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Militaires tués sur le sol français


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Je ne faisais qu'appliquer ta méthode, qui n'est que le reflet en miroir du post-marxisme que tu te plais à dénoncer.

En ce qui me concerne, je pense qu'il est vain de chercher des explications simples à un phénomène complexe comme le terrorisme. Il faut rester pragmatique et réprimer le terrorisme autant que les actions gouvernementales qui le suscitent si elles sont illégitimes (ce qui est le cas généralement).

Franchement je ne vois pas ce que le terrorisme a de si complexe. Le terrorisme, c'est s'attaquer volontairement à des non-combattants, qui sont par définition des proies plus faciles. Ça existe depuis la nuit des temps. C'est plutôt l'absence de terrorisme qui est rare, relativement moderne et une avancée des droits de l'homme pas encore franchement acquise.

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Le terrorisme est complexe parce que c'est un mode de combat visant à soumettre un état à sa volonté (dans le cas de Merah, arrêter l'intervention française en Afghanistan et cesser ce qu'il estimait être l'oppression du peuple palestinien). Le terrorisme est donc plus complexe que la guerre car, à la complexité de la guerre s'ajoute ce que tu décris, à savoir le fait que les terroristes ne s'en prennent pas directement à leur cible.

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Dans la série des explications de l'affaire Merah, Richard Prasquier, président du CRIF, écrit à Sarkozy pour révéler l'implication de France Télévisions:

(badurl) http://www.crif.org/fr/tribune/lettre-de-richard-prasquier-%C3%A0-nicolas-sarkozy-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique/30454 (badurl)

Selon d'autres auteurs (dreuz.info), Stéphane Hessel et Rony Brauman seraient également impliqués dans ce complot. Que fait la police ?

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Je suis quand même partagé : je comprends l'analyse de Prasquier sur l'influence de l'affaire Al Dura, mais celle-ci est-elle si médiatisée que cela?

Je crois qu'il faut imputer cette réaction hâtive à la douleur d'avoir perdu 4 coreligionnaires (douleur qui l'a amené à pousser un cri d'indignation le même jour sur TF1). Personnellement, je ne crois pas trop à cette théorie du complot de journalistes: les journalistes ne sont pas assez intelligents pour comploter. Cependant, s'il était prouvé que Merah regardait France Télévisions, on tiendrait peut-être la première explication crédible à son geste.

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Je suis quand même partagé : je comprends l'analyse de Prasquier sur l'influence de l'affaire Al Dura, mais celle-ci est-elle si médiatisée que cela?

Elle l'a été. Je me souviens nettement de l'évolution des conversations en amphi.

Personnellement, je ne crois pas trop à cette théorie du complot de journalistes: les journalistes ne sont pas assez intelligents pour comploter.

Sans doute. Mais ils sont bien assez naïfs pour se laisser berner par leurs correspondants locaux (das ce cas, un cameraman palestinien).

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Sans doute. Mais ils sont bien assez naïfs pour se laisser berner par leurs correspondants locaux (das ce cas, un cameraman palestinien).

Mouais, au final la thèse du tir israélien reste la plus crédible et la masse d'arguments apportées contre la vidéo est faite de spéculations faiblardes.

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Ce qui est fou, c'est qu'un reportage datant de plus de 10 ans ait pu avoir une telle influence sur le terroriste Merah que le PDG des briochesprésident du CRIF Prasquier estime nécessaire la création d'une "commission d'experts" à son sujet. Je me demande quelle suite Sarkozy donnera à cette demande.

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L'affaire Al Dura a engendré une réelle émotion. Pour autant cela me semble délirant d'attribuer les violences de Merah à cette affaire. L'Afghanistan et la Palestine ont bien d'autres morts (combattants ou collatéraux) et c'est bien l'ensemble ces morts que Merah prétendait venger partiellement, dans la foulée d'émotions et d'un conflit permanents dont les Intifada et les attentats d'Al Quaida sont la partie émergée.

