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Sénat

Grenelle II. Adoption d’un amendement mettant en place un péage urbain dans les villes de plus de

300.000 habitants. La mesure est expérimentale, pour 3 ans. Elle a été votée avec l’avis favorable du

gouvernement. L’Assemblée nationale devra l’approuver.

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Sénat

Grenelle II. Adoption d’un amendement mettant en place un péage urbain dans les villes de plus de

300.000 habitants. La mesure est expérimentale, pour 3 ans. Elle a été votée avec l’avis favorable du

gouvernement. L’Assemblée nationale devra l’approuver.

Bordeaux: 232 260 habitant en 2006. Ouf! :icon_up:

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Grenelle II. Adoption d’un amendement mettant en place un péage urbain dans les villes de plus de

300.000 habitants. La mesure est expérimentale, pour 3 ans. Elle a été votée avec l’avis favorable du

gouvernement. L’Assemblée nationale devra l’approuver.

Et puis il y aura encore des cons pour dire que faire payer aux gens l'utilisation de routes privées est une chimère.

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Si ça peut sauver la Terre…

Oui. On a imposé aussi aux marmottes d'emballer le chocolat dans du papier d'alu. Moins d'électricité utilisée dans les fabriques. Les marmottes vont sauver la terre.

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Jusqu'à ce que la loi s'applique aux communautés de communes et aux communautés urbaines…

As-tu pensé à Bordeau et sa banlieu ? Ca fait combien là ?

D'où mon smiley. Il est évident que c'est la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) qui sera prise en compte.

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Invité rogermila
Economie ? Je ne sais pas. Il faudrait avoir une répartition des retraites (nombre par tranches de salaires).

Selon la documentation française il y avait 13,5 millions de retraités fin 2005, donc il doit bien y en avoir 14 millions aujourdh'ui dont au moins la moitié touchent le plafond ou une alloc proche du plafond soit un revenu mensuel entre 1000 et 1200 euros nets.

Si le plafond était redescendu à 600 euros nets, ça génèrerait au moins 34 milliards d'euros d'économie chaque année sans provoquer de drames de la misère en France.

Une retraite secu à 600 euros + une complémentaire à 600 euros pour les non-cadres (retraite complémentaire approximative d'un non-cadre après 40 ans de carrière avec un revenu mensuel (salaire+ primes) lissé moyen de 1,3 le smic: correspondant à 6000 points arrco sur une carrière) , ça fait 1200 euros …donc c'est davantage que le smic !

Déjà cela effacerait pratiquement le deficit de la secu, même si certains feraient la grimace.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dos…questions.shtml

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C'est toujours bon à prendre dans les périodes difficiles, mais j'ai le sentiment que c'est invendable tant que le mur n'est pas atteint.

En fait, c'est le noeud du problème : toute mesure qui impacte réellement et positivement le budget nécessite une politique tellement couillue qu'elle ne pourra être mise en place qu'une fois la situation si grave et si délétère que les gens n'auront plus le choix.

Elle ne pourra pas passer par la voie démocratique normale où les gens s'expriment un peu par les urnes et beaucoup par la rue.

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Invité rogermila
C'est toujours bon à prendre dans les périodes difficiles, mais j'ai le sentiment que c'est invendable tant que le mur n'est pas atteint.

En discutant avec d'autres retraités je me suis rendu compte que pratiquement aucun n'envisage d'avoir un jour sa retraite diminuée. Pour eux, c'est impensable, ils répondent : "l'Etat devra assurer" (sic).

*Concernant les retraites complémentaires, 99% des retraités ne savent pas, car ils n'ont jamais lu les statuts, que le Conseil d'Administration des caisses peut diminuer la valeur du point, en cas de necessité; ça n'est encore jamais arrivé…. mais c'est prévu dans les statuts.

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Selon la documentation française il y avait 13,5 millions de retraités fin 2005, donc il doit bien y en avoir 14 millions aujourdh'ui dont au moins la moitié touchent le plafond ou une alloc proche du plafond soit un revenu mensuel entre 1000 et 1200 euros nets.

Si le plafond était redescendu à 600 euros nets, ça génèrerait au moins 34 milliards d'euros d'économie chaque année sans provoquer de drames de la misère en France.

