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Gender studies & applications


Messages recommandés

Les sciences sociales sont issues de la philo. Y a juste un jour un philosophe qui au lieu de disserter au sujet de la société depuis le siège confortable de son petit chateau ou de sa maison bourgeoise s'est bougé le cul pour voir "en vrai" comment ça fonctionnait.

 

 

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Sur le site du département d'études de genre d'Harvard...

 

Fall 2014-2015

 
WOMGEN 1247: Studies of Women, Gender, and Sexuality 1247
I Will Survive: Women's Political Resistance Through Popular Song
Michael Bronski
This course will examine how women, through popular music, have articulated clear political analysis to their oppression that has reached large audiences and become foundational to American culture. We will begin with African-American blues in the early 20th century and moving through jazz, torch singing, folk, girl groups, disco, and contemporary song. Along their music readings we will include biographical, historical, and critical texts that will place these women in their artistic and political contexts. Performers studied will include, among others, Bessie Smith, the Boswell Sisters, Billie Holiday, Marian Anderson, Peggy Lee, Joan Baez, Gloria Gaynor, and Amy Winehouse.

 

Fall 2014-2015

 
WOMGEN 1463: Studies of Women, Gender, and Sexuality 1463
Reading Hollywood: Feminist Film Theory
Mari Ruti
This course examines the construction of desire, pleasure, and fantasy in Hollywood film. Drawing on current debates in feminist film theory - as well as on related fields such as queer theory, critical race theory, and psychoanalysis - the course focuses on theories of the gaze, fetishization, racialization, heteronormativity, and the subversive potential of mainstream film.

 

Et tout cela est privé. Des gens dépensent 50 000 $ par an pour apprendre ça...

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Performers studied will include, among others, Bessie Smith, the Boswell Sisters, Billie Holiday, Marian Anderson, Peggy Lee, Joan Baez, Gloria Gaynor, and Amy Winehouse.

 

Ils ont oublié Twisted Sisters.

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Sur le site du département d'études de genre d'Harvard...

 

 

 

Et tout cela est privé. Des gens dépensent 50 000 $ par an pour apprendre ça...

 

Ça me fait penser à la vieille boutade de matheux qui dit qu'en mesurant une cabine téléphonique dans tous les sens, il y a toujours un moyen de trouver pi avec autant de décimales qu'on veut.

 

D'ailleurs (très long et le tl;dr n'a pas d'utilité)

 

L’histoire se déroule à la fin du dix-neuvième siècle, dans la belle et allemande ville de Cologne. La Cathédrale est enfin achevée : les gargouilles vomissent l’eau, les vitraux colorent la lumière de Dieu et le Christ surveille d’un œil concupiscent la jeune nef. Jeune, c’est là un bien grand mot car plus de six cents ans séparent la première pierre de la dernière pointe. Des générations innombrables d’ouvriers sont mortes en transportant ces ciments, en ciselant ces tabernacles, en briquant les allées ; mais enfin, les fils des fils des fils des premiers architectes se reposèrent dans ce lieu de culte.

Malheureusement, en ces temps-là, la ville de Cologne croulait sous les dettes. La guerre approchait et déjà l’effort épuisait toutes les ressources des habitants et de l’Église elle-même ; merveilleux temps où la sainteté pouvait mener la bataille sans citer le nom de son Dieu. Mais cela ne faisait guère les affaires des manœuvres : et on les prévint, une fois le dernier coup de truelle donné, que personne ne les paierait pour ce dernier mois de labeur. Bien entendu, ces paysans débonnaires ne se laissèrent pas faire ; et ils décidèrent, d’un commun accord, d’occuper l’église et d’empêcher quiconque de venir prier, les messes d’être célébrées, les baptêmes d’être arrosés.

