Aller au contenu

Union européenne


Messages recommandés

Paul Magnette à encore frappé : v'la que l'Europe ultra libérale (je cite) tente de diriger la Belgique (tout ça parce qu'un commissaire à fait une remarque), et dans la foulée, toute la politique s'indigne, de concert avec les journaleux.

Alors, quand Le Soir demande à ses lecteurs ce qu'ils en pensent, les réactions sont délicieuses, ce qui me fait dire que la Wallonie est encore plus fuckée que la France.

http://www.lesoir.be…rope-889943.php

Arrête. Tu te fais du mal.

Lien vers le commentaire

Paul Magnette à encore frappé : v'la que l'Europe ultra libérale (je cite) tente de diriger la Belgique (tout ça parce qu'un commissaire à fait une remarque), et dans la foulée, toute la politique s'indigne, de concert avec les journaleux.

Alors, quand Le Soir demande à ses lecteurs ce qu'ils en pensent, les réactions sont délicieuses, ce qui me fait dire que la Wallonie est encore plus fuckée que la France.

http://www.lesoir.be…rope-889943.php

En même temps, comparer la Corée du Nord de l'Europe avec la Cuba de l'Europe, tu l'as cherché. Et quelle idée de lire encore les commentaires sur les MSM?

La dernière fois que je l'ai fait, c'était juste pour me marrer; quand la NV-A a souligné l'erreur budgétaire sur la réduction des salaires des ministres… les commentaires ne faisaient que souligner que De Wever était un sale manipulateur qui voulait détruire le pays (il n'avait même pas connaissance de cette déclaration). Di Rupo n'avait pas encore réagi à ces propos. Il y a un véritable culte du dirigeant de gauche. Regarde qui a gagné les élections après l'affaire de la Carolo…

Lien vers le commentaire

Arrête. Tu te fais du mal.

En même temps, comparer la Corée du Nord de l'Europe avec la Cuba de l'Europe, tu l'as cherché. Et quelle idée de lire encore les commentaires sur les MSM?

La dernière fois que je l'ai fait, c'était juste pour me marrer; quand la NV-A a souligné l'erreur budgétaire sur la réduction des salaires des ministres… les commentaires ne faisaient que souligner que De Wever était un sale manipulateur qui voulait détruire le pays (il n'avait même pas connaissance de cette déclaration). Di Rupo n'avait pas encore réagi à ces propos. Il y a un véritable culte du dirigeant de gauche. Regarde qui a gagné les élections après l'affaire de la Carolo…

Je me désole de la bêtise des gens, je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. J'ai "mal" chaque fois que je vois le libéralisme foulé aux pieds par des gens qui n'y pige rien, une partie de moi a envie de partir en croisade, une autre pense kifaupaparléaukons, que ça les instruits, bref…

Lien vers le commentaire

Je me désole de la bêtise des gens, je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. J'ai "mal" chaque fois que je vois le libéralisme foulé aux pieds par des gens qui n'y pige rien, une partie de moi a envie de partir en croisade, une autre pense kifaupaparléaukons, que ça les instruits, bref…

Laisse pisser, les militants libéraux flamands et wallons se sont mis d'accord sur un point; nous sommes des libertariens (libertairen, pour les flamands) autrement on ne ferait que se battre contre des moulins. Liberté Chérie, à ses débuts, était coincé entre le pseudo-libéralisme du MR et l'antilibéralisme de tous les autres. On est à présent bien plus discrets (CP et Paul semblent aider à changer ça petit à petit) mais on est vierges de la vindicte populaire ;)

Lien vers le commentaire

Laisse pisser, les militants libéraux flamands et wallons se sont mis d'accord sur un point; nous sommes des libertariens (libertairen, pour les flamands) autrement on ne ferait que se battre contre des moulins. Liberté Chérie, à ses débuts, était coincé entre le pseudo-libéralisme du MR et l'antilibéralisme de tous les autres. On est à présent bien plus discrets (CP et Paul semblent aider à changer ça petit à petit) mais on est vierges de la vindicte populaire ;)

J'ai toujours pensé, pour avoir été longtemps au MR (je reçois d'ailleurs encore leurs foutues cartes de voeux) et y avoir énormément d'amis, que l'Open VLD était plus libérale, bien que coincée dans un contexte socio-démocrate, que le MR, ce dernier n'étant rien de plus que la réunion improbable de socialistes déçu, de véritables poujadistes et de demi-nazis n'ayant pas de FN pour s'inscrire. Une bonne partie des deux derniers s'étant réfugiés au Parti Populaire, puis au MLD (avec un L comme Libéral, oué oué oué …).