Une retraite secu à 600 euros + une complémentaire à 600 euros pour les non-cadres (retraite complémentaire approximative d'un non-cadre après 40 ans de carrière avec un revenu mensuel (salaire+ primes) lissé moyen de 1,3 le smic: correspondant à 6000 points arrco sur une carrière) , ça fait 1200 euros …donc c'est davantage que le smic !

Déjà cela effacerait pratiquement le deficit de la secu, même si certains feraient la grimace.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dos…questions.shtml

40 ans de labeurs pour de telles miettes. Quelle arnaque. Combien auraient-ils s'ils avaient pu prendre soin de leurs propres revenus et économies?

Je ne veux pas te casser le moral (ni à moi) mais c'est honteux.

En discutant avec d'autres retraités je me suis rendu compte que pratiquement aucun n'envisage d'avoir un jour sa retraite diminuée. Pour eux, c'est impensable, ils répondent : "l'Etat devra assurer" (sic).

Oh mais ça c'est très clair. La démocratie libérale où nous vivons, c'est la loi de la jungle, tous contre tous, chacun rêvant d'exploiter tous les autres.

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http://online.wsj.com/article/SB1254509038…tml?mod=djemITP

OCTOBER 3, 2009

IMF Mulls a Global Bank Tax

By BOB DAVIS

ISTANBUL -- The International Monetary Fund, acting at the behest of leaders of the Group of 20 nations, is examining how a tax on financial institutions could be applied globally.

Neither the size nor use of revenue from such a tax has been decided. Brazil's finance minister, Guido Mantega, said when ministers met in Pittsburgh recently they discussed using proceeds to help finance developing countries during crises. Another possibility, discussed in a recent IMF report, would be to "pre-finance a bailout fund" to handle financial institutions deemed "too big to fail."

IMF Deputy Managing Director John Lipsky compared a prospective tax to deposit insurance systems in which banks pay into a kitty that is tapped to pay off depositors when a bank fails. "Now we can see we need to look more broadly across the financial system, think more broadly than deposit insurance, and ask the question, 'How should these potential mitigation costs be borne?'" he said. He said the IMF needs to consider whether financial companies should be singled out for a tax.

The IMF assignment from the G-20 has been widely overlooked. According to the G-20's Pittsburgh communiqué, the IMF is supposed to report by the spring to see how the financial sector "could make a fair and substantial contribution toward paying for any burdens associated with government interventions to repair the banking system."

Earlier this year, President Barack Obama said the U.S. might assess new fees against financial companies engaging in what he labeled "far-out transactions," in order to protect taxpayers from future bailouts. The administration hasn't publicly followed up on those comments.

The new assignment to the IMF comes during the IMF's annual meeting in Istanbul, where the fund is trying to define its role as the G-20 -- which includes both industrialized and big emerging markets -- rises in prominence. Managing Director Dominique Strauss-Kahn suggested that the IMF might need resources of more than $1 trillion, compared with the roughly $750 billion it has now.

About $500 billion of the IMF's resources are available on a conditional basis only through special accounts activated in a crisis or through bond sales.

The added money could help convince countries the IMF has enough money to handle any crisis, Mr. Strauss-Kahn said in a speech at Ciragan Palace, and thus reduce the incentives for countries like China to build up huge foreign-currency reserves.

Mr. Mantega endorsed that level of funding and said the IMF should make hard currency available to troubled countries through currency swaps, like the U.S. Federal Reserve did during the depth of the financial crisis.

Separately, the World Bank's International Finance Corp., which does private-sector lending, said it expects a sovereign-wealth fund soon to invest around $500 million, through the IFC, in businesses in poor nations.

Last year, World Bank President Robert Zoellick urged sovereign-wealth funds and state-owned pension plans to invest 1% of their holdings in equity in sub-Saharan Africa, a proposal he called a "1% solution."

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Pour ma part, la meilleure économie serait de supprimer les allocations familiales, mais ça ne passera jamais. On économiserait plus de 65 milliards d'euros/an.

Si on privatise tout ce qui est public en plus…

(je sais, je rêve, en plus je suis une méchante anti-sociale)

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Pour ma part, la meilleure économie serait de supprimer les allocations familiales, mais ça ne passera jamais. On économiserait plus de 65 milliards d'euros/an.

suburbs on fire…

J'ai essayé d'imaginer l'effet que ferait un rmi non versé. C'est là qu'on se dit qu'on a plus que dépassé le point de non-retour…

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suburbs on fire…

J'ai essayé d'imaginer l'effet que ferait un rmi non versé. C'est là qu'on se dit qu'on a plus que dépassé le point de non-retour…

c'est l'excuse de nombreux hommes politiques pour ne rien changer. je n'y crois pas à la révolution des banlieues par rapport aux allocs.