Mouais, au final la thèse du tir israélien reste la plus crédible et la masse d'arguments apportées contre la vidéo est faite de spéculations faiblardes.

Ce n'est pas mon opinion. C'est la thèse du tir israélien en provenance du poste à proximité qui me semble à présent faiblarde. Pour ma part je ne prétend pas savoir le fin mot de l'histoire mais j'ai été raisonnablement convaincu par le fait que les tirs ne provenaient pas de la source topographique initialement accusée.

En tous cas dans les commentaires pénibles sur l'affaire Merah voici à présent ceux de son frère qui se dirait fier de ses actes meurtriers.

http://www.lesechos….ctes-305409.php

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[…] En tous cas dans les commentaires pénibles sur l'affaire Merah voici à présent ceux de son frère qui se dirait fier de ses actes meurtriers.

http://www.lesechos….ctes-305409.php

Je pense qu'il ment. En tout cas, il ne faut pas croire un mot de ce que dit un Arabe voleur de scooters.

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Richard Prasquier, un juif ? Bordel, ils se font tous raccourcir le nom et raboter le nez, impossible de les détecter de nos jours !

A mon avis, c'est parce qu'il était quasiment indétectable qu'il est devenu président du CRIF (il a été élu face à Henri Hajdenberg et Joseph Zrihen). C'est une opération de transparence, pour qu'on connaisse tous les Juifs, mêmes les plus insoupçonnables.

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Mouais, au final la thèse du tir israélien reste la plus crédible

Mais oui bien sûr… Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu.

L'affaire Al Dura a engendré une réelle émotion. Pour autant cela me semble délirant d'attribuer les violences de Merah à cette affaire.

De fait.

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Mais oui bien sûr… Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu.

Bah oui, et d'ailleurs les israélien n'ont jamais vraiment reprise à leur compte les théories de trucage. Encore une polémique franco-française.

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[…]

De fait.

Ce n'est pas du délire à mon avis. Je reprends mon sérieux pour enfoncer une porte ouverte: de Richard Prasquier à Marine Le Pen, certains sont prêts à exploiter sans vergogne la mort des victimes pour faire avancer leurs petites marottes ou leur petite carrière politiciennes.

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d'ailleurs les israélien n'ont jamais vraiment reprise à leur compte les théories de trucage.

Parce que ça aurait envenimé les relations franco-israéliennes (critiquer l'information d'une chaîne d'Etat, tu n'y songes pas), qui à l'époque n'en avaient pas vraiment besoin. En tout cas, si les officiels Israéliens n'en ont pas parlé en public, ça a largement joué dans la dégradation de l'image de la France en Israël à l'époque.

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Parce que ça aurait envenimé les relations franco-israéliennes (critiquer l'information d'une chaîne d'Etat, tu n'y songes pas), qui à l'époque n'en avaient pas vraiment besoin. En tout cas, si les officiels Israéliens n'en ont pas parlé en public, ça a largement joué dans la dégradation de l'image de la France en Israël à l'époque.

C'est sûr, les dirigeants israéliens ménagent toujours la France… Surtout lorsqu'ils enjoignent les juifs français à quitter la France parce que ce pays est trop antisémite et dangereux pour eux.

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Parce que ça aurait envenimé les relations franco-israéliennes (critiquer l'information d'une chaîne d'Etat, tu n'y songes pas), qui à l'époque n'en avaient pas vraiment besoin. En tout cas, si les officiels Israéliens n'en ont pas parlé en public, ça a largement joué dans la dégradation de l'image de la France en Israël à l'époque.

C'est une rationalisation. Israël n'a pas parlé de montage parce qu'il n'a pas accordé de crédit à cette french theory. Les israéliens y auraient-ils cru qu'ils en auraient très certainement parlée.

