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Il y a 2 heures, Reykjavik a dit :

Dans mon obsession morbide de mieux connaitre les anti-libéraux, j'ai acheté "Contre-histoire du libéralisme" de Domenico Losurdo.

Quelques titres de chapitre:

-"Le libéralisme et les catastrophes du XXème siècle",

-"Les serviteurs blancs en métropole et aux colonies: la société protolibérale",

-"Libéralisme et esclavage racial: un étrange accouchement gémellaire",

Je pense avoir gaspillé 12€!

 

France Culture en avait parlé lors de sa parution. Même les auditeurs s'étaient plaint de la connerie de ce livre et de sa thèse, ce qui n'est pas peu dire.

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J'avais commencé cette contre-histoire mais je ne l'ai toujours pas fini. Entre temps j'avais lu d'autres essais critiques du libéralisme (notamment le dernier Michéa et le dernier Dardot et Laval qui sont assez mauvais, même comparés à leurs essais précédents). 

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il y a 29 minutes, Rincevent a dit :

France Culture en avait parlé lors de sa parution. Même les auditeurs s'étaient plaint de la connerie de ce livre et de sa thèse, ce qui n'est pas peu dire.

:lol:

 

J'ai vu des articles disant que Bannon le facho maitre-à-penser de Trump avait pioché ses idées chez le facho Evola, du coup je me suis acheté Chevaucher le tigre, on va voir ce que ça donne. Si c'est aussi imbitable que Guénon je ragequit.

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Aucune idée, on verra bien ! Je suis très curieux de voir ce que ça donne, vu comment certains en parlent. Et pour équilibrer après je me ferai un classique des gauchos.

 

En revanche Tocqueville est très agréable à lire, j'en redemande ! Il a écrit autre chose à part L'Ancien régime et la révolution et De la démocratie en Amérique ?

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On 3/9/2017 at 6:57 PM, Johnathan R. Razorback said:

 

Aucune absence de rigueur dans ce que j'ai écris. Je ne sous-entend rien du tout, je fais remarquer que le lien libéralisme - ordolibéralisme est assez lâche, et que la société allemande d'après 1945 n'avait pas de raison de devenir soudainement libérale, par manque d'une tradition nationale, par l'impact du national-socialisme, par la faible dénazification de ses élites, par le succès du planisme en général depuis 1914 en Europe, le succès du welfarism en 1945 (compromis gaullo-communisme en France, compromis démocratie chrétienne/communisme en Italie, nationalisations massives dans l'Angleterre dominée par le Labour), etc.

Les ordolibéraux ont échoué à faire valoir leur point de vue sous Weimar, sous le IIIe Reich et sous la RFA mais ils ont réussi à peser dans les négociations allemandes en 1957 pour le traité de Rome face à l'Italie ou la France, plus dirigistes. 

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il y a 13 minutes, Nigel a dit :

 Evola, c'est le type ésotérique qui pense que la civilisation est en perpétuel déclin et qu'il n'y a rien à faire ? Si ce n'est attendre la fin pour que le cycle repart ? 

Voilà. Du moins c'est son approche "tardive", avant ça il a soutenu Mussolini jusqu'au bout.

 

@Eltourist: Donner de l'argent pour un gloubiglouba mystique et raciste pareil ? Alors qu'on trouve ce bouquin (et d'autres) gratuitement sur le net ? ... => http://hydra.forumactif.org/t652-julius-evola-oeuvres?highlight=evola

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Le 02/02/2017 à 23:06, Ultimex a dit :

Je ne l'ai pas encore lu celui-là, tu nous diras ce que tu en as pensé. :)

 

Le 02/02/2017 à 17:57, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Quand tu auras fini, la critique que j'en ai fait t'intéressera peut-être: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/07/orages-dacier-dernst-junger.html

 

Le 03/02/2017 à 01:04, Anton_K a dit :

Je l'ai lu il y a un peu plus d'un an et il m'a laissé une impression ambiguë. Un style souvent déficient (mais je ne l'ai pas lu en allemand, donc...) quelques bonnes idées souvent gâchées par des notes naïves (et c'est bizarre d'avoir à dire ça d'un récit de cette guerre quand on n'en a connu aucune). Il y a une fougue et une franchise revendiquées qui sont souvent contredites par une sorte de distance et de platitude. Quand on lit Junger on a l'impression d'un soldat exemplaire pour qui la vision romantique de l'effort de guerre a presque été une réalité, la violence et l'horreur étant le décor épique de sa montée exemplaire en grades, ponctuées de séjours sympa à l'arrière avec des blessures qui ne l'empêchaient toutefois pas de revenir exemplairement au front dès que possible !