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De toute façon couper les allocs c'est toujours le plus compliquer à faire pour un homme politique.

Mais sans toucher à la sécu de manière trop visible, il y a facilement 100Geuro à 150 Geuro (en période normale c'est dire en période de crise normale) à économiser dans le budget de l'état et dont les seules victimes seront les agents de l'état.

Si on veut réformer la SS il faut d'abord réformer l'état pour obtenir une hausse du taux d'emplois des salaires et des rentrée fiscale.

Après moins de gens ayant besoin d'alloc, l'état pourra jeter l'opprobre sur les parasites sociaux.

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Invité rogermila
toute mesure qui impacte réellement et positivement le budget nécessite une politique tellement couillue qu'elle ne pourra être mise en place qu'une fois la situation si grave …

Il y aurait aussi une autre mesure, moins violente, mais qui rapporterait également moins au budget de la secu.

Faire payer une cotisation maladie sur les retraites au même taux que pour les actifs (soit à 13,85%: part salariale + part patronale).

Cela serait justifié par:

1- Le constat que les dépenses maladie des retraités sont la plupart du temps bien plus lourdes que pour les actifs de la tranche d'age 25 ->45.

2- L'exonération totale dont les retraités beneficient actuellement n'est plus tenable budgétairement, du fait de l'allongement de l'espérance de vie et de l'accroissement de demandes de soins médicaux pour les seniors.

En limitant le prélèvement à une assiette plafonnée à 500 euros par mois (au lieu du montant réel de la retraite).

ça ferait environ 70 euros/mois récupéré dans le budget de la secu par retraité.

Pour 14 millions de personnes concernées : ça donne une recette mensuelle de 980 millions d'euros soit annuellement une recette d'environ 12 milliards d'euros.

Par rapport au deficit annuel global de la secu, ce n'est pas négligeable.

Déficit 2009

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Pour 14 millions de personnes concernés : ça donne une recette mensuelle de 98 millions d'euros soit annuellement une recette d'environ 1,2 milliards d'euros.

24Geuro de déficit dont 10 Geuro pour la branche maladie la de suite avec 1.2Geuro en moins de versé on est rassuré.

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Invité rogermila
24Geuro de déficit dont 10 Geuro pour la branche maladie la de suite avec 1.2Geuro en moins de versé on est rassuré.

Je me suis corrigé, j'avais oublié un zéro.

L'économie est de presque 12 milliards d'euros

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Pour ma part, la meilleure économie serait de supprimer les allocations familiales, mais ça ne passera jamais.

Plus tous les milliards économisés si on coupait les vivres à toutes ces associations parasitaires que sont le MRAP et autres merdes du genre.

soit à 13,85%: part salariale + part patronale

Ces deux parts n'existent pas. C'est un artifice étatiste pour faire croire que l'employeur participe. Si c'était effectivement le cas, ça devrait figurer sur la fiche de paie du patron.

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Apparemment les taxes et impôts n'auraient pas déjà augmentés:

"Il faudra augmenter toutes les taxes et baisser toutes les dépenses"

Invité d'un chat, jeudi 8 octobre, l'économiste Jacques Delpla, membre du Conseil d’analyse économique et de la Commission Juppé-Rocard sur le grand emprunt, estime que "la question de l'augmentation des impôts" se posera "dans plusieurs années, lorsque l'économie sera revenue à son potentiel". Il prône l'introduction dans la Constitution d'une règle limitant les déficits publics.

Rouflaquette : Inflation ou hausse des impôts, quelle solution pour résorber les déficits ?

L'inflation sera probablement la solution partielle aux Etats-Unis et en Angleterre, où les banques centrales semblent disposées à accepter plus d'inflation. En zone euro, c'est exclu. Nous avons contracté un mariage ad infinitum avec les Allemands, qui sont viscéralement attachés à la stabilité des prix.

La BCE est mandatée et structurée de telle manière à ne jamais accepter d'inflation durable au-dessus de 2 %. N'ayons aucun doute qu'elle remplira son mandat (elle est complètement indépendante).

