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de la décadence de la musique moderne


Alchimi

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On 9/11/2023 at 6:33 PM, Adrian said:

 

Tout les GenXers et Cold Y qui ont écouter the Smiths, Nick Cave, Radiohead et REM offusqué

tout les millenials qui ont eu une phase émo/Pop punk avec Simple Plan ou même certains Greenday et Blink 182.

 

il y a probablement une question de distribution de l'écoute de la musique

 

shoutout à l'OG Sad Boy

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  • 7 months later...
1 hour ago, Lewin said:

Jul n’est pas le premier rappeur à s’associer aux JO.

 

Jul n'est pas rappeur. Je ne comprends pas qu'on puisse le qualifier ainsi : il fait de la chansonnette autotunée.

On ne peut même pas dire qu'il fait de la variet', il n'a pas le niveau. C'est juste un gus qui émet du "son" pour que la jeune génération actuelle (la première génération à ne pas aimer la musique) puisse "s'ambiancer".

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28 minutes ago, Largo Winch said:

 

Jul n'est pas rappeur. Je ne comprends pas qu'on puisse le qualifier ainsi : il fait de la chansonnette autotunée.

On ne peut même pas dire qu'il fait de la variet', il n'a pas le niveau. C'est juste un gus qui émet du "son" pour que la jeune génération actuelle (la première génération à ne pas aimer la musique) puisse "s'ambiancer".

Jul' est reconnu comme rappeur par ses pairs.

 

Visiblement, je ne suis pas un spécialiste de la musique (et encore moins de Jul'), son style se rapprocherait de la trap:

Quote

Son style s’apparente à la trap, qui est une forme de rap plus mélodieuse, avec un rythme répétitif et des formules courtes, percutantes. Ainsi ce n’est pas un hasard si ses chansons restent dans la tête dès la première écoute, mais bien le résultat d’une construction précise

 

https://culture.audencia.com/comprendre-le-phenomene-jul/

 

 

 

 

 

 

 

Bon en même temps, il parait que c'est la zone:

 

Quote

Je pense que ça a un peu gâché la fête cette histoire. […] Il rend hommage à la zone, il ne rend pas hommage aux Jeux olympiques, il ne rend pas hommage à la France

Renaud Muselier.

 

 

J'avoue que cela me fait rire de voir toutes ces personnes le descendre.

 

 

Au moins Charles Berling représente mieux la France :D

 

 

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@Marlenus

 

34 minutes ago, Marlenus said:

un rythme répétitif et des formules courtes, percutantes. Ainsi ce n’est pas un hasard si ses chansons restent dans la tête dès la première écoute

 

Voilà, c'est tout à fait ça. C'est le principe d'un jingle. Un peu comme celui-ci immédiatement identifiable :

 

 

Do, sol, la bémol et mi bémol : ça ne donne pas une musique. C'est juste un son. Un son qui, répété de façon lancinante, entre immédiatement dans le crâne.

 

Et l'article ajoute :

Quote

Jul est une véritable machine de productivité avec 24 albums en sept ans.

 

24 albums... :icon_ptdr:  Ah bah, c'est sûr, produire de tels jingles peut se faire à la chaine...

 

Au passage, je trouve amusant de constater que l'évolution du langage est bien révélatrice : depuis quelques année l'expression "son" a remplacé dans le langage de la jeunesse le mot "musique". De mon temps, on disait que l'on écoutait un "morceau de musique". Les jeunes d'aujourd'hui disent écouter un "son". Eh oui, c''est bien ça ; c'est la première génération à ne plus aimer la musique et à se contenter de sons.

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9 minutes ago, Largo Winch said:

 

Au passage, je trouve amusant de constater que l'évolution du langage est bien révélatrice : depuis quelques année l'expression "son" a remplacé dans le langage de la jeunesse le mot "musique". De mon temps, on disait que l'on écoutait un "morceau de musique". Les jeunes d'aujourd'hui disent écouter un "son". Eh oui, c''est bien ça ; c'est la première génération à ne plus aimer la musique et à se contenter de sons.

 

Ta génération c'est celle qui aimait Johnny? 

