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Hollande plus socialiste encore que Sarkozy


Messages recommandés

 

Toujours aussi amusant de voir comment les politiques sont capables de reconnaitre quand ça les arrange qu'une taxe supplémentaire sur tel ou tel produit produit un effet néfaste sur son économie (entrainant sa réduction ou sa délocalisation) et de nous dire dans le même temps, qu'augmenter les taxes sur le travail, c'est bon (d'ailleurs ce ne sont pas des taxes, ce sont des "cotisations" comme ils disent).

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C'est parce que vous n'êtes pas dans la tête d'un socialiste. Ce qui ne rapporte pas plus d'argent à l'Etat n'est pas une taxe. Ici il s'agit de redistribution entre deux produits pour en favoriser un, c'est un ajustement de la société de la part de l'Etat bienveillant pour la rendre plus juste et écologique !

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Au PS on n'a pas d'idées, mais on a des drogues dures.
 

Discours de Thierry Marchal-Beck – Clôture des Universités d’été
Dimanche 25 août 2013
 

Articles

Seul le prononcé fait foi
 
Mes chers amis, mes chers camarades,
 
Quel plaisir d’être une nouvelle fois à vos côtés pour conclure ce beau rassemblement de La Rochelle.
 
D’être rassemblés – du nouveau militant aux plus anciens – pour populariser l’action du gouvernement, combattre la droite extrême et l’extrême droite, et continuer à faire entendre notre indignation, de dire ce qui va comme ce qui ne va pas, afin de faire progresser le socialisme.
 
Et bien, grâce au travail des permanents du Parti socialiste, à nos valeureux camarades du Service d’ordre, à Valérie Rabault, à notre Premier secrétaire et à la mobilisation exemplaire de nos ministres comme des militants, nous avons accomplis notre tâche.
 
Permettez-moi aussi, de saluer, de remercier les Jeunes Socialistes qui toute cette année n’ont pas compté les heures à militer, débattant, proposant pour que chaque jour, l’expérience de la gauche au pouvoir soit un succès.
 
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Ces universités, nous le savons, elles ont un sens tout particulier depuis que les Français ont décidé de nous confier la responsabilité du pays. Elles nous permettent de réinscrire l’action politique dans le seul temps qui vaille : le long terme.
 
Ce qui importe pour nos concitoyens ce n’est pas le jour où on vote une loi, mais bien le jour où celle-ci produit ses effets.
 
A chaque fois qu’un contrat de génération, qu’un emploi d’avenir, qu’un emploi franc est signé ; à chaque fois qu’un enfant handicapé peut être dans la même salle de classe que ses petits camarades, ou encore à chaque fois qu’un couple de même sexe se marie ; à chaque fois qu’une jeune femme n’a pas à s’inquiéter du coût de son avortement, c’est la politique du Président de la République qui produit ses effets.
 
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Chaque jour, cher Jean-Marc, l’action du gouvernement permet de sortir le pays de l’impasse dans laquelle l’UMP l’avait mis.
 
N’ayons pas la mémoire courte, le passif de l’UMP ne peut se résumer à des comptes invalidés.
 Dix ans de droite, c’est :
 1 million de chômeurs.
 600 milliards de dette en plus.
 60 milliards de déficit du commerce extérieur.
 
18 mois après l’élection présidentielle, Copé et Fillon, les Dupont et Dupond de l’UMP n’en sont même pas au droit d’inventaire, alors pour le devoir d’inventer faudra encore patienter.
 
Alors, si tout n’est pas parfait dans l’action de la gauche au pouvoir, une chose est sûre, notre pays va bien mieux que quand il était dirigé par cette droite arrogante, cynique et sûre d’elle-même.
 
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Nous faisons mieux que la droite mais ce n’est ni très difficile ni ce pour quoi nous avons été élu.
 
Nous avons été élus, car nous nous sommes adressés aux jeunes de ce pays, aux mères célibataires, à toutes celles et à tous ceux qui travaillent ou qui aspirent à travailler et pour qui la vie reste trop dure.
 
Nous avons été élus, car nous avons su parler et répondre aux colères des Français.
 
Ce n’est pas parce que l’un des nôtres est à l’Elysée que nous n’avons plus droit d’être en colère.
 
Les socialistes ont encore besoin d’être en colère devant 5 millions de chômeurs.
 
