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Armageddon économique ?


vincponcet

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Je suis d'accord, il faudra 3 ans d'austérité sévère pour revenir à un niveau de déficit soutenable et environ 10 ans d'équilibre ou de quasi équilibre des comptes après.

Nan. 3 ans de crise chaude avec perte de mauvais PIB et bras de fer social majeur suivie de 10 (ou 20 ?) d'austérité sévère avec pas de déficit et remboursement poussif pan par pan de la dette. Ou des tensions géopolitiques majeures si le défaut survient et dure. Le cas de la grèce est un appéritif illustratif mais ça risque d'être socialement pire une fois que toute l'UE s'y sera mise et que les pays surendettés ne pourront plus bénéficier des fonds de solidarité. Actuellement la Grèce bénéficie encore de nos touristes et nous bénéficions des touristes allemands, et c'est la même chose pour tous les secteurs d'activité ayant des débouchés grands public internes à l'UE. En outre quand les gadget made in China verront leur prix multipliés, on rigolera moins pour les acheter. La question c'est est-ce qu'on sera toujours en démocratie à la fin de cette période et est-ce qu'il y aura eu une guerre mondiale au passage. En attendant on pourra faire deux ou trois choses : se retrousser les manches (à la fin si tout va bien il n'y aura plus de chômeurs) et manger du pop corn (ça coute pas cher et le spectacle va être grandiose à défaut d'être léger). Ah ! Et aussi apaiser les indignables.

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La situation est variable en fonction des pays. La Grèce voit une baisse forte de son PIB, créé artificiellement par la dette. L'Irlande solde sa bulle immo, le Portugal son manque de croissance… Chaque cas est unique mais dans le fond on aura :

1) Rigueur budgétaire (réduction des dépenses ou croissance zéro en fonction de la gravité du problème) + augmentation globale des impôts et taxes

2) Croissance négative si cure d'austérité sévère ou croissance molle entre 0 et 1%. Là encore, en fonction de la sévérité de la rigueur

3) Retour à la croissance une fois les budgets à l'équilibre ou presque, donc dans environ 3 à 5 ans.

En parallèle, sur l'inflation ça dépendra de la politique US. Le problème, ce sont les matières premières qui voient leur prix flamber avec la politique accomodante de la FED. Si cette politique se calme, on peut espérer une inflation modérée en Europe, d'autant plus que les politiques déflationnistes devraient permettre de limiter les dégâts. On reviendra in fine à une bonne vieille politique de désinflation compétitive, l'idée étant de donner des gains de pouvoir d'achat par la modération des prix.

Sur les dépenses futures non provisionnées comme les retraites, le problème sera réglé en spolliant les travailleurs ayant cotisé pendant des années en repoussant toujours un peu plus l'âge de la retraite. On devrait arriver autour de 67 ans pour une retraite à taux plein à horizon 10 ans. On aura donc repoussé le problème. Pour ceux qui ne pensent pas pouvoir attendre, on conseillera de se consitituer une épargne complémentaire.

Sur la démocratie toussa, je n'ai pas l'impression que les (non) choix effectués par nos politiquesse fassent par l'intermédiaire d'un consensus large et partagé depuis de nombreuses années. Ca ne va pas changer grand chose.

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Comme toujours, à la recherche de petits graphiques actuels pour les amis, cette fois ci, pour commémorer le "speech" du monsieur Bernanke d'aujourd'hui qui a dit être prêt pour QE3: (si quelqu'un l'avait déjà trouvé et posté ici, je m'excuse)

The chart below superimposes near term macro-economic events onto the S&P500 price graph.

SP500-history-of-debt-boom-and-bust.png

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J'avoue, la suite de l'histoire s'annonce haletante.

http://news-26.com/econmie/797-dernier-sos-avant-leffondrement-de-la-zone-euro.html

[Extrait]

Derniers SOS avant l'effondrement de la zone Euro

Mondialement les avertissements de l'effondrement de la zone euro fusent. Le sujet est enfin ouvertement traité dans les médias de masse. Il devient de plus en plus clair que les plans de sauvetage ne sont qu'une illusion. Ils sont mathématiquement impossibles. - Le canot de sauvetage n'a qu'une capacité limitée. Si un trop grand nombre de personnes se noyant veulent y monter, le naufrage complet est assuré. L'Euro coulera-t-il? Et avec l'euro tout le système financier mondial?

Michaela Heine pour news 26

Pas vraiment surprenant mais très tardivement, le sujet de l' "effondrement de l'Euro" trouve désormais sa place dans les médias grand public de multiples pays européens, excepté en France! Ce que news 26 évoque depuis plus d'un an est traité aujourdhui dans le journal mainstream allemand "Die Welt" sous le titre: ''Les investisseurs se préparent à l'effondrement de l'Euro-zone." Après de profondes recherches, aucun article dans ce sens est publié dans les médias français. Comme d'habitude on essaie de ne pas effrayer la population en lui cachant la vérité et on la privant de la possibilité de se préparer au pire…

En revanche, parler de l'effondrement de la zone euro n'est désormais plus un tabou dans les autres pays. Les analystes conseillent à leurs clients de se préparer à un scénario d'horreur. Certains investisseurs misent apparemment déjà sur l'effondrement de la zone euro."Le déclencheur est l'Italie", écrit Credit Suisse à ses clients. En outre, la maison japonaise Mitsubishi UFJ Securities a conseillé à ses clients de se préparer à cette éventualité. Le tabou de ne pas devoir en parler est en train de s'effriter.