La situation devint rapidement critique. Le pape lui-même, ce devait être Léon XIII à l’époque, s’inquiéta et ordonna que l’on mit fin à cette querelle de luthériens. On dépêcha un évêque, qui tenta par la parole de raisonner les ouvriers. L’on ne pouvait envoyer la milice, les soudards, les lansquenets : ils n’avaient pas le droit de pénétrer en armes dans ce lieu saint. Les hommes de l’art restaient inflexibles, et exigeaient que leur travail soit récompensé.

L’évêque eut alors une idée qu’il qualifia lui-même, dans ses mémoires, de géniale : puisque ces hommes désiraient rester dans ce lieu saint, ils devaient s’en montrer dignes. Ainsi arriva-t-il à les convaincre d’organiser un duel de connaissance liturgique : leur plus humble croyant face au plus assidu des prêtres. Puisque l’Église ne semblait fléchir qu’à cette seule condition, ils acceptèrent mais imposèrent une règle unique : que le duel soit muet et ne se déroule que par gestes. Il devait comprendre, lui dirent-ils, qu’ils ne devaient perdre à cause de leur franc-parler ou de leur difficulté à argumenter. Le grand rouge, pris au dépourvu, accepta à son tour.

Le surlendemain, les préparatifs furent terminés. Tout le peuple de Cologne vint voir le duel liturgique entre les pères de l’Église et le vulgaire. On amena femmes, enfants, nièces, chiens, chats, cousins ; nombre d’entre eux apportèrent même des paniers-repas, du vin, du pain, du saucisson et du fromage pour ne pas être obligé de quitter la nef où la confrontation allait avoir lieu. Quelques seaux circulèrent également parmi le public, mais pour un usage bien plus intime.

Les champions furent élus : l’évêque fit venir de Nantes le père Luc, un homme déjà canonisé qui, du haut de ses quatre-vingts ans, n’avait jamais lu un autre livre que la Bible. Il connaissait chaque verset sur le bout des doigts, avait contemplé en une nuit de passion le visage de Notre Seigneur. Sa barbe blanche inspirait le respect et on pouvait voir, dans ses grands yeux bleus, un mystère que l’on ne pouvait saisir qu’à peine, comprendre qu’à moitié.

Les ouvriers choisirent Mathieu, le plus jeune d’entre eux, un blondinet de seize ans à peine. Ils croyaient à un miracle.

Les deux opposants se placèrent face à face, à une dizaine de dalles de distance. L’évêque, caressant ses fines moustaches noires, édicta les règles. Le duel serait muet, et tous les arguments seraient mimés. En revanche, l’on avait droit à la monstration, aux objets, à tout ce qui était possible d’imaginer sans qu’il ne faille prononcer un son audible et compréhensible par l’oreille humaine. Un florin déciderait de qui entamerait les hostilités. Le premier ainsi mimerait, et le second devrait lui répondre et ainsi de suite jusqu’à ce que l’un des deux adversaires avoue sa défaite. Le sort, ou la malice de l’évêque, fit que le père Luc eut la main.

Le combat commença. Le public retenait son souffle. Le père Luc, flattant sa barbe, contemplait, un sourire aux lèvres, son adversaire. Avançant un pied, il leva un bras et dessina un grand cercle dans les airs. L’audience esquissa un applaudissement ; mais Mathieu, qui n’avait jamais quitté le père des yeux, haussa les épaules et frappa le sol du pied à trois reprises.

Le Père Luc sembla surpris. Un sourcil broussailleux se leva circonspect, et une langue passa sur ses lèvres décharnées. Après avoir réfléchi quelques instants, il se raidit, droit comme un piquet et leva trois doigts en direction de Mathieu. Ce dernier, sans même prendre le temps de réfléchir, n’en leva qu’un seul.

Le prêtre souffla comme si la phtisie s’était emparée de son corps. Des perles de sueur commencèrent à apparaître sur son visage ridé, ses grands yeux bleus cherchaient du réconfort autour de lui : mais il semblait être le seul à comprendre ce qui se déroulait ici. Il tourna sur lui-même comme une girouette d’Alsace, regarda à gauche, à droite, et soudain s’arrêta sur un cabaretier et sa femme qui découpaient la cuisse d’un porcelet. Fondant sur eux comme un vautour sur une charogne, il les poussa violemment et saisit à leurs pieds une bouteille de vin et du pain blanc. L’air vainqueur, il revint à sa position d’alors et trancha le pain, qu’il avala d’une goulée en l’arrosant de pinard.