Les socialistes ont encore besoin d’être en colère devant l’injustice d’un monde où trop de corps de migrants échouent inanimés sur les plages de notre continent.
 
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Et quand on a 20 ans, on en a des raisons d’être en colère et exigeants avec la gauche.
 
1 jeune sur 4 est au chômage,
 1 sur 2 dans nos quartiers populaires et dans les outre-mers.
 
Nous ne parlons pas de statistiques, mais d’une réalité qui marque nos vies.
 
Je pense au ventre qui se tord quand une entreprise répond positivement à votre CV mais vous propose un stage plutôt qu’un contrat de travail.
 
Je pense à la colère devant votre patron qui vous annonce qu’il ne reconduit pas votre CDD mais qu’il veut bien vous prendre en auto-entrepreneur.
 
Voilà pourquoi la priorité jeunesse c’est le choix de la gauche.
 
Jamais cet objectif n’aura autant été au cœur de l’action du gouvernement que ces dernières semaines.
 
On le voit avec la garantie jeunes permettant à des jeunes en rupture d’être suivis par une mission locale tout en bénéficiant d’une allocation de 483 euros.
 
On le voit en permettant à 55 000 étudiants de devenir boursiers, et en favorisant l’accès des jeunes à un logement.
 
Ce sont les premières étapes franchies pour renouer avec le rêve français qui veut que chaque génération puisse mieux vivre que la précédente.
 
Des premières étapes qui en appellent d’autres.
 Oui, il faudra ouvrir le RSA aux jeunes chômeurs de moins de 25 ans.
 Oui, il faudra encore augmenter l’investissement dans les bourses des étudiants pour instaurer une allocation d’autonomie universelle et individualisée.
 
Oui, il faudra engager une grande réforme des droits de succession pour financer tout cela ; et abolir la rente car la reproduction sociale par l’héritage du patrimoine est l’exact inverse de la méritocratie républicaine.
 
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Passer une autre étape alors que beaucoup a déjà été fait sur le sujet qui préoccupe en premier lieu les jeunes et les français : l’emploi, l’emploi, l’emploi.
 
Soutenir l’emploi, c’est d’abord amplifier ce qui marche, comme les emplois d’avenirs : doublons les pour atteindre les 300 000.
 
Soutenir l’emploi, c’est appuyer un peu plus fort sur l’accélérateur du moteur de l’économie française : la consommation. Augmentons le SMIC à 1500 euros brut, une hausse de 5%, 55 euros nets par mois et on sait très bien à qui cela bénéficie en premier lieu quand 29% des 18-24 sont au SMIX.
 
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On ne peut pas parler d’emploi sans évoquer la réforme des retraites à venir.
 
C’est un sujet que nous connaissons que trop bien.
 
Nos années lycées, nos années d’études ont été marquées par la mobilisation de 2010. Comment pouvait-on augmenter la durée de cotisation alors que le chômage explosait ? Absurdité.
 
Ma génération est vaccinée des réformes qui se font prétendument en son nom.
 
Et pourtant, nous croyons dans la possibilité d’une réforme juste.
 
Une réforme juste, c’est revenir au départ à la retraite à taux plein de 67 à 65 ans.
 Une réforme juste, c’est permettre aux métiers les plus pénibles de bénéficier de bonus à chaque semestre cotisé, sans attendre je ne sais quelle négociation que le MEDEF ne conclura jamais.
 Une réforme juste, c’est tenir compte de l’allongement des études, nécessaire et indispensable à la société, mais qui rend quasi impossible d’atteindre la retraite à taux plein.
 
Une réforme juste, c’est financer les retraites par une nouvelle répartition des richesses : oui on peut augmenter les cotisations salariales et patronales, oui on peut encore raboter les niches sociales, et récupérer le CICE que l’on aurait jamais dû verser aux banques ou à la grande distribution.
 
En évoquant tout cela, je repense à une grande voix du socialisme qui nous a quittés, celle de l’ancien maire de ma ville de Lille : Pierre Mauroy.
 
En 2010, lors de l’une de ses ultimes interventions au Sénat, il rappelait les vies brisées à la machine, l’immense avancée que signifiait la retraite à 60 ans quand elle permettait enfin aux ouvriers d’en profiter.
 
Et il concluait en rappelant qu’il y a des combats, des conquêtes, des droits sur lesquels on ne pouvait pas revenir.
 
