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Union européenne


Messages recommandés

Le sort de la construction européiste se joue devant la Cour constitutionnel allemande.

La justice allemande se penche sur l'aide aux pays endettés

Reuters - publié le 05/07/2011

La Cour constitutionnelle allemande a commencé mardi à examiner les plaintes déposées par cinq universitaires et un député conservateur de la CSU à propos de la contribution allemande aux plans d'aide européens destinés à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble à l'ouverture de l'audience à Karlsruhe pour défendre les décisions de son gouvernement alors que la Cour constitutionnelle allemande a commencé à examiner les plaintes déposées par cinq universitaires et un député conservateur de la CSU à propos de la contribution allemande aux plans d'aide européens destinés à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal. (Reuters/Reuters/Alex Domanski)

S'il est peu probable que la cour de Karlsruhe décide de bloquer la participation de Berlin à ces prêts aux pays endettés, les magistrats chargés de vérifier la constitutionnalité des lois devraient cependant poser des conditions à l'octroi de nouvelles aides aux Etats de la zone euro.

Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble était présent à l'ouverture de l'audience pour défendre les décisions de son gouvernement. Il a souligné devant la cour que l'Europe se devait d'agir et venir en aide à la Grèce en avril 2010 pour éviter une contagion.

Une partie de l'opinion allemande s'est offusquée des plans de sauvetage mis au point par l'UE pour aider les pays endettés, accusés d'avoir trop longtemps vécu au-dessus de leurs moyens.

Le président de la cour de Karlsruhe, Andreas Vosskuhle, a souligné qu'il n'était pas question pour le tribunal de se prononcer sur le bien-fondé des politiques économiques mais uniquement de statuer sur leur conformité à la Constitution.

"Ce qui est en débat à Karlsruhe, ce n'est pas l'avenir de l'Europe ou la stratégie à suivre pour faire face à la crise de la dette souveraine. Ça, c'est l'affaire des politiques, pas des juges", a-t-il dit. "Mais il revient au Tribunal constitutionnel fédéral de dire quelles sont les limites que la Constitution impose au domaine politique."

"Ce qui est faux économiquement ne peut être juste juridiquement", a répliqué l'un des plaignants, Karl Albrecht Schachtschneider.

On pense que le tribunal de Karlsruhe décidera finalement de donner plus de poids au Parlement dans les décisions futures sur d'éventuelles aides financières à des pays de la zone euro. La décision des juges constitutionnels n'est pas attendue avant l'automne.

Les plaignants estiment que les plans d'aide à la Grèce et à d'autres pays de la zone euro sont contraires aux traités européens.

Avec le Fonds monétaire international (FMI), l'UE a approuvé depuis l'an dernier des aides financières à la Grèce, l'Irlande et le Portugal totalisant 273 milliards d'euros. Un autre plan destiné à la Grèce est en cours de négociation.

Annika Breidthardt, Guy Kerivel pour le service français

Les députés européens se votent une augmentation de 1500 euros par mois !

STRASBOURG – L’austérité, c’est bon pour le petit peuple, pas pour le personnel politique du Parlement Européen !

En plein marasme économique et alors que les salaires des populations européennes végètent ou reculent, les députés européens se sont alloués jeudi une augmentation de 1.500 euros par mois de leurs budgets de frais d’assistants, qui s’élevaient déjà à plus de 20.000 euros mensuels (en plus de leur salaire d’environ 8.000 euros)

L’augmentation a été votée au sein de la commission des budgets par les élus conservateurs, avec le soutien des socialistes. Quand il s’agit du portefeuille les faux antagonismes tombent et la connivence apparaît.

Ce vote des élus européens aura pour conséquence d’augmenter de 13,2 millions par an les dépenses du Parlement européen.

Une décision qui risque encore un peu plus, si cela est possible, de couper ces élus européens des réalités de leur électorat.

http://www.lecri.fr/2011/03/05/les-deputes-europeens-se-votent-une-augmentation-de-1500-euros-par-mois/22421

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  • 4 weeks later...

