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Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations


Cugieran

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à l’instant, Bisounours a dit :

Pour moi qui y connaît rien ce qui compte c'est l'émotion que je ressens qui importe. 

Et mon émotion est nulle devant une cuvette de WC ou des fientes de pigeon.

(référence culturelle extrême à ce célèbre peintre Roumain Argentin Juan Romano Chucalescu)

Jack est emballé !

Tu dois préférer les sculptures de Kundelich et les monochromes de Whiteman. :)

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à l’instant, Bisounours a dit :

C'est quoi un cartel ?


A côté d'une œuvre disons, du même Cy Twombly, un légat à l'égo tout à fait honnête, va t'expliquer dans un petit encadré que l’œuvre (ci dessous) représente l'écoulement menstruel et l'angoisse post-oedipienne de la castration féminine.

https://revueprojections.files.wordpress.com/2012/12/212_twombly_cy_untitled_ii_bacchus_2005.png?w=750

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il y a 13 minutes, tomrobo a dit :

Jack est emballé !

Tu dois préférer les sculptures de Kundelich et les monochromes de Whiteman. :)

J'adoooore, je kiffe, j'achète, j'ai besoin d'un porte manteau et d'un tableau pour la liste des courses :lol:

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il y a 13 minutes, Ultimex a dit :

Considères-tu que la seule fin de l'art est la quête de la beauté ?

 

Bien sûr. Et si l’œuvre d'art vise aussi le vrai et le bon, c'est encore mieux (même si ce n'est pas absolument indispensable).

 

"Le premier qui, en dehors de ses attractions physiques et de ses besoins matériels, sut apercevoir dans la nature un objet agréable, intéressant, singulier, magnifique ou terrible ; qui s'y attacha, s'en fit un amusement, une parure, un souvenir ; qui, communiquant à son hôte, à son frère, à sa maîtresse, son admiration, leur en fit agréer l'objet comme un témoignage précieux d'estime, d'amitié ou d'amour, celui-là fut le premier artiste. La petite fille qui se fait une couronne de bluets, la femme qui se compose un collier de coquillages, de pierreries ou de perles, la guerrier qui, pour se rendre plus terrible, s'affuble d'une peau d'ours ou de lion, sont des artistes.
Cette faculté est propre à notre espèce ; l'animal, comme le philosophe d'Horace, n'admire rien, ne montre de goût en rien, ne distingue point entre le beau et le laid, pas plus qu'entre le juste et l'injuste. [...]
J'appelle donc esthétique la faculté que l'homme a en propre d'apercevoir ou découvrir le beau et le laid, l'agréable et le disgracieux, le sublime et le trivial, en sa personne et dans les choses, et de se faire de cette perception un nouveau moyen de jouissance, un raffinement de volupté.
"

 

"L'art pour l'art, comme on l'a nommé, n'ayant pas en soi sa légitimité, ne reposant sur rien, n'est rien. C'est débauche de cœur et dissolution d'esprit. Séparé du droit et du devoir, cultivé et recherché comme le plus haute pensée de l'âme et la suprême manifestation de l'humanité, l'art ou l'idéal, dépouillé de la meilleure partie de lui-même, réduit à n'être plus qu'une excitation de la fantaisie et des sens, est le principe du péché, l'origine de toute servitude, la source empoisonnée d'où coulent, selon la Bible, toutes les fornications et abominations de la terre. C'est à ce point de vue que le culte des lettres et des arts a été signalé tant de fois par les historiens et les moralistes comme la cause de la corruption des mœurs et de la décadence des États ; c'est pour le même motif que certaines religions, le magisme, le judaïsme, le protestantisme, l'ont proscrit de leurs temples."

-Pierre-Joseph Proudhon, Du principe de l’art et de sa destination sociale, 1865.

il y a 2 minutes, Neomatix a dit :

Tu crois que tu pourrais expliquer ?

 

Ben, c'est moche ?

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L'art pour l'art ne diffère pas de la quête du Beau. C'est même son unique aboutissement.
Flaubert a très bien théorisé cette notion.

"Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style, comme la terre sans être soutenue se tient en l’air, un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible, si cela se peut. Les oeuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière ; plus l’expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus et disparaît, plus c’est beau. Je crois que l’avenir de l’Art est dans ces voies.
C’est pour cela qu’il n’y a ni beaux ni vilains sujets et qu’on pourrait presque établir comme axiome, en se posant au point de vue de l’Art pur, qu’il n’y en a aucun, le style étant à lui tout seul une manière absolue de voir les choses.".