L'illusion du sauvetage

Les plans d'aide et les tentatives de sauvetage sont mathématiquement tout simplement impossibles, car les candidats à la faillite de la zone Euro sont endettés à un point si élevés qu'ils ne peuvent pas être sauvés par le reste de la communauté. Si 75% de l'Eurogroupe sont en faillite, ils ne peuvent être sauvés par le «reste sain». Tout canot de sauvetage, et c'est bien connu, ne peut embarquer qu'un certain nombre de naufragés, sa capacité est limitée. Si un trop grand nombre de personnes se noyant tentent de sauter dessus, le bateau tout entier coule. C'est ce même sort qui menace les pays de l'Euro.

Le sort de l'Italie montre que les problèmes peuvent frapper d'une minute à l'autre.Lorsque les taux d'intérêt explosent, rien ne peut les arrêter. L'impression donnée par les politiques que l'Italie pourrait se glisser également sous le 'parapluie de sauvetage' est un conte de fées. La réalité est que si l'Italie n'est plus capable d'emprunter sur les marchés ou si les taux d'intérêt montent trop haut, il n'y aura plusde sauvetage pour quiconque.

Tous les mécanismes de secours ne sont que des maquillages. En fin de compte, même les plus grand pays de la zone euro - et, enfin, même la France - se retireront de l'FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière), etc., tout simplement parce qu'ils ne pourront plus se sauver eux-mêmes, mais devront lancer leur propre SOS. Il restera seulement une poignée d'Etats qui devront se porter garants et payer pour les autres. Celui qui sait aditionner 1+1, se rend vite compte que cela est une impossibilité.

Banqueroute, presque en faillite ou bientôt en faillite



La Grèce

L'Irlande

Le Portugal

La Belgique

Espagne

L'Italie

France

________________

Dette totale: 8.000.000.000.000 (8 Billions d'Euros)



Pays restants



Luxembourg

La Finlande

Pays-Bas

L'Autriche

Allemagne

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La situation est variable en fonction des pays. La Grèce voit une baisse forte de son PIB, créé artificiellement par la dette. L'Irlande solde sa bulle immo, le Portugal son manque de croissance… Chaque cas est unique mais dans le fond on aura :

Les déficits 2010 sont de l'ordre de 10% pour ces 3 pays (hors sauvetage ponctuel des banques irlandaises) et les déficits 2011 sont encore considérables. Si on supprime soudainement les déficits le PIB se contractera significativement. Or il est urgent de le faire.

http://www.bbc.co.uk/news/business-13194344

1) Rigueur budgétaire (réduction des dépenses ou croissance zéro en fonction de la gravité du problème) + augmentation globale des impôts et taxes

2) Croissance négative si cure d'austérité sévère ou croissance molle entre 0 et 1%. Là encore, en fonction de la sévérité de la rigueur

3) Retour à la croissance une fois les budgets à l'équilibre ou presque, donc dans environ 3 à 5 ans.

OK

Sauf que :

- la croissance molle du point 2 laisse des déficits insoutenables

- les impôts et le remboursement de la dette tendront à pomper la croissance du point 3 tant que l'inflation n'aura pas suffisamment diluée la dette.

En parallèle, sur l'inflation ça dépendra de la politique US.

Mouarf… cela dépendra de la politique tout court mais la ligne de moindre difficulté politique et financière est celle d'une décennie d'inflation à deux chiffres. Ensuite les USA ont fait de tels QE que l'inflation me semble dans le pipe sauf à mettre des taux d'intérets suicidaires. De mon point de vue ils ont déjà arbitré, consciemment ou pas.

Modifié par xavdr
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Pour répondre rapidement :

1) On ne demande pas de revenir à zéro deficit en 2011, on demande d'y revenir vers 2014-2015 avec une trajectoire budgétaire cohérente et réaliste. Le plan annoncé par l'Italie ce soir est pas mal je trouve, d'autant que l'opposition de gauche ne va pas faire d'obstruction (contrairement à la droite grecque totalement irresponsable par exemple). L'important, c'est de donner de la visibilité au marché, tout le monde sait bien que l'Europe ne sera pas à zéro déficit cette année.

2) La croissance molle ne permettra pas de jouer sur le levier de l'accroissement "naturel" des rentrées fiscales. Néanmoins, on peut espérer que les rentrées continuent à augmenter mais de manière plus modérée. Et pour compenser, il y a également les privatisations. De mémoire, lors de son passage au pouvoir, Thatcher faisait la jointure grâce aux ventes d'entreprises publiques, le temps de permettre à ses réformes de faire effet.