C’est cela le sens de la gauche : permettre de pouvoir vivre dignement de son travail et surtout pouvoir consacrer sa vie à autre chose que seulement le travail.
 
La gauche ce n’est pas augmenter la durée de cotisation.
 La gauche ce n’est pas désindexer les pensions.
 Voilà ce que nous ne pourrons jamais ni accepter ni cautionner.
 
Alors si les socialistes, les parlementaires, le gouvernement font le choix de s’éloigner des préconisations du rapport Moraux et mettent tout en œuvre pour une réforme des retraites juste et ambitieuse, alors les jeunes socialistes seront mobilisés pour la promouvoir.
 Cela, cher Jean-Marc, nous nous y engageons.
 
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Evoquer la pérennité du système de nos retraites nous impose de réfléchir à la France de dans 10 à 20 ans.
 
Le gouvernement a engagé une réflexion sur la France de 2025 car la gauche, c’est le camp du progrès, la conviction que demain peut-être meilleur qu’hier.
 Permettez-moi de vous faire part de la contribution de ceux qui auront 30 à 40 ans à cette date là;
 
Selon nous la France de 2025 est européenne et pleinement ouverte sur la Méditerranée.
 
C’est l’avènement d’une Europe fédérale, sociale et écologiste dotée d’un budget propre du fait d’un impôt européen sur les sociétés, et d’une taxe sur les transactions financières.
 
C’est une Europe ayant réduit de 30% les émissions de gaz à effet de serre à l’aide d’une contribution climat-énergie. D’une Europe devenue sociale en tournant le dos aux politiques austéritaires du début des années 2010, en instaurant un SMIC européen et en relocalisant les industries, ce qui a nécessité de renoncer à l’ouverture d’un marché transatlantique.
 
La France de 2025 a une nouvelle comptabilité nationale où le PIB n’est plus considéré comme l’alpha et l’omega des indicateurs de richesse, puisqu’il ne garantit pas une juste répartition des richesses, ignore tout des limites de la biosphère ; et la corrélation entre croissance et bien-être, croissance et création d’emploi a cessé d’exister.
 
La France de 2025 a considérablement réduit sa consommation d’énergie du fait de l’efficacité énergétique, d’un réseau électrique intelligent, tout en atteignant pour la première fois les 50% d’énergies renouvelables permettant d’envisager sereinement la sortie du nucléaire à l’horizon 2050.
 
La France de 2025 approche du plein emploi mais celui-ci occupe une toute autre place, car dès 2014-2015, les responsables socialistes ont enfin compris que la course à la baisse du coût du travail était aussi nocive que les dévaluations compétitives des années 70-80.
 30 ans de gains de productivité, un partage de la richesse de plus en plus défavorable aux salariés et un chômage touchant plus de 25 millions de travailleurs en Europe ont conduit à renouer avec les politique de réduction du temps de travail.
 
Les modes de production et de propriété ont été complétement bouleversés. Les écarts de salaires sont encadrés.
 L’économie sociale et solidaire représente plus du tiers de l’économie, et on partage beaucoup plus que l’on n’achète dans la France de 2025.
 
Les systèmes d’échanges locaux se sont généralisés et l’autoproduction s’est considérablement accrue : pas une ville qui ne dispose pas d’un Fab Lab doté d’une imprimante 3D.
 
Enfin, la plus grande révolution de la France de 2025 c’est que la Nation est devenue un symbole de l’égalité femme-homme à travers le monde. Notre service public de la petite enfance est à faire pâlir ceux d’Europe du nord et on ne compte plus les crèches s’appelant Olympe de Gouges, Suzanne Lacore, Yvette Roudy, Simone Weil, Najat Vallaud-Belkcaem.
 L’égalité salariale est la norme même s’il aura fallu passer par la suppression de tous les avantages fiscaux et des amendes pour les entreprises récalcitrantes. La question de la répartition des tâches ménagères est devenue un sujet politique, déclenchant une prise de conscience considérable. Les violences faites aux femmes reculent même si elles demeurent un fléau, la pénalisation des clients de la prostitution, le recul de la publicité sexiste et un débat public permanent ont permis ces avancées.
 
Voilà ce à quoi peut ressembler la France de 2025.
 
Voilà l’idéal largement atteignable vers lequel nous souhaitons tendre.
 Et une seule question se pose à nous pour savoir ce qui guide notre ambition.
 
