Aller au contenu

Armageddon économique ?


vincponcet

Messages recommandés

Ça revient au même, la planche à billets est une taxe. C'est même la pire des taxes car il est impossible d'y échapper à moins d'utiliser une autre monnaie – et ça tout le monde ne peut pas le faire, en tout cas dans un premier temps.

 

Accessoirement, si tu cherches un peu tu trouverais que cet argument a déjà été utilisé en Allemagne, quelque part au début des années 20.

Pourquoi la planche à billet serait-elle une taxe ? On est très loin du cas où la dépense publique serait inflationniste il me semble bien... Et puis quitte à être une taxe, c'est une flat-tax, c'est moins pire que le reste, non ?

Lien vers le commentaire

Oui tout à fait, ce qui incite donc tout un chacun à devenir mercantiliste, et surtout l'Etat... Charles Gave résume bien la chose ici: http://lafaillitedeletat.com/2010/11/09/lor-et-la-monnaie/

Empêcher l'or de fuir est une (mauvaise) solution. La bonne solution est de ne rien faire, et de laisser les banques faire leur devoir. L'or se raréfiant, si elles veulent continuer à être solvables, elles diminueront leurs crédits, augmentant le prix de la monnaie (i.e. le taux d'intérêt), et attirant à nouveau le métal.

La bêtise insondable des politiciens n'est pas plus un argument contre l'étalon-or qu'en sa faveur. Un coup dans l'eau. ;)

Pourquoi la planche à billet serait-elle une taxe ? On est très loin du cas où la dépense publique serait inflationniste il me semble bien... Et puis quitte à être une taxe, c'est une flat-tax, c'est moins pire que le reste, non ?

Ca n'est pas une flat tax. Une flat tax touche tout le monde à hauteur de ses revenus et dans le même sens, quel que soit l'activité économique dont ces revenus sont issus. L'inflation touche négativement les détenteurs de monnaie et les gens qui mettent du capital à disposition d'autrui ; elle touche positivement les gens qui ont un emprunt à rembourser. Ergo elle n'est pas neutre du tout. De plus, l'inflation déforme la structure de production en ne se répartissant pas uniformément sur le tissu économique : elle n'est même pas complètement flat vis-à-vis de la possession de monnaie.

Si c'était vraiment moins pire que le reste, pourquoi l'impôt ne serait-il pas aboli et remplacé par l'impression de billets ?

Lien vers le commentaire

Ca ne pose pas de problème que les valeurs relatives soient fixées si les quantités de monnaies offertes sont restreintes l'une par l'autre et que l'or peut fluer à travers les frontières. Qui émet trop de monnaie voit son métal fuir, et la fuite s'accélère si il n'y fait rien (que ce soit une banque ou un Etat).

Tu obtiens le meme resultat avec les taux de changes flottants pour ce qui est de la productivite. Le probleme actuel reside la-dedans, pas dans le fait qu'il n'y ait pas d'etalon. L'etalon-or n'a jamais permis d'eviter ni les bulles speculatives ni les crises, notamment a cause de la "course" au stockage qui asseche les marches en liquidite.

http://lafaillitedeletat.com/2010/12/14/de-letalon-or/

Que les monnaies fiat disparaissent, on s'en fiche. Celles qui ont les meilleures fondamentaux les remplacent, il suffit simplement de ne pas mettre ses oeufs dans le meme panier des devises.

Lien vers le commentaire

Sur l'étalon-or, alex6 a répondu pour moi.

 

Ca n'est pas une flat tax. Une flat tax touche tout le monde à hauteur de ses revenus et dans le même sens, quel que soit l'activité économique dont ces revenus sont issus. L'inflation touche négativement les détenteurs de monnaie et les gens qui mettent du capital à disposition d'autrui ; elle touche positivement les gens qui ont un emprunt à rembourser. Ergo elle n'est pas neutre du tout. De plus, l'inflation déforme la structure de production en ne se répartissant pas uniformément sur le tissu économique : elle n'est même pas complètement flat vis-à-vis de la possession de monnaie.

 

Si c'était vraiment moins pire que le reste, pourquoi l'impôt ne serait-il pas aboli et remplacé par l'impression de billets ?

Je vois, merci des précisions. C'est le changement dans le taux d'inflation qui va bouleverser pas mal de calculs économique.

 

Quant à l'impôt, il sert à juguler l'inflation, c'est un outil déflationniste qui permet de retirer des liquidités de la circulation.

