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[modéré]Hollande, le départ du comique français


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Vu le niveau de services dont jouit ce pays, tu m'étonnes qu'ils n'aient plus aucun relai de croissance, et donc plus de croissance : ils ont déjà tout, ou presque.

Il y a toujours des relais de croissance. Toujours. L'IT a le vent en poupe et les startups fleurissent vers Minato et Shibuya ; la robotique continue de se développer, tant pour des applications industrielles que domestiques ; le secteur financier, qui est à la ramasse par rapport au reste du monde, emploie du cadre étranger à tour de bras pour tenter de rattraper le retard... Malgré un contexte économique dégueulasse, le pays est loin d'être mort économiquement.

Et il y a encore tout un tas de secteurs qui ne demandent qu'à être libéralisés. L'électricité est gérée par une dizaine d'entreprises régionales (comme TEPCO) en situation de quasi-monopole sur leurs territoires respectifs et le reste de l'approvisionnement énergétique n'est pas mieux loti ; le secteur de la santé et des assurances maladie est réglementé à outrance ; les jeux d'argent sont interdits ; l'agriculture est subventionnée et soumise à quotas ; etc...

Lever tous ces freins à la croissance, c'est censé être la "troisième flèche" des reformes de Shinzo Abe. Mais pour le moment, ça ne bouge que très doucement.

 

Du coup, ça laisse énormément d'espoir pour la reprise de la croissance en France.

A la louche, comme ça, je dirai qu'il y a bien 10~20% de croissance à la clé si la France voulait se hisser au même niveau de service et d'activité que le Japon.

J'aimerai bien voir ce que donne les grandes villes de France avec des combinis ouverts h24 à tous les coins de rue, plus de bars et de restaurants qu'il n'y a d'immeubles et des buildings de 100m de haut emplis de bureaux et de commerces à proximité de chaque station.

 

Il reste le taux d'activité des femmes qui est inférieur à 50% et l'immigration.

Ce n'est pas parce qu'elles ne sont pas salariées que les femmes sont inactives, hein... Ca ne rentre pas dans les calculs de croissance, mais entre le volontariat, les tâches ménagères et tout le reste, elles ne chôment pas vraiment, les Japonaises.

En plus, faut bien que quelqu'un claque le pognon du foyer. Sans sa femme pour dépenser, le Japonais moyen pourrait survivre avec juste de quoi payer trois bières, deux tickets de métro et un bol de nouille par jour.

Et l'immigration, ce n'est pas tant un problème que ça : avec un peu de volonté et de travail, obtenir un visa n'est pas si difficile. Les portes sont lourdes, mais pas verrouillées.

 

 

Exactement. Ce pays a encore un potentiel inexploité énorme.

Comme la plupart des pays. Et comme dans la plupart des pays, il suffirait juste que le gouvernement lâche un peu la grappe de ceux qui veulent travailler.

Parce que même si le Japon est un peu plus libéral économiquement que la France, on est loin, très loin du minarchisme.

Bon point tout de même : il y a une réelle volonté de réforme dans le pays, et même si ça manque sévèrement de couille pour se lancer dans des plans de libéralisation massifs, ça va dans la bonne direction. La majeure partie de la population sait que le marché libre est la meilleure voie vers la prospérité, que le libéralisme est souhaitable et bienvenu, et qu'il faut en finir avec l'état-providence. Les freins sont plutôt du côté des cartels et corporations que du côté des électeurs.

Parce qu'en France, de ce que je peux lire sur ce thread (et ailleurs), ça n'a pas l'air de vouloir ne serait-ce qu'esquisser un début de remise en question. Je ne me souviens plus très bien mais... le changement, c'était pour quand ?

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Tout en augmentant les prix des billets, tout en supprimant les lignes peu fréquentées, tout en gardant le monopole, même pour ces lignes supprimées. Je paie déjà moins cher de prendre la voiture même sans covoiturage que de prendre le train pour faire n'importe quel déplacement.

Pour soutenir la SNCF contre la concurrence de la voiture, je suis pour faire payer le prix du péage par passager et non plus par voiture.