Farage à Barroso et aux eurodéputés:" je veux que vous soyiez tous virés!"

[dailymotion]xjvqch[/dailymotion]

Farage sur les bons à rien et voleurs incompétentents de la Commission, le plan B pour une Europe démocratique (déjà proposé par Thatcher en son temps) :

SybM6wQ1CKg

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  • 2 weeks later...

Débat en direct sur the Economist pour ou contre l'Euro. Vous pouvez facilement voter, "yes" pour contre, "non" pour pour.

http://www.economist…e/days/view/724

On peut voter autant qu'on veut. Cela n'apas d'importance. C'est les marchés qui sont en train de tuer cette anomalie qu'est une monnaie sans fédéralisme. Je crois qu'on est à l'été 2007 de la crise. Cette fois-ci le thème sera l'euro, et la dette des états, après les subprimes et l'immobilier. Attachez bien vos portefeuilles :)

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  • 3 weeks later...

Pour ceux qui croient que la pensée unique n'existe pas, il faut lire les pages "débats" de la presse bien élevée aux subventions, particulièrement l'Immonde, qui mène sans vergogne une campagne militante pour la création d'un Etat fédéral européen depuis des mois, en faisant assaut de démagogie et de sophismes sur le thème de la construction européenne qui va nous sauver de la crise.

C'est ce qui s'appelle, dans le domaine de la propagande des faiseurs d'opinion, faire le forcing :

Point de vue

Créons d'urgence les Etats-Unis d'Europe

Le renforcement de l'Union européenne dans le sens d'une plus grande intégration économique et politique se trouve une fois de plus menacé.

par Virgilio Dastoli, président du Mouvement européeen Italie et Thierry Jeantet directeur d'un groupement européen d'économie sociale | 01.08 | 09h3836

Point de vue

Réaliser l'intégration économique et politique européenne

Les marchés ne baisseront plus la pression sur les autorités publiques tant qu'aucune solution crédible n'aura été avancée.

par François Vigne, banquier | 20.07 | 14h536

Point de vue

Le fédéralisme économique est une question de survie pour l'Europe

La France doit proposer le plein fédéralisme européen, ou acter l'impasse et miser sur l'Union méditerranéenne.

par Thomas Guénolé, doctorant en science politique (Cevipof), maître de conférences en mathématiques financières à Sciences Po | 20.07 | 14h532

Point de vue

Que reste-t-il quand l'Allemagne fait défaut ?

C'est à la France de reprendre l'initiative.

par Edouard Tétreau, associé-gérant de Mediafin, professeur à HEC et créateur du site www.etatsunisdeurope.com | 20.07 | 13h2911

Point de vue

Mettre d'urgence en place une solidarité budgétaire

Tous les pays de la zone euro pourront être mis en difficulté si un véritable fédéralisme budgétaire ne restaure pas la confiance des marchés, estiment Jacques Attali et Haris Pamboukis, ministre grec de l'économie.

par Jacques Attali, essayiste, président de la commission pour la libération de la croissance française, et Haris Pamboukis, ministre grec de l'économie | 17.12 | 14h577

Point de vue

Il faut mutualiser les dettes

Pour une gouvernance économique.

par Pascal Canfin, Dany Cohn-Bendit, Sven Giegold et Gerhard Schick | 17.12 | 14h418

Point de vue

L'Europe a besoin d'une nouvelle Gestalt

Il est nécessaire de transférer une part importante de la dette nationale à la Banque centrale européenne.

par Stuart Holland, ancien conseiller de Jacques Delors, professeur invité de la faculté d'économie de l'Université de Coimbra (Portugal) | 17.12 | 10h371

Point de vue

Les "eurobonds" sont-ils la bonne solution ?

Quelle solidarité et quels transferts budgétaires entre les Etats de la zone euro ?

par Laurence Boone, chef économiste de Barclays Capital, et Raoul Salomon, managing directors chez Barclays Capital | 17.12 | 09h084

Point de vue

Halte au populisme !