Bref, tu nous diras ce que tu en as pensé ! Je veux pas donner l'impression de m'acharner car j'aime plutôt bien le livre.

En ce qui concerne la première guerre mondiale je suis à la recherche d'un livre apparemment rare qui s'appelle le Héros, écrit par un officier français dont le nom m'échappe, et qui a l'air plus honnête, plus cru et plus profond, notamment quant à la moralité du commandement et le vertige de ce qui est faisable voir nécessaire en tant de guerre. Si vous voyez de quoi je parle et avez des tuyaux sur le bouquin...

 

 

Bon, j'aimerais discuter de vive voix de ce livre car je suis d'accord sur certains points mais pas sur d'autres et je n'ai malheureusement pas pris de notes.
J'ai essayé de trouver un véritable fil directeur à ce récit de guerre et le problème est qu'il n'y en a probablement pas. Beaucoup ont, apparemment, voulu y voir un récit nihiliste et j'y souscris quelque peu. Le champ lexical du bonheur, de la joie revient souvent lorsque le narrateur est au plus proche de la mort. Ce qui pourrait être compréhensible (et encore !) si le narrateur nous faisait part d'une cause juste pour laquelle il serait prêt à mourir. Ce qui n'arrive pas une seule fois dans le récit.

Ce qui m'a le plus frappé est la puérilité du ton qui s'explique, je pense, en grande partie par l'âge de l'auteur. Le passage où il s'apitoie d'avoir perdu un ami mais est aussitôt consolé parce que son bataillon loue son courage (qui n'est d'ailleurs que de la témérité à peine dissimulée).

 

Je sais que ce n'était pas l'intention de Jünger mais je pense que la forme d'Orages d'acier est peut-être la seule à pouvoir véritablement retranscrire la froideur de ce conflit que fut la Première guerre mondiale. Quasiment aucun moment n'arrive (ou n'essaie véritablement) de nous transporter comme on peut l'être face à un récit épique de bataille. 
Je n'ai pu m'empêcher de comparer ce livre aux descriptions de la Grande Guerre que l'on retrouve dans Voyage au bout de la nuit de Céline et je trouve assez fort que Jünger ait osé qualifié, dans ses journaux datant de la Seconde guerre mondiale, Céline de nihiliste alors celui-ci démontre un attachement à la vie constant dans ses passages sur la guerre tandis que le Jünger a pris part volontairement, et sans jamais vraiment renier son engagement, aux deux entreprises les plus nihilistes du XXème siècle.

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Il y a 1 heure, Johnnieboy a dit :

Jünger a pris part volontairement, et sans jamais vraiment renier son engagement, aux deux entreprises les plus nihilistes du XXème siècle.

J'ai déjà dit que je comprenais pas la qualification du nazisme comme nihilisme mais on me dit de lire Leo Strauss.

 

Pour ce qui est de la première guerre mondiale c'est encore plus clair, surtout du point de vue allemand. Le nihiliste, par définition, ne croit en rien, impossible dans ces conditions d'être motivé à une action quelconque (d'où l'inutilité profonde du concept). Si vous voulez parler de mentalité fanatique ou suicidaire, ça peut se distinguer (L'Allemagne de 14 ne me paraît ni l'une ni l'autre), mais ce n'est pas du nihilisme...

 

Sinon, comme tu dis, Jünger décrit bien la réalité de la guerre, mais vu que le sujet est terne comme une tranchée, ça ne m'a pas vraiment intéressé et ça ne m'a laissé aucun souvenir marquant.

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il y a 10 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

J'ai déjà dit que je comprenais pas la qualification du nazisme comme nihilisme mais on me dit de lire Leo Strauss.