Si c'est pas une idée ?

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Ce n'est pas parce qu'elles ne sont pas salariées que les femmes sont inactives, hein... Ca ne rentre pas dans les calculs de croissance, mais entre le volontariat, les tâches ménagères et tout le reste, elles ne chôment pas vraiment, les Japonaises.

En plus, faut bien que quelqu'un claque le pognon du foyer. Sans sa femme pour dépenser, le Japonais moyen pourrait survivre avec juste de quoi payer trois bières, deux tickets de métro et un bol de nouille par jour.

Et l'immigration, ce n'est pas tant un problème que ça : avec un peu de volonté et de travail, obtenir un visa n'est pas si difficile. Les portes sont lourdes, mais pas verrouillées.

 

 

Oui, en plus c'est un peu paradoxal de louer les spécificités japonaises comme le sens de l'effort, l'efficacité, la courtoisie, le service total du client-roi, et exiger des japonais qu'ils renoncent à leur culture en s'ouvrant à tout et n'importe quoi. 

 

édit : on dirait que pour certains, Tokyo ne révélera ses vraies possibilités et sa richesse que quand il sera devenu comme Londres et New York.

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J'exige rien du tout. Mon cousin vit la bas depuis 5 ans et a passé 2 ans à Hong-Kong avant. Il aide à la gestion d'un restaurant et la dernière fois qu'il est venu en France, il m'expliquait qu'il recevait des CV de femmes qui voulait revenir sur le marché du travail après avoir élevé leurs enfants. On parle donc de trou dans le CV de 15 à 20 ans. Je ne connais pas le système fiscal et le système de redistribution mais je suppose qu'il doit redistribuer gros vu le poids de la dette et des dépenses.

 

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Entretien avec Marcel Gauchet sur l'état de décomposition du système politique. 

 

 

Jusqu'à présent, gouverner était en somme assez aisé ; en gros, on redistribuait. On en était arrivé à un "redistributionisme" méthodique en direction des clientèles électorales ciblées. 

Il est très difficile de réformer le pays, on l'a assez dit, mais François Hollande est le plus irréformable des Français. Depuis deux ans, des gens de bonne volonté n'ont pas manqué de l'alerter des dangers, et il n'a écouté que lui-même. Le système va vraisemblablement lui permettre de perdurer jusqu'en 2017, au prix d'une déprime supplémentaire des Français. Je crois, malheureusement, qu'on ne peut plus rien attendre de Hollande, qui est dans une attitude consistant à limiter les dégâts.  
 

 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/marcel-gauchet-hollande-est-le-plus-irreformable-des-francais_1614314.html

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Oui. Hollande a choisi de mettre Valls et Macron pour fusiller le premier et détruire le petit réformisme du second. La suite, probable, est une dissolution pour griller la droite et s'assurer une réélection douce. Mais en terme de réforme, c'est nada. Hollande a choisi la temporisation, la procrastination élevée au rang d'art.

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Mais en terme de réforme, c'est nada. Hollande a choisi la temporisation, la procrastination élevée au rang d'art.

Et la grosse magouille en cuisine.

 

Pour éviter une élection législative partielle à la suite du transfert de Pierre Moscovici à la Commission de Bruxelles, le gouvernement a mis au point une petite combine. Celle-ci est entrain de tourner à la farce grotesque.

 (...) Ne restait plus qu’un problème : comment faire pour empêcher une législative partielle dans la 4ème circonscription du Doubs, celle où Pierre Moscovici fut toujours élu d’extrême justesse et où le « hollandisme récessionnaire » laisse un boulevard au candidat du FN. On imagina alors un système aux petits oignons.

Du haut de sa superbe, et au nom de l’éthique qui l’anime, François Hollande confia à Pierre Moscovici une mission au titre pompeux : « La place de la France dans l’Europe ». Le sujet importait peu. Il s’agissait juste de gagner les six mois légalement nécessaires pour que le député démissionnaire soit remplacé par son suppléant, afin de se jouer du suffrage universel, de s’asseoir sur l’avis des électeurs du Doubs et de préserver la majorité absolue des socialistes à l’Assemblée nationale (289 sièges). 