La sortie de l'euro serait une gigantesque erreur.

par Martin Schulz, président du groupe social-démocrate au Parlement européen | 17.12 | 14h5718

Point de vue

Europe : la dernière chance ?

Deux options s'offrent à l'Europe, soit continuer sur la trajectoire actuelle et à terme éclater, soit se saisir de la crise pour changer radicalement d'orientation.

par Pierre Khalfa, porte-parole de l'union syndicale Solidaires, membre du conseil scientifique d'Attac | 17.12 | 09h092

Point de vue

La crise : une chance unique pour l'Europe ?

Assumer l'euro aussi sur le plan politique.

par Raoul Salomon, Managing Director chez Barclays Capital | 20.07 | 13h292

Point de vue

Pour une Europe solidaire et libérée du joug des marchés

Appel pour un audit citoyen de la dette dans le but d'en comprendre les véritables origines.

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Pour ceux qui croient que la pensée unique n'existe pas, il faut lire les pages "débats" de la presse bien élevée aux subventions, particulièrement l'Immonde, qui mène sans vergogne une campagne militante pour la création d'un Etat fédéral européen depuis des mois, en faisant assaut de démagogie et de sophismes sur le thème de la construction européenne qui va nous sauver de la crise.

C'est ce qui s'appelle, dans le domaine de la propagande des faiseurs d'opinion, faire le forcing :

Ah oui, on peut dire ça. :blink:

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Ah oui, on peut dire ça. :blink:

Le pire est qu'ils essayent de faire passer leur projet de despotisme "éclairé" pour une riposte impérative contre la "dictature des marchés". Je me demande si l'opinion moyenne est assez stupide pour croire à cette fiction nébuleuse.

Ce qui m'étonne le plus dans la façon de raisonner des socialistes, c'est que confondant le symptome avec la cause, ils agitent les peurs apocalyptiques en parlant d'un déficit de solidarité et prétendent que la solution au mal réside dans l'imposition de davantage de solidarisme, de fédéralisme et in fine de socialisme. Ils n'arrivent pas à comprendre ou à avouer que la racine du mal vient de leurs solutions et du processus de socialisation qu'ils ont introduit dans cette construction bureaucratique. Ainsi s'il y a un problème dans la monnaie unique, ce n'est pas parce qu'elle est mal conçue, mais parce qu'il faut davantage d'intégration forcée, de solidarité et de transferts budgétaires, ce qui justifie de violer les traités et la démocratie par la même occasion.

Mais on pourrait décliner ce caractère du "toujours plus" dans tous les domaines où le socialisme cause la ruine des nations : économie, société, famille, immigration.

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Ah tiens, UKIP Me demande des articles archives d'économistes français contre l'euro / pour la sortie de l'euro. A votre bon coeur.

Sinon, pour ceux qui veulent se remémorer les série des sauvetages à ce jour : http://www.contrepoints.org/2011/08/16/40896-zone-euro-une-si-longue-liste-de-sauvetages

Ah oui, on peut dire ça. :blink:

Mais c'est comme ça dans tous les pays de l'UE. 100% spontané.

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Entendu à la radio, un chroniqueur expliquer qu'après 30 ans d'ultralibéralisme (sic), la crise actuelle nous démontre qu'il faut redonner une place importante à l'Etat et lui redonner les moyens de créer la croissance (impôts à 75% pour les plus riches, taxe sur les transactions financières, plus d'investissements). L'aveuglement de ces gens n'a aucune limite, et le pire est que c'est quasiment le seul message que l'on peut entendre sur les médias français.

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A titre personnel je suis pour une intégration européenne dans une optique libérale et application stricte du principe de subsidiarité entre 3 échelons: régions, pays, UE. Bien entendu, l'intervention publique à chaque échelon doit être limitée autant que possible.

Tout ce qui pourrait permettre de faire des économies d'échelle (la défense ou la diplomatie, par exemple) pourrait être transféré à l'UE.

En revanche, il faut plus de compétition fiscale et je serais pour une indépendance fiscale de chaque région (un peu comme les cantons helvétiques).

Malheureusement on en est loin.