 

Pour ce qui est de la première guerre mondiale c'est encore plus clair, surtout du point de vue allemand. Le nihiliste, par définition, ne croit en rien, impossible dans ces conditions d'être motivé à une action quelconque (d'où l'inutilité profonde du concept). Si vous voulez parler de mentalité fanatique ou suicidaire, ça peut se distinguer (L'Allemagne de 14 ne me paraît ni l'une ni l'autre), mais ce n'est pas du nihilisme...

 

Sinon, comme tu dis, Jünger décrit bien la réalité de la guerre, mais vu que le sujet est terne comme une tranchée, ça ne m'a pas vraiment intéressé et ça ne m'a laissé aucun souvenir marquant.

 

Le nihilisme me semble bien plus dangereux lorsqu'ils se parent de fausses valeurs. Derrière les croyances affichées se cachent un désir de destruction et de mort. De retour au rien de toutes choses. Le nazisme entre dans ce cas, comme tous les totalitarismes, à mon goût. La quête de pureté de la race, par exemple, est par nature sans fin car il est impossible de revenir aux origines de l'être pur de tout abâtardissement à moins de partir dans des délires mythologies auxquels tous les nazis ne croyaient pas. Après avoir exterminé les juifs, on aurait exterminé tous ceux ayant des problèmes cardiaques (c'était dans les tuyaux du IIIème Reich), puis ceux ne faisant pas plus de 1,80m, puis..., etc. Il faut toujours désigner un nouvel ennemi à exterminer sinon la machine s'enraye.

Mais je n'ai pas lu Strauss, non plus (enfin, j'ai essayé mais il ne souhaitait visiblement pas être lu par le commun des mortels haha).

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il y a 21 minutes, Johnnieboy a dit :

désir de destruction et de mort.

Je ne veux pas forcément lancer un débat métaphysique mais Bergson donne d'assez bonnes raisons de penser que le néant n'existe pas.

 

Toujours est-il que si on veut la destruction et la mort, on veut quelque de déterminé (produire des processus), donc on ne veut pas rien, donc la notion de nihilisme n'explique rien. Parler de comportements autodestructeurs serait déjà plus sensé. Mais on a alors affaire à une notion qu'on peut difficilement condamner universellement ou utiliser comme épithète infâmante dans la polémique politique. Il y a des comportements autodestructeurs naturels et même rationnels.

 

Les adjectifs destructeur et mortifère siéraient mieux au fascisme, mais ça ne donne pas les mots en -ismes dont raffolent les intellectuels.

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Plusieurs auteurs ont effectivement accusé Jünger de nihilisme mais je ne connais (effectivement) que les arguments portés par Strauss. Tout d'abord, @Johnathan R. Razorback, Strauss n'entend pas le nihilisme (allemand) comme volonté d'autodestruction ou comme désir de destruction totale, ce qui peut expliquer ton scepticisme.

Ce que Strauss reproche à Jünger (et, de manière générale, aux révolutionnaires-conservateurs allemands de l'entre-deux-guerre) dans son essai Le nihilisme allemand (1942), c'est de vouloir détruire la civilisation moderne, perçue comme immorale car sectatrice du bonheur. Je précise que, sous le vocable civilisation moderne, les révolutionnaires-conservateurs ne visent non pas le progrès technique mais les grandes pétitions contemporaines comme : "soulager la condition de l'homme, protéger les droits de l'homme, le plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre possible...". C'est donc avant tout une protestation morale contre une société jugée ouverte à tout et n'importe quoi, gangrenée par le relativisme, contre un "lieu où se retrouvent ceux qui recherchent le plaisir, le profit, un pouvoir irresponsable, où se retrouvent en fait toutes les irresponsabilités". 

En opposition à cela, les révolutionnaires-conservateurs allemands célèbrent la société close, la seule offrant les conditions d'une vie authentiquement morale. Pour eux, une telle société entretient, du fait de sa clôture, une atmosphère de tension qui permet à la vie morale de se déployer sur un mode héroïque. Une telle société a d'ailleurs le sens du devoir, du sacrifice, elle vise le sublime. Cette célébration d'une société close s'accompagne d'une défense de l'Etat comme garant de la clôture, comme gardien d'une morale en péril.

Le nihilisme allemand est donc là, dans ce "désir d'anéantir le monde présent et ses potentialités", un désir qui "ne s'accompagne d'aucune conception claire de ce que l'on veut mettre à sa place".