3) Si tu te retrouves à deficit zéro en 2014, tu devrais voir ton poste lié au remboursement de la dette baisser d'année en année, te donnant des marges budgétaires. Si on prend l'Italie, le pays doit emprunter entre 80 et 120 milliards par an pour 1500 milliards de dettes. Si à partir de 2014 tu es à déficit zéro, tu doit mécaniquement baisser ta dette de 80 à 100 milliards par an. Si ton taux d'intérêt est de 4% par an, tu gagnes 4 milliards par an. De plus, la rigueur retrouvée va te permettre de renouveler tes emprunts à un taux plus avantageux et donc de gratter encore un peu. Cette marge peut être utilisée pour relancer l'activité par des baisses d'impôts par exemple sans repartir dans une politique déficitaire.

Sur l'inflation, c'est l'inconnue. Je ne crois pas vraiment à une inflation à deux chiffres mais je me trompe peut être. On va voir ce que ça va donner dans les 18 mois à venir.

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Les choses s'accelerent:

Moody's Puts U.S. on Review for Possible Downgrade

Moody's Investors Service put its Aaa rating on the U.S. government's bond rating on watch for possible downgrade, citing the "rising possibility that the statutory debt limit will not be raised on a timely basis," which would lead to a default on U.S. Treasury debt obligations.The ratings agency said in conjunction with Wednesday's action, Moody's placed on review for downgrade its ratings on financial institutions directly linked to the U.S. government, including Fannie Mae and Freddie Mac.

Negotiations in Washington have continued as government leaders seek to ensure the country's debt ceiling is increased before an Aug. 2 deadline. Meetings appear to have ground to a halt in recent days amid partisan bickering between Democrats and Republicans about how to cobble together a deal that both sides can live with.

Moody's on Wednesday said the ratings action was prompted by the possibility the debt limit will not be raised in time to prevent a missed payment of interest or principal on outstanding bonds and notes. As such, Moody's wrote there is "a small but rising risk of a short-lived default."

Moody's said an actual default, regardless of duration, would fundamentally alter the agency's assessment of the timeliness of future payments, and that the Aaa rating would likely no longer be appropriate. However, because that type of default would likely be short-lived, the rating would most likely be downgraded to somewhere in the Aa range, Moody's said.

If the debt limit is raised again and a default is avoided, the Aaa rating would likely be confirmed. Moody's did note the outlook assigned at that time to the government bond rating would very likely be changed to negative at the conclusion of the review unless "substantial and credible agreement is achieved on a budget that includes long-term deficit reduction."

The warning for a possible downgrade comes after Standard & Poor's Ratings Services in April cut its outlook on U.S. government debt to negative from stable for the first time in history, citing ongoing concerns over the long-term fiscal health of the nation.

http://online.wsj.com/article/SB10001424052702303406104576444373653187108.html?mod=djemalertNEWS

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D'un point de vu libéral, est il juste qu'une génération paye la dette de la génération précédente?

Tu prends la question par le mauvais bout. Il faut plutôt se demander si il est juste qu'une génération s'endette à plus long terme que sa propre espérance de vie ; et de manière plus individuelle, si une personne peut légitimement prendre un emprunt qui devra être remboursé par ses enfants ou petits-enfants.

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Un article intéressant, sur l'évolution des achats de dette française :

Les assurances se gavent d’OAT, bizarre

de La dette de la France de noreply@blogger.com (Par Philippe Herlin)

Nous avons trop souvent déploré le fait que la dette publique de la France soit détenue en grande partie par des non-résidents (ce qui nous rend très dépendant des marchés internationaux), pour ne pas se féliciter quand cette proportion baisse. Après un plus haut à 71,4 % atteint en juin 2010, on note une décrue régulière depuis, pour atteindre 65,2 % en mars 2011, dernier chiffre disponible pour la dette de l’Etat stricto sensu (voir le dernier bulletin de l’AFT page 1). Soit, mais que recouvre cette évolution ? L’AFT donne le détail de la détention de la dette uniquement pour les OAT (les emprunts de moyen et long terme, excluant ainsi l’endettement à court terme, les BTF et BTAN). On peut voir ces chiffres en page 4 du document : les non-résidents possèdent 54 % des OAT, les banques 15 % et les assurances 23 %. Quelle était la situation en juin 2010, le mois « record » ? Pour cela récupérons le bulletin mensuel septembre 2010, en page 4, et l’on voit que les non-résidents possédaient 62 % des OAT (contre 54 maintenant donc – 8), les banques 19 % (- 4) et les assurances 14 % (+ 9).