Lien vers le commentaire

Tu obtiens le meme resultat avec les taux de changes flottants pour ce qui est de la productivite.

Tout à fait. D'ailleurs, une concurrence entre étalons est la meilleure chose à faire (l'étalon-or est peut-être aussi mort de l'abandon de l'étalon-argent, une question épineuse et à creuser).

Quant à l'impôt, il sert à juguler l'inflation, c'est un outil déflationniste qui permet de retirer des liquidités de la circulation.

Je demande une corrélation entre taux d'imposition et inflation, juste pour rire. Cent balles qu'on trouve une meilleure corrélation entre endettement et inflation. ;) Plus sérieusement, l'impôt ne retire pas l'argent de la circulation. Le pognon des impôts est juste claqué ailleurs que ce qu'il aurait dû l'être.
Lien vers le commentaire

Pourquoi vouloir un ou plusieurs etalons? Il suffit simplement que les monnaies fiat soient libres de fluctuer en fonction du taux d'emission monetaire et de la productivite associee.

Ca constitue un frein tout aussi puissant a l'endettement que d'avoir un systeme etalon or mais en se gardant de trainer les inconvenients en termes de liquidites de ce dernier.

Lien vers le commentaire

Pourquoi vouloir un ou plusieurs etalons? Il suffit simplement que les monnaies fiat soient libres de fluctuer en fonction du taux d'emission monetaire et de la productivite associee.

Ca constitue un frein tout aussi puissant a l'endettement que d'avoir un systeme etalon or mais en se gardant de trainer les inconvenients en termes de liquidites de ce dernier.

Ca ajoute un inconvénient majeur, qui, je pense, contrebalance largement les arguments opposés. Dans un système étalonné, la quantité de monnaie est donnée, et il faut faire avec. Dans un système sans étalon, il y a un mec (ou un comité) qui va décider de cette quantité de monnaie (en caricaturant). Et donner un tel pouvoir à quelqu'un, moi, ça me fiche les jetons. L'argument n'est certes plus économique pur, il tient davantage de l'économie politique, du Public Choice quoi.
Lien vers le commentaire

Je demande une corrélation entre taux d'imposition et inflation, juste pour rire. Cent balles qu'on trouve une meilleure corrélation entre endettement et inflation. ;) Plus sérieusement, l'impôt ne retire pas l'argent de la circulation. Le pognon des impôts est juste claqué ailleurs que ce qu'il aurait dû l'être.

Ah si, techniquement l'argent versé aux impôts est retiré de la circulation (en tout cas aux US, Japon, etc, les pays souverains monétairement). D'ailleurs aux US pendant longtemps si on payait ses impôts en liquide, les billets étaient physiquement détruits (cf le lien que j'ai fourni plus haut).

 

 

Ca ajoute un inconvénient majeur, qui, je pense, contrebalance largement les arguments opposés. Dans un système étalonné, la quantité de monnaie est donnée, et il faut faire avec. Dans un système sans étalon, il y a un mec (ou un comité) qui va décider de cette quantité de monnaie (en caricaturant). Et donner un tel pouvoir à quelqu'un, moi, ça me fiche les jetons. L'argument n'est certes plus économique pur, il tient davantage de l'économie politique, du Public Choice quoi.

Ben justement, c'est un sacré problème que la quantité de monnaie soit fixe, historiquement d'ailleurs les marchés ont toujours contourné cette limite pour financer la croissance. La monnaie est endogène, c'est un réseau de banques décentralisé et d'emprunteurs qui décide du money supply en fonction des projets à financer, l'Etat ne peut pas grand chose sur ce phénomène. Le pouvoir est au marché dans la création du crédit, et heureusement !

Lien vers le commentaire

Quant à l'impôt, il sert à juguler l'inflation, c'est un outil déflationniste qui permet de retirer des liquidités de la circulation.

 

Donc le gouvernement passe son temps à se prendre pour Gainsbourg (in est brûler des billets juste pour le fun), curieusement il me semble que ce n'est quand même pas tout à fait le cas.

 

Si c'était vraiment moins pire que le reste, pourquoi l'impôt ne serait-il pas aboli et remplacé par l'impression de billets ?

 

Voilà, le résultat serait bien pire que ce que nous connaissons actuellement.