Lien vers le commentaire

J'ai toujours pensé, pour avoir été longtemps au MR (je reçois d'ailleurs encore leurs foutues cartes de voeux) et y avoir énormément d'amis, que l'Open VLD était plus libérale, bien que coincée dans un contexte socio-démocrate, que le MR, ce dernier n'étant rien de plus que la réunion improbable de socialistes déçu, de véritables poujadistes et de demi-nazis n'ayant pas de FN pour s'inscrire. Une bonne partie des deux derniers s'étant réfugiés au Parti Populaire, puis au MLD (avec un L comme Libéral, oué oué oué …).

Des libéraux au VLD? Ils sont bien cachés. A ma connaissance, seul l'échevin de l'emploi de Mons est libéral (il se qualifie d'ailleurs de libertarien) du côté francophone. Au-delà, il y a la LDD (depuis la chute de JMDD, ils se sont clairement positionnés comme des libertariens aux positions modérées) et pas mal de membres de la LVSV (la dépolitisation et désubvention… désubventati….la fin des subventions a aidé).

J'ai pu discuté avec la vp des jeunes MR l'année passée, elle se positionne comme ultra-libérale, ce qu'elle est mais par rapport à Trotsky. (bon je noircis un peu mais on est vraiment pas loin)

Bref, ça me semble très clair qu'il n'y a aucun libéral en Belgique qui se qualifie comme tel.

Lien vers le commentaire

Si j'ai bien compris la manoeuvre, les libéraux ont apporté leurs voix aux verts pour faire élire le Kapo socialiste Martin Schulz à la présidence du parlement, contre une candidate libérale britannique.

http://www.lexpress….en_1072159.html

Cette manoeuvre pour obtenir une pitance à la table des apparatchiks est une forfaiture, les libéraux européens sont donc un ramassis de traîtres et de vendus.

Lire aussi ce billet de Hannan, surtout les commentaires, pour prendre la mesure du dégoût qu'inspire aux anglais la tournure soviétoïde de l'UE:

http://blogs.telegra…rica-obviously/

Lien vers le commentaire

les libéraux européens sont donc un ramassis de traîtres et de vendus.

En même temps, ils préviennent. Ils ne s'appellent pas "les libéraux" mais "the liberals".

C'est l'heure de la piqûre de rappel ;)

http://www.lacapital…is-741688.shtml

Mon oncle n’aurait d’ailleurs pas fait un meilleur président que Van Rompuy. Tous deux veulent un super-état européen bureaucratique

J'ai déjà pu rencontrer Pieter qui est bien libérhalal et très sympathique et ne porte pas son oncle dans son coeur (notamment parce que ce dernier usurpe l'adjectif "libéral" sous-couvert duquel il a posé 3 gouvernements bien socialistes.)

Lien vers le commentaire

Avec Van Serpillère et Barroso, le tableau est complet.

En tout cas si h16 pouvait nous faire un petit billet sur cette parodie d'élection à la mode UERSS, où les principaux groupes combinent pour que le gagnant soit désigné d'avance, l'avantage est qu'il n'y a quasi pas de retouche pour lui arranger le portrait avec un de ces airs sanguins dont il a le secret…

857935_le-social-democrate-allemand-martin-schulz-le-30-septembre-2011-a-madrid.jpgmedia_l_4521581.jpg

mini_473083MartinSchulznouveaupresidentduParlementeuropeenarticlepopin.jpg835489Schulzlenine.jpg

Lien vers le commentaire

Avec Van Serpillère et Barroso, le tableau est complet.