On constate donc que les sociétés d’assurance françaises opèrent un mouvement massif (de 14 à 23 % de détention en 9 mois !) vers les OAT émises par la France. Mais qu’est-ce qui leur prend ? Bon c’est toujours mieux que d’acheter du papier grec (Groupama en a 2 milliards, bravo), mais quand même. Cela est du en grande partie à Solvency II (la nouvelle norme internationale, équivalente au Bâle II des banquiers) qui incite et oblige les assurances à se reporter sur des actifs considérés comme sûrs, au détriment des actions. Une idée stupide depuis la crise de 2008, l’explosion de la dette des Etats et la crise de la zone euro, mais la machine est enclenchée… Et ces normes sont fortement influencées par les Etats, qui y trouvent donc leur compte. Il ne m’étonnerait pas que d’autres « moyens de pression » aient été utilisés, car un tel mouvement en si peu de temps ne manque pas d’étonner…

Et, incidemment, il ne faudra pas venir déplorer que nos fleurons du CAC 40 sont détenus en majorité par des capitaux étrangers, si on décourage les assurances (et la retraite par capitalisation), il ne faut plus s’étonner du sous-financement des entreprises françaises.

Bref, mais tout ceci n’est pas grave, tant que la France fait face à sa dette bien sûr. Bienvenue à notre nouveau ministre de l’économie.

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Les assurances ont elles aussi des obligations légales de ratio. On peut imaginer qu'un risque d'éclatement de l'Euro les incite à se replier sur les valeurs de leur pays pour garantir la meilleure constance du ratio entre leurs engagements assurantiels et leurs capitaux prudentiels. Ceci dit l'hypothèse des "pressions" est tout à fait plausible, puisque l'Etat intervient à discrétion sur plusieurs sujets assurantiels et que chaque assureur a des spécificités qui le rende fragile à d'éventuelles lois malveillantes.

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J'ai rencontré pas mal de monde à l'ambassade de France hier, sur Singapour. Les inquiétudes sont présentes, et j'ai croisé 2 responsables de fonds d'investissement (petits cependant) qui m'ont précisé qu'il valait mieux liquider ses comptes libellés en €, en France, et ramener le tout sur la région.

Petit signe du changement également, le 14 juillet n'était pas ouvert à l'ensemble des expatriés, mais uniquement à des invités et des tirés au sort (on parle plutôt d'un piston dans ce cas).

La tempête approche!

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Solvency II a en effet un rôle majeur dans cette évolution. Les assureurs ont ainsi vendu une partie de leurs portefeuilles actions contre des actifs dits moins risques comme les govies. Je crois moyennement aux pressions des États, la pression vient de la régulation.

Par ailleurs, la récente crise a pousse les gestionnaires à fuir les actions, devenues trop risquées. D'où la surponderation en bonds.

Pourtant, de tous les actifs je trouve que ce sont les actions qui offrent en ce moment le meilleur couple rendement/risque. Avec des résultats trimestriels souvent excellents.

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Si on va vers l'explosion de la zone euro (scénario de moins en moins improbable), comment protéger au mieux ses économies selon vous?

Quid des personnes endettées en euros auprès de banques françaises ? Dette converties en francs? Remboursements toujours en euros avec des revenus en francs?

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Si on va vers l'explosion de la zone euro (scénario de moins en moins improbable), comment protéger au mieux ses économies selon vous?

Quid des personnes endettées en euros auprès de banques françaises ? Dette converties en francs? Remboursements toujours en euros avec des revenus en francs?

Il faut investir dans des actifs non-correles avec la zone euro et sa monnaie.

Si au lieu de te protéger, tu veux profiter, va donc voir du cote des produits dérives sur la volatilité.

Les manieres les plus simples sont long straddle, long strangle, short butterfly ou short condor.

Mais vaut mieux voir des choses un peu plus complexes pour que ce soit moins violent.

Ou des combinaisons qui pourraient réduire une partie du risque, genre long condor + long strangle semble pas mal.

Ce modèle fait que tu gagnes un peu si la volatilité est faible, tu perds un peu si la volatilité moyenne et tu gagnes beaucoup si la volatilité devient grande. C'est le genre de trucs que tu peux vouloir prendre si tu penses qu'il ne va rien se passer pendant un temps indéterminé et soudainement tout péter d'un coup.

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Si on va vers l'explosion de la zone euro (scénario de moins en moins improbable), comment protéger au mieux ses économies selon vous?

Je vous conseille aussi d'avoir des coupures de pays solvables (allemands, néerlandais, autrichiens, luxembourgeois).

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Je ne suis pas sur qu'en cas de crise majeure l'Allemagne s'en sorte si bien.

1- Si on en croit l'histoire récente, hors des crises elle a tendance à être en meilleure santé que la France mais lors des crises elle plonge plus. Mon interprétation est qu'elle est commercialement en étroite interdépendance de ses partenaires e sur des créneaux à forte valeur ajoutée mais aussi à forte sensibilité à la prospérité générale.