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Autorités israéliennes qui ont d'ailleurs commencé par reconnaître que le tir venait de chez elles avant de se rétracter et de passer toute la zone au bulldozer, dans le louable souci de ne pas attiser l'antisémitisme.

Surprise : la thèse retenue n'est pas toujours la même 1 jour après un crime et après l'enquête.

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Je plaide coupable car attaquer l'ennemi là où il ne s'y attend pas augmente les chances de succès. Revenons à l'affaire Merah dont tout le monde ici s'accorde à penser qu'elle n'a rien à voir avec l'affaire Al Dura. La preuve qu'il ne fallait pas croire le grand frère Merah ? Son avocat, juif assurément (si Merah est malin et je pense qu'il l'est), vient de nier que son client ait jamais dit être "fier" de ce que son frère a fait. Il l'aurait même condamné.

EDIT: son avocat est une femme. La perversité des salafistes est sans limite.

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Bah dis donc, mardi 20, Mohammed Mehra aurait repéré les voitures de police banalisées qui le surveillait, mais il a décidé de ne pas fuir.

Il s'est marié le 15 décembre, et a divorcé deux jours avant qu'il soit assiégé par le RAID.

:online2long:

Spécial ce zozo quand même.

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Qqs bons arguments contre la rhétorique des déterminismes qui tente d'évacuer le choix politique du terroriste.

La fabrique sociale de la violence

LE MONDE | 26.03.2012

Par Xavier Crettiez, professeur de science politique et chercheur

(…) Jeune désoeuvré fasciné par un mythe révolutionnaire djihadiste ou simple exécutant instrumentalisé d'un combat qui le dépasse ?

Plusieurs registres explicatifs peuvent être mobilisés. Certains, les plus avancés, ne sont pas toujours satisfaisants. Le premier consiste à psychologiser à outrance une geste criminelle peu lisible. On aurait à faire à un psychopathe, un fou, au mieux, en guise d'explication, un sadique, prenant plaisir à tuer comme l'attesterait un comportement distant et sans empathie pour ses victimes. Ce type d'explication est le reflet d'une pensée limitée qui dépolitise l'événement, le discours est pratique : enfermons les fous, nous n'aurons plus de violents ! Il ne permet pas non plus de dire pourquoi tous les dérangés, dépressifs ou schizophrènes ne finissent pas tueurs de masse. Or l'histoire a montré que des hommes ordinaires pouvaient se muer en criminels de guerre sans une santé mentale altérée.

L'autre explication, plus sociologique, fait état des déterminismes lourds qui permettraient de "profiler" un portrait de tueur : l'origine familiale, l'appartenance genrée, les choix sexuels, les lieux de vie, le rapport à l'institution scolaire, la précarisation sociale etc. permettraient de tracer des portraits types d'acteurs violents. Si on peut trouver des similitudes biographiques chez les criminels étudiés, comment comprendre que des millions d'autres individus aux caractéristiques semblables ne versent pas dans une carrière criminelle ?

Il nous semble important d'évacuer les déterminismes faciles, les explications causales simplistes pour préférer une approche compréhensive plurielle qui tente de saisir les raisons de l'action. On fera intervenir quatre grands registres explicatifs dépendants les uns des autres. On insistera d'abord sur les effets de la socialisation qui structure à la fois la personnalité des acteurs combattants et leur offre les moyens pratiques du passage à l'acte violent. Le cadre familial, l'environnement amical ou certains acteurs institutionnels pourvus d'une forte autorité et légitimité (religieuse par exemple) ont un rôle déterminant sur la construction intellectuelle du jeune, lui offrant des modèles de référence, des encouragements tacites à l'usage de la violence, un cadre de confort à l'expression belliqueuse.

Plus encore lorsque, comme Mohamed Merah, on évolue, à l'occasion de ses séjours en Afghanistan et au Pakistan, dans un univers où l'affirmation de la haine du juif et du croisé relève de l'évidence, où l'usage des armes paraît normal, voire valorisé, où l'affirmation d'une culture violente est partagée par tous, le choix du crime pensé comme politique semble presque naturel.