Dernière remarque sur le nihilisme allemand (je ne vais pas résumer tout l'essai ;)), pour Strauss : "il faut immédiatement comprendre que le national-socialisme n'est que la forme la plus célèbre du nihilisme allemand - sa forme la plus vile, la plus bornée, la plus dépourvue de lumières et la plus honteuse."

 

@Johnnieboy : si la définition du nihilisme faite par Strauss me semble correspondre à Jünger, il est néanmoins important de ne pas négliger certains éléments de sa vie (qui ne sont pas contradictoires avec ce que dit Strauss ceci-dit, notamment sur ce qui touche au devoir, à l'héroïsme) ou l'évolution de sa pensée.

1) Jünger n'est pas nazi. Alors que les membres du NSDAP cherchent à le convaincre de rejoindre le parti (et ce, dès 1927), celui-ci s'y oppose obstinément, prend d'ailleurs publiquement position contre l'idéologie Blut und Boden, refuse toute participation à des émissions sur la radio de Goebbels, quitte avec son frère leur club d'anciens du régiment en apprenant l'exclusion des membres juifs, etc. Son roman Sur les falaises de marbre, écrit en 1939, peut d'ailleurs être lu comme une attaque envers le nazisme et le totalitarisme de manière générale.

2) Il est certes mobilisé en 1939. Mais son Journal Parisien (qui correspond aux années 40-44, je n'ai pas encore lu Jardins et routes qui correspond à la période 39-40) montre un profond dégoût de la guerre, des destructions, dégoût qui empire d'ailleurs quand, par exemple, il découvre les premières étoiles jaunes dans Paris en 1942, quand il entend, en mission dans le Caucase, les premières rumeurs sur les chambres à gaz, quand il constate la dureté des combats là-bas ou quand il perd son fils en 1944, envoyé en première ligne en Italie pour avoir osé critiquer Hitler. Il est d'ailleurs très proche des milieux conservateurs opposés aux nazisme (dont plusieurs membres participeront à l'attentat manqué du 20 juillet 1944 contre Hitler). C'est d'ailleurs durant cette période qu'il écrit son essai La Paix (que je n'ai pas encore lu), probablement inspiré par sa courte rencontre avec Picasso (le 22 juillet 1942, avec qui il veut signer un traité de paix pour mettre fin à la guerre : "A nous deux, tels que nous voilà assis ici, nous négocierions la paix cet après-midi même. Ce soir, les hommes pourraient s'illuminer") et ses lectures de la Bible (il faudrait que je relise son Journal Parisien pour confirmer).

Bref, le Jünger du Second Conflit mondial n'a plus rien de l'enthousiaste combattant de la Première Guerre :  "je suis alors pris de dégoût à la vue des uniformes, des épaulettes, des décorations, des armes, choses dont j'ai tant aimé l'éclat". (A noter d'ailleurs qu'après guerre, il défendra un individualisme anarchisant inspiré par Stirner).

3) Enfin, si Jünger qualifie Céline de nihiliste, c'est pour une bonne raison. Ainsi, à la date du 7 décembre 1941, on peut lire ceci dans son Journal : "Il (Céline) dit combien il est surpris, stupéfait, que nous, soldats, nous ne fusillions pas, ne pendions pas, n'exterminions pas les Juifs - il est stupéfait que quelqu'un disposant d'une baïonnette n'en fasse pas un usage illimité. [...] La joie de ces gens-là, aujourd'hui, ne tient pas au fait qu'ils ont une idée. Des idées, ils en avaient déjà beaucoup : ce qu'ils désirent ardemment, c'est occuper des bastions pour pouvoir ouvrir le feu sur de grandes masses d'hommes, et répandre la terreur".

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Et donc Strauss qualifie Jünger de nihiliste faute de dire révolutionnaire-conservateur (le terme était apparu pour la première fois pour désigner l'opposition terroriste/anarchisante au tsar, aucun rapport bien sûr avec la RC), pendant que Jünger décrit Céline comme nihiliste* faute de dire collabo, antisémite et pro-hitlérien.

 

*A noter qu'après-guerre Céline menacera Jünger d'un procès à cause du Journal, poussant Jünger à prétendre qu'il s'agissait d'un malentendu...