Ceux qui en France croient que l'inflation nous sauvera de la dette soit ignorent cette réalité, soit supposent, implicitement, que la France sortira de l'euro.

ColinC : Remettez-vous en cause le bouclier fiscal ?

Oui. L'idée que pas plus de la moitié de son revenu ne soit dépensé dans l'impôt sur le revenu peut être acceptable, mais je critique fortement, dans le bouclier fiscal, le fait qu'on y intègre les impôts locaux et la CSG. L'augmentation nécessaire et souhaitable de nos dépenses publiques de santé appelle à court et à moyen terme une augmentation importante de la CSG. Il serait inacceptable que les très riches n'y participent pas.

Fantomas : Quels sont les impôts dont l'augmentation est la moins nuisible à l'activité économique ?

Les impôts les moins "distortifs", c'est-à-dire qui n'altèrent pas les incitations à produire. En pratique, cela signifie les impôts proportionnels : la TVA, la CSG et l'impôt sur les sociétés.

Fantomas : A partir de quel niveau d'imposition, selon vous, la fameuse théorie de Laffer ("trop d'impôts tue l'impôt") se vérifie-t-elle ?

Laffer avait raison à la fin des années 1970, quand, en Grande-Bretagne, le taux marginal de l'impôt sur le revenu montait à 90 %, et le taux sur les plus-values à 99 %. Ce temps est révolu. Il est probable que la plupart des économies européennes sont à gauche de la courbe de Laffer, c'est-à-dire qu'au niveau actuel de nos impôts, quand on augmente les impôts, les recettes augmentent encore. Regardons la Suède, où la taxation est plus élevée qu'en France, et les revenus, plus élevés.

Charlie : Pourquoi faut-il toujours biaiser en posant la question dans le sens qu'une hausse d'impôts devrait être inéluctable ? Pourquoi ne parle-t-on jamais de faire le ménage et de baisser les impôts ?

Ma suggestion est la suivante : il faut débattre publiquement du cocktail entre hausses d'impôts et baisses des dépenses, afin de réduire le déficit. Concrètement, je propose qu'en 2009 ou en 2010, on introduise dans la Constitution ou la loi organique relative aux lois de finances une règle budgétaire qui limiterait très fortement les déficits publics une fois que nous serons sortis de la crise.

En pratique, selon moi, la Constitution devrait interdire ou pénaliser très fortement les déficits publics supérieurs à 0,5 ou 1 point de PIB, à partir de 2016. Les Allemands, après le vote de leur plan massif de relance au printemps, se sont mis d'accord sur une telle règle. Les socialistes (SPD) et les conservateurs allemands (CDU) ont inscrit dans la Constitution allemande que les déficits structurels supérieurs à 0,35 % du PIB seront interdits à partir de 2016. Je suggère une procédure analogue en France.

Isa : Plutôt que de parler hausse des prélèvements, ne peut-on pas d'abord essayer vraiment de réduire déficits et dettes ?

Savoir si on doit baisser les dépenses ou augmenter les impôts doit résulter du débat public. Deux positions sont légitimes : la première, "de gauche", veut qu'en face de dépenses publiques élevées, il y ait des impôts élevés, et pas de déficit. C'est le modèle suédois actuel. Cela depuis dix ans. L'autre position, "de droite", voudrait qu'avec un niveau de taxes plus faible on ait des dépenses publiques plus faibles, et pas de déficit. Bien évidemment, hors récession.

Le drame de la politique budgétaire française est que depuis trente ans, les gouvernements de droite et de gauche ont augmenté les dépenses et baissé les impôts. Ils ont refusé d'assumer leurs choix.

Hugotoorop : Aujourd'hui, au regard des chiffres européens, la France est un pays où l'impôt sur le revenu (et donc les recettes issues de cet impôt) est assez faible, par contre la pression fiscale sur les impôts indirects fait mal au portefeuille. Ne faudrait-il pas procéder à un réajustement ? Et par esprit de civisme, ne faudrait-il pas que chaque citoyen s'acquitte d'un impôt (même minime pour les foyers les plus modestes) ?

La CSG est de facto le premier étage de l'impôt sur le revenu, et elle est payée par tous les ménages. Donc le débat sur le faible niveau de l'impôt sur le revenu est biaisé. En France, à part quelques impôts très distortifs comme la taxe professionnelle, la plupart de nos impôts ne sont pas absurdes.