 

C'est marrant de voir les critiques de l'époque sur Johnny:

 

https://www.marianne.net/culture/quand-johnny-hallyday-etait-traite-de-guignol-et-ses-fans-de-chimpanzes

 

 

Quote

L'Aurore donne en novembre 1964 une définition lapidaire et méprisante de ces jeunes [qui aiment Johnny et le rock] : "Race qui depuis 1962 a envahi notre pays, et qui se caractérise par son air particulièrement idiot et la manière dont tous ses ressortissants se trémoussent et battent des mains quand leurs grands prêtres ou prêtresses - les idoles - se produisent sur les planches"

 

 

Quote

 la critique du Monde Claude Sarraute raconte avoir pris lors du concert de Johnny "le plaisir fait d'étonnement et d'intérêt mêlés que procure une visite aux chimpanzés du zoo de Vincennes."

 

Quote

 la bonne société est outrée par ce grand adolescent incontrôlable et ses fans en furie. Les journaux dénoncent une "hystérie collective". Lors de ses premières parties de Raymond Devos à l'Alhambra en septembre 1960, les adultes le huent. "Sortez-le, c'est un guignol" cingle Henri Salvador,

 

 

 

 

C'est marrant à lire avec le recul et surtout de faire le parallèle avec les critiques que l'on fait à Jul' maintenant.

 

 

 

Perso j'ai connu la génération:

En tête du hit parade.

 

C'était quelque chose.

 

Et ne me lancez pas sur René la Taupe...

 

 

 

 

 

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53 minutes ago, Marlenus said:

Ben NTM prenait presque plus cher que Jul' à l'époque.

 

Mais pas MC Solaar, ni Minister AMER, ni secteur A, ni IAM, ni Doc Gynéco, etc.

Puis, la décennie suivante, ni Menelik, ni Mellowman, ni Alliance Etnik, ni Reciprok, ni Saïan Supa Crew, etc...

... qui ont tous produit des tubes et des clips populaires qui passaient en boucle sur les chaines TV musicales de l'époque (M6, MCM) et étaient appréciés par diverses générations.

 

Mais de toute façon, mon propos n'est pas de dire qu'ils prennaient cher ou pas.

Mon propos c'est que :

  1. parmi les titres populaires de l'époque, que l'on apprécie ou pas le style musical peu importe, c'était de la musique d'assez bonne qualité, alors que les titres populaires d'aujourd'hui ne correspondent plus à de la musique.
  2. il ne serait jamais venu à l'idée des organisateurs des JO d'Albertville de 1992 de faire appel à MC Solaar, alors qu'il cartonnait cette année-là avec son tube "Caroline", apprécié des jeunes comme des mamies (tube qui avait objectivement de grandes qualités musicales (que l'on aime ou pas ce style c'est autre chose, c'est une affaire de goût), ce qui n'est pas du tout le cas des "sons" de Jul).
  3. il serait encore moins venu à l'idée des organisateurs des JO d'Albertville de faire porter la flamme à Lagaf, le chanteur populaire de l'époque aux "qualités musicales" équivalentes à celles de Jul.

 

(j'ajoute ceci : tu as dit que Jul était apprécié par ses "pairs" ; je doute vraiment qu'il soit apprécié par tous ceux que j'ai cités ci-dessus)

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Just now, Largo Winch said:

 

(j'ajoute ceci : tu as dit que Jul était apprécié par ses "pairs" ; je doute vraiment qu'il soit apprécié par tous ceux que j'ai cité ci-dessus)

Je n'ai pas dit apprécié, j'ai dit qu'ils le reconnaissent comme un rappeur.

 

 

Akhénaton, par exemple, déteste l'autotune dans le rap, mais il ne dit pas que ceux qui l'utilisent ne sont pas rappeur.

https://urbantrackz.fr/stayin/chronik/akhenaton-a-change-avis-sur-jul/

 

 

 

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11 hours ago, Marlenus said:

Akhénaton, par exemple, déteste l'autotune dans le rap, mais il ne dit pas que ceux qui l'utilisent ne sont pas rappeur.

https://urbantrackz.fr/stayin/chronik/akhenaton-a-change-avis-sur-jul/

 

Oui enfin bon, Akhénaton a toujours été quelqu'un de bien élévé. Raison pour laquelle il a toujours été apprécié de toutes générations. On comprend surtout dans cet article qu'il pense que ce que fait Jul est de la merde mais, au moins, il a apprécié que Jul rende à César ce qui est à César.