Lien vers le commentaire

@Rincevent:

Je ne comprends pas cette obsession a avoir une quantite "donnee". Il faut en fait que le systeme permette la plus grande flexibilite possible et surtout que les liquidites puissent aller la ou elles sont demandees. C'est tres exactement ce que permet les monnaies fiat et c'est tres bien.

Les politiques savent aussi parfaitement manipuler les systemes etalon-or, notamment en creant des penuries qui assechent les economies des autres pays. Ca a eu des effets devastateurs au debut du XXeme.

Avec des changes flottants, les politiques ne peuvent pas emettre de la dette a tout va, la monnaie fuyant alors vers les zones plus serieuses. C'est deja en partie le cas aujourd'hui sauf qu'il y a encore des taux de change fixes qui empechent les ajustements. L'euro notamment.

 

Lien vers le commentaire

Pourquoi la planche à billet serait-elle une taxe ? On est très loin du cas où la dépense publique serait inflationniste il me semble bien... Et puis quitte à être une taxe, c'est une flat-tax, c'est moins pire que le reste, non ?

 

Car c'est un taxe insidieuse et qu'il n'y a pas besoin de l'aval du parlement pour la mettre en place, parce qu'elle crée des distorsions dans le marché, parce que cela rend le marché imprévisible et instable.

C'est une taxe antidémocratique. D'ailleurs, les pays les plus douteux démocratiquement parlant s'en servent.

 

 

Je ne fais certainement pas "mon malin", et je ne dit qu'en limitant artificiellement le money supply on se prive de la possibilité de contenir une chute rapide et brutale de la masse monétaire, ou une trappe à liquidité, rien de plus.

 

Et d'où viennent cette chute de la masse monétaire et cette trappe à liquidités, sinon des politique monétaires ? Cette solution monétaire est celle qui répond aux problèmes qu'elle crée.

 

De plus, une dévaluation brutale et autoritaire est une chose, une fluctuation du taux de change en est une autre.

 

Je crois pas que l'intérêt de la dévaluation soit de jouer sur le taux de change : les prix à l'exportation s'adaptent. Par contre, tu augmentes les prix à l'import, diminuant le pouvoir d'achat de plein d'autres personnes.

L'intérêt de cette politique, c'est juste l'ajustement relatif à la baisse des salaires par l'inflation.

 

Cependant, c'est idiot, car le problème vient des mécanismes d'ajustements qui sont entravés par la réglementation et empêchent les salaires de baisser.

 

L'inflation n'est qu'un transfert de richesses permettant à l'État d'avoir des comptes plus présentables, mais lui permet de ne pas réformer ses problèmes structurels.

 

que c'étaient les dépôts qui faisaient les prêts alors que c'est l'inverse, que les dépenses publiques étaient limitées par la capacité à taxer alors qu'en fait non,

À condition qu'on puisse étendre le crédit à l'infini. Sans quoi, les dépôts et la capacité à taxer restent déterminants.

Lien vers le commentaire

Ah si, techniquement l'argent versé aux impôts est retiré de la circulation (en tout cas aux US, Japon, etc, les pays souverains monétairement). D'ailleurs aux US pendant longtemps si on payait ses impôts en liquide, les billets étaient physiquement détruits (cf le lien que j'ai fourni plus haut).

Les billets peuvent bien être détruits, ça ne change rien au fait qu'à un moment, tu as X sur ton compte, et qu'à un autre moment, l'Etat a X sur son compte. Que l'argent soit sous forme de billets, de pièces ou purement scriptural sur un registre comptable, ça ne change rien au fait que l'Etat le dépense au moins aussi vite que les gens (et souvent bien plus vite, d'ailleurs).

Je ne comprends pas cette obsession a avoir une quantite "donnee". Il faut en fait que le systeme permette la plus grande flexibilite possible et surtout que les liquidites puissent aller la ou elles sont demandees. C'est tres exactement ce que permet les monnaies fiat et c'est tres bien.

Oh, mais la quantité "donnée" n'est pas du tout un objectif. Quand je parle de quantité donnée, je dis surtout que personne ne peut doubler la quantité de monnaie en circulation d'un trait de plume, c'est ça qui est juste essentiel dans les régimes d'étalons-marchandises. Quant à ce que les liquidités puissent aller là où elles sont demandées, ça se fait assez bien depuis le Moyen-Age et la merveilleuse invention des comptes Nostro et de leurs potes les comptes Lori. La propriété du métal peut traverser les océans sans que les lingots ne bougent leur cul de leur cave, et ça a assuré la stabilité économique du monde pour deux siècles.