Il toisa, le filet rouge bavant sur sa barbe blanche, l’adolescent. Mais ce dernier, comme auparavant, haussa les épaules ; et plongeant la main dans la besace qu’il tenait accrochée autour de son épaule, en ressortit une pomme rouge qu’il croqua à pleines dents.

Le curé tomba à genoux et se mit à pleurer comme un enfant pleure quand il est loin de sa mère. Il criait, et ses cris résonnèrent dans la Cathédrale. J’ai perdu, cria-t-il, j’ai perdu ! Ce jeune homme connaît mieux les Saintes Écritures que moi ! J’ai été orgueilleux... qu’ils reçoivent leur dû !

La foule était en délire. Tandis que le peuple de Cologne, peuple fier mais aimant, portait Mathieu en triomphe, que les ouvriers se congratulaient en riant fort, les hommes d’Église, et l’évêque lui-même, réconfortaient le Père Luc qui à présent se tordait de douleur sur le sol de la Cathédrale. Le représentant papal demanda, et il parla au nom de tous, ce qui s’était passé lors de ce duel car personne n’avait saisi ce dont il était question.

Le père Luc, ses grands yeux bleus rougis, parla alors. Tout d’abord, disait-il, j’ai fait un grand cercle avec mon bras, comme pour dire que tout ce qui était sur Terre, y compris la Cathédrale, appartenait à Dieu et qu’ils ne pouvaient donc usurper son bien. Mais l’ouvrier frappa le sol pour dire que Dieu ne possédait pas les enfers et que donc son omniprésence devait être remise en question.

Puis, j’ai brandi trois doigts pour rappeler la Sainte Trinité, que Dieu était Père, Fils et Saint-Esprit et que l’on ne saurait comprendre ses plans divins. Mais Mathieu brandit un doigt pour me dire que Dieu était un et indivisible, et qu’il était vain de vouloir le ramener à nos bêtes conceptions humaines et mathématiques, qu’il était au-delà de toute compréhension.

Enfin, j’ai trouvé parmi le public de quoi rompre le pain et boire le vin, pour rappeler la Cène, le dernier repas du Christ ; que le Seigneur s’était sacrifié pour notre liberté et qu’il ne pouvait nier son Pardon. Mais alors croqua-t-il la Pomme de la Tentation, la Pomme du jardin d’Eden, rappelant la faiblesse inhérente à notre condition.

Je suis désolé, dit-il à l’évêque, je suis désolé, Saint Père ; mais cet adolescent a vraiment été touché par le doigt de Dieu.

De l’autre côté de la nef, Mathieu finissait de mâchouiller sa pomme tandis que la foule le pressait de questions. Le contremaître, fier de son choix, lui demandait d’expliquer comment il s’en était sorti.

Bah, soupira Mathieu, rien de plus simple. Tout d’abord, le cureton a fait un grand geste pour dire qu’on devait dégager ; alors j’ai tapé du pied pour dire que non, on resterait là jusqu’à ce que l’on soit payé.

Ensuite, il m’a montré trois doigts, pour dire qu’on avait trois heures pour partir de là ; mais moi, je lui en ai montré un pour lui dire qu’il aurait un seul coup de pied au cul s’il insistait.

À la fin, il en a eu marre et il s’est mis à manger ; alors j’ai fait pareil.