Résultat, il publie le plus beau roman de l'humanité, Madame Bovary, qui n'a aucune quelconque notion du juste, du bien, du mal, du moral.

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il y a 6 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

le vrai et le bon, [...] ce n'est pas absolument indispensable.

Mesdames, messieurs, un objectiviste.

il y a 6 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ben, c'est moche ?

C'est vrai, ce qui est le but, c'est donc bon. My two cents : la beauté dans une œuvre d'art c'est comme le sucre dans ce que tu ingurgites : un déclencheur de dopamine, rien de plus.

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il y a 24 minutes, Coligny a dit :

le plus beau roman de l'humanité, Madame Bovary

 

lance-flamme.gif

 

C'est le livre que j'ai le plus abhorré de toute mon existence*, très loin devant le second. Une vraie punition, et jusqu'à la dernière page. Un incomparable mètre-étalon du laid et du mauvais en littérature.

 

*Et vu le nombre de livres que je lis, ça signifie réellement quelque chose.

 

Je reconnais néanmoins qu'il a cohérence entre la théorie de l'art de Flaubert et son œuvre.

 

@Neomatix Je n'ai pas compris ta remarque ironique. Et je ne suis pas objectiviste, juste influencé par Ayn Rand (ce que j'ai dis plusieurs fois en ces lieux).

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Il y a 9 heures, tomrobo a dit :

Il me semble qu'elle a écrit un bon bouquin sur les dérives de l'Art Contemporain. Bonne référence.

 

Oui, on parle peinture ici. Pourquoi plutôt le premier Malevitch que le second ? Question sérieuse. J'ai cité le second car c'est un monochrome, le premier je crois.

La peinture serait devenue décadente selon un déterminisme qui est la diffusion croissante de la photographie comme l'étape précédente ?

Si tu trouves le texte objectiviste, je veux bien.

Les premiers monochromes sont de allais fin XIXeme si je ne m'abuse. 

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Il y a 8 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

 

lance-flamme.gif

 

C'est le livre que j'ai le plus abhorré de toute mon existence*, très loin devant le second. Une vraie punition, et jusqu'à la dernière page. Un incomparable mètre-étalon du laid et du mauvais en littérature

Eh ben. Pourquoi tant de haine ?

 

S'pas mon livre préféré, ni même mon préféré de tous les livres que j'ai été obligé de lire au lycée, mais ça reste mieux que l'Assommoir ou que beaucoup d'autres classiques.

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J'ai pas lu Madame Bovary mais j'ai lu Salammbô. Et le passage où Hamilcar regarde son trésor m'a marqué à tout jamais.

Flaubert fait exprès d'être chiant par moment, mais il est d'une finesse psychologique rarement atteinte.

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il y a 7 minutes, Mathieu_D a dit :

L'assomoir m'a beaucoup marqué et beaucoup plu.

L'égoût et les couleurs ; mais je ne dirais jamais que l'un ou l'autre soit le pire livre que j'ai jamais lu. Je ne saurais décerner ce titre d'ailleurs, les livres que je n'aime pas je les abandonne.

 

Le livre qui m'a le plus énervé c'est évidemment les Raisins de la Colère, mais ce n'était pas mauvais en soi.

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à l’instant, Elphyr a dit :

L'égoût et les couleurs ; mais je ne dirais jamais que l'un ou l'autre soit le pire livre que j'ai jamais lu. Je ne saurais décerner ce titre d'ailleurs, les livres que je n'aime pas je les abandonne.

Le pire livre que j'ai jamais lu c'est 99 francs de Beigbeder. Une merde sans nom.

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Dan Brown est pas mal pour son style: Roman d'été à lire à la plage. Ou roman de gare à lire dans le train.

 

Moi qui aime bien ce style de roman (mystico policier), au moins Brown il y a de l'action et pas trop trop de conneries (bon sauf sa description d'un conclave).

 

Un livre que j'avais acheté dans ce style et sur lequel j'ai abandonné était horrible de ce point de vue. On était plus dans des approximations littéraires mais dans des conneries sans nom historiques. Et le pire, c'est de présenter ses personnages comme des personnes cultivées mais qui en savent moins qu'un collégien français (c'est dire).

Me rappelle la conversation de la fille passionnée d'histoire qui dine avec le conservateur d'un musée d'Istanbul et qui sort: "Soliman? Qui c'est?".

C'était "le complot du croissant".

 

 

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