Les politiques savent aussi parfaitement manipuler les systemes etalon-or, notamment en creant des penuries qui assechent les economies des autres pays. Ca a eu des effets devastateurs au debut du XXeme.

Au début du XXème siècle, dis-tu ? Après la transition du bimétallisme vers l'étalon-or seul, donc. La fin de la concurrence, c'est le début de la politique.
Lien vers le commentaire

Sur l'étalon-or, alex6 a répondu pour moi.

 

Je vois, merci des précisions. C'est le changement dans le taux d'inflation qui va bouleverser pas mal de calculs économique.

 

Quant à l'impôt, il sert à juguler l'inflation, c'est un outil déflationniste qui permet de retirer des liquidités de la circulation.

 

Taxer et détruire l'excédent monétaire qu'on a introduit…

Ce serait pas plus simple de tout simplement arrêter de créer de l'inflation ?

 

En plus, présenté comme ça, ça me fait penser à ceci :

gaston.gif

Lien vers le commentaire

Ce n'est pas le fait qu'il y ait inflation ou deflation qui compte mais le fait que les liquidites disponibles soient suffisantes pour assurer les besoins des economies.

Le corrolaire, c'est aussi qu'il ne faut surtout pas que l'etat puisse emettre, directement ou pas, de la monnaie.

Lien vers le commentaire

Ce n'est pas le fait qu'il y ait inflation ou deflation qui compte mais le fait que les liquidites disponibles soient suffisantes pour assurer les besoins des economies.

Le corrolaire, c'est aussi qu'il ne faut surtout pas que l'etat puisse emettre, directement ou pas, de la monnaie.

Bon, et bien on va trouver un terrain d'entente ! ;)
Lien vers le commentaire

Et d'où viennent cette chute de la masse monétaire et cette trappe à liquidités, sinon des politique monétaires ?

 De l'état, des subventions, des réglementations, de l'aléa moral, du manque de concurrence, du copinage, de pleins de sources étatiques mais indépendantes de la politique monétaire.

 

J'ai comme l'impression qu'il va falloir compiler la somme de toutes les réfutations de la MMT pour pouvoir mettre un lien et gagner du temps. Recommencer à chaque fois le même débat ça devient lassant.

 Il y a 2 parties à la MMT, une partie descriptive, factuelle, sur laquelle tout le monde s'accorde, et puis une partie prescriptive, qui laisse libre court à plein d'idées intelligentes ou non, farfelues ou non. Les constats de base de la MMT sont éclairants, et permettent de mieux comprendre comment fonctionnent les choses. S'il y a quelque chose à réfuter, ça serait éventuellement les recommandations qui en découlent.

 

Taxer et détruire l'excédent monétaire qu'on a introduit…

Ce serait pas plus simple de tout simplement arrêter de créer de l'inflation ?

Ce n'est pas de l'inflation, justement, on fait face à des mouvement de déflation là ! L'inflation ne survient que lorsque le money supply dépasse la capacité productive d'une économie, pas avant.
Lien vers le commentaire

 De l'état, des subventions, des réglementations, de l'aléa moral, du manque de concurrence, du copinage, de pleins de sources étatiques mais indépendantes de la politique monétaire.

Ou tout simplement parce que ce système monétaire est instable et fragile face l'insolvabilité.

 

Ce n'est pas de l'inflation, justement, on fait face à des mouvement de déflation là ! L'inflation ne survient que lorsque le money supply dépasse la capacité productive d'une économie, pas avant.

Et il y a-t-il une nécessité objective à augmenter la masse monétaire, suivant la croissance ? La déflation due à la productivité est-elle un problème en soi ?

Lien vers le commentaire

Ou tout simplement parce que ce système monétaire est instable et fragile face l'insolvabilité.

Ce qui est instable, c'est surtout la réaction des banques centrales. D'où l'intérêt de faire fixer les taux par les marchés. Moins réalistement, go free banking !

 

Et il y a-t-il une nécessité objective à augmenter la masse monétaire, suivant la croissance ? La déflation due à la productivité est-elle un problème en soi ?

C'est pas une histoire de nécessité, c'est un mouvement spontané qui émerge sur les marchés, lorsque la demande augmente, l'offre de crédit suit, et la masse monétaire s'adapte. Une anecdote pour illustrer. La déflation due à la productivité occasionne un report de la dépense vers d'autres secteurs, au global ce n'est pas équivalent à une déflation générale due à moins de monnaie en circulation. 