La deuxième variable explicative du basculement dans la haine est celle du cadre cognitif, c'est-à-dire l'environnement intellectuel, idéologique, doctrinal, voire affectuel, dans lequel baigne le jeune "militant". S'il ne faut pas exagérer la cohérence idéologique des acteurs violents et surtout le passage mécaniste entre idéologie et action, il faut s'intéresser aux "traducteurs de sens", ces organisations ou institutions qui vont offrir à un jeune sans repères une lecture simplifiée de son environnement, lui "bricoler" une boussole cognitive séduisante et pas trop complexe à manipuler.

Le rôle de certains passeurs de message, qu'ils prennent la forme d'organisations structurées à l'image des groupes terroristes ou d'individualités déterminées pourvues d'une assise institutionnelle, est central. Mais l'idéologie ne fonctionnera que si elle rentre en résonance avec l'expérience vécue du jeune, que si elle vient confirmer aux yeux de l'apprenti militant une situation d'injustice ou d'oppression ressentie, permettant d'alimenter des émotions négatives comme la haine, le dégoût, la colère. Cette connexion entre idéologie et ressenti affectif passe par la confrontation avec un "choc moral", une expérience vécue comme insupportable et suscitant une répulsion telle qu'elle transforme ce qui relève du possible (devenir violent) en un quasi-devoir (sacré).

Le rôle de films ou de récits collectifs, de photos ou d'images va s'avérer déterminant en confrontant un jeune endoctriné à une réalité vécue et insoutenable. C'est ici que la propagande sur le Net ou au sein de réseaux militants acquiert toute sa dimension formatrice, présentant un monde binaire fait d'ennemis absolus résolus à venir à bout de croyants méritants. Le sentiment d'injustice parfois ressenti (échec à l'intégration dans l'armée, condamnation jugée "injuste" à une peine de prison) peut participer à la construction de ce choc moral.

Troisième élément du puzzle compréhensif de la radicalisation violente, on évoquera les aléas de la biographie de l'acteur meurtrier, quitte à parler de la progressive construction d'une carrière criminelle. Rares sont en fait les tueurs isolés, sans soutien, agissant pour leur seule gloire ou pour "laisser une trace" noire de leur passage sur terre (les fameux "loups solitaires" évoqués par les criminologues anglo-saxons).

De la même façon, rares sont les basculements soudains et inexpliqués dans la violence la plus froide, sous l'emprise d'une colère immédiate et irraisonnée. On pénètre progressivement dans la violence, on s'y acclimate, on la domestique grâce à des rencontres-clés, des interactions décisives. La jonction entre une organisation et un acteur disponible à un moment donné est déterminante. Souvent jeunes, sans enfants, peu insérés professionnellement, les militants djihadistes sont de fait disponibles et deviennent d'autant plus facilement des recrues de choix qu'ils évoluent dans des univers sociaux où la rencontre avec des organisations politiques est possible (banlieue communautarisée, réseau religieux radical, fondamentalisme en prison).

Le rôle du tuteur (un caïd de prison, un imam ou… un frère), qui met en contact l'acteur novice, le forme, est important non seulement parce qu'il offre un pied d'entrée dans la violence mais aussi parce qu'il magnifie l'acteur violent en devenir, qui prend confiance en lui, renforce sa radicalité dans l'entraînement avec ses frères d'arme. C'est en "jouant" à devenir violent (dans des camps d'entraînement) qu'on le devient, désireux de ne pas faillir, de mériter son statut d'élu, une fois la commande du meurtre passée. Le rôle fascine celui-là même qui l'endosse, attaché à son double identitaire guerrier, devenu au bout d'un moment incapable de faire machine arrière et persuadé de sa pleine légitimité.

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