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Il y a 3 heures, Largo Winch a dit :

 

Jul n'est pas rappeur. Je ne comprends pas qu'on puisse le qualifier ainsi : il fait de la chansonnette autotunée.

On ne peut même pas dire qu'il fait de la variet', il n'a pas le niveau. C'est juste un gus qui émet du "son" pour que la jeune génération actuelle (la première génération à ne pas aimer la musique) puisse "s'ambiancer".

Je salue ce message bien réac 😁

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Il y a 2 heures, Largo Winch a dit :

@Marlenus

 

 

Voilà, c'est tout à fait ça. C'est le principe d'un jingle. Un peu comme celui-ci immédiatement identifiable :

 

 

Do, sol, la bémol et mi bémol : ça ne donne pas une musique. C'est juste un son. Un son qui, répété de façon lancinante, entre immédiatement dans le crâne.

 

Et l'article ajoute :

 

24 albums... :icon_ptdr:  Ah bah, c'est sûr, produire de tels jingles peut se faire à la chaine...

 

Au passage, je trouve amusant de constater que l'évolution du langage est bien révélatrice : depuis quelques année l'expression "son" a remplacé dans le langage de la jeunesse le mot "musique". De mon temps, on disait que l'on écoutait un "morceau de musique". Les jeunes d'aujourd'hui disent écouter un "son". Eh oui, c''est bien ça ; c'est la première génération à ne plus aimer la musique et à se contenter de sons.

 

Si je devais donner un antécédant prestigieux à Jul, je citerai le nom de Debussy, chez qui une forme peut apparaitre et disparaitre sans développement... Chez Jul elle est répétée ad nauseam.

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Il y a 2 heures, Marlenus a dit :

 

Ta génération c'est celle qui aimait Johnny? 

 

C'est marrant de voir les critiques de l'époque sur Johnny:

 

https://www.marianne.net/culture/quand-johnny-hallyday-etait-traite-de-guignol-et-ses-fans-de-chimpanzes

 

C'est marrant à lire avec le recul et surtout de faire le parallèle avec les critiques que l'on fait à Jul' maintenant.

 

 

 

Perso j'ai connu la génération:

En tête du hit parade.

 

C'était quelque chose.

 

Et ne me lancez pas sur René la Taupe...

 

 

 

 

 

Je suis désolé mais tes arguments sont des sophismes que ceux qui défendent ta position nous ressortent tout le temps... 

 

Tu cites d'abord le cas de Johnny qui a été décrié à tort pour suggérer que Jul serait également décrié à tort...pour ensuite citer un exemple qui contredit ton premier puisque Lagaf était considéré comme de la daube (malgré son succès commercial) hier comme aujourd'hui...

 

Pour en revenir à ton premier argument : oui, le jazz a été décrié, oui le rock a été décrié et le rap aussi et le statut de ces musiques a changé. Mais qu'il y ait eu des erreurs dans le passé concernant la valeur de nouveaux styles musicaux n'implique pas la nécessité de nouvelles erreurs dans l'avenir (sauf à nier l'existence de mauvaise musique et à tout réduire au goût personnel). D'ailleurs, le jugement rétrospectif s'il montre que des erreurs ont été commises valide également le principe d'une hiérarchie musicale. Les yéyés ne pourraient pas être comparés à Miles Davis par exemple... Enfin, un dernier point si le statut du Jazz et du rock a évolué c'est aussi parce que ces musiques elles-mêmes (et non seulement le jugement porté sur elles) ont évolué et se sont enrichies...De même les artistes yéyés ont proposé dans la suite de leur carrière des oeuvres plus abouties et plus travaillées qu'à leur tout début.

 

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Citation

Theodor Adorno a écrit plusieurs articles extrêmement sévères à l’égard du jazz, du swing, et des musiques populaires.

[...]

Adorno écrivait dans Le caractère fétiche dans la musique et la régression de l’écoute en 1938, cette formule restée célèbre : « La musique de masse et la nouvelle écoute contribuent, avec le sport et le cinéma, à rendre impossible tout arrachement à l’infantilisation générale des mentalités ». S’il qualifiait d’« infantilisation » notre rapport à la musique, c’est parce qu’il estimait que nos qualités d’écoute musicale attentive tendaient à se dissoudre dans une écoute distraite de musique légères.