En tout cas si h16 pouvait nous faire un petit billet sur cette parodie d'élection à la mode UERSS, où les principaux groupes combinent pour que le gagnant soit désigné d'avance, l'avantage est qu'il n'y a quasi pas de retouche pour lui arranger le portrait avec un de ces airs sanguins dont il a le secret…

857935_le-social-democrate-allemand-martin-schulz-le-30-septembre-2011-a-madrid.jpgmedia_l_4521581.jpg

mini_473083MartinSchulznouveaupresidentduParlementeuropeenarticlepopin.jpg835489Schulzlenine.jpg

Etre traité de kapo de camp par Berlusconi devant une assemblée d'hypocrites, ça redorerait presque le blason d'il Cavaliere.

Lien vers le commentaire

Pour serpillère, je vous signale tout de même que Farage s'est excusé et a exprimé des regrets.

Euh il me semble qu'il ne s'est excusé qu'envers les employés de banque.

"Je ne vais pas m'excuser auprès de Herman Van Rompuy. Je ne vais pas m'excuser auprès du Parlement européen et je ne vais certainement pas m'excuser auprès des Belges", a insisté le chef du UKIP.

"Si j'ai des excuses à présenter, elles sont destinées aux employés de banque. Si j'en ai blessé certains, je suis vraiment désolé", a commenté M. Farage, interrogé par l'AFP.

Lien vers le commentaire

Fiat lux : le numismate Michel Prieur donne un éclairage technique d'une rare pertinence sur la fabrication de l'euro, en démontrant comment il fut conçu dès le départ comme une monnaie orwellienne. Dès lors, il ne faut pas s'étonner de la défiance qu'elle suscite chez les citoyens, il s'agit d'une tare congénitale, voulue et pensée par un constructivisme déshumanisé.

Les policards eurocrates sont méprisables sur bien suffisamment d'autres d'aspects pour qu'on s'abaisse à les attaquer sur leur physique.

Je connais cette théorie.

Lien vers le commentaire

Bon, moi qui suis aussi très fortement dégarni je m'insurge contre ce délit de sâle gueule. Les policards eurocrates sont méprisables sur bien suffisamment d'autres d'aspects pour qu'on s'abaisse à les attaquer sur leur physique.

Il voulait simplement faire un buzz pour que tout le monde parle de Rompuy et de sa situation. Et ça n'a pas manqué. Puis merde, ces types sont des ordures, on leur en donnera jamais assez.

Je suis plus déçu par lui à propos de ses solutions pour sortir de la crise.

Lien vers le commentaire

Le plus intéressant, et d'ailleurs on voit que personne ne s'y intéresse, c'est le décortiquage quotidien que fait Richard North pour documenter que la compétence n'est plus dans le pays, mais à Bruxelles, dans la plupart des domaines. http://eureferendum.blogspot.com/

Jetez-y un coup d'oeil chaque jour, c'est édifiant.

Le reste, c'est brasser du vent.

Lien vers le commentaire

Fiat lux : le numismate Michel Prieur donne un éclairage technique d'une rare pertinence sur la fabrication de l'euro, en démontrant comment il fut conçu dès le départ comme une monnaie orwellienne. Dès lors, il ne faut pas s'étonner de la défiance qu'elle suscite chez les citoyens, il s'agit d'une tare congénitale, voulue et pensée par un constructivisme déshumanisé.

L'Union Européenne en elle-même est une construction déshumanisée. Puis c'est la preuve que l'idée de "peuple européen" est bien de la masturbation intellectuelle, dès qu'il s'agit de trouver quelque chose (en l’occurrence un symbole) commun, les zélites sèchent et en créent un à la mode photoshop.

Lien vers le commentaire

Mouais un peu bidon le Jean Miche Prieur sur le coup là. Parce que c'est pas le cas des pièces.

Ouais ok, c'est vrai. Mais le fait est que pour les billets il est dans le vrai. Et je ne veux pas verser dans l'euroscepticisme debase, mais tout argument contre la bureaucratie de Bruxelles facilement accessible au chalant est bon à prendre.