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Tout ce qui pourrait permettre de faire des économies d'échelle (la défense ou la diplomatie, par exemple) pourrait être transféré à l'UE.

La défense c'est environ 3% du PIB en France en mutualisant la défense certes on aurait peut être une vrai armé à moindre coup pour le contribuable Français mais à quoi nous servirait-elle?

Personne ne nous menace, et nous n'avons l'intention d'envahir personne, et pour protéger les états membres de l'union il y a le parapluie nucléaire.

Pour la diplomatie les états ont des histoires différentes et des diplomaties différentes, qu'est ce qui vous fait croire qu'il serait bon d'avoir des ambassadeurs de l'UE plutôt que des ambassadeurs nationaux?

Tout ce que vous proposez n'a pas grand intérêt si ce n'est de créer un état européen dont aucun peuple ne veut et qui comme tout état devra avoir la capacité de lever des impôts, alors non merci je préfère payer un peu plus cher pour la défense et la diplomatie que de voir un état européen naître.

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La défense c'est environ 3% du PIB en France en mutualisant la défense certes on aurait peut être une vrai armé à moindre coup pour le contribuable Français mais à quoi nous servirait-elle?

Personne ne nous menace, et nous n'avons l'intention d'envahir personne, et pour protéger les états membres de l'union il y a le parapluie nucléaire.

Pour la diplomatie les états ont des histoires différentes et des diplomaties différentes, qu'est ce qui vous fait croire qu'il serait bon d'avoir des ambassadeurs de l'UE plutôt que des ambassadeurs nationaux?

Tout ce que vous proposez n'a pas grand intérêt si ce n'est de créer un état européen dont aucun peuple ne veut et qui comme tout état devra avoir la capacité de lever des impôts, alors non merci je préfère payer un peu plus cher pour la défense et la diplomatie que de voir un état européen naître.

Je ne suis pas contre la création d'un Etat Européen faible (laissant une place prépondérante à l'initiative privée et qui ne peut pas utiliser les thèmes nationalistes comme les Etats nations), une sorte de fédération avec application stricte du principe de subsidiarité (tout ce qui est pris en charge à un échelon ne l'est pas à un autre).

Concernant la défense, je pense qu'une armée fédérale européenne non-interventioniste (une sorte de force d'auto-défense aux rôles limités) serait préférable aux armées nationales dont certaines sont interventionnistes (France).

Inutile de préciser que l'on n'en prend pas le chemin (on nous propose soit un repli sur soi nationaliste et protectionniste, soit une Europe sociale-démocrate avide de dépenses et d'interventionisme).

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La stratégie étatiste du choc est bel et bien en marche.

L'ancien président de la Commission européenne, le Français Jacques Delors a estimé jeudi que l'euro et l'Union européenne étaient "au bord du gouffre" en dénonçant au passage la réaction trop timide, selon lui, des dirigeants européens. "Ouvrons les yeux: l'euro et l'Europe sont au bord du gouffre."

"Et pour ne pas tomber le choix me paraît simple: soit les Etats membres acceptent la coopération économique renforcée que j?ai toujours réclamée, soit ils transfèrent des pouvoirs supplémentaires à l'Union", affirme M. Delors dans un entretien publié conjointement par le journal Le Soir et le quotidien suisse Le Temps.

L'ancien président de la Commission européenne (1985-1994) se montre sévère sur le résultat de la rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel. "Tel quel, cela ne servira à rien", dit-il.

Pour une "mutualisation" partielle de la dette

Il se montre tout aussi critique sur la proposition de créer un ministre des Finances de la zone euro en qualifiant ce projet de "gadget farfelu". M. Delors plaide notamment pour une mutualisation partielle de la dette des Etats "jusqu'à hauteur de 60% de leur PIB".

"La mutualisation partielle des dettes, c'est la pompe pour éteindre le feu et redonner un sens à la coopération communautaire. Les Etats membres, simultanément, doivent lever leurs dernières objections aux six projets de directives sur la gouvernance économique, dont le Parlement européen a logiquement durci le contenu pour rendre plus automatique les sanctions en cas de dérapage budgétaire", a-t-il expliqué.