 

On a beau se dire de gauche, on n’en reste pas moins homme de magouille. En ce domaine, d’ailleurs, entre François Hollande et Pierre Moscovici, c’est plus que l’entente cordiale : la fusion du cœur et de l’esprit. 

 

Voilà donc nos deux hommes se tapant sur le ventre, contents de leur bon coup : l’un parce qu’il sauve les meubles à l’Assemblée (c’est à ça qu’on reconnaît un grand dirigeant) ; l’autre parce qu’il va bien gagner sa vie dans un poste où il pourra être ce qu’il est vraiment (un technocrate converti au dogme néolibéral). Seulement voilà. Les socialistes de gouvernement sont tellement nuls que même quand ils mettent au point un stratagème de gamins, ils réussissent à se prendre les pieds dans le tapis. 

 

En l’occurrence, ils ont fait une erreur de calendrier. Pierre Moscovici n’est entré en « mission » que le 5 mai dernier. Pour que le plan échafaudé fonctionne, il fallait donc que la Commission de Bruxelles n’entre en fonction que le 6 novembre, six mois et un jour après la date fatidique. Or, la Commission Juncker a respecté son propre agenda. En vertu de celui-ci, elle devrait être opérationnelle dès le 1er novembre. Dans ce cas, tout tomberait à l’eau. Le suppléant de Mosco devrait aller devant les électeurs, perspective qu’il vit avec l’enthousiasme de la chèvre de Monsieur Seguin. 

 

Pierre Moscovici, lui, s’en moque comme de la première veste qu’il a retournée. Il est déjà recasé. Pour lui, c’est la seule chose qui compte. Grand seigneur, il s’est même permis de lancer, avec le courage de celui qui bat sa coulpe sur la poitrine d’autrui : « Le PS peut très bien conserver mon siège s’il y a une élection partielle ».

http://www.marianne.net/Le-scandale-Moscovici-ou-la-magouille-pour-les-nuls_a242377.html
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Le premier ennemi d'Hollande n'est pas à l'ouempé mais à Matignon

 

http://www.lefigaro.fr/politique/2014/11/03/01002-20141103ARTFIG00043-71-des-francais-souhaitent-que-manuel-valls-prenne-les-renes-du-pays.php

 


Alors que François Hollande sera sur TF1 ce jeudi pour défendre la première moitié de son quinquennat, les Français sont unanimes à juger que son bilan est un échec total, tant sur le chômage que sur la fiscalité ou la politique familiale.

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Manuel Valls a beau dire que François Hollande est le candidat naturel pour 2017, les Français n'en ont cure. Dans un sondage* publié ce lundi matin, 71% d'entre eux souhaitent que les rênes du pays soient confiées à Manuel Valls plutôt qu'à François Hollande pour la seconde moitié du quinquennat. Même si ce renversement institutionnel semble improbable, ce résultat risque de raviver les tensions palpables depuis plusieurs semaines au sein du couple exécutif.

 

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Le déficit public va devenir le plus important de la zone euro en 2016, à 4,7%

La France ne tiendra pas ses objectifs budgétaires l'an prochain, a estimé aujourd'hui la Commission européenne qui table sur un déficit public à 4,5% du PIB en 2015, chiffre qui va encore s'aggraver en 2016 à 4,7%, éloignant le scénario d'un retour sous 3% l'an suivant.

À politique inchangée, la France aura donc en 2016 le déficit le plus élevé de toute la zone euro, selon les prévisions de la Commission européenne publiées ce mardi.

Dans le détail, la Commission table sur un déficit public de la France qui atteindra 4,4% fin 2014 et 4,5% fin 2015. Sans mesure supplémentaire, le déficit progresserait encore en 2016, à 4,7%. Le gouvernement français prévoit quant à lui de réduire le déficit public à 4,3% du PIB l'an prochain, puis 3,8% fin 2016, à la faveur d'une croissance économique de 1,0% l'an prochain et 1,7% en 2016, après +0,4% cette année.

