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Armageddon économique ?


vincponcet

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Quelqu'un peut m'expliquer si le défaut partiel de la Grèce est susceptible de déclencher l'option des CDS (je lis des informations contradictoires à ce sujet) et dans ce cas, qui devra payer, les banques ou les assurances?

Eh bien c'est LA question qui taraude les gens un peu informés.

Pour le moment, l'association des banquiers/assureurs (IFRS / ISDA) danse un peu d'un pied à l'autre pour savoir si oui ou non, ce haircut est un trigger event ou pas. D'après l'un des membres du board, Barclays (un petit gars sans poids), "oui", ce serait un tel événement.

http://www.zerohedge.com/news/barclays-explains-why-50-greek-haircut-would-be-considered-credit-event-consequently-triggering

Et puis pour d'autres, mouais, en fait, non :

http://www.zerohedge.com/news/farce-complete-isda-finds-50-haircut-not-credit-event

En pratique, personne ne veut que ce soit un tel événement. Si c'en est un, pouf, BoA et Citi, Goldman Sachs et Morgan Stanley se retrouvent dans le gros caca, me semble-t-il.

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Visiblement c'est l'ISDA qui est décideur en la matière, et ils ont probablement du être consulté au préalable pour savoir si les CDS seraient déclenchés ou pas.

D'après ce que je lis sur leur site internet, l'ISDA compte 825 membres qui sont au choix: assureurs, banquiers ou entités politiques.

Bref, tout ce beau monde n'a pas intérêt à ce que soient déclenchés les CDS.

Ca serait rigolo que tout ça finisse en espèce de giga-procès entre détenteurs de CDS et institutions financières.

D'ailleurs, l'annonce de Fitch qui met les pieds dans le plat n'a pas l'air anodine.

A suivre.

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What triggers CDS?

The CDS contract contains a number of elections that parties can make (for example, which events from a menu of potential Credit Events will apply, what obligations are relevant for triggering a Credit Event, what kind of obligation will be deliverable if a Credit Event occurs). Of course, parties are free to agree to make whichever elections they wish, but standard elections are generally used for particular transaction types (so, for example, some of the elections for North American corporates, will be different from those for, say, Western European Sovereigns).

A CDS is triggered when a Credit Event occurs. There are three Credit Events that are typically used for Western European Sovereigns (including Greece), they are: Failure to Pay; Repudiation/Moratorium and Restructuring. We will focus on Restructuring for these purposes.

The Restructuring Credit Event is triggered if one of a defined list of events occurs, with respect to a debt obligation such as a bond or a loan, as a result of a decline in creditworthiness or financial condition of the reference entity. The listed events are: reduction in the rate of interest or amount of principal payable (which would include a “haircut”); deferral of payment of interest or principal (which would include an extension of maturity of

an outstanding obligation); subordination of the obligation; and change in the currency of payment to a currency that is not legal tender in a G7 country or a AAA-rated OECD country. The decline in creditworthiness or financial condition requirement is intended to filter out restructurings that occur as a result of improved financial condition.

Greece sovereign debt Q&A - updated october 27

C'était la version des choses début juillet.

Mise à jour au 27/10 :

The determination of whether the Eurozone deal with regard to Greece is a credit event under CDS documentation will be made by ISDA’s EMEA Determinations Committee when the proposal is formally signed, and if a market participant requests a ruling from the DC. Based on what we know it appears from preliminary news reports that the bond restructuring is voluntary and not binding on all bondholders. As such, it does not appear to be likely that the restructuring will trigger payments under existing CDS contracts. In addition, it is important to note that the restructuring proposal is not yet at the stage at which the ISDA Determinations Committee would be likely to accept a request to determine whether a credit event has occurred.
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On se demande comment une banque qui aurait de la dette grecque et des CDS pour s'assurer dessus pourrait volontairement accepter une décote de 50% et un non-déclenchement des CDS, ça revient à se couper un bras.

Donc soit les dirigeants européens ont une conception étrange du mot "volontairement", soit les banques ont reçu une compensation, bref il y a un truc de louche là-dessous.

Sinon le 10 ans italien est à 6% aujourd'hui.

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On se demande comment une banque qui aurait de la dette grecque et des CDS pour s'assurer dessus pourrait volontairement accepter une décote de 50% et un non-déclenchement des CDS, ça revient à se couper un bras.