 

L’enjeu critique essentiel de ses articles ne consistait pas tant à dévaloriser les virtuoses ou les créateurs qui ont cherché à expérimenter de nouveaux rythmes et de nouvelles sonorités. Adorno souhaitait plutôt parvenir à comprendre et à décrire comment l’aliénation économique des individus se traduisait socialement par l’émergence de goûts uniformisés, sous l’influence de nouveaux styles musicaux devenus selon lui trop répandus, trop célèbres.

 

C’est pourquoi il dépréciait déjà en son temps les « musiques pop », les « romances sentimentales », et qu’il a perçu la mode du jazz comme le fruit d’une « fausse modernité ».

 

[...]

le philosophe s’attaque à la culture des « tubes », aux structures mélodiques et harmoniques « rigides », qu’il estime soumis à des « schèmes standards » ou à des « modèles stéréotypés », mis en avant pour « forcer les auditeurs à les accepter ». Dans la production industrielle de masse, il estime que notre écoute est manipulée par les promoteurs de la musique, au point de nous déposséder peu à peu d’une véritable spiritualité musicale.

 

« La composition entend pour l’auditeur », écrit-il : «  c’est ainsi que la musique populaire prive l’auditeur de sa spontanéité et provoque des réflexes conditionnés » (…) La construction schématique impose la façon dont il doit écouter en même temps qu’il rend tout effort pour écouter inutile ».

 

Ou Bourdieu dans la distinction

Citation

Le goût « pur » et l’esthétique qui en fait la théorie trouvent leur principe dans le refus du goût « impur » et de l’aisthesis, forme simple et primitive du plaisir sensible réduit à un plaisir des sens [...]

 

on pourrait montrer que tout le langage de l’esthétique est enfermé dans un refus principiel du facile, entendu dans tous les sens que l’éthique et l’esthétique bourgeoises donnent à ce mot ; que le « goût pur », purement négatif dans son essence, a pour principe le dégoût que l’on dit souvent viscéral (il « rend malade » et « fait vomir ») pour tout ce qui est « facile », comme on dit d’une musique ou d’un effet stylistique, mais aussi d’une femme ou de ses mœurs. Le refus de ce qui est facile au sens de simple, donc sans profondeur, et « à bon marché », puisque le déchiffrement en est aisé et peu « coûteux » culturellement, conduit naturellement au refus de ce qui est facile au sens éthique ou esthétique, de tout ce qui offre des plaisirs trop immédiatement accessibles et par là discrédités comme « enfantins » ou « primitifs » (par opposition aux plaisirs différés de l’art légitime)

[...]

comme le disent les mots employés pour les dénoncer, « facile » ou « léger » bien sûr, mais aussi « frivole », « futile », « tape-à-l’œil », « superficiel », « racoleur » (qui traduit le meretricious, plus distingué, de l’anglais) ou, dans le registre des satisfactions orales, « sirupeux », « douceâtre », « à l’eau de rose », « écœurant », les œuvres « vulgaires » ne sont pas seulement une sorte d’insulte au raffinement des raffinés, une manière d’offense au public « difficile » qui n’entend pas qu’on lui offre des choses « faciles » (on aime à dire des artistes, et en particulier des chefs d’orchestre, qu’ils se respectent et qu’ils respectent leur public) ; elles suscitent le malaise et le dégoût par les méthodes de séduction, ordinairement dénoncées comme « basses », « dégradantes », « avilissantes » qu’elles mettent en œuvre, donnant au spectateur le sentiment d’être traité comme le premier venu, qu’on peut séduire avec des charmes de pacotille, l’invitant à régresser vers les formes les plus primitives et les plus élémentaires du plaisir, qu’il s’agisse des satisfactions passives du goût enfantin pour les liquides doux et sucrés (qu’évoque le « sirupeux ») ou des gratifications quasi animales du désir sexuel3

 

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4 hours ago, Domi said:

Pour en revenir à ton premier argument : oui, le jazz a été décrié, oui le rock a été décrié et le rap aussi et le statut de ces musiques a changé. Mais qu'il y ait eu des erreurs dans le passé concernant la valeur de nouveaux styles musicaux n'implique pas la nécessité de nouvelles erreurs dans l'avenir (sauf à nier l'existence de mauvaise musique et à tout réduire au goût personnel). D'ailleurs, le jugement rétrospectif s'il montre que des erreurs ont été commises valide également le principe d'une hiérarchie musicale. Les yéyés ne pourraient pas être comparés à Miles Davis par exemple... Enfin, un dernier point si le statut du Jazz et du rock a évolué c'est aussi parce que ces musiques elles-mêmes (et non seulement le jugement porté sur elles) ont évolué et se sont enrichies...De même les artistes yéyés ont proposé dans la suite de leur carrière des oeuvres plus abouties et plus travaillées qu'à leur tout début.