La croissance serait de 0,3% cette année, 0,7% l'an prochain et 1,5% en 2016 selon la Commission Européenne. La dette publique atteindrait 95,5% du PIB fin 2014, 98,1% fin 2015 et 99,8% fin 2016. Le chômage se stabiliserait l'an prochain, à 10,4% de la population active, soit le même niveau que cette année, avant de baisser à 10,2% en 2016. 

Ces mauvais chiffres "sont largement dus à une croissance toujours modeste et certaines mesures comme une nouvelle hausse du coût du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et des réductions d'impôt pour les ménages à faible revenu", indique la Commission dans son rapport.

L'exécutif européen a fondé son analyse sur le plan d'économies de 21 milliards d'euros annoncées par la France pour 2015, mais "certaines de ces mesures, autour de 2 milliards d'euros, n'ont pas été suffisamment détaillées pour être prises en compte".

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/11/04/97002-20141104FILWWW00114-le-deficit-public-va-s-aggraver-en-france-et-devenir-le-plus-important-de-l-ue-en-2016-a-47.php

 

Champion d'Europe.

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Oui. En substance, il fallait que Mosco soit dans son poste de député au moins 6 mois pour qu'un suppléant puisse prendre la relève sans élection. Et il lui a manqué 5 jours (il aurait fallu que la Commission entre en fonction le 6.11 au lieu du 1.11). Et le mieux, c'est que Hollande et Mosco ont pleurniché auprès de Junker en coulisse pour que la date d'entrée en fonction de la Commission soit repoussée (aucune honte). Raté.

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Oui. En substance, il fallait que Mosco soit dans son poste de député au moins 6 mois pour qu'un suppléant puisse prendre la relève sans élection. Et il lui a manqué 5 jours (il aurait fallu que la Commission entre en fonction le 6.11 au lieu du 1.11). Et le mieux, c'est que Hollande et Mosco ont pleurniché auprès de Junker en coulisse pour que la date d'entrée en fonction de la Commission soit repoussée (aucune honte). Raté.

 

Ce que j'ai trouvé fabuleux, c'est la remontrance adressée hier par le nouveau Commissaire Mosco contre le gouvernement Valls, expliquant que les prévisions de réduction du déficit à la suite de la fameuse lettre de Bruxelles sont du pipeau intégral. Le même Mosco qui était chargé quelques mois auparavant de maquiller les comptes pour l'exercice du budget 2015. Il aurait pu s'adresser à lui même ce rappel à l'ordre. 

 

 

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Plus de neuf Français sur dix (92%) jugent que le bilan de François Hollande, à mi-mandat, n'est pas satisfaisant et 96% estiment que le chef de l'État n'a pas tenu ses engagements de campagne, selon un sondage Harris Interactive pour LCP-Assemblée nationale diffusé aujourd'hui.

Sept pour cent des personnes interrogées considèrent que le bilan à mi-mandat du président est tout à fait satisfaisant ou plutôt satisfaisant. Un pour cent ne se prononce pas. Sept Français sur dix estiment que la situation de la France s'est dégradée sous François Hollande. Trois pour cent estiment qu'elle s'est améliorée, 26% qu'elle n'a pas changé. Un pour cent ne se prononce pas.

Trois cent pour cent ont le sentiment que le chef de l'Etat a tenu ses promesses de campagne, 17% qu'il ne les a pas tenues mais qu'il les réalisera d'ici la fin du quinquennat, 79% qu'il ne les tiendra pas d'ici le terme de son mandat. Un pour cent ne se prononce pas.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/03/97001-20141103FILWWW00369-francois-hollande-92-de-francais-insatisfaits.php

 

Le prochain président ne pourra pas faire pire !

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WTF!

Bah oui, le pouvoir de la finance a été réduit à néant et la taxe à 75% apporte plus de justice sociale. Comment ? On me souffle à l'oreille qu'il s'agissait de démagogie pour séduire à l'extrême-gauche ? On m'apprend aussi que ces promesses n'ont pas été tenues ? Diantre, notre président serait-il donc un fieffé démagogue doublé d'un parjure ?
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