Voulons-nous simplement réparer le moteur de l’économie qui finira tout de même par imploser ; ou faisons-nous le choix de transformer la société existante pour aller chaque jour un peu plus vers un socialisme, écologiste et féministe ?
 
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Nous savons pourquoi nous avons besoin d’une gauche qui ose et qui transforme.
 
Nous savons que si nous avons gagné dans les urnes, nous n’avons pas forcément conquis les têtes et les cœurs.
 
La place que prend le Front National dans le débat public nous prouve jour après jour qu’un affrontement politique a lieu, et que la République elle-même est en jeu.
 
Tant de débats ont fait le lit de l’extrême-droite. A chaque fois qu’un fait divers est exploité, à chaque fois qu’un bouc-émissaire est désigné, à chaque fois qu’une religion est stigmatisée, c’est l’extrême-droite qui progresse et la République qui recule.
 
Et la droite, alors qu’elle n’a eu de cesse de nous parler de frontières, abolit chaque jour un peu plus celle entre le camp des républicains et ceux qui menacent la République.
 
Être républicains pour deux alors qu’eux-mêmes le sont de moins en moins, telle est notre charge.
 
Être unitaires à gauche pour deux quand nous savons qu’il y a perdre bien plus que des élections, tel est notre devoir.
 
Et faire face à l’extrême-droite et à la droite extrême, tel est notre combat.
 
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Combattre, déconstruire et surtout gagner la bataille des valeurs.
 
Parce qu’à périmètre culturel et idéologique constant – mes chers camarades – je vous le dis, nous ne pouvons que perdre.
 
Il y a une bataille idéologique à gagner pour convaincre nos concitoyens que l’immigration et la pluralité sont l’une des plus grandes richesses de la France.
 
Il y a une bataille idéologique à gagner pour faire comprendre à tous nos concitoyens que les quartiers populaires sont des diamants à l’état brut.
 
Cette bataille nous la menons quand nous supprimons la circulaire Guéant.
 
Cette bataille nous le menons quand le Président de la République reçoit les associations des quartiers à l’Elysée.
 
Cette bataille nous la menons quand aucun ministre n’utilise de mots qui blessent.
 
Mais il y a des domaines où la confusion demeure, et où à force de vouloir être populaire on en oublierait d’être de gauche.
 
En matière d’immigration, la différence entre la gauche et la droite ce n’est pas avoir d’un côté des ministres qui font de la gloriole en exhibant les chiffres de reconduite à la frontière ; et de l’autre seulement s’abstenir de le faire tout en affrétant autant de charters.
 
Le bon chiffre d’immigration pour la gauche est-il vraiment le même que celui de Guéant, Hortefeux, Besson et Sarkozy ?
 
Nous pouvons changer de politique migratoire, écoutons les recommandations du rapport Feckel.
 Favorisons les naturalisations.
 
Et assumons haut et fort qu’être de gauche c’est régulariser les travailleurs sans-papier.
 
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S’il y a un autre domaine où il ne faut laisser aucune confusion entre la gauche et la droite, c’est la laïcité. A chaque fois qu’ils en parlent c’est pour l’abimer.
 
Pour nous la laïcité, c’est la liberté de la religion et la liberté à l’égard de toutes les religions.
 
La laïcité ne pourra jamais être utilisée pour dénigrer, stigmatiser.
 
Permettez-moi, car trop de choses ont été dites depuis dix ans, car trop de mal a été fait, de m’adresser aux français de confession musulmane.
 
Je n’aurais que quelques mots à vous dire : les Jeunes Socialistes feront tout leur possible pour qu’on vous fiche la paix.
 
Nous sommes comme vous agacés, énervés, fatigués des pseudos débats sur le halal, remplacés par celui sur le voile, puis celui sur les prières de rues avant de passer à celui sur le ramadan, sur le porc à l’école, sur les drapeaux des mariages puis rebelote on recommence.
 
Nous n’accepterons jamais que certains posent une question musulmane comme hier d’autres posaient une question juive.
 
Alors oui c’est simple, quand on est un homme politique, une petite déclaration sur le sujet et on a sa sacro-sainte dépêche AFP qui permet d’exister.
 
Alors je vous le dis, arrêtons ;
 et c’est y prendre part que de ne pas s’y opposer.
 
Et je vais vous faire une confidence les français de confession musulmane, je crois qu’ils sont comme les français de confession juive, de confession chrétienne comme les athées de France. Bref, ils sont comme tous les français. Ils ne souhaitent pas que le politique s’empare de la religion.
 