 

Mon propos est plutôt que j'ai l'impression que quand un artiste et/ou un style est apprécié par une partie de la jeunesse, cela entraine très souvent un rejet inversement proportionnel.

Et on voit une similitude des arguments.

 

Par exemple que ce soit pour Johnny ou Jul', il y a une volonté de montrer que ce sont des artistes qui sont appréciés des racailles. Les blousons noirs de Johnny ou la france de la zone pour Jul'.

 

D'ailleurs Johnny ne s'est pas départi de son image d'artiste populaire dans le mauvais sens du terme.

Cela reste un peu vulgaire de dire que l'on apprécie Johnny.

Apprécier Brassens fait de toi un homme de goût, apprécier Johnny non.

 

 

Après je ne me prononce nullement sur la qualité musicale de chacun. Je n'ai aucune qualification pour ça.

Sans doute que les chanteurs à texte comme Brel ou Brassens c'est largement au-dessus de Johnny comme on le disait à l'époque.

Que MC Solaar est à des lumières au-dessus de Jul'.

Ca cela ne m'intéresse pas vraiment. Je laisse cela aux spécialistes de la musique.

Surtout que Jul' comme je l'ai dit c'est pas ma came.

 

Ce qui m'intéresse c'est qu'alors que c'est indubitablement un artiste populaire, qu'il plait, il attire autant de rejet.

 

 

 

 

 

 

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43 minutes ago, L'affreux said:

il me semble que ça signifie "faire la fête".

 

Ah oui, ça je le sais, j'ai utilisé l'expression à dessein.

Je suis peut-être réac en musique, en revanche j'aime bien la créativité linguistique. Par exemple, j'aime beaucoup ces nouveaux mots qui expriment tellement bien et de façon imagée ce qu'ils cherchent à dire : "s'ambiancer", "malaisant", "gênance", "kiffance" et, mon préféré, "dinguerie".

 

D'ailleurs tout le monde se fout de la gueule d'Aya Nakamura pour ses paroles ; or pour moi son seul intérêt est justement de savoir jouer avec les mots non pas pour donner du sens mais pour rendre le français chantable en RnB, ce qui est plutôt malin (j'avais d'ailleurs ouvert un fil à ce sujet il y a quelques années).

C'est symptomatique de la période actuelle : elle est rarement critiquée pour sa musique (pourtant objectivement très pauvre, voire aussi nulle que celle de Jul, c'est dire) mais plutôt pour ses paroles (pourtant créatives et rigolotes).

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Il y a 14 heures, Adrian a dit :

 

 

Ou Bourdieu dans la distinction

 

La grosse différence entre Adorno et Bourdieu, c'est que (dis moi si je me trompe), Adorno critiquait les musiques populaires tandis que Bourdieu critiquait ceux qui les critiquent (les bourgeois).

 

Je pense qu'il y a beaucoup à dire là-dessus et que la vérité est au milieu. 

 

On se trouve en gros dans un débat entre une conception selon laquelle il y aurait une hiérarchie objective des valeurs musicales  et qu'il faudrait préférer la musique au sommet de cette hiérarchie d'un côté et la position selon laquelle le goût est subjectif et que le seul critère qui importe est le plaisir que l'on trouve dans une musique. Si l'on voulait vraiment creuser les choses ne sont pas si simples car on pourrait aussi choisir de préférer subjectivement des musiques difficiles et pour lesquelles on éprouve pas de plaisir.