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Les propos de poney ne sont pas sans rappeler ma jeunesse. Pour revenir à la "théorie du genre", il suffit seulement d'avoir une connaissance rudimentaire de la production dite scientifique du genre pour se rendre compte qu'elle est, historiquement et par définition, idéologique. Bien avant Judith Butler et le sociologue cité par free jazz (et d'autres, dont Fassin, qui sont dans le sillage des fondateurs) des féministes (pour qui l'homme est à la femme ce que le bourgeois est au prolétaire) ont fait la distinction entre le sexe social (c'est-à-dire le "genre") et le sexe biologique. Le raisonnement suivant, tout le monde le connaît : "le sexe biologique est une construction sociale". D'une part, il est étrange de définir le caractère véritablement scientifique d'un domaine d'étude par une minorité et non la majorité des chercheurs (car cela viole le bon sens). D'autre part, ce qui passe pour du pluralisme et une discussion de nature scientifique est une ligne de séparation (que l'on retrouve ailleurs) entre marxistes et socialistes sous un vernis scientifique, c'est-à-dire entre socialistes intransigeants et socialistes transigeants. Pour ce qui est de la proposition : "la théorie du genre est une invention des cerveaux malades de droitiers" il se trouve qu'elle émane, ironiquement, directement des scientifiques du genre qui sont à la pointe de leur domaine ! En effet, ils entendent par "genre" l'idée abstraite selon laquelle "cela porte sur le principe de partition entre l'homme et la femme". Il s'agit, comme tout le monde le sait, d'un tour de passe-passe : "vous ne comprenez pas voyons, on ne dit que le sexe est une construction sociale en provenance d'un système oppressif hétérosexiste qui est celui de la domination masculine, entre scientifiques nous discutons du principe de partition". Leurs objets paradigmatiques sont : les transsexuels et les hermaphrodites.Tout ça devrait nous faire réfléchir sur notre statut d'êtres humains, pensent-ils.

 

En revanche, je suis moins sévère que free jazz dans la mesure où j'estime que ces chercheurs ont bien une utilité sociale, celle de nourrir le besoin de progressisme du grand public. Pour un public plus restreint (qui se perçoivent comme "dominés" - homosexuels, femmes, lesbiennes) fournir des modèles intellectuels qui sont bien dociles et idiots utiles du gouvernement. Après, comme tant d'autres, il est vrai qu'ils tendent à favoriser la limitation de la liberté d'expression et la montée du politiquement correct et des lois liberticides ; mais ils en sont moins la cause que la conséquence car la question de la population se pose (comme toujours) : celle-ci veut-elle vraiment la liberté et la responsabilité ou bien préfère-t-elle l'émancipation ?

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Bien avant Judith Butler et le sociologue cité par free jazz (et d'autres, dont Fassin, qui sont dans le sillage des fondateurs) des féministes (pour qui l'homme est à la femme ce que le bourgeois est au prolétaire) ont fait la distinction entre le sexe social (c'est-à-dire le "genre") et le sexe biologique. Le raisonnement suivant, tout le monde le connaît : "le sexe biologique est une construction sociale".

 

C'est pas du trollage ça ? :icon_eek:

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C'est pas du trollage ça ? :icon_eek:

 

Non. 

 

Il existe donc plusieurs données dont la matérialité biologique est certes incontestable, mais qui ne suffisent pas à déterminer le sexe en tant que tel, ou à conclure a fortiori qu'il y a bien deux sexes opposés. [...] La raison en est simple : si ces données sont d'ordre biologique, le travail par lequel elles sont liées ensemble et unifiées est en revanche social : "on ne trouve pas ce marqueur [le sexe] à l'état pur, prêt à l'emploi... pour se servir du sexe, qui est composé, et dont la plupart sont des variables continues - susceptibles de degrés - il faut réduire ces indicateurs à un seul, pour obtenir une classification dichotomique [...] cette réduction est un acte social".

 

Introduction aux études sur le genre. Sont cités : 

 

Delphy, L'ennemi principal t.2

Hurtig, "La variable sexe en psychologie : donné ou construction", Cahiers de psychologie cognitive

Kraus, "La bicatégorisation par 'sexe' à l'épreuve de la science : le cas des recherches en biologie sur la détermination du sexe chez les humains", L'invention du naturel

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En fait ça pourrait être l'engouffrement dans une antinomie de la raison très simple : tout est continu vs tout est catégorique.