Le débat doit être sur leur montant, et il revient aux Français de trancher entre beaucoup d'impôts et beaucoup de dépenses publiques, et moins d'impôts et moins de dépenses publiques. Ce n'est pas aux économistes de trancher, c'est au débat démocratique.

Pinay : Une croissance soutenue n'est-elle pas le meilleur moyen d'assurer la couverture des dépenses sociales croissantes (retraite, maladie) et le désendettement de la France ?

Bien sûr, j'aimerais, comme vous, une croissance de 3 % par an. Mais premièrement, je constate que beaucoup de Français sont hostiles aux réformes susceptibles d'augmenter le potentiel de croissance (réforme du marché du travail à la danoise, plus de concurrence dans les services, autonomie des universités).

Deuxièmement, je constate que nos hommes politiques, droite et gauche, ont beaucoup de difficultés à vendre des réformes en faveur de la croissance.

Troisièmement, c'est peut-être le plus grave, l'histoire économique depuis un siècle nous enseigne qu'à la suite d'une crise bancaire ou financière majeure, comme aujourd'hui, le niveau de richesse se réduit fortement et que l'on met des années à recouvrer d'une telle récession.

Je vous renvoie à la dernière étude du FMI sur la mesure des pertes de richesse en cas de crise bancaire. Selon eux, dans une récession comme la nôtre, au bout de sept ans, le niveau de richesse est de 10 % en dessous de ce qu'il aurait été sans récession.

Karim : Tant que le chômage ne baissera pas, n'est-il pas prématuré de parler de mesures de renflouement des déficits ?

Vous avez raison, le chômage réduit les recettes des cotisations sociales et amplifie les dépenses d'assurance chômage. Toutefois, cela ne doit pas empêcher un retour à l'équilibre budgétaire. Il faut couper les dépenses ailleurs. Ici, elles sont légion.

Par ailleurs, je vous rappelle qu'en France, les dépenses en faveur du travail sont de l'ordre de 4,5 % du PIB. Au Danemark, pays du plein-emploi, elles sont de 5 % du PIB. Donc notre problème de chômage n'est pas lié à un déficit de dépenses en faveur du travail, mais il est lié à des règles sur le marché du travail qui entravent les embauches.

Hugotoorop : Sans vouloir rentrer dans un débat idéologique, les réformes visant à générer de la croissance ont sans doute mauvaise presse, du fait que ce n'est pas vraiment au niveau des salaires et du niveau de vie que cela se répercute…

Sur le long terme, vous avez tort. Les salaires augmentent toujours avec la productivité et la croissance. A court terme, vous avez raison. S'il y avait plus de croissance, cela se traduirait par une augmentation de l'emploi, sans augmentation des salaires tant que le chômage est élevé. Donc à court terme, la croissance ce serait plus d'emplois en quantité sans réelle augmentation du niveau de vie de ceux qui ont déjà un travail.

SMVM57 : Le déficit français est abyssal. Quelle solution ? Faire une fois de plus payer les classes moyennes. Pourquoi ne pas taxer les plus riches ?

Premièrement, aujourd'hui, en période de sortie de récession, il n'est pas opportun d'augmenter les impôts, afin de ne pas réduire la demande. La question de l'augmentation des impôts est pour dans plusieurs années, lorsque l'économie sera revenue à son potentiel.

A ce moment-là, au vu du déficit structurel (que j'estime à 5 à 7 % du PIB), il faudra augmenter toutes les taxes sur les pauvres et sur les riches, et baisser significativement toutes les dépenses pour revenir à un quasi-équilibre budgétaire.

Concernant les plus riches, je suis, à titre personnel, favorable à une remontée du taux marginal de l'impôt sur le revenu de 40 à 50 %, comme en Angleterre, et à la sortie du bouclier fiscal de la CSG et des impôts locaux.

Mais ne rêvons pas : même en taxant davantage les plus riches, les gains supplémentaires pour l'Etat seront faibles. L'essentiel des augmentations futures des recettes fiscales viendront probablement de la CSG ou de la TVA. Ce sera pour après 2012.

Karim : Ne serait-il pas plus juste de taxer plus lourdement les transactions financières ?

