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Ce Qui Fait Grimper Le F Haine (Aux Murs)


paulau

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C'est quand même curieux que le problème essentiel de la gauche soit devenu les classes populaires.

Dans le cadre d'une analyse marxiste, il me semble que le Parti socialiste, et son ancêtre feu la SFIO, a toujours été le parti défendant les intérêts de la bourgeoisie progressiste, en se servant d'une fausse conscience de classe pour duper les ouvriers. Ce qui est nouveau à mon avis tient à la décadence de ses élites: Solférino est aujourd'hui inféodé à une poignée d'aparatchiks trotskistes et d'associations humanitaristes célébrant leur propre supériorité morale (dont la queue de comète est Terra Nova). Ce microcosme appartenant à la noblesse d'Etat vit en circuit fermé dans une logique de reproduction. Il a complètement perdu le contact avec les classes populaires, et s'aliène même désormais les classes moyennes, socle de la social-démocratie. Par conséquent il ne reste plus que la fausse conscience non plus de classe mais de caste, d'un parti de culturistes de la posture et de l'imposture, idéologiquement moribond, qui n'a plus assez de force ni de ruse pour duper les foules.

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Pff, c'est pas comme si y'avait un test biologique fiable de françité hein...

Soit c'est les héritiers des Francs, et je vous bat probablement tous (edit: encore que Lucilio à un petit air de famille de ce coté la :devil:) malgré mon sang mêlé, soit c'est un bout de papier et ça s'applique aussi bien a l’Algérie française q'aux immigrés de seconde génération !

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Je remarque qu'on s'éloigne du sujet pour revenir à des questions d'identités, ce qui en fait nous ramène indirectement au sujet : la réduction des débats à des conflits de reconnaissance identitaires ne fait qu'entretenir la pertinence aux yeux du grand nombre des problématiques touchant à l'identité nationale, et donc, in fine des problématiques du fn. 

 

Oui car mine de rien, ce qui fait monter le FN ce sont les problématiques identitaires, quelque part Miss Liberty est dans le vrai quand elle évoque le thème du rapport des pieds-noirs à la France dans ce fil.

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Dans le cadre d'une analyse marxiste, il me semble que le Parti socialiste, et son ancêtre feu la SFIO, a toujours été le parti défendant les intérêts de la bourgeoisie progressiste, en se servant d'une fausse conscience de classe pour duper les ouvriers. Ce qui est nouveau à mon avis tient à la décadence de ses élites: Solférino est aujourd'hui inféodé à une poignée d'aparatchiks trotskistes et d'associations humanitaristes célébrant leur propre supériorité morale (dont la queue de comète est Terra Nova). Ce microcosme appartenant à la noblesse d'Etat vit en circuit fermé dans une logique de reproduction. Il a complètement perdu le contact avec les classes populaires, et s'aliène même désormais les classes moyennes, socle de la social-démocratie. Par conséquent il ne reste plus que la fausse conscience non plus de classe mais de caste, d'un parti de culturistes de la posture et de l'imposture, idéologiquement moribond, qui n'a plus assez de force ni de ruse pour duper les foules.

 

Oui, c'est très exactement la critique classique de "la gauche de la gauche". Mais c'était peut-etre moins vrai avant ? (Quoi que, quand on sait d'ou vient le terme "populisme").

 

Sinon, pour revenir (temporairement ?) sur le "tourisme social" :

 

 

Les immigrés de l'Est de l'Union européenne ne s'installent pas chez nous pour profiter des avantages sociaux en se tournant les pouces. C'est la conclusion d'une étude remise à la Commission européenne.
 

C’est la nouvelle rengaine entonnée en chœur par plusieurs leaders européens. Les immigrés de l’Union européenne – enfin, des pays les plus pauvres de l’UE, donc des pays les plus à l’Est dans l’UE – viendraient poser leurs bagages dans la vieille Europe, profitant de la liberté de circulation qu’elle leur offre, pour lézarder aux frais de la princesse. Ce « tourisme de prestations sociales » serait essentiellement le fait des Roumains et des Bulgares, et plus particulièrement des Roms, selon les ministres de l’Intérieur du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de l’Allemagne et de l’Autriche dans une lettre commune envoyée à la Commission européenne en avril dernier. Ils y réclamaient la possibilité d’interdire de territoire les citoyens européens qui commettraient une fraude aux prestations sociales. Les récents propos de Manuel Valls sur l’absence de vocation des Roms à s’intégrer à la société française sont du même tonneau.