Lien vers le commentaire

Si j'ai bien compris la manoeuvre, les libéraux ont apporté leurs voix aux verts pour faire élire le Kapo socialiste Martin Schulz à la présidence du parlement, contre une candidate libérale britannique.

Cette manoeuvre pour obtenir une pitance à la table des apparatchiks est une forfaiture, les libéraux européens sont donc un ramassis de traîtres et de vendus.

C'est pire que ca. Se presentaient Schulz le socialiste avec le soutien du centre-droit PPE, une liberal anglaise (donc centre-gauche) et Nirj Deva, un conservateur britannique. Nirj Deva a obtenu une voix de plus que la liberal britannique car certains deputes PPE ont prefere voter pour lui que voter pour un socialiste. Nirj Deva, bien qu'assez egocentrique et opportuniste, soutien la tenue d'un cercle de discussion en economie autrichienne au sein du parlement. Meme s'il se defend d'etre autrichien lui-meme (car il est opportuniste), il est dans la ligne de son parti national donc pro free market, limited government et libertes individuelles. Nirj Deva etait le plus liberal des trois et est arrive second a l'election.

Il y a des vrais liberaux classiques et des libertariens dans 5 groupes politiques au Parlement Europeen

- European Conservatives and Reformists (centre-droit anti-federaliste) : certains deputes anglais (Hannan, Kamal…), un depute belge (Eppink), certains tcheques…

- European People's Party (le plus gros, le centre droit voulant encore plus d'integration europeenne) : certains deputes suedois du Moderaten (Fjellner, …), certains estoniens, une francaise (Grossetete), certains polonais, certains slovaques

- Alliance des Liberaux Democrates Europeens : certains allemands du FDP, certains hollandais du VVD de l'actuel premier ministre, certains danois, un grec

- Verts : un depute du parti pirate suedois

- European Freedom and Democracy (eurosceptiques) : certains UKIP (Farage dans une certaine mesure)

Lien vers le commentaire

Nirj Deva, un conservateur britannique. Nirj Deva a obtenu une voix de plus Nirj Deva, bien qu'assez egocentrique et opportuniste, soutien la tenue d'un cercle de discussion en economie autrichienne au sein du parlement.

Ce serait l'occasion d'une franche poilade d'écouter les avis de socialistes sur la question.

Lien vers le commentaire

Il y a des vrais liberaux classiques et des libertariens dans 5 groupes politiques au Parlement Europeen

- European Conservatives and Reformists (centre-droit anti-federaliste) : certains deputes anglais (Hannan, Kamal…), un depute belge (Eppink), certains tcheques…

- European People's Party (le plus gros, le centre droit voulant encore plus d'integration europeenne) : certains deputes suedois du Moderaten (Fjellner, …), certains estoniens, une francaise (Grossetete), certains polonais, certains slovaques

- Alliance des Liberaux Democrates Europeens : certains allemands du FDP, certains hollandais du VVD de l'actuel premier ministre, certains danois

- Verts : un depute du parti pirate suedois

- European Freedom and Democracy (eurosceptiques) : certains UKIP (Farage)

Merci pour ces précisions, certains livrent en effet une résistance qu'il convient de saluer.

Lien vers le commentaire

Eppink étant hollandais, mais bien élu en Belgique.

A propos, si tu pouvais trouver un passage vers Andre Lichtschlag, le chef de Eigentümlich Frei, http://www.ef-magazin.de , pour lui expliquer qu'il y a à gagner à travailler ensemble avec Contrepoints.

C'est une personne très importante qui ne peut pas répondre à ses emails.

Lien vers le commentaire

Election en France et réalité européenne

En France, la campagne présidentielle commence à occuper les écrans, les candidats, déclarés ou non, et les partis qui les soutiennent, rivalisant d’ardeur pour séduire les électeurs autour de programmes dont ils affirment avoir la maîtrise.