Lien vers le commentaire

 Il y a 2 parties à la MMT, une partie descriptive, factuelle, sur laquelle tout le monde s'accorde, et puis une partie prescriptive, qui laisse libre court à plein d'idées intelligentes ou non, farfelues ou non. Les constats de base de la MMT sont éclairants, et permettent de mieux comprendre comment fonctionnent les choses. S'il y a quelque chose à réfuter, ça serait éventuellement les recommandations qui en découlent.

 

Du tout, ils sont particulièrement trompeurs : c'est de l'économétrie à la mords-moi-le-noeud. 

 

Pour faire court : saches déjà que toutes les grandeurs économétriques utilisées par la MMT sont du genre "comparables mais non mesurables". Ces grandeurs devraient systématiquement être accompagnées d'une marge d'erreur et quand tu les intègre dans les équations, la seule conclusion à laquelle tu peux décemment arriver est que ces marges d'erreurs sont significatives, c'est toujours ça...

 

En gros l'équation (I – S) + (G – T) + (X – M) = 0 devrait s'écrire (I+eI – S+eS) + (G+eG – T+eT) + (X+eX – M+eM) = 0

 

Maintenant relis le reste de cette théorie en prenant en compte les marges d'erreur et tu verras à quel point il s'agit d'une fumisterie.

Lien vers le commentaire

Ce qui est instable, c'est surtout la réaction des banques centrales. D'où l'intérêt de faire fixer les taux par les marchés. Moins réalistement, go free banking !

Là, je suis d'accord. Le problème, c'est bien le monopole légal et la centralisation créant un risque systémique.

 

C'est pas une histoire de nécessité, c'est un mouvement spontané qui émerge sur les marchés, lorsque la demande augmente, l'offre de crédit suit, et la masse monétaire s'adapte. Une anecdote pour illustrer. La déflation due à la productivité occasionne un report de la dépense vers d'autres secteurs, au global ce n'est pas équivalent à une déflation générale due à moins de monnaie en circulation.

C'est bien pour cela que je parle de déflation par la hausse de la productivité. Le gros problème de l'effondrement de la masse monétaire, suite à une récession, c'est surtout que si les prix diminuent, les dettes ne le font pas. Ou plutôt, c'est une insolvabilité qui a été cachée par la bulle d'inflation qui est révélée.

Lien vers le commentaire

J'ai du mal à voir pourquoi on aurait un problème de monnaie.

 

L'euro ou le dollar sont des monnaies presque saines, et les banques centrales ont ajusté les masses monétaire (via le QE) pour éviter un choc de déflation, et ce afin de contrebalancer la baisse massive de la M3 due à al fin des subprimes et à la réduction du volume des créances titrisées. En fait plus j'y réfléchis et plus je me dit que le "nominal GDP targetting" est à la politique économique ce que la procréation in-vitro est à la fertilité : une méthode très artificielle d'obtenir un résultat raisonnable.

 

Je pense qu'on a une crise de la dette des états en général, et des social-démocraties en particulier. Ca veut pas dire que les jours à venir sont roses (ils oscillent entre le désastreux et l'apocalyptique, mais à un horizon incertain). La faillite de l'occident me semble, au même titre que celle de l'empire romain à une époque. probable. Bref, je ne suis pas du tout optimiste mais je pense que d'un point de vue macro-économique, les problèmes viennent beaucoup moins de nos monnaies (plutôt saines) que des états endettées (avec de la très mauvaise dette qui a servi à financer de la consommation pour les baby-boomers et des achats de voix par et pour leurs élus)

 

Le seul phénomène très toxique et de nature partiellement financière que je vois comme problématique, c'est le diktat de Bale. Celui qui oblige toutes les institutions financières à stériliser  leurs capitaux en dette d'état, qui devient à la fois le meilleur collatéral possible ET une obligation règlementaire. Laquelle dette étatique ne vaut pas un clou si on la valorise comme étant la somme actualisée de ses flux futurs.

 

P.S : lors des crises grecques ou chypriotes, certains estiment que la monnaie "trop forte" est une cause de la crise. Je trouve cette explication oiseuse. Mais lorsque les mêmes considèrent que l'or est une solution au problème des monnaies trop fortes ... LOL

Lien vers le commentaire

Je pense qu'on a une crise de la dette des états en général, et des social-démocraties en particulier.

