille un feu rouge double d'un ad hominem ?

Bon Tremendo je m'excuse, je ne cherche pas à te vexer spécialement, mais tu as des marottes amusantes.

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C'est mainstream de faire un éloge littéraire de Breivik ? Mais dans quel monde alternatif vis-tu ? :)

Disons que ce n'est pas mainstream mais que l'on pouvait s'attendre à ce qu'un écrivain français à la recherche d'un peu de lumière écrive une connerie de ce genre :

""Breivik est un de ces désenchantés devenu un loup solitaire et gris. Breivik a quelque chose de gris. C’est en cela qu’il aurait pu être écrivain"

Un peu comme Nabe qui écrit après la coupe du monde 2006 que Zidane n'aurait pas pu terminer sa carrière d'une meilleure manière (par un coup d'boule en final, donc). Beaucoup d'écrivains essaient de prendre le contre-pied de la morale la plus basique afin d'être original à peu de frais. Malheureusement, n'a pas le talent d'Oscar Wilde qui veut.

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C'est une petite pique gratuite, je le reconnais bien.

C'est très représentatif de la couillemollisation de la société d'utiliser le terme ad hominem. Est-ce que le conducteur bourré qui grille un feu rouge double d'un ad hominem ?

Bon Tremendo je m'excuse, je ne cherche pas à te vexer spécialement, mais tu as des marottes amusantes.

Ça doit être la première fois que j'utilise le mot mainstream sur ce forum m'enfin passons.

Tu avoueras que de dire du mal de l'argent est tellement conformiste, tous les auteurs le font maintenant.

Quant au fait d'excuser un mec d'extrême droite, non ce n'est pas très commun c'est le moins que l'on puisse dire, mais qu'un intellectuel défende un criminel, depuis le Che et Battisti on en voit pas mal, tu ne crois pas?

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Richard Millet est un pilier de la maison Gallimard. On peut tout à fait soupçonner que sa posture est une posture marketing (considérant que la fuite en avant est aussi une stratégie marketing comme une autre). Plus que le titre ou le contenu de ses ouvrages, je suis plus déçu par son accès de graphomanie ses dernières années. J'avais bien aimé certains de ses livres mais j'ai l'impression qu'à force de s'agiter dans son verre d'eau, il s’essouffle totalement. Comme beaucoup d'écrivains montrant un goût pour le classicisme et l'inactualité, il semble paradoxalement se perdre dans les pseudo -querelles du moment. Dommage.

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Richard Millet est un pilier de la maison Gallimard. On peut tout à fait soupçonner que sa posture est une posture marketing (considérant que la fuite en avant est aussi une stratégie marketing comme une autre). Plus que le titre ou le contenu de ses ouvrages, je suis plus déçu par son accès de graphomanie ses dernières années. J'avais bien aimé certains de ses livres mais j'ai l'impression qu'à force de s'agiter dans son verre d'eau, il s’essouffle totalement. Comme beaucoup d'écrivains montrant un goût pour le classicisme et l'inactualité, il semble paradoxalement se perdre dans les pseudo -querelles du moment. Dommage.

La lecture du Canard Enchaîné du jour me permet de vous signaler que :

- Gallimard fut l'éditeur de Céline, de Drieu, mais surtout de Rebatet (j'adore ce genre d'arguments comme chacun sait, reductio ad tenebrum)

- il est atteint du syndrome de Valéry, qui fait dire à ce monsieur dans ses livres qu'il a participé à la guerre du Liban aux côtés des phalanges chrétiennes (et même d'avoir buté hommes, femmes, vieillards, et peut-être des enfants). C'est aussi le syndrome Limonov (le wannabe écrivain qui aurait voulu avoir une life qui déchire mais n'est qu'un rond de cuir germanopratin)

- d'après Jean-Michel Maulpoix, poète et écrivain avec qui Millet a animé la revue "Recueil" : il a rompu après que Millet ait viré réactionnaire, et explique : "c'est un narcissique dépressif qui souffre depuis son premier livre d'un deficit de reconnaissance".

Trois arguments, trois attaques personnelles, c'est de l'argument béton.

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Du moment qu'on parle de lui, et que tous les journaux de gauche le présentent comme un affreux et que ceux de droite le présentent comme une victime, il est gagnant. C'est plutôt malin de sa part. J'ai cru comprendre qu'à la base il n'est pas mauvais écrivain du tout. Maintenant, se faire de la pub gratos grâce à un terroriste meurtrier, je trouvais déjà ça répugnant à l'ext gauche, je ne vois pas pourquoi je trouverais ça mieux de la part de ce Monsieur.

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