C'est pas là ou on pourrait attaquer le principe des CDS à nu, c'est à dire qu'ils créent une situation où les émetteurs en ont vendu un nombre impossible à couvrir.

Du coup les acheteurs vraiment lésé seront ceux qui non seulement vont subir une perte, mais en plus personne ne sera là pour la couvrir alors qu'ils ont payé une assurance pour cela.

Ou alors moi y en a rien compris encore une fois ? Comme dit mon "titre", je barbouille

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C'est logique. Loin de faire les efforts nécessaires, les états se défoulent en se disant que l'EFSF, les Chinois, les Russes, les Brésiliens, les extraterrestres leur sauveront la mise, comme pour la Grèce. Je parie que les dépenses publiques vont continuer à augmenter en Grèce, Italie, Espagne, France et que les déficits ne se réduiront pas aussi vite que nécessaire, voire se remettront à augmenter. Quant aux marchés, ils respirent de nouveau, grâce au retour de leur filet de sécurité préféré: le bon d'état. Tout va bien. La procrassetination continue. Plus dure sere la chute.

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Plus abyssale que la procrastination des eurocrates (en écoutant Barouin on doute même qu'ils sachent vraiment le contenu de ce qu'ils négocient), il y a la nullité sidérale de la presse française, plus couchée qu'une carpette, incapable d'informer le public sur les événements et bisbilles dans la coulisse du sommet de Bruxelles (ils n'y entravent rien, c'est acquis), mais dont les envoyés spéciaux atteints de psittacisme, n'ont fait que répéter toute cette semaine les éléments de propagande mis en place, ânnonant en boucle des slogans vides de sens comme "force de frappe", "attaques de la spéculation", ou "sauver l'Europe".

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C'est logique. Loin de faire les efforts nécessaires, les états se défoulent en se disant que l'EFSF, les Chinois, les Russes, les Brésiliens, les extraterrestres leur sauveront la mise, comme pour la Grèce. Je parie que les dépenses publiques vont continuer à augmenter en Grèce, Italie, Espagne, France et que les déficits ne se réduiront pas aussi vite que nécessaire, voire se remettront à augmenter. Quant aux marchés, ils respirent de nouveau, grâce au retour de leur filet de sécurité préféré: le bon d'état. Tout va bien. La procrassetination continue. Plus dure sere la chute.

Enfin, c'est peut-être mieux d'intervenir et remettre les dettes d'etat au lendemain aveuglément que d'intervenir et contrôler plus activement les secteurs privés des pays en difficulté. C'est pas une solution, mais c'est peut-être mieux que de régler les dettes efficacement en créent d'autres problèmes…

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Excellent. De même que cet autre article de Ronny:

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-verite-sur-le-plan-d-austerite-grec.aspx?contributor=Ronny+Ktorza&article=3642511214G10020&redirect=False

qui révèle, comme je l'avais soupçonné plus haut, que les dépenses publiques grecques ont augmenté depuis 2010. Les plans de sauvegarde ne servent qu'à permettre à l'équipage de se goberger et s'empiffrer pendant que le bateau coule.

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Enfin, c'est peut-être mieux d'intervenir et remettre les dettes d'etat au l'endemain aveuglement que d'intervenir et contrôler plus activement les secteurs privées des pays en difficulté. C'est pas une solution, mais c'est peut-être mieux que de régler les dettes efficacement en créent d'autres problèmes…

Pas bien compris. Peux-tu reformuler ? Dans une situation comme la notre, je ne vois pas de plus mauvaise solution que ce que font nos gouvernants, à savoir gagner du temps en niant les problèmes. Plus nous attendons pour prendre les mesures qui s'imposent (une vraie cure d'austérité avec l'amputation de pans entiers de la dépense publique), plus cela deviendra difficile.

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Quand on aide quelqu'un on s'attend a ce qu'il fasse des efforts pour faire mieux c'est normal. Les différents etats se débrouillent pour que le gouvernement grec paye ses dettes, donc ils pourraient faire pression pour que ce gouvernement fasse mieux. Mais comme un état est basée sur l'illégitimité (taxes,impôt, contrôles en tout genre), a court terme c'est tout aussi bien de prêter et laisser faire les dérives. Mais bon, je ne sais pas quels sont les revendications envers l'état grec depuis la crise de la dette…. Je sais qu'il existe des solutions libérales et efficace et c'est ce qu'il faudrait faire. Ce que je veut dire c'est que je préfère qu'on s'enfonce d'avantage que de régler un problème en faisant pire.