"J'ai toujours dit que le succès de l'Europe, sur le plan économique, repose sur un triangle: la compétition qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit. Il faut passer à l'acte. Car si on ne le fait pas, les marchés continueront de douter", a-t-il mis en garde.

"Depuis le début de la crise, les dirigeants européens sont passés à côté des réalités. Comment peuvent-ils penser que les marchés vont croire aux promesses du sommet de la zone euro, le 21 juillet, s'il faut attendre la fin septembre pour les transformer en actes?", a-t-il ajouté. (afp)

18/08/11 11h00

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1306255/2011/08/18/L-euro-comme-l-Europe-sont-au-bord-du-gouffre.dhtml

Bye bye toute fiction de consentement de l'impôt, qui est donc de moins en moins du vol.

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  • 2 weeks later...

Quelques coquilles dans l'article de Georges Lane publié par Contrepoints sur le coup d'Etat monétaire en cours, c'est dommage car il montre comment l'Euro est devenu une machine à fabriquer des montagnes de dettes publiques et in fine, l'illusion que seul un super Etat européen peut apparaître comme sauveur en dernier recours du système dans le cadre d'une union des dettes et des transferts.

http://www.contrepoi…-letat-europeen

Je suis assez surpris par la position d'Aurel, qui semble succomber aux sirènes étatistes en préconisant la création d'un impôt européen et d'un gouvernement économique fédéral.

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  • 2 weeks later...

Manif pour la sortie de l'Euro. Minuscule il est vrai.

Raus Aus Dem Euro!

We've just learned from FAZ that about one hundred protesters from the so-called Party of Reason and the Free Voters movement rallied outside the ECB headquarters in Frankfurt today. All Germans, they were equipped with blue-on-white placards conveying two very simple messages: Raus aus dem Euro (Out of the euro) and Nein zur Schuldenunion (No to debt union). The paper notes that the majority were people in their mid-thirties and mid-forties, arriving straight from their offices (see picture).

Nothing to do with the thousands of Spanish indignados for the moment, but it's the first time a protest has taken place outside the ECB buildings, and it may well not be the last…

http://openeuropeblog.blogspot.com/2011/09/raus-aus-dem-euro.html

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http://www.lepoint.f…1375525_240.php

La France va devoir nourrir ses pauvres. 4 millions de personnes en France qui étaient nourries par l'UE vont devoir l'être par l’État, qui n'est pas très content et qui l'a fait savoir par la voix de son porte parole, avec un truc du genre "c'est le choix d'une Europe des égoïstes face à une Europe des solidarités".

Sarkozy a même ajouté que "Il serait inacceptable que l'Europe abandonne les plus faibles de ses concitoyens"

Quel culot. :lol:

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Allocution prononcée en Juin par Vaklav Klaus. Je pense qu'elle mériterait une publication dans Contrepoints, si ce n'est déjà fait.

LA CRISE DE L UNION EUROPEENNE - CAUSES ET SIGNIFICATIONS

Intervention de Vaclav Klaus, Président de la République Tchèque, le 11 juin 2011

Traduit et condensé de la revue IMPRIMIS publiée par le Hillsdale College (Michigan)

Je vis en Europe et je n'ai aucune raison de vous décrire l'Europe d'aujourd'hui sur un ton d'optimisme béat. Beaucoup de gens en Europe sont conscients de la gravité du problème auquel nous sommes confrontés. Ce problème n'est pas une conséquence de la crise, mais la crise l'a rendu criant. En qualité d'économiste, je le considère comme un problème structurel qui ne s'éteindra pas par lui-même.

Après la 2ème guerre mondiale, l'Europe a connu une longue période d'intense développement et de grande prospérité. Pourquoi est-ce si différent aujourd'hui ?

J'y vois le résultat de 2 phénomènes concomitants :

d'une part le processus d'intégration européenne,

d'autre part l'évolution du système économique et social européen.