2- Son équation énergétique est particulièrement pourrie, avec un nucléaire abandonné à la va vite. Sa seule lueur d'espoir est le gaz de schiste polonais. Quand les monnaies occidentales vont vraiment se casser la figure il y aura une bascule de pouvoir d'achat entre l'Occident et les PNI. D'un seul coup les dépenses énergétiques vont flamber.

3- Elle a réussi à neutraliser son déficit budgétaire là où la France échoue, mais sa dette est tout de même relativement proche de celle de la France en % du PIB.

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Sans oublier la faiblesse du secteur bancaire allemand: trop dispersé, moyennement bien gèré avec des Landers qui ne font rien pour permettre la restructuration du secteur (je pense aux Landesbanken).

Si la Grèce fait défaut les banques allemandes seront fortement impactees et risquent de montrer au grand jour leurs faiblesses (elles sont moins bien capitalisées que les banques françaises).

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Si on va vers l'explosion de la zone euro (scénario de moins en moins improbable), comment protéger au mieux ses économies selon vous?

Ben, avoir des devises hors zone euro. Le moyen le plus simple, c'est d'ouvrir un compte sur le forex. En deux clic avec un peu de liquidité, vous pouvez couvrir l'ensemble de vos actifs.

Quid des personnes endettées en euros auprès de banques françaises ? Dette converties en francs? Remboursements toujours en euros avec des revenus en francs?

Pas de réponse facile à cette question. Si mes souvenirs sont bon, lors de la crise en Argentine, les dettes en $ étaient restée (au moins quelques mois) en dollars, les comptes en dollars étaient convertis dans la nouvelle monnaie.Mais je ne crois pas du tout à une sortie de l'euro de la france à court terme (moins de deux ans).

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Il se peut qu'il y ait d'ici quelques mois ou même quelques jours des défauts régaliens en cascade, sauf planche à billet euro. Dès lors on peut tout imaginer.

Défaut grec ou autre -> pertes bancaires et hausse des taux nécessaires aux bons du trésor pour trouver preneurs sur le marché -> défaut grec, portugais, italien -> super pertes et super hausse des taux -> défaut irlandais, espagnol, français et britanniques -> bras de fer hystérique pour utiliser la planche à billet -> que font l'Allemagne et ses amis nordiques et centraux ? en cas de refus, que fait le club med++ ?

Autre scénario de début de partie :

Changement soudain de rythme budgétaire aux USA -> soudaine évaporation du PIB factice adossé à l'accroissement de la dette US -> récession hard -> crash bancaire en série et flambée des déficits budgétaires UE -> cf. étape 2 du diagramme précédent.

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Ben, avoir des devises hors zone euro. Le moyen le plus simple, c'est d'ouvrir un compte sur le forex. En deux clic avec un peu de liquidité, vous pouvez couvrir l'ensemble de vos actifs.

Si j'ai bien compris, il s'agit d'une opération de couverture avec effet de levier ?

Trois questions : quelle devise de change ? quel risque ? quelle échéance ?

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Et en cas de fin du monde, je ne donne pas cher du courtier :)

Si on se lance dans une série de défauts sur la dette souveraine, on a le risque de voir des banques faire faillite et là… Ton courtier Fx pourrait couler avec elles.

Pour l'or, la solution ne me semble pas beaucoup plus sûre : si crise il y a, je fais confiance aux Etats pour encadrer sévèrement le commerce de l'or et assommer de taxes les Plus-Values réalisées.

Franchement, si demain la zone euro éclate et si les américains sont incapables de relever le plafond de la dette, on est juste morts. Et notre épargne risque fort de ne plus valoir grand chose. Je ne parle même pas du chômage de masse qui s'ensuivrait. Donc, les stratégies pour sauver sa peau dans ce genre de situation ne serviront plus à grand chose.

Mais ce qui m'agace, c'est que nos gouvernants sont incapables de se mettre d'accord (Europe et Etats-Unis). Avec leurs atermoiements, ils risquent de nous mettre dans la merde. Mention spéciale pour les Allemands qui bloquent tout plan d'aide pour la Grèce, sans proposition alternative permettant d'éviter un défaut partiel. Car si défaut partiel il y a, le problème ne sera pas le montant perdu par les banques (il est gérable). Ce sera la défiance pour les dettes souveraines européennes et les banques de la zone Euro avec blocage du marché interbancaire et risque de faillites en chaîne de banques. Les Allemands n'arrivent pas à comprendre ça, comme certains n'ont pas compris ça lors de la faillite de Lehman Brothers. Et on connaît le résultat.

J'aimerais éviter ce scénario.

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Hum ! Cela ressemble fort au tonneau des Danaïdes… Jusqu'où ?