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Le problème finira forcément par se résoudre. Toute la question c'est de savoir si on se dirige vers la solution de gré, en faisant d'énormes sacrifices maintenant, ou de force en faisant d'énormes sacrifices juste un peu plus tard…

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<br />Le problème finira forcément par se résoudre. Toute la question c'est de savoir si on se dirige vers la solution de gré, en faisant d'énormes sacrifices maintenant, ou de force en faisant d'énormes sacrifices juste un peu plus tard…<br />
<br /><br />Effectivement, c'est maintenant qu'il faudrait régler le maximum au lieu  de reporter au lendemain. Seulement il ne faut pas se tromper dans les  "sacrifices" à faire maintenant. Une solution serait de combattre  efficacement la fraude fiscale, qui est grande en Grèce si j'ai bien  compris. De plus augmenter sérieusement les impôts sur tout le monde  pour améliorer la note et mettre fin à la dette <img src='http://www.liberaux.org/public/style_emoticons/liborg/chris.gif' class='bbc_emoticon' alt=':chris:' />. Mais cette solution est tout simplement inacceptable et criminelle !
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Invité rogermila

L’historien grec Nicolas Bloudanis, 54 ans, qui vit à Patmos vient de publier Faillites grecques : une fatalité historique (éditions Xérolas).

Ce qu'il dit de son pays, qu'il connait bien mieux que nous, est hallucinant. :icon_exorbite:

Comment les technocrates stupides de Bruxelles ont -ils pu valider l'entrée de la Grèce dans l'U.E et dans la zone euro ?

Comment nos banques ont-elles pu aller investir dans ce pays sans se poser de questions ?

Comment les européens pouvaient-ils ignorer le rapport Porter, constat sans appel du responsable américain du plan Marshall pour la "zone Grèce", rédigé en 1947-1948, alors que la situation est quasiment inchangée depuis 50 ans ?

Pourquoi s'obstiner à vouloir croire que la Grèce va se réformer et rembourser quoi que ce soit, puisque les Grecs (pas leurs politiciens fourbes et hypocrites, bien entendu) qui connaissent le mieux l'économie du pays, n'y croient pas une seule seconde ?.

En 1947-1949, les Etats-Unis, comme condition de leur aide financière, ont exigé un assainissement des pratiques économiques et de la situation sociale du pays.

Paul Porter, qui était à la tête de la commission chargée de l’évaluation de la situation grecque en 1947-1948, décrit ainsi l’état du pays dans son rapport au Congrès :

«Le niveau de vie extrêmement bas de la population est le facteur principal de la tension sociale qui caractérise la Grèce. L’économie se trouve au point mort, alors que des sommes fabuleuses sont englouties dans des opérations financières frauduleuses et pour l’importation de produits de luxe. Le gouvernement n’a d’autre politique que de mendier sans cesse l’aide étrangère afin de maintenir son pouvoir et préserver les intérêts de la clique de marchands et de banquiers… décidée à défendre à tout prix ses intérêts sans se préoccuper de ce que cela peut coûter au pays.».

http://www.liberation.fr/economie/01012368435-la-dette-une-affaire-d-etat

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La France l'a imposé sous Giscard.

Les Français, fouteurs de merde.

Quelle nouvelle !

Et selon Sarkoko, si la Grèce est entrée dans l'euro, c'est juste la faute à Jospin.

Sont vraiment forts les Français !

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Et selon Sarkoko, si la Grèce est entrée dans l'euro, c'est juste la faute à Jospin.

Sont vraiment forts les Français !

Effectivement, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. VGE et d'autres leaders européens ont voulu faire entrer la Grèce en Europe au début des années 1980, au motif que cela l'aiderait à stabiliser sa démocratie, ce qui était contestable, mais pouvait encore se concevoir.