Il y a un principe dans la taxation : il faut taxer la création de richesse et non pas les flux bruts, de marchandises ou de capitaux. C'est pour cela que la taxe Tobin sur les transactions financières est absurde en général, parce qu'elle porterait sur les actifs financiers les plus échangés (la dette d'Etat ou les actions des grandes sociétés du CAC 40), or ces actifs ne sont pas du tout à l'origine de la crise.

Nous sortons d'une crise financière dont l'origine est bancaire, dont l'origine réside dans des actifs à risque très peu liquides (subprimes…). Une taxe Tobin sur les transactions financières serait une taxe sur la liquidité, or toutes les politiques depuis un an ont visé à restaurer la liquidité sur les marchés financiers. Donc la taxe Tobin est absurde.

En revanche, si vous pensez que le secteur bancaire et financier doit contribuer plus aux finances publiques, en échange de garanties implicites que lui accorde l'Etat, je vous suggère de militer pour une tarification adéquate de la garantie des dépôts bancaires à vue. Aujourd'hui, les dépôts à vue se montent à 1 200 milliards en France. De facto, l'Etat les garantit complètement. Or les banques ne paient presque rien (4 millions d'euros par an) pour une telle protection. Une bonne tarification de cette garantie par l'Etat devrait être beaucoup plus élevée.

Mon estimation personnelle du prix d'une telle garantie est de l'ordre de : taux de la BCE - 1 %, ce qui, en moyenne, avec des taux BCE sur long terme de 3 %, ferait un prix de l'assurance de 2 % des dépôts, soit un gain de 24 milliards d'euros pour l'Etat, chaque année. Et c'est beaucoup plus que toutes les taxes Tobin du monde.

En conclusion, je crois qu'il faut être keynésien à tous les sens du terme. Premièrement, ne pas hésiter à faire des déficits massifs pour relancer l'économie. C'est pourquoi j'approuve complètement les déficits français de 2009 et 2010. Deuxièmement, Keynes disait qu'après la récession, il faut évidemment revenir à l'équilibre ou au surplus budgétaire. Cet argument traditionnel est renforcé par deux problèmes qui n'existaient pas du temps de Keynes.

Tout d'abord, le vieillissement nous impose de réduire nos déficits aujourd'hui pour préparer le choc démographique. Ensuite, le réchauffement climatique va imposer des coûts budgétaires et privés plus élevés aux générations futures. Ne leur léguons pas nos incuries actuelles. C'est pour cela que je souhaite lancer dans le débat public l'idée d'insérer dans la Constitution de la France une règle budgétaire contraignante qui commencerait en 2016, comme en Allemagne.

Le choix de la règle est un débat secondaire, ce qui est important, c'est de mettre enfin un arrêt aux déficits structurels de la France quand il n'y a pas de récession. Bien entendu, toute règle budgétaire ne doit pas s'appliquer en période de récession, mais doit s'appliquer pleinement en période de retour à la croissance.

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…51015_3234.html

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Ahhh j'ai reçu ma première feuille d'impôts locaux, ça fait du bien.

Une petite taxe qui augmente de 18% cette année dans la commune, ça tombe bien, ça me donne envie de me barrer. Autant pousser les jeunes actifs dans les campagnes.

Je suis chanceux :icon_up: : + 10,6 % de taxe d'habitation, soit 23 % en 2 ans. Il y aura un petit message super sympa avec le chèque.

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Je suis chanceux :icon_up: : + 10,6 % de taxe d'habitation, soit 23 % en 2 ans. Il y aura un petit message super sympa avec le chèque.

Ce qui est bon dans l'histoire, c'est que les impôts sur le revenu, les charges patronales et la TVA ne baisse absolument pas (c'est même l'inverse), l'inflation est flat et les impôts locaux te pètent à la gueule +20%.

[ironie]Ca me fait vraiment plaisir de me priver depuis août pour mettre un peu de côté avant un voyage en décembre et de voir ces efforts partir dans les poches de l'Etat. En plus, je trouve que un gardien par école avec logement et voiture de fonction, ce n'est pas assez dans ma commune. Nous devrions en mettre davantage. J'espère qu'un jour, l'ensemble de mes revenus seront ponctionnés par l'Etat et généreusement partagés entre tous les CONcitoyens. Je ne doute pas de la pertinence de l'Etat à utiliser mon argent pour investir dans des projets tournés vers l'avenir, garantissant la grandeur de la France[/ironie]

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