 

Finalement ces gens se rebellent contre l'existence des catégories en général, mais pour une raison mystérieuse ils se cantonnent au sexe, pour l'instant.

 

Le sexe dépend de variable continu, mais je les mets au défi de trouver des phénomènes qui ne dépendent pas de variables continues.

 

Bref si leur contenu théorique se limitait à ça, il serait trivial.

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Finalement ces gens se rebellent contre l'existence des catégories en général, mais pour une raison mystérieuse ils se cantonnent au sexe, pour l'instant.

En tout cas ceux qui ont écrits les deux bouquins si dessus sont des idéologues. Des idéologues féministes qui cherchent encore à l'aide du fameux mots "déconstruire" à sauver l'humanité, enfin surtout les femmes hein, parce que bon les hommes de toutes façon ils sont déjà dominants. Et comme ils sont féministes, leur combat ne tourne qu'autour de ce sujet là c'est absolument normal.

Des idéologues donc, mais bon un ou deux auteurs et quelques bouquins ça ne transforme pas la profession en féminazis suceurs de subventions.

Que ce soit ceux-là qu'on entende le plus dans les médias n'implique pas que les sociologues soient devenus complètement fous, ça relève surtout le parti pris par nos médias et les politiciens qui les suivent.

 

Je ne connais rien à ça, mais j'espère que comme le dit poney, ça ne représente qu'un % minime de la recherche sur les différences sociales entre hommes et femmes.

Par exemple on pourrait faire des études sur le genre pour expliquer si les femmes sont plus heureuses à la maison qu'au travail etc etc. Sans émettre de jugement ni de recommandation, juste se borner à étudier comme fonctionnent les relations hommes femmes et comment les rôles se répartissent. À ceci près, que lorsque c'est l'état qui tient toujours la bourse en matière de subvention de la recherche on a un peu un problème de politisation de la recherche.

 

Même si je serais en partie d'accord avec FJ sur le fait qu'il y a peut-être trop d'étudiant dans ces branches là. Pour savoir sans quelle proportion ceci un problème, il faudrait regarder les stats de chômeurs diplômés dans ces branches et y additionner ceux qui travaillent dans un autre domaine après leurs diplômes, font serveurs ou caissiers (merci la gratuité des études).  Mais de façon général en France spécialement il y a trop d'étudiants, pas assez de plombiers de bouchers de mécaniciens etc etc...

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Finalement ces gens se rebellent contre l'existence des catégories en général, mais pour une raison mystérieuse ils se cantonnent au sexe, pour l'instant.

 

Ils se "rebellent" mais en vrai il est vital pour eux que ces catégories existent, quitte à les rigidifier encore plus. C'est leur gagne pain. Il faut des exploiteurs et des victimes.

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Ils se "rebellent" mais en vrai il est vital pour eux que ces catégories existent, quitte à les rigidifier encore plus. C'est leur gagne pain. Il faut des exploiteurs et des victimes.

 

Leur haine des categories s'arretent effectivement a la categorisation dominant/domine.

Meme si du coup ils sont un peu emmerde pour definir si par exemple une femme blanche est plus domine qu'un homme non-blanc, d'ou les noeuds au cerveau et polemiques entre les tenants de chaque option (cf aussi les bagarres autour de l'homonationalisme genre si on reclame des droits pour les gays dans les pays non-occidentaux est-on un mechant colonialiste? Assez lolesque a suivre de loin0

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Je ne connais rien à ça, mais j'espère que comme le dit poney, ça ne représente qu'un % minime de la recherche sur les différences sociales entre hommes et femmes.