Mais même si Sarko rime le plus souvent avec zéro, il n'a pas tort de mettre en cause Jospin. Je me souviens que ce trotskyste, puis keynésien convaincu, ce qui fait tout de même beaucoup pour un seul homme :brule: , défendait l'admission de la Grèce dans la zone Euro dans l'espoir que la zone Euro ne soit pas gérée de façon trop rigoureuse. Voilà où nous conduisent les délires de nos prétendues élites. C'est sans doute cela que l'on appelle le génie français :feuroue:

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Quand la Grèce est rentré dans l'UE en 95 son déficit dépassait déjà 100 pour cent du PIB : on se demande à quoi les critères de Maastricht servaient puisque personne ne les respectaient.

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:icon_bravo: :icon_bravo:

Quand la Grèce est rentré dans l'UE en 95 son déficit dépassait déjà 100 pour cent du PIB : on se demande à quoi les critères de Maastricht servaient puisque personne ne les respectaient.

Cela était censé rassurer les Allemands qui craignaient à juste titre le laxisme de la plupart de leurs partenaires de l'UE en matière de gestion des finances publiques :icon_bravo: . Mais ce dispositif présentaient deux énormes failles. D'une part, les fameux 3% de déficit du PIB qualifiés de carcan insupportable par tous les maniaques de la dépense publique, étaient en réalité très laxistes puisque le déficit devrait en réalité se mesurer par rapport au budget de l'Etat et 3% de déficit du PIB, cela correspond déjà à un énorme déficit du budget :chine: .

Et d'autre part, les autorités européennes ont omis de faire respecter ces critères pourtant bien peu contraignants, de crainte sans doute que l'Euroland ne compte pas assez de membres, d'où l'admission de pays aussi peu vertueux que la Grèce ou l'Italie, avec tous les risques que cela comportait.

Enfin, on ne doit pas oublier le rôle glorieux joué par les gouvernements français, en particulier celui de Jospin qui comme je l'ai expliqué dans un précédent post, tenait absolument à ce que la Grèce adopte l'Euro, afin que celui-ci ne devienne pas une monnaie aussi forte que le Mark et qu'il y ait suffisamment de pays hostiles au libéralisme dans l'Euroland pour que la France puisse préserver son modèle social socialiste :icon_kotze: .

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MF Global courtier que son nouveau dirigeant (ex GS) tentait de transformer en banque d'investissement a fait faillite.

Avec des malversations atteignant des centaines de millions de dollars :

http://www.zerohedge.com/news/someone-going-jail-mf-global-caught-stealing-hundreds-millions-customers

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Invité rogermila

Et maintenant Papandréou qui organise à la surprise générale un référendum en Grèce.

Va-t-il continuer à se foutre du monde encore longtemps ?

Quelle va être la (ou les) question(s) ?

A moins que ce soient encore des questions ambigues, auxquelles le peuple grec ne saura pas son intèrêt à répondre oui ou non.

La Grèce, justement, a placé son sort entre les mains du peuple en décidant d'organiser un référendum sur les décisions adoptées du sommet européen du 26 octobre.

«La volonté du peuple grec s'imposera à nous», a déclaré le premier ministre Georges Papandréou, qui va aussi demander un vote de confiance au Parlement sur l'accord sur la dette.

Si le «non» l'emporte, la constitution grecque impose la tenue d'élections législatives anticipées. «Cela plongera le pays dans un marasme économique et politique sans précédent», ajoute également un député de gauche sous couvert d'anonymat. :mrgreen: :mrgreen:

Ce referendum «a pris les marchés par surprise et les a choqués», a souligné à Paris le courtier IG Market dans sa note quotidienne.

«Que va-t-il se passer si le peuple dit non? Le risque est que la communauté internationale coupe l'arrivée d'argent et que le pays finisse par quitter l'euro. Il y a de quoi inquiéter sérieusement les investisseurs», a commenté à Francfort Christoph Weil, analyste de Commerzbank.

«Le risque d'une faillite à la Lehman Brothers a encore grandi», a estimé Holger Schmieding, économiste de la banque Berenberg, qui juge «plus important que jamais de construire un pare-feu autour de la Grèce pour prévenir une contagion à l'Italie».

http://www.lefigaro.fr/marches/2011/11/01/04003-20111101ARTFIG00253-la-bourse-de-paris-devrait-rester-dans-le-rouge.php

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