La Commission européenne, qui n’a pas accédé à la demande des ministres, vient tordre le cou à ces clichés. Un rapport du cabinet-conseil ICF-GHK, qui vient de lui être remis, bat en brèche – chiffres à l’appui – le fantasme d’une immigration fainéante et profiteuse. A quelques mois de la fin des restrictions sur l’accès au travail au sein de l’UE pour les ressortissants roumains et bulgares – intégrés en 2007, ils n’avaient pas le droit de travailler librement dans l’UE, et ce jusqu’au 1er janvier 2014 – il était grand temps de remettre les pendules à l’heure.

 

L’ouverture des frontières a entraîné des flux modérés

 

Au final, peu de citoyens de l’Union européenne vivent dans un autre pays que le leur. Dans l’UE à 27 (l’étude a travaillé sur les données 2012, soit avant l’intégration de la Croatie en juillet dernier), la migration intra-européenne des plus de 15 ans est passée de 1,3% à 2,6% de la population totale entre 2003 et 2012. « L’augmentation s’est surtout fait sentir à partir de 2004 dans les pays d’Europe de l’Ouest, pas tant parce que les habitants de l’Est sont arrivés en masse mais parce que des personnes en situation irrégulière en Grande-Bretagne ou en France se sont retrouvées d’un coup citoyennes de l’UE, avec l’intégration de leur pays », précise Virginie Guiraudon, directrice de recherche au CNRS, qui travaille sur l’immigration européenne.

A l’échelle de l’UE, le nombre d’immigrés non actifs a également augmenté dans la dernière décennie, mais dans une moindre proportion : de 0,7% en 2003, ils sont passés à 1% de la population totale en 2012. Les deux-tiers de ces immigrés non actifs sont à la recherche d’un emploi, à la retraite ou étudiants. Les autres sont handicapés ou s’occupent de leur foyer. 80% d’entre eux font partie d’un ménage dont au moins un autre membre travaille.

Les immigrés travaillent plus que les nationaux

Le taux d’emploi des immigrés est souvent plus élevé que celui des nationaux. En 2012, c’était le cas dans 18 des 25 pays pour lesquels des données ont pu être recueillies. Une différence qui s’explique notamment par le fait que les populations immigrées sont globalement plus jeunes – et donc en âge de travailler – que les autochtones. « Mais il n’est pas toujours évident de trouver un emploi qui correspond à son niveau de compétence, précise Virginie Guiraudon. Bien souvent, les Polonaises qui arrivent en France et travaillent dans les services à domicile (car c’est le secteur qui embauche le plus d’immigrés avec le BTP), gagnent une misère comparé à leur diplôme. »

 

Ils cotisent plus qu’ils ne profitent

 

S’ils travaillent, c’est donc qu’ils paient des impôts et contribuent au financement de prestations sociales... dont ils profitent au final assez peu. Les immigrés venus d’un autre pays de l’UE représentent moins de 5% des bénéficiaires des aides sociales. Pour Jonathan Todd, porte-parole de la Commission européenne cité par la BBC, c’est bien le signe que « l’immigration est bénéfique pour le système de protection sociale » des pays de l’UE.

Les sans-emploi, qui sont la cible prioritaire des critiques, ne coûtent en réalité que 0,2% du budget global de santé des Etats membres. L’hypothèse selon laquelle ils s’adonneraient à du « tourisme de prestations sociales » et choisiraient leur destination en fonction de la générosité du système de prise en charge pour, une fois sur place, abuser des soins de santé, n’est donc pas pertinente au regard des faits. « C’est même du pur fantasme : quand on arrive dans un pays comme la France, on n’a pas d’accès immédiat à la carte vitale ! Encore moins en Allemagne et aux Pays-Bas, où l’accès au système de soins pour des non-nationaux est très compliqué. Mieux vaut avoir la carte européenne d’assurance maladie si on tombe malade, pour que le pays d’origine rembourse les frais, plutôt que d’attendre que le pays d’accueil ne s’en charge. Les Etats providence sont chauvins : ils ne veulent pas partager leurs avantages avec des étrangers », analyse Virginie Guiraudon.