Par exemple on pourrait faire des études sur le genre pour expliquer si les femmes sont plus heureuses à la maison qu'au travail etc etc. Sans émettre de jugement ni de recommandation, juste se borner à étudier comme fonctionnent les relations hommes femmes et comment les rôles se répartissent. À ceci près, que lorsque c'est l'état qui tient toujours la bourse en matière de subvention de la recherche on a un peu un problème de politisation de la recherche.

 

Je parle sous le contrôle de poney, mais je pense surtout que le problème est lui suivant, et je l'ai souvent dit ici.

Il y a une inadéquation entre l'épistémologie de la sociologie, ou en tout cas une frange épistémologique qui a la parole dans les médias et les départements de philosophie, et la pratique de la sociologie comme science positive (i.e. qui produit des données) dans les départements de sociologie.

 

Par exemple sur les catégories.

 

Le fait de déconstruire systématiquement toute catégorie est une posture radicale qui est épistémologique, ou si vous voulez philosophique. En gros cette posture est double : 1) dans un monde de continu, on ne doit pas décrire un phénomène par des catégories discrètes - volet descriptif, 2) dans un monde de continu, le fait de penser avec des catégorie donne à ces catégories une actualité (voire produit une forme d'oppression - volet normatif.

 

Mais cette manière d'approcher la question des catégories est très peu compréhensive de la manière dont on se sert des catégories dans les sciences en général, et probablement en sociologie aussi.

Mais un sociologue qui analyse des données recueillies sur le terrain n'a pas de posture a priori sur la pertinence de toute catégorisation ou d'une catégorie donnée, ce qu'il fait est très simple, il fait une analyse de variance sur son jeu de donnée pour savoir si, sur les variables d'intérêt, il y a des groupes significativement distincts ! S'il y en a, cela rend pertinent de créer une catégorie, mais seulement relativement à la variable d'intérêt !

 

Si on adopte cette dernière position, qui à mon avis est la position intéressante quand on cherche à connaître la réalité, et bien on n'a pas de posture a priori sur l'existence ou non du "sexe". On fait des mesures sur les organes de la population, et on cherche à savoir s'il y a deux groupes significativement distincts, ou plus. Autrement dit dans cette seconde posture, le fait métaphysique du continu n'est pas déterminant pour évaluer la pertinence de la catégorie. Oui il y a du continu, c'est juste trivial, mais est-ce que ce continu rend pertinent l'introduction d'une catégorie? Cela dépend de la variable d'intérêt.

 

Pour revenir à ce que je disais sur le divorce entre épistémologie des sciences sociales et sciences sociales, je crois avoir montré que la sociologie a les outils pour bien traiter la question des catégories et à vrai dire je pense que c'est ainsi que les sociologues travaillent dans les faits, mais bizarrement et tristement, c'est son épistémologie qui ne suit pas, ou en tout cas une certaine épistémologie, qui arrive à se faire entendre, et qui risque même de tirer la pratique vers le bas.

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Je ne pense pas que la socio aie un problème en soi. Comme partout, c'est l'idéologisation de la science (ou plutôt son instrumentalisation au service d'une idéologie) le problème.

Ici c'est le marxisme variante féministe, ailleurs c'est l'hygiénisme, on a tous des boulets.

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Je ne pense pas que la socio aie un problème en soi. Comme partout, c'est l'idéologisation de la science (ou plutôt son instrumentalisation au service d'une idéologie) le problème.

 

Plus précisément, c'est l'épistémologie de cette science, qui en l'occurrence laisse la porte ouverte à une instrumentalisation normative de type politique.

C'est d'autant plus dommage que cette épistémologie est détachée de la pratique positive de cette science, qui a tout les moyens d'être respectable.

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Plus précisément, c'est l'épistémologie de cette science, qui en l'occurrence laisse la porte ouverte à une instrumentalisation normative de type politique.

 

Est-ce qu'ils se font infiltrer parce qu'il y a des faiblesses épistémologiques ou est-ce que les faiblesses épistémologiques ont été introduites par les infiltrés ? C'est un peu l'oeuf et la poule en cercle vicieux.

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