 

Je continue à trouver que cette notion n'éclaire rien du tout, même accolé à l'adjectif allemand. Mais bon, je lirais Strauss quand je pourrais.

 

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1) Bah, faut remettre l’essai de Strauss dans le contexte : écrit en 1942, je ne suis pas sûr que le terme RC était usuel à l’époque (j’avais lu que la paternité du terme revenait à Hofmannsthal pour ma part),

2) Strauss définit bien ce qu’il entend par nihilisme allemand et en quoi c’est bien un nihilisme, il n’y a aucune ambiguïté,

3) Son but est de tenter d’expliquer l’arrivée du nazisme en Allemagne (ce que je n’aborde pas du tout dans mon post).

 

Concernant les raisons pour laquelle Jünger qualifie Céline de nihiliste, je reconnais qu’il s’agit d’une extrapolation basée sur leur rencontre en 1941. Peut-être est-ce aussi pour ses écrits qu’il le fait.

 

(Sur le procès, pour la petite histoire, Céline est mentionné dans la version originale du Journal de Jünger sous le pseudonyme transparent de Merline. Sauf que la traductrice française du-dit Journal, Banine, amie de Jünger et détestant Céline, mettra son vrai nom sans demander une quelconque autorisation pour le faire). 

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Je suis en train de lire les correspondances de Voltaire en treize volumes à la Pléiade. Ça décoiffe sévèrement. Il n'y a pas une personne que cette chenille n'ait souillée. :icon_tourne:
Quelques billets de tolérance :

A propos des protestants : "Prêtres de Genève, je ferai tirer à balle sur vous"
A propos des musulmans : "Ces animaux venus d'Afrique"
A propos du catholicisme : "Laissons l’infâme au peuple, elle est digne des sots ».
A propos des juifs : "Ils nous insultent, ils nous oppriment, mais patience nous aurons notre tour "
A propos du peuple : "Cette canaille qui n'est pas digne d'être éclairée" / "Je veux que mon procureur, mon tailleur, mes valets croient en Dieu et j’imagine que j’en serais moins volé " / « J’ai acquis un très profond mépris pour les hommes, je n’en excepte pas les femmes, tout au contraire je les trouve bien pis ».


Etrange d'en avoir fait la figure personnifiée de la tolérance !
Enfin, au delà de ça, c'est juste du bonheur à lire. Voltaire est un immense personnage. Il a inventé la mondanité moderne, on a juste envie de cracher notre bile avec lui sur tous nos semblables. Et sa plume est extraordinaire.

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il y a 1 minute, Tramp a dit :

La tolérance n'est pas l'acceptation.

 

à l’instant, Escondido a dit :

La tolérance n'est pas le respect.


Le truc c'est qu'il n'accepte pas, ne respecte pas et, au surplus, ne tolère pas. 

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à l’instant, Johnathan R. Razorback a dit :

 

C'est pas faux. Cf la tentative ratée de faire buter Rousseau.


Exact. Et plus encore, dans ses correspondances, il prend plaisir à nous compter toutes ses manigances pour saboter des oeuvres, des évènements, salir la réputation d'un tel (il excellait dans cet art : pauvre Elie Freron !) par la calomnie, le mensonge, la trahison.

Quand je lis que la tolérance ce n'est pas le respect, je reste sceptique. Dans le sens, "je respecte votre oeuvre" (= considération), càd en terme qualificatif, certainement pas. Respect au sens kantien du terme, oui.

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9 minutes ago, Johnathan R. Razorback said:

C'est pas faux. Cf la tentative ratée de faire buter Rousseau.

En même temps comment lui reprocher d'avoir été tenté ? :mrgreen:

  • Yea 1
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à l’instant, Lancelot a dit :

En même temps comment lui reprocher d'avoir été tenté ? :mrgreen:

 

Par de basses manœuvres indirectes, de surcroît. Le degré zéro du courage physique.

 

Pour moi Voltaire c'est de la littérature montée en épingle, c'est quand même terrible de voir que ça reste un des noms les plus connus du siècle (et des moins étudiés, dieux merci). Une sorte de sous Jean-Paul Sartre, le communisme en moins, les revenus de la traite négrière en plus.

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