Une maîtrise qu’ils n’ont pas, fait remarquer Eric Walravens sur le blog de Paul Jorion (1), dans le contexte des traités européens en cours, sans que les citoyens n’en aient encore pleinement conscience : “ les décisions européennes ont un impact toujours plus important sur l’économie, les lois, la vie quotidienne. La tendance est devenue évidente avec la crise de l’euro, qui amène les Etats à mettre en commun d’importantes compétences souveraines ”. L’entrée en vigueur “ d’un « semestre européen » et d’une législation dite « six-pack » - obligation pour chaque pays de présenter son budget à la Commission européenne dans un calendrier serré et sanctions à gogo pour les déficits, dettes et même déséquilibres jugés excessifs -” réduit pourtant le pouvoir de décision des députés sur les choix politiques dont ils sont censés être responsables au nom du mandat confié par leurs électeurs.

Or, ajoute encore dans une analyse très documentée Eric Walravens, inquiet de l’indifférence – ou du manque d’information ? - des électeurs et de leurs élus, “ alors que l’encre de ces accords n’est pas encore sèche, beaucoup ne voient pas qu’un nouveau durcissement des règles est, déjà, sur le point d’être adopté :

- Un traité de discipline budgétaire, négocié au pas de charge sous pression de l’Allemagne, sera discuté au sommet européen de ce lundi 30 janvier.

- Un second traité instituant un Mécanisme européen de stabilité, sorte de fonds monétaire européen vient d’être finalisé (mais il doit encore être ratifié).

- De nouvelles propositions (déjà rebaptisées « two-pack » en jargon eurobruxellois) visent à accentuer encore la surveillance des comptes nationaux par la Commission ”.

Dans le même temps, ce 27 janvier, notre confrère EUObserver rappelle que le mécanisme appelé “initiative citoyenne européenne”, qui permet aux citoyens des pays membres d’être entendus par la Commission à la condition de rassembler un million de signatures provenant d’au moins sept (ou un quart) des pays membres, entre en vigueur le 1er avril prochain. “ Le 1er avril, dix ans après que les leaders européens ont publiquement déclaré qu’ils avaient besoin de rendre l’union plus démocratique, un système donnant aux citoyens une chance de peser sur le débat européen et potentiellement sur sa législation, devient effectif ” (2). Intéressant, pourrions-nous penser, pour le respect de l’équilibre démocratique d’une union jusqu’ici bâtie sans véritable aval populaire, comme en témoignait le souci des dirigeants, élus ou non, de l’époque.

Ce mécanisme, s’il est mal connu du plus grand nombre, a fait l’objet de travaux universitaires, par exemple du mémoire de recherche de Stéphanie Brochard (Université de Strasbourg) dont la présentation, disponible en ligne, est très claire  (3): “ L’initiative citoyenne européenne est présentée comme une solution au déficit démocratique de l’Union européenne car elle doit permettre de rapprocher les citoyens de l’Union. Néanmoins l’analyse du processus de mise en place de l’ICE révèle que les destinataires de cet outil de démocratie participative ne sont pas véritablement les citoyens, au sens individuel, mais plutôt les organisations et les lobbies. De plus, ce nouvel instrument fait s’opposer l’ensemble des acteurs communautaires. Ces acteurs s’affrontent dans leur conception de la démocratie européenne, afin de préserver leurs intérêts ”. Un rappel plutôt rude à la réalité des faits.

De même Eric Walravens nous rappelle-t-il, textes à l’appui, en quoi consiste le nouveau cadre budgétaire en discussion. Dans le traité de discipline budgétaire (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire) l’article 7 est particulièrement restrictif : “ les pays signataires s’engagent à approuver toute proposition de la Commission quand celle-ci engagera une procédure en déficit excessif. Autrement dit, les États s’engagent à abandonner leur jugement politique au profit d’une application automatique de sanctions contre un pays « déviant »” (4). Astuce pour éviter qu’un référendum intempestif ne vienne empêcher la mise en oeuvre d’un traité qui devra être ratifié, il “ il entrerait en application dès que 12 pays l’auront ratifié. Pas question, donc, que l’Irlande puisse entraver le processus en organisant un référendum ”.