Ils souhaitent au contraire que l’on parle d’emploi et de lutte contre le chômage, de qualité de service public et de pouvoir d’achat, de sécurité et de lutte contre les discriminations.
 
Mener la bataille culturelle, conquérir les esprits et les cœurs c’est jouer sur notre terrain celui du social et ne jamais oublier que la coalition du 6 mai 2012, c’est tous ceux qui gagnent moins de 1600 euros par mois et qui ont voté majoritairement François Hollande.
 
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Mes chers camarades,
 
Soyons fiers du travail accompli, de la priorité à l’éducation pilier de l’égalité ; à la priorité à l’emploi condition du redressement.
 
Soyons fiers du travail accompli, du non-cumul des mandats à la réforme pénale à venir de Christiane Taubira.
 
Et ayons de l’audace. Ayons de l’audace pour conquérir Marseille, Bordeaux, Meaux car tous les français ont droit à une politique municipale de gauche qui mette la priorité au logement social, à la culture, aux transports.
 
Ayons de l’audace, et adressons nous aux 18-35 ans dans nos villes. Quelle politique de la petite enfance, quel parcours résidentiel pour les jeunes actifs, quelle politique festive et de la nuit pouvons nous élaborer. Car de notre capacité à amener ces jeunes aux urnes dépend grandement notre défaite ou notre succès ; et vous pouvez compter sur les Jeunes Socialistes pour se mettre au travail.
 
Ayons de l’audace en faisant respecter le non-cumul dès 2014, en confiant des têtes de liste à des femmes et mettant des jeunes en place éligibles.
 
Ayons de l’audace en proposant au ministre de l’Intérieur de choisir votre ville pour expérimenter l’attestation de contrôle d’identité.
 
Ayons de l’audace, et inventons le socialisme de 2025.
 
Un socialisme du partage des richesses et de la réduction du temps de travail.
 Un socialisme de la sortie du nucléaire et du droit de vote des étrangers.
 Un socialisme de l’égalité salariale et de la parité partout tout le temps.
 
Le réel ne doit jamais restreindre l’idéal, et la gauche n’a rien à gagner à restreindre le champ des possibles.
 
Et si tous ensemble nous affirmons haut et fort que nous sommes le camp du progrès, que nous sommes le camp de l’égalité.
 Si nous nous tenons la tête haute, fort de nos valeurs, fort de notre idéal, il n’y a rien que nous ne pouvons pas accomplir.

 

 

 

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Hou hé ben. Quand même faut le lire.

 

Pour revenir à la CVO, j'ai aussi découvert qu'en France, il y'en avait une aussi sur les céréales. On a aussi une taxe sur le téléphone rose à hauteur de 50% du CA, une taxe sur les remontées mécaniques et une sur le ski de fond. 

Oui, en France, on a une taxe sur le ski de fond.

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Mon Dieu, FreeJazz... ce discours est une horreur interminable de bien-pensance réactionnaire. Les voilà encore à vouloir créer par la force et l'impôt une société "parfaite"... Ils n'ont toujours pas compris la contre-productivité de l'exercice, ni les dommages que causent le pouvoir et l'interventionnisme.

Encore une belle illustration du "En tout socialiste sommeille un dictateur" de Mises.

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Mais contrairement à Duflot, je n'ai pas la folie des grandeurs.

 

 

La politique du logement en Ile-de-France, un nouveau Léviathan
 
Le Monde.fr | 26.08.2013 à 14h04 | Par Gilles Ricour de Bourgies (président de la Fnaim Paris-Ile-de-France)
(...)

AUX SEULS PROPRIÉTAIRES
 
Dans sa défense effrénée des locataires et son entêtement à faire supporter le poids du mal logement aux seuls propriétaires, la ministre se trompe non seulement de combat mais aussi de méthode.
 
Protéger à tout prix le locataire par des mesures administratives et coercitives donnant au préfet du département le soin de fixer le loyer médian d'un logement est absurde.
 
Vouloir une baisse des loyers de 30 % peut a priori sembler salutaire. La réalité s'avérera tout autre quand bon nombre de bailleurs ayant tablé sur le revenu de leurs loyers pour rembourser leur crédit immobilier se retrouveront dans une situation précaire. Au final, les locataires risquent de se retrouver face à des banques ! Pas sûr qu'ils en sortent gagnants.
 
