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Le « Bro gozh ma zadoù » devient l’hymne officiel de la Bretagne


Freezbee

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Selon Le Télégramme :

 

La Région Bretagne va donner un statut officiel à l’hymne breton « Bro gozh ma zadoù ». Sa version revisitée à destination du grand public sera présentée pour la première fois ce dimanche, en ouverture du derby Lorient-Rennes, au stade du Moustoir.

 

Voilà qui va faire un peu de reuz dans le Landerneau : ce dimanche 28 novembre, à 15 h, les spectateurs du match Lorient-Rennes auront la primeur de la découverte de la nouvelle version du « Bro gozh ma zadoù » interprétée, en direct, par Gilles Servat et Aziliz Manrow.

 

La Région Bretagne, Coop Breizh et le Comité Bro gozh ont accompagné la création de cette nouvelle orchestration du vieil hymne breton. Réarrangé et réorchestré par la compositrice Frédérique Lory et interprété par l’Orchestre national de Bretagne, le morceau a été adapté pour que le grand public se l’approprie.

 

 

Si, à notre connaissance, aucune région française n’a véritablement d’hymne officiel - certaines séances de l’Assemblée de Corse s’ouvrent cependant avec « Dio vi salvi Regina », considéré comme celui de l’île de Beauté -, la Bretagne offre donc un nouveau statut à ce chant emblématique que les militants régionalistes et culturels bretons ont fait leur depuis plus d’un siècle.

 

Le « Bro gozh ma zadoù » (« Vieux pays de mes pères ») reprend la mélodie de l’hymne national du pays de Galles, « Hen Wlad Fy Nhadau », composé en 1856 par le harpiste gallois James James. Cet air est également interprété aussi en cornique, langue parlée dans les Cornouailles britanniques, sous le titre « Bro Goth agan Tasow ». À la fin du XIXe siècle, alors que la Bretagne voit se développer les échanges panceltiques, le futur écrivain nationaliste François Jaffrennou, encore étudiant, entreprend, sous la supervision de son professeur de breton François Vallée, d’adapter les paroles de l’hymne gallois. Son texte est publié en 1898.

 

Chanté pour la première fois en 1900, lors d’un congrès de l’Union régionaliste bretonne à Guingamp (22), le « Bro gozh » se répand progressivement au cours des années suivantes, notamment auprès des étudiants bretons de Rennes et des cercles bretons de Paris. Le 3 août 1940, il est diffusé par Radio Londres, dans une émission consacrée à la Bretagne, et est entonné par des otages du camp de Châteaubriant (44), le 15 décembre 1941, lorsque le Dr Jacq, militant communiste et médecin à Huelgoat (29), est fusillé par des soldats allemands.

 

Fréquemment interprété lors de cérémonies officielles en Bretagne, l’hymne a aussi résonné lors de nombreux moments qui ont marqué l’histoire de la Bretagne : en 1982, il a été chanté par 150 élus bretons en ouverture du procès de l’Amoco Cadiz, à Chicago ; le 9 mai 2009, il a été repris par les spectateurs de la finale de la Coupe de France de football, entre Rennes et Guingamp (remportée 2-1 par ces derniers), ainsi qu’en 2014, par Nolwenn Leroy, à nouveau lors de la finale de la Coupe de France, opposant Rennes à Guingamp.

 

En 2013 et 2014, il a accompagné les rassemblements du collectif des Bonnets rouges et des manifestations à Nantes pour la réunification de la Bretagne ; ou encore, le 6 avril 2021, sur les marches du Palais Bourbon, à Paris, lorsque les députés bretons l’ont chanté à la suite de l’adoption de la loi de Paul Molac en faveur de la promotion des langues régionales par l’Assemblée nationale.

 

À travers cette version réarrangée et modernisée, la Région Bretagne a donc décidé d’officialiser définitivement le « Bro gozh » et d’en faire un outil de cohésion identitaire et de communication territoriale. L’hymne breton revisité sera prochainement distribué sous forme de CD à plusieurs milliers d’acteurs bretons (collèges, lycées, associations sportives et culturelles, structures organisatrices d’événements, etc.) et disponible sur les plateformes d’écoute en streaming.

 

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Bro gozh ma zadou

Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro!
Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-do
Dispont kreiz ar brezel, hon tadoù ken mad
A skuilhas eviti o gwad
 
O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro
Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro
Ra vezo digabestr ma Bro!
 
Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed
N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed
Pep menez, pep traonienn, d'am c'halon zo kaer
Enne kousk meur a Vreizhad taer!
 
O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro
Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro
Ra vezo digabestr ma Bro!
 
Ar Vretoned 'zo tud kalet ha kreñv
N'eus pobl ken kaloneg a zindan an neñv
Gwerz trist, son dudius a ziwan eno
O! pegen kaer ec'h out, ma Bro!
 
O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro
Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro
Ra vezo digabestr ma Bro!
 
Mar d'eo bet trec'het Breizh er brezelioù braz
He yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh
He c'halon birvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz
Dihunet out bremañ, ma Breizh!
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3 minutes ago, Freezbee said:


 

 

Si, à notre connaissance, aucune région française n’a véritablement d’hymne officiel - certaines séances de l’Assemblée de Corse s’ouvrent cependant avec « Dio vi salvi Regina », considéré comme celui de l’île de Beauté 

 

 

Ce n'est pas "considéré".

C'est l'hymne officiel en 1762 de la Corse indépendante après avoir été le chant des indépendantiste à la consulte de 1735.

Il n'y a pas un corse, qu'il soit indépendantiste ou anti-indépendantiste, qui ne considère pas la Dio vi Salvi Regina comme l'hymne Corse.

 

 

Mon conseil:

Evitez de vous trouver dans les prochaines nuits près de locaux du télégramme....

 

 

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41 minutes ago, Coldstar said:

 

Moi qui croyais que les bretons avaient déjà un hymne officiel ("galette-saucisse je t'aime...") :mrgreen: visiblement pas.

Oui alors une chanson qui glorifie l'ille et vilaine dans ses paroles et qui explique assez clairement que Nantes n'est pas en Bretagne, je veux te voir aller la vendre comme hymne en dehors de Rennes.

 

De loin, hein, je veux pas me prendre de coups ?

 

 

 

 

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  • 3 weeks later...
  • 2 weeks later...

La distinction Basse-Bretagne / Haute-Bretagne est la plus pertinente (crèpes / galettes, breton / gallo). Nantes est autant en Bretagne que Rennes, c'est-à-dire à moitié : si vous êtes d'accord avec la délimitation de l'État français, c'est que vous êtes des étatistes. Le cidre est vraiment si mauvais en dehors de la Cornouaille ?

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1 hour ago, Lugaxker said:

La distinction Basse-Bretagne / Haute-Bretagne est la plus pertinente (crèpes / galettes, breton / gallo). Nantes est autant en Bretagne que Rennes, c'est-à-dire à moitié : si vous êtes d'accord avec la délimitation de l'État français, c'est que vous êtes des étatistes. Le cidre est vraiment si mauvais en dehors de la Cornouaille ?

Sais pas, je trouve celle par équipe de foot intéressante :D

 

 

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  • 4 weeks later...
il y a 31 minutes, Bisounours a dit :

Au passage, j'apprends qu'il est né en Auvergne notre Breton manifestement issu d'une famille nomade en partie bretonne.

C'est comme les Pogues. La plupart sont nés en Grande-Bretagne. 

  • Huh ? 1
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  • 2 months later...

Autonomie : le modèle corse agite l’hémicycle breton

 

Citation

 Ils demandent ainsi à l’État de « préparer une consultation décisionnelle de la population de la Région Bretagne et de celle du département de Loire-Atlantique sur les contours institutionnels de la Bretagne, tant en termes de périmètre que de niveau d‘autonomie ; (d’)entamer des discussions pour la définition d’un possible modèle d’autonomie pour la Bretagne, incluant une part de pouvoir législatif et réglementaire ; (et de) travailler dans le même temps à une redéfinition des relations budgétaires entre la Région et l’État, avec pour but de garantir à la Région un panier de ressources fiscales significatif. » 

.

Mais en ouvrant la boîte de Pandore de l’autonomie, Loïg Chesnais-Girard ne méconnaît pas non plus le piège politique qui pourrait lui être tendu par les Bretons les plus extrêmes. En adoptant la stratégie du « soft power » avec l’État plutôt que l’action « coup de poing » comme certains en Corse, l’élu breton met des garde-fous. Obtenir plus d’argent pour agir auprès des Bretons, « c’est lutter contre toute forme de nationalisme et d’extrémisme. Je parle d’autonomie dans la République. Je déplore les violences et la manière dont les choses se passent en Corse. »

Mmm Much much Autonomie Loïg

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  • 2 months later...

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