La triste réalité c'est que la plupart des démocraties sociales ont dérapé crapuleusement et démagogiquement au point d'aboutir à un surendêtement non soutenable. Certes le 11/9 a été un accélérateur, et la crise des subprimes un révélateur de l'immense bulle monétaire et immobilière crée, que l'on ne cesse de vouloir nier par des artifices monétaires de plus en plus rustauds. Le pluggage des dettes souveraines avec la planche à billet est de plus en plus direct. On empêche la légitime déflation en volume avec des taux 0 au sortir de la planche à billet et des déficits budgétaires grossièrement insoutenables, en pariant sur une croissance de fond qui est en fait en grande partie virtuelle. On est sur le point de retirer l'échelle mais la plupart des démagogues et leur opinion publique prétendent s'accrocher au pinceau…

Évidemment il y a une vraie croissance de fond qui finit par rattraper la déflation en volume. D'après mes calculs datant de 2006 il fallait à la louche épurer 30% de la capitalisation de l'Occident (M3 et immo * 2 en 10 ans au lieu de 3% par an) et à la louche la part [EDIT : , lors de cette période, de la croissance] du PIB non soutenable est probablement du même ordre de grandeur (disons entre la moitié et la totalité de ces 30%) adossé à l'accroissement de la bulle. Je ne crois pas aux 3% de croissance de fond dans un contexte irréel de taux d'intérets à 0% et de hausse des dépenses publiques. Aussi à la louche cela fait plus de 10 ans pour épurer tout ça en partant de 2006. Donc mon diagnostic depuis 2006 est que tout cela va droit dans le mur et qu'on y échappera que par une austérité drastiques avec au passage une récession sévère mais salutaire, et non par des illusions du genre planche à billet et déficits le temps que ça se calme en attendant que la croissance de fond rattrape tout ça. Je puis admettre qu'un peu de planche à billet ait été utilisé pour lisser et colmater durant quelques semaines certaines brèches mais maintenir l'illusion durant 10 ans à coup de déficit et de taux 0 je n'y crois pas. Pour éviter les soubresauts sociaux les gouvernants ont préféré cette couteuse illusion en espérant que cela serait comme d'habitude une petite crise de quelques mois mais c'était bien plus grave il suffisait de regarder les chiffres pour se rendre compte que l'épuration nécessiterait une décennie à l'échelle de l'Occident. Maintenant la dette apparait déjà insoutenable pour plusieurs pays et la liste va s'allonger inexorablement sauf réformes drastiques, à laquelle les pays latins se refusent jusqu'à ce qu'il soit trop tard (et même au delà) et une partie des pays anglo saxons s'y refuse jusqu'à ce que le bord du gouffre béant vienne sidérer l'opinion et déclencher un réflexe de survie morale. Les austérités en cascade vont de toutes façon avoir lieu, et leur synchronicité engendrera une récession qui modifiera les ratio de solvabilité. On aura le choix entre une phase d'inflation forte qui tassera la dette et fournira un délai de restructuration ou des défauts en cascade. Dans tous les cas les démocraties occidentales seront contraintes de passer brusquement dans un régime budgétaire avec 0 déficits hors "revenus" de l'impôt sur la monnaie qu'est l'inflation. Réduction soudaine des revenus sociaux, licenciement massifs de fonctionnaires, etc. Les pays qui ne voudront pas admettre leur propre réalité financière plongeront dans le chaos. La Grèce le serait sans l'aide de l'UE. En contrepartie les pays qui se seront engagés sur la voix de la rigueur seront sortis de la démagogie dépensière et une vraie croissance pourra être durablement retrouvée avec au passage une évacuation du chômage. Voila, avec ses risques et ses espoirs le contenu de la décennie 2010.

Mon calcul macro financier du début du paragraphe précédent est à la louche. Admettons qu'il soit pessimiste et que la réalité microéconomique des précédentes années s'avère moins sinistre. Abordons la chose sous l'angle "micro" budgétaire (qui reste macro économique) avec l'hypothèse très optimiste qu'il n'y aura de choc majeur d'ici la fin 2011.

D'ici fin 2012 :

1- Si la croissance occidentale est conforme aux prévisions, combien faudrait-il ajouter de "prêts" aux états officiellement surendettés qui partiront officiellement en fumée dans quelques mois ou quelques années ? 100 G € ? 300 G€ ?

2 Quelle part du PIB occidental sera sur le territoire des états qui :

2a- gèleront leurs dépenses publiques pour cause d'austérité sérieuse ? 30 % ? puis en 2013 50 ?

2b- réduiront leurs dépenses publiques pour cause d'austérité sévère ? 5 % ? puis en 2013 20% ?

… et quelle croissance ou récession du PIB de ces pays peut on attendre ? Le tiers de la croissance qui était prévue avant le gel ? Une récession supérieure à la moitié du budget réduit ?

3- A quoi ressembleront les croissances du PIB et l'évolution des déficits des autres pays dont les actuelles prévisions béates reposent sur des croissances "habituelles" et des régimes budgétaires étrangers inchangés dans la croissance de la dépense ? Les 2/3 de la croissance qui était prévue en début d'année ?

4- Avec de tels décalages avec les prévisions de croissance à quoi ressembleront les taux d'intérets nécessaires pour lever la dette publique ?

Mêmes questions pour 2013.