 

Migrer pour travailler ou retrouver l’amour

 

Ainsi, ce ne sont vraiment pas les aides sociales qui motivent les migrations intra-UE. Une autre étude sur les mobilités européennes, Pioneur, met en avant, comme cause principale des migrations, l’amour (les bébés Erasmus !) et la retraite (les personnes âgées plutôt aisées qui veulent passer leurs vieux jours au soleil, sans dépendre de l’Etat d’accueil) avant le travail. Mais c’est bien ce dernier facteur qui apparaît en tête des raisons des départs dans l’étude remise à la Commission européenne. Viennent ensuite la volonté de rejoindre sa famille, et d’accéder à une bonne éducation. « La générosité des systèmes sociaux ne joue qu’un petit rôle dans les décisions des migrants intra-UE », conclut l’étude.

« Enfin un rapport qui dit les choses telles qu’elles sont et qui ne tord pas la réalité pour faire avancer une politique de fermeture », se félicite Laurent Giovannoni, responsable du département Etrangers-Roms au Secours catholique. Pas sûr pour autant que cela suffise à calmer les propos et actes discriminatoires, « voire pires », dit-il, qui viennent de pousser des milliers de lycéens français dans la rue.

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J'ai du mal avec 'les pieds noirs vivaient en France'. Même si à cette époque l'Algérie était un département français. D'ailleurs, ça me fait le même effet avec n'importe quel dom ou tom. Ce n'est finalement qu'une décision politique.

La famille de mon père est pied noir, j'entends parler de l'Algérie depuis ma naissance. Je les ai souvent entendu dire 'français de là bas', avec l'accent. Ils se sentaient chez eux car ils vivaient dans ce pays depuis le début, mais je crois pas qu'ils se pensaient en France. Et d'ailleurs, en arrivant en 62, les 'français' leur ont bien fait sentir qu'ils étaient un peu bâtards.

Une décision politique de Louis XIV quand même. Même si la relation est un peu chaotique pendant quelques temps.

Il y a des régions françaises actuelles qui le sont depuis bien moins longtemps, avec des histoires tout aussi controversées.

La France dans son ensemble est une construction politique de toute façon.

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La famille de mon père est pied noir, j'entends parler de l'Algérie depuis ma naissance. Je les ai souvent entendu dire 'français de là bas', avec l'accent. Ils se sentaient chez eux car ils vivaient dans ce pays depuis le début, mais je crois pas qu'ils se pensaient en France. Et d'ailleurs, en arrivant en 62, les 'français' leur ont bien fait sentir qu'ils étaient un peu bâtards.

C'est vrai aussi pour les nous-z-autres des bastions de l'Est. Jusque dans les années 90 j'entendais des remarques pendant mes vacances.

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Dans le cadre d'une analyse marxiste, il me semble que le Parti socialiste, et son ancêtre feu la SFIO, a toujours été le parti défendant les intérêts de la bourgeoisie progressiste, en se servant d'une fausse conscience de classe pour duper les ouvriers. Ce qui est nouveau à mon avis tient à la décadence de ses élites: Solférino est aujourd'hui inféodé à une poignée d'apparatchiks trotskistes et d'associations humanitaristes célébrant leur propre supériorité morale (dont la queue de comète est Terra Nova). Ce microcosme appartenant à la noblesse d'Etat vit en circuit fermé dans une logique de reproduction. Il a complètement perdu le contact avec les classes populaires, et s'aliène même désormais les classes moyennes, socle de la social-démocratie. Par conséquent il ne reste plus que la fausse conscience non plus de classe mais de caste, d'un parti de culturistes de la posture et de l'imposture, idéologiquement moribond, qui n'a plus assez de force ni de ruse pour duper les foules.