Mais rien à voir avec les taux au plancher, le rachat de dette par les banques centrales ou la planche à billet en général... On ne sait pas gérer les déflations trop violente, que ce soit en imprimant ou réduisant la voilure. Les erreurs (surendettement) ont déjà été commises, elles seront forcement payées. 1000 milliards par an pour 1,8% de croissance avec augmentation de la dette publique et sans les réformes indispensables, on a juste amplifié un manque de solvabilité pour combler un manque de liquidité. Les banques se financent à pas cher, elles souffrent donc moins du manque de liquidité mais elles financent elles-mêmes à pas cher, elles ne sont donc pas plus solvables qu'hier !

Entre l'endettement des Etats et l'Epson à Beber, j'ignore lequel est la conséquence de l'autre ou s'ils s'alimentent mutuellement mais ces deux phénomènes sont inextricables.

Lien vers le commentaire

Mais rien à voir avec les taux au plancher, le rachat de dette par les banques centrales ou la planche à billet en général... On ne sait pas gérer les déflations trop violente, que ce soit en imprimant ou réduisant la voilure. Les erreurs (surendettement) ont déjà été commises, elles seront forcement payées. 1000 milliards par an pour 1,8% de croissance avec augmentation de la dette publique et sans les réformes indispensables, on a juste amplifié un manque de solvabilité pour combler un manque de liquidité. Les banques se financent à pas cher, elles souffrent donc moins du manque de liquidité mais elles financent elles-mêmes à pas cher, elles ne sont donc pas plus solvables qu'hier !

Entre l'endettement des Etats et l'Epson à Beber, j'ignore lequel est la conséquence de l'autre ou s'ils s'alimentent mutuellement mais ces deux phénomènes sont inextricables.

 

Tant qu'il n'y a ni inflation ni déflation, Ben n'est pas le problème. Il n'est pas non plus la solution, hein...

 

Les accords de Bale (qui rende la dette d'état attractive comme collatéral) et les dettes publiques sont beaucoup, beaucoup plus graves

 

 

Lien vers le commentaire

Tant qu'il n'y a ni inflation ni déflation, Ben n'est pas le problème. Il n'est pas non plus la solution, hein...

 

Les accords de Bale (qui rende la dette d'état attractive comme collatéral) et les dettes publiques sont beaucoup, beaucoup plus graves

 

L'absence de vrais prix de marché est un problème majeur qui pousse à prendre de mauvaise décision.

 

La répression financière est aussi un problème mais pour le moment peu de responsables s'en soucient.

 

http://www.newsassurancespro.com/reforme-lallemagne-prete-a-claquer-la-porte-des-negociations-de-solvabilite-2/0169274677

 

Imaginons que les taux d'intérêts remontent à moyen terme, je n'imagine même pas les moins-values latentes dans le bilan des assurances surtout celle qui détiennent des emprunts d'états très longs (au dessus de 10 ans de maturité). Ils veulent du mark to market pour valoriser, on va se marrer.

Lien vers le commentaire

Tant qu'il n'y a ni inflation ni déflation, Ben n'est pas le problème.

Quand il rachète la dette d'une institution déjà surendettée, bien sûr que si. Quand il influence à ce point les banques, les assurances, les bourses, l'immobilier, etc.. bien sûr que si.

Il n'est pas non plus la solution, hein...

Alors pourquoi le laisser faire joujou avec l'épargne de toute la planète ?! Le type vole 1000 milliards par an aux épargnants (ceux qui n'ont pas fait n'importe quoi) pour les donner aux surendettés (ceux qui nous ont mis dans ce merdier) et il faudrait s'en réjouir à base de "si ma grand-mère en avait" ? (la reprise est la plus faible observée depuis un siècle mais bien sûr ça aurait été pire sans Beber, comme ça aurait été pire si la grand-mère à Staline en avait eu !)
Lien vers le commentaire

Imaginons que les taux d'intérêts remontent à moyen terme, je n'imagine même pas les moins-values latentes dans le bilan des assurances surtout celle qui détiennent des emprunts d'états très longs (au dessus de 10 ans de maturité). Ils veulent du mark to market pour valoriser, on va se marrer.

Les obligations en mark to market pour les assurances, tu es sûr?

Il me semblait que pour les obligations hold to maturity ça n'était pas le cas.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...