Cette analyse "micro" budgétaire ne me dit rien qui vaille non plus. Je ne crois pas du tout à la résorption des déficits français, belge, etc. en l'absence d'une sévère cure d'austérité qui dans l'opinion publique est tellement hors de propos que le discours public n'en parle même pas, seul le mur du surendêtement ou le soulagement de la croissance de fond venant départager la roulette russe à x balles sur 6 slots. La nécessaire austérité sérieuse italienne, UK etc. va impacter à la baisse la croissance du PIB des autres pays dont la France mais même elle ne sera qu'à moitié suffisante. En 2011 quand bien même les taux d'intérets des emprunts souverains resteraient stables les déficits publics resteront beaucoup trop élevés. Même avec un scénario optimiste je ne vois pas comment éviter en 2012 une course à l'austérité sévère.

Modifié par xavdr
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Si j'ai bien compris, il s'agit d'une opération de couverture avec effet de levier ?

Trois questions : quelle devise de change ? quel risque ? quelle échéance ?

Le $, pas besoin de se compliquer la vie… Lors de la dernière fin du monde (celle de fin 2008), le $ à singulièrement monté par rapport l'euro. Vous vous rappelez qu'a cette époque, tout le monde se félicitait de l'euro qui nous protéger. Bon, moins que le$ quand même :)

Mais avec un compte forex, si tu préfères le yen, la livre, le CHF ou l'AUD tu peux aussi…

Le risque, c'ets que la crise n'arrive pas. Mais le coût est faible : grosso modo, c'est 2 - 3 % par an. Et l'échéance, c'est jusqu'a la fin de la crise.

Mais la crise n'est pas encore là. L'ouverture du compte forex, c'est juste une protection.

Et en cas de fin du monde, je ne donne pas cher du courtier :)

Moi non plus. Mais la disparition du marché des changes, signerait une véritable fin du monde. La sortie de l'euro pour la Grèce, éventuellement le portugal, c'est une possibilité à l’horizon de deux trois ans. Pas du tout une certitude. et cela foutra déjà beaucoup le bordel.

Plus de marché des changes, c'est plus de commerce international, c'est à dire une récession mondiale de 20 - 30 % peut-être. C'est réellement la fin du monde avec des famines (ou du moins des sous-alimentations), dans la plupart des pays.

Si on se lance dans une série de défauts sur la dette souveraine, on a le risque de voir des banques faire faillite et là… Ton courtier Fx pourrait couler avec elles.

Oui bien sûr. Maintenant, les pays qui empruntent dans leur devise ne peuvent pas faire défaut. C'est le cas de l'US, de l'UK et du Japon. Ce n'est pas le cas des petits pays de l'UE (grèce, portugal, Irlande). Cela le redeviendra pour les grands (Allemagne, France, italie).

Mais ce qui m'agace, c'est que nos gouvernants sont incapables de se mettre d'accord (Europe et Etats-Unis). Avec leurs atermoiements, ils risquent de nous mettre dans la merde. Mention spéciale pour les Allemands qui bloquent tout plan d'aide pour la Grèce, sans proposition alternative permettant d'éviter un défaut partiel. Car si défaut partiel il y a, le problème ne sera pas le montant perdu par les banques (il est gérable). Ce sera la défiance pour les dettes souveraines européennes et les banques de la zone Euro avec blocage du marché interbancaire et risque de faillites en chaîne de banques. Les Allemands n'arrivent pas à comprendre ça, comme certains n'ont pas compris ça lors de la faillite de Lehman Brothers. Et on connaît le résultat.

J'aimerais éviter ce scénario.

Il y a deux alternatives pour la Grèce :

1> Elle fait défaut ;

2> Elle reçoit une "aide" structurelle et éternelle de la part de l'europe. Comme la Corse et les Dom/TOM en France, L'italie du sud ou l'ancienne RDA pour les autres pays européens ; la wallonie pour la belgique etc…

Aucune de ces deux alternatives n'est réjouissante. Pour ma part, j'ai une préférence pour la 1° à condition que cela soit géré de façon convenable, en assurant la stabilité du système bancaire, en organisant le défaut et en préparant la sortie de l'euro pour la Grèce.

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Mais vu qu'un défaut ne sera pas gère correctement (je fais confiance à nos gouvernants), je préfère la solution 2. L'objectif étant tout de même que la Grèce équilibre ses comptes d'ici 5 ans.

J'ai peur de la crise de panique sur les marchés et des dégâts sur le système financier.

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Mais vu qu'un défaut ne sera pas gère correctement (je fais confiance à nos gouvernants), je préfère la solution 2. L'objectif étant tout de même que la Grèce équilibre ses comptes d'ici 5 ans.

J'ai peur de la crise de panique sur les marchés et des dégâts sur le système financier.

L'objectif est inateignable. Ca, c'est sûr. La Grèce, c'est un PIB à 320 milliards, une dettes à 470 (fin 2010), un déficit à 10,5 % (toujours fin 2010, - 9,5 en 2011) et un déficit structurel (hors charge de dette de 2 % en 2011.