Ces deux phénomènes ont subi de profonds changements dans cette ambiance de « meilleur des mondes », où nous évoluons vers une société de plus en plus permissive, opposée au marché, et nourrie de redistribution ; une société qui a oublié les valeurs sur lesquelles l'Europe a construit sa grandeur.

Je commencerai par le processus d'intégration. Beaucoup de gens acceptent l'idée que l'affaiblissement des états-nations et le renforcement d'institutions supranationales vont dans la bonne direction.

Au départ, dans les années 1950, l'idée directrice était que cette intégration permettrait de faire sauter les barrières aux frontières et de favoriser la libre circulation des biens, des services, des idées, et des hommes.

Mais l'intégration européenne prit un tournant décisif avec le traité de Maastricht en décembre 1991. Les intérêts politiques qui ambitionnaient de créer un super-état européen commencèrent à prendre le dessus. L'intégration se transforma en unification. La libéralisation du début déboucha sur une centralisation des décisions, l'harmonisation des législations, et le renforcement des institutions européennes aux dépens des états-membres. Depuis lors les états ont été systématiquement affaiblis en oubliant que les états sont le seul cadre où la démocratie est effectivement possible.

Le problème européen le plus visible actuellement est celui de l'union monétaire, qui fut présentée comme la réalisation concrète la plus importante à la suite du traité de Maastricht. Or cette union monétaire n'a pas apporté les effets positifs qu'on en attendait.

L'Euro était supposé accélérer la croissance, réduire l'inflation, et protéger les états-membres contre les chocs exogènes.

Cela n'a pas marché. Après l'introduction de l'Euro, la croissance des pays membres s'est ralentie et la Zone Euro s'est retrouvée à la traîne des autres pays développés. D'autre part les déséquilibres monétaires et commerciaux se sont accrus et non réduits. Enfin aucun signal n'indique une quelconque homogénisation des économies des états-membres.

A mon avis l'idée d'une monnaie européenne unique était une grave erreur. Elle créerait d'énormes problèmes économiques et sociaux, et conduirait inéluctablement à une centralisation anti-démocratique de l'Europe.

A mon grand regret, c'est exactement ce qui s'est produit. La Zone Euro qui regroupe 17 pays n'est pas une zone homogène, au sens de la théorie économique. Au cours des dernières années, les effets négatifs d'une monnaie unique imposant des taux de change fixes et intangibles entre des pays aux évolutions économiques différentes, ont été de plus en plus évidents.

Il est difficile de spéculer sur l'avenir de l'Euro. Je suppose qu'il ne s'écroulera pas à cause de l'enjeu politique qu'il représente. Il continuera d'exister, mais à un prix très élevé en termes de transferts fiscaux entre pays, et en termes de faible croissance économique.

La seconde cause des difficultés actuelles de l'Europe vient de la faible performance de son système économique et social. Ce système se caractérise par de généreux avantages sociaux, un nombre réduit d'heures de travail, un âge élevé d'entrée dans la vie active, et un âge bas de départ en retraite. Tous ces facteurs se conjuguent pour diminuer considérablement la force de travail disponible, et ont conduit à une croissance économique apathique.

En Europe nous avons assisté à un basculement progressif d'un système d'échanges libérés, vers l'introduction d'une masse de règlements venus d'en haut, d'un système social en expansion boulimique, de nouvelles formes de protectionnisme, et d'un alourdissement des règles de conduite des affaires. Tous ces facteurs affaiblissent et restreignent la démocratie, la liberté, le goût d'entreprendre, et l'efficacité économique.

Les Européens d'aujourd'hui préfèrent le loisir au travail, la revendication collective à l'effort individuel, la sécurité au risque, le protectionnisme au marché libre. La liberté économique n'a, à leurs yeux, qu'une faible priorité. Ils donnent l'impression de se détourner du capitalisme et du libre marché sans se rendre compte que leur comportement sape les bases de ce qui a fait leur force dans le passé.

Si j'en juge par votre passé récent, vous-mêmes Américains, êtes sur le point de suivre la même voie. Puisse le spectacle de l'Europe actuelle vous aider à retrouver votre grande tradition de liberté.

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