A l'écoute des vendeurs comme des acquéreurs, des locataires comme des propriétaires, des conseils syndicaux comme des copropriétaires, le professionnel de l'immobilier est et doit rester le garant du bon déroulement et de l'aboutissement des contrats.
 
AVÈNEMENT D'UNE FRANCE DES LOCATAIRES
 
En transférant la charge des honoraires de location uniquement sur le bailleur comme le prévoit le projet de loi, on fait basculer l'agent immobilier dans une fonction qui n'est pas la sienne : celle du représentant du seul bailleur. La machine à produire des textes poursuit sa marche en avant, laissant sur son passage toujours plus de lois, de directives, d'ordonnances et de règlements.
 
Le retour en force de l'Etat dans le domaine du logement nous promet l'avènement d'une France des locataires bénéficiant du soutien sans faille d'une véritable administration du logement. Une tendance qui semble se confirmer à en croire le difficile accouchement de la loi de modernisation qui nous promet le grand soir d'une métropole du Grand Paris toujours plus complexe dans son fonctionnement comme dans sa gouvernance.
 
Perdus dans ce dédale, nous devons nous accrocher à notre fil d'Ariane. Des solutions simples existent et commencent fort heureusement à se mettre en place. Poursuivons dans cette voie. Lorsque la mairie de Paris semble renoncer à l'augmentation des droits de mutation, il faut y voir un signe encourageant de sagesse fiscale.

 

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Une tribune qui met l'eau à la bouche de Chantal Delsol, la suite est protégée, si quelqu'un a l'accès merci de faire tourner en M.P (je ne dénoncerai pas l'éventuel abonné).

 

Le discrédit d'un comportement de voyou

LE MONDE | 30.08.2013

Par Chantal Delsol (Philosophe, historienne des idées politiques)

 

La France est probablement le pays le plus égalitaire et socialiste du continent, avec les Scandinaves. Mais la différence, c'est que les Scandinaves sont en même temps pragmatiques : ainsi, ils se sont rendu compte que l'Etat-providence développé à l'extrême allait ruiner leurs sociétés ; et ils ont, il y a quelque temps, libéralisé les secteurs d'Etat trop coûteux, afin de permettre au système d'assistance de durer : la réussite est évidente. La France n'a pas ce réalisme. Elle continue de vivre dans son rêve où l'Etat donne sans compter en puisant dans le tonneau des Danaïdes. Ce faisant, elle déploie les inégalités à partir des corporatismes, inhérents à tout système de ce genre. Il n'y a pas plus proche de l'Union soviétique que la France d'aujourd'hui.

 

Quand un peuple est à ce point aveuglé d'idéologie, il faut tomber très bas pour finir par prendre conscience de la situation. Et nous n'en sommes pas encore là. Le pays est riche. Il vit sur ses réserves, qui sont immenses. Il vit sur sa réputation, encore considérable parce que héritée de longs siècles. Il dépense son capital, tout en pleurant parce que les inégalités sont encore trop grandes, le travail trop lourd, l'âge de la retraite trop élevé...

 

 

édit : il est passé en libre accès. On n'est pas déçu.

 

Mais cette situation a une autre conséquence. L'Etat-assistance est en France si naturel, si officiel, si canonique, que tout autre courant politique doit afficher des caractères de grande vertu s'il veut se faire reconnaître. Que le socialisme soit porté par un président corrompu, des ministres menteurs, des escrocs en tout genre : on dira que c'est la faute de la politique. Que les mêmes s'annoncent à droite : on dira que c'est la faute du libéralisme, corrompu par nature.

Si l'on veut aller contre les habitudes de pensée d'un peuple, il faut absolument commencer par se garder des vices communs. Sinon, les gens auront tôt fait d'identifier ces vices à la nouvelle opinion qu'on veut présenter. En d'autres mots : en France, si vous êtes socialiste, vous pouvez être stupide, cupide et fainéant, vous ne porterez pas tort à vos idées ; mais si vous voulez convaincre à droite, cela vous crée d'autres exigences.