Equilibrer les comptes à 5 ans (donc avec une dette à 160 - 170 % du PIB), c'est dégager un excédent primaire de 7 - 8 % (en supposant que le taux d'intérêt soit toujours autour de 5 % par an). Passer d'un déficit de 2 % à un excédent de 8 % en 5 ans, je crois qu'aucun pays n'y ait jamais arrivé.

Si la grèce avait une forte dévaluation, ce serait peut-être possible. Mais la seule façon d'y arriver, c'est justement la sortie de l'euro.

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En effet, sous cet angle c'est difficile à tenir. Il y a plusieurs leviers possibles :

- Des ventes d'actifs pour réduire un peu la dette

- La poursuite de la rigueur avec pour objectif de retrouver un excédent primaire correct, peut être pas 8% mais 2-3% sur longue durée. C'est jouable aussi si la lutte contre la fraude fiscale s'avère être menée rigoureusement. L'un des problèmes de la Grèce c'est la difficulté à recouvrer l'impôt

- Le rachat sur le marché secondaire de la dette actuelle à prix cassé par le FESF et l'octroi de nouvelles prêts long terme (20-30 ans) afin de déserrer l'étau. Il n'y a pas défaut et on met ainsi à contribution les établissements financiers qui encaissent ainsi une perte

- Un plan d'apurement du passif sur au moins 10 ans avec une mise sous tutelle des finances publiques par le FESF et le FMI. La mise sous tutelle, c'est déjà fait.

Il y a donc des moyens malins de déserrer l'étreinte. Et je regrette toujours l'attitude des agences de notation sur les plan consistant à roller une partie de la dette, proposé par les établissements financiers français. C'était une solution habile et qui obligeait les établissements financiers à prendre en partie leurs responsabilités.

Enfin, sur la sortie de l'euro, ce serait une erreur d'un point de vue dette. Le nouveau drachme aurait une parité défavorable face à l'euro. La dette libellée en euro, deviendrait donc encore plus insupportable à gérer. Pour le coup, la Grèce ferait totalement défaut.

Je prêche peut-être pour ma paroisse mais j'ai des souvenirs de la crise Lehman au sein des BFI, on est passé non loin d'une catastrophe. On peut regretter le "too big to fail" et l'absence de pilotage des comptes publics, je suis le premier pour ça (je suis d'ailleurs de plus en plus convaincu de la nécessité de démanteler les établissements devenus trop gros pour tomber). Mais de manière pragmatique, laisser tomber un domino est un risque démesuré selon moi.

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Enfin, sur la sortie de l'euro, ce serait une erreur d'un point de vue dette. Le nouveau drachme aurait une parité défavorable face à l'euro. La dette libellée en euro, deviendrait donc encore plus insupportable à gérer. Pour le coup, la Grèce ferait totalement défaut.

La Grèce fera défaut, c'est tout. Les créanciers imprudents devront prendre leurs pertes, ça s'est toujours passé comme ça dans l'histoire du capitalisme depuis la crise de la tulipe.

Pourquoi voulez-vous forcer les contribuables allemands à payer pour le maintien de la Grèce en zone euro, qui est une aberration économique?

Pourquoi étrangler les grecs par une déflation insupportable pour sauver un système monétaire fondé sur la spoliation? Ce nouveau plan de sauvetage est aussi inutile que dangereux pour la paix en Europe.

La sortie de l'Euro est la condition sine qua non pour oxygéner l'économie grecque.

Je prêche peut-être pour ma paroisse mais j'ai des souvenirs de la crise Lehman au sein des BFI, on est passé non loin d'une catastrophe. On peut regretter le "too big to fail" et l'absence de pilotage des comptes publics, je suis le premier pour ça (je suis d'ailleurs de plus en plus convaincu de la nécessité de démanteler les établissements devenus trop gros pour tomber). Mais de manière pragmatique, laisser tomber un domino est un risque démesuré selon moi.

Votre discours me fait penser aux prêcheurs d'apocalypse dans le domaine écologique. Si c'est votre seule inquiétude, la SG ne fera pas faillite, au pire (quelques Kerviel) elle serait partiellement nationalisée pendant la période nécessaire à sa recapitalisation.

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De toute façon avec tout le pognon dépenser en Grèce que l'on ne reverra jamais, les états auraient largement eu de quoi prêter de l'argent aux banques pour faire face à un défaut partiel et engranger une bonne plus-values.

En plus cela aurait donner un signal clair aux états membres de la zone euro, soit vous adopter des plans pour réduire votre déficit soit vous faites défaut et vous sortez de la zone euro, il y a un an déjà, et on ne se demanderait pas aujourd'hui à mon avis si l'Espagne va faire ou non défaut, car concernant l'Italie je ne pense pas que celle-ci soit réellement menacée par le défaut, je pense même qu'elle est dans une meilleure situation que la France à long terme, compte tenu du niveau respectif des engagements non provisionnés.

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