 

Pour tenter de faire comprendre mon point de vue, je prendrai l'exemple des mathématiques en partant du principe que la compréhension  mathématique est quelque chose de noble et d'important pour elle-même, en dehors de ses conséquences pratiques. Dans ce cadre on peut opposer les mathématiques de pointe (ENS, médailles fields) et les mathématiques de niveau collège. Dans un premier temps, quelqu'un pourrait affirmer que les mathématiques de pointe sont évidemment supérieures aux mathématiques de niveau collège. Cependant, je pourrais contester cette affirmation : les mathématiques de pointe ne m'apportent rien car je n'y comprends rien. Elles n'ont pas de sens pour moi contrairement aux mathématiques de niveau collège. L'affirmation que des mathématiques seraient supérieures aux autres n'a donc pas de sens en soi. Tout dépend de la personne concernée. Mais en fait le sens de cette objection est que ma compréhension des mathématiques de niveau collège est supérieure à mon incompréhension des mathématiques de pointe. Cependant, la compréhension des mathématiques de pointe reste supérieure à la compréhension des mathématiques de niveau collège parce qu'elle la suppose. La supériorité des mathématiques de pointe est en quelque sorte virtuelle dans la mesure où elle ne se manifeste pas nécessairement pour un individu donné. Néanmoins, peut-être qu'en m'exerçant beaucoup, je pourrais progresser et accéder à la compréhension des mathématiques de pointe. Il est donc important de comprendre qu'il y a une hiérarchie même si elle n'a pas d'enjeu pour moi dans l'immédiat.

 

Ce schéma est reproductible pour la musique. Dans la mesure où la compréhension authentique d'une musique implique le plaisir, il est vrai que le plaisir ressenti à l'écoute d'une musique inférieure peut être supérieur à l'ennui ressenti à l'écoute d'une musique supérieure sans que cette dernière musique ne cesse d'être supérieure pour cela. La question est alors de savoir si mes goûts peuvent évoluer. Sinon, je continuerai d'écouter la musique qui me fera plaisir et ce sera très bien comme cela mais je ne devrais pas nier que d'autres musiques sont supérieures pour autant.  

 

Sur Adorno, de manière plus précise :

 

Son opposition des musiques dont le goût est fondé sur la répétition et une sorte de conditionnement est trop radicale et par conséquent arbitraire. Lorsque j'écoute un morceau classique, c'est souvent à la sixième ou septième écoute que mon plaisir est le plus grand. J'ai besoin d'entrainer mon cerveau à lier entre eux les éléments que le compositeur a mis ensemble pour comprendre et goûter sa musique. La qualité d'un morceau de musique consiste dans la tension et l'équilibre entre la surprise et ce qui est attendu. C'est ce qui en fait la richesse.

 

Sur le bourgeois de Bourdieu :

 

La qualité d'une musique et la qualité de l'intention de celui qui la produit sont deux choses distinctes. Un musicien peut-être "sous employé" parce qu'il fera de la musique destinée au grand public pour augmenter ses revenus tout en ayant le sentiment de faire de la sous-musique. Toutefois, une musique de même niveau pourra être écrite par des gens qui donnent le meilleur d'eux-mêmes et qui croient en ce qu'ils font. 

 

De même, il y a des différences dans la qualité des plaisirs mais le plaisir n'est pas en lui-même quelque chose de mauvais (même quand il est facile).

 

La question est plutôt de savoir à partir du moment où l'idée d'une hiérarchie musicale est acceptée, s'il existe une séparation objective entre bonne et mauvaise musique ou si cette séparation n'est que relative. 

 

Sur Bourdieu lui-même (si je comprends son intention) : son tort est à mon avis avec sa critique du point de vue bourgeois de jeter le bébé (reconnaissance d'une hiérarchie musicale) avec l'eau du bain (inexistence d'une musique objectivement mauvaise) 

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il y a 56 minutes, Domi a dit :

Cependant, je pourrais contester cette affirmation : les mathématiques de pointe ne m'apportent rien car je n'y comprends rien. Elles n'ont pas de sens pour moi contrairement aux mathématiques de niveau collège. L'affirmation que des mathématiques seraient supérieures aux autres n'a donc pas de sens en soi.

L'affirmation qu'une chose non comprise (par soi-même ou un groupe) pourrait, car non comprise, ne rien apporter est déjà ébouristousflante.

... et en même temps, c'est tellement commun (et ça en dit très long sur l'homo sapiens moyen et sa comprenette (et sa non-comprenette) du monde).

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