D’ailleurs, l’accès au futur Mécanisme européen de stabilité (MES), version permanente (en 2013) du Fonds européen de stabilité financière (FESF) dont le principe a été voté par les 27 membres de l’Union le 9 mai 2010 pour incarner la “solidarité” entre pays-membres et qui devrait fournir une assistance aux pays en difficulté financière “ pour bien faire comprendre aux « cigales » qu’il ne s’agissait plus de chanter tout l’été ” ne serait, sur demande de l’Allemagne, accessible qu’aux pays ayant ratifié le traité de discipline budgétaire décrit ci-dessus. “ Le MES, qui incarne la (toute relative) solidarité entre les Européens, compte néanmoins quelques opposants. La protection du staff contre les poursuites judiciaires et son financement jugé peu démocratique sont critiqués ”. Le traité, qui n’existe qu’en anglais, réserve quelques surprises – l’analyse de son contenu étant toutefois disponible en français et en ligne (5).

En effet, relève Eike Hamer, éditeur de Wirtschaft aktuell, ce fonds “ n’est soumis à aucun droit national (art. 1 et 27). Avec ses collaborateurs, il jouit de l’immunité (art. 30). Il n’est assujetti à aucun impôt sur les sociétés et sur le revenu et ne peut être traduit en justice par personne parce qu’il n’existe pas de tribunal compétent dans le monde. Son organe de surveillance, le Conseil des gouverneurs, n’est pas élu mais nommé ; il ne doit rendre de comptes à personne (…). Ce Conseil des gouverneurs nomme un Directoire tout aussi important (art. 6) et le directeur administratif, qui a des compétences étendues. Par exemple, il est le seul à pouvoir donner des instructions aux collaborateurs (art. 7). Il peut agir à sa guise au nom du fonds, pour le compte des Etats membres, sans pouvoir être poursuivi en justice. Il peut prendre des crédits illimités – également auprès de banques privées (art. 17) – dont les Etats membres répondent solidairement et qu’ils peuvent être obligés de réapprovisionner selon leur quote-part ”. Il faut le lire pour le croire.

Trop de “technique” inaccessible au commun des mortels ?

Non, on comprend parfaitement avec un brin de bon sens que tout est fait pour échapper à un contrôle démocratique sur des décisions qui engagent lourdement et sans appel le citoyen contribuable et ses élus qui n’ont plus aucun choix sur le cadre politique de la société qu’ils veulent construire. Est-ce tout ? Non, insiste Eric Walravens : “ Plus discrètement, mais tout aussi efficacement, deux règlements renforceront le contrôle de la Commission sur les comptes nationaux. En particulier, le règlement relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des États membres connaissant ou risquant de connaître de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière au sein de la zone euro (texte en français en note 6) permet à la Commission de placer, sans aucune autre forme de contrôle démocratique, un Etat sous surveillance renforcée. Ce pays est tenu d’adopter « des mesures visant à remédier aux causes ou aux causes potentielles de ses difficultés » (article 3) ”.

Encore n’abordons-nous ici que la question du déficit démocratique européen – sans préjuger de l’efficacité des mesures proposées, ce qui est un autre sujet que les ‘grands’ candidats se gardent d’aborder. Mais à quoi servent en réalité les élections ? Le très ‘européen’, sociologue et praticien des finances Paul Jorion répondait, dans un entretien accordé en décembre dernier au quotidien la Tribune (7): “ Les élections ne feront aucune différence ”. On sait bien par exemple que Fonds monétaire international (FMI) “ ne se contente pas de consulter les partis au pouvoir mais consulte également les partis d'opposition, car il sait bien que le fait de suivre ses conseils par les partis au pouvoir fera qu'ils seront balayés lors des prochaines élections. Les politiques n'ont plus aucune marge de manoeuvre devant ce système qui se délite. La seule chose qu'ils fassent, quel que soit leur parti, c'est de faire semblant d'être aux commandes ”. Faire semblant d’être aux commandes, appuyés, soutenus par des médias soucieux de proposer des joutes spectacles plutôt que de soulever la question de fond, est-ce que les candidats ont encore la maîtrise des programmes qu’ils proposent et les citoyens celle de leur destin ? Qui décide ?

La réalité est très éloignée de la fiction. Le réveil peut être brutal.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...