 

UN ADOLESCENT MALAPPRIS

L'ancien président avait des velléités libérales et droitières. Etaient-ce là ses idées propres ou bien le créneau disponible pour arriver au pouvoir ? Il est difficile de le savoir (on se souvient comment François Mitterrand, homme de droite, avait choisi la gauche parce que, ailleurs, la place était occupée). En tout cas, ses conseillers attestaient de ce choix. Seulement voilà : cet homme n'avait jamais appris à dire bonjour ; il se comportait comme un adolescent malappris ; les principes moraux lui paraissaient aussi superflus que la décence commune qui commande d'éteindre son iPhone devant un interlocuteur.

 

Notre vieux pays, qui a mangé presque toutes ses ressources par paresse égalitaire, ne possède plus que la distinction de ces vieux nobles qui ont tout dilapidé sauf les bonnes manières et vivent d'austérité fastueuse. Ce qu'il déteste le plus chez un gouvernant, c'est la vulgarité. Il préfère un gangster élégant à un philistin même honnête qui vous fait un doigt d'honneur à tout propos. C'est pourquoi les quelques mesures du précédent quinquennat qui tentaient d'aller contre le courant dominant ont été bien vite emportées dans le discrédit d'un comportement de voyou. Et l'on peut parier que, pour longtemps, elles lui seront assimilées.

 

Aucun pays du monde ne saurait vivre très longtemps dans l'état de laisser-aller et de démagogie où nous sommes. Les pays du socialisme réel ont pu maintenir ce leurre pendant plusieurs décennies, grâce au mensonge et à la fermeture des frontières. Mais cette époque est révolue. Nous ne pourrons pas éternellement obérer l'avenir. Quand on voit le gouvernement promettre au long des semaines une réforme des retraites, puis annoncer que celle-ci se résume à la prise en compte de la pénibilité – c'est-à-dire à des droits supplémentaires –, on se dit que le Château lui-même vit sur une planète enchantée, où le pouvoir consiste à faire plaisir aux électeurs insatiables ; pour combien de temps encore ?

 

Le seul gouvernement qui pourrait restaurer le pays dans son assiette et dans le concert des nations serait un gouvernement responsable, c'est-à-dire conscient qu'il y a des efforts à faire et plus vraiment d'avantages à arracher – et courageux, c'est-à-dire capable de risquer sa peau pour convaincre une population infantilisée de remettre en question en partie l'assistanat d'Etat. Il est bien difficile de trouver des gouvernants responsables et courageux. Mais la difficulté se double d'une autre : un gouvernement de ce genre devra être vertueux et éduqué. Car tout lui sera compté à charge : imaginez que ce gouvernement dise la vérité ! On n'est pas plus fou !

 

Mais peut-être celui qui dira la vérité suscitera-t-il des acquiescements inattendus. Quand François Hollande tente de nous faire croire que nous sommes en train de répondre au problème du chômage par des emplois aidés, c'est une manière de nous prendre pour des faibles d'esprit. Beaucoup d'entre nous accepteront peut-être d'assumer une situation désastreuse parce que, enfin, on les considérera comme des adultes raisonnables, au lieu d'essayer de leur faire gober des mômeries. Les électeurs sont beaucoup moins crétins que ne le pensent les gouvernants. Et beaucoup d'entre eux sont passablement fatigués d'être pris pour des crétins.

 

Chantal Delsol se définit comme une « libérale-conservatrice ». Parmi ses derniers ouvrages : « L'Âge du renoncement » (Cerf, 2001) et un roman, « L'Expédition Janus » (Ed. du Rocher, 2008).

 

 

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Le changement du changement c'est maintenant:

 

(Interview de Copé)

 

Comment la droite peut- elle crédible sur ce sujet alors que les impôts ont augmenté de 33 milliards d'euros en 2011 et 2012 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy ?

 

Je n'accepte pas que François Hollande fasse croire que la gauche et la droite ont fait pareil en termes de fiscalité. En douze mois, la gauche a déjà augmenté les impôts de 34 milliards d'euros, elle a mis à bas toute la politique fiscale en faveur de la famille et elle a réussi à étouffer la croissance. Beau bilan ! Pour la retrouver, il faudra baisser la dépense publique massivement. C'est un chemin incontournable.

 

Vous voulez faire un sort au modèle français ?

Non, qu'il retrouve sa puissance fondatrice. Ni ultra-libéral ni ultra-égalitariste. Une éthique fondée sur la liberté et la responsabilité, avec un Etat plus soucieux de son efficacité que de son omnipotence.

 

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/02/cope-je-demande-a-m-hollande-de-ne-pas-etre-a-la-remorque-du-president-americain_3469683_823448.html

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