 

Je suis plutôt d'accord, même si je pense qu'au début l'union de la gauche cherchait justement à dépasser l'éthos petit bourgeois SFIO du parti socialiste en acceptant l'accord avec le pc "f" (et donc négocier le ralliement des "masses"). Seulement le modèle politique socialiste ne pouvait mener qu'à la situation actuelle : Dans une optique troskiste (:D) fonctionnariser la révolution revient nécessairement à créer une classe intermédiaire de parasites vivant de son déroulement permanent, et son soutien (son rôle d'avant garde) au-delà de la bureaucratie elle-même devait nécessairement s'effriter face à son statut de parasite économique. En d'autres termes, on embauche un réformiste socialiste bien militant comme Harlem Désir à 20 ans, on en fait un bureaucrate, et au bout de 20 ans de boutique, on en fait un apparatchik qui débite de la langue de bois à longueur de journée plus attaché à sauver sa peau et sa boite (le ps), que de changer quoi que ce soit. Ce qui se passe en France rappelle se qui s'est passé en URSS, cet état bureaucratique dégénéré^^ 

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En d'autres termes, on embauche un réformiste socialiste bien militant comme Harlem Désir à 20 ans, on en fait un bureaucrate, et au bout de 20 ans de boutique, on en fait un apparatchik qui débite de la langue de bois à longueur de journée plus attaché à sauver sa peau et sa boite (le ps), que de changer quoi que ce soit. Ce qui se passe en France rappelle se qui s'est passé en URSS, cet état bureaucratique dégénéré^^

 

La comparaison avec la fin de l'URSS époque brejnévienne des élites fossilisées est éclairante. On voit dans le régime actuel la même soumission des journaux, de la culture officielle à l'appareil d'Etat et au parti. Quand on lit le Monde ou le Nouvel Obs par exemple, on a désormais l'impression de lire un organe officiel comme la Pravda soviétique. Aux élites dégénérées correspond un art dégénéré (festival d'Avignon, Fiac, etc). A partir de la fin des années 70, les russes avaient compris que la télévision d'Etat était un instrument de propagande et de mensonge, ils n'y croyaient plus, alors ils ont commencé à l'éteindre et ne plus lire les journaux. Le décorum est resté en place encore une dizaine d'années, avec ses cérémonies, sa liturgie, ses parades, mais c'était du théâtre, le système déliquescent s'effondrait de l'intérieur. Il est d'ailleurs ironique d'entendre nos journalistes dénoncer régulièrement la censure en Russie, où la presse est aujourd'hui beaucoup plus libre qu'en France.

Un autre exemple de cette analogie : la politique d'inaugurations de rues et places à Paris conduite par l'équipe Delanoë (qui a changé Paris en un catalogue grotesque de totems), dont la mise en scène paraît calquée sur les cérémonies soviétiques des années 80, quand la délégation polonaise visitait le Parti Frère pour inaugurer en grande pompe la statue d'un dirigeant, dans le style héroïque du réalisme socialiste.

 

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Le buste Habib Bourguiba inauguré en avril 2013 à Paris par Delanoë qui trône sur l'esplanade à son nom

 

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Delanoë inaugurant lundi dernier la Place Stéphane Hessel

 

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Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, mais il faut avoir passé 3 petits mois en France et toucher moins de 716 euros (ce qui est le cas de beaucoup de récents venus) pour bénéficier de l'AME, tu trouves cela normal?

Et il n'y a pas de conditions pour toucher les allocations familiales.

Si tu voulais démontrer quelque chose tu t'es tiré une balle dans le pied.

D'abord je n'aime pas l'expression "tu t'es tiré une balle dans le pied", moi je cherche juste à rétablir la vérité, pas faire de la propagande.

Ensuite l'AME que tu mentionnes (sans parler de tout le reste, quelle surprise) ne concerne qu'un nombre faible de personnes, les gardés à vue, les étangers en situation irrégulière notamment.

Enfin, il ne s'agit que d'une mesure technique destinée à transférer des impayés du budget des hopitaux vers celui de l'Etat : si un étranger en situation irrégulière se présente à un hopital il sera soigné de toute façon et laissera donc une ardoise à l'établissement.

 

Bref : ce n'est pas une alloc ou un transfert social lorsque l'on sait lire et réfléchir.

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D'abord je n'aime pas l'expression "tu t'es tiré une balle dans le pied", moi je cherche juste à rétablir la vérité, pas faire de la propagande.

Ensuite l'AME que tu mentionnes (sans parler de tout le reste, quelle surprise) ne concerne qu'un nombre faible de personnes, les gardés à vue, les étangers en situation irrégulière notamment.

Enfin, il ne s'agit que d'une mesure technique destinée à transférer des impayés du budget des hopitaux vers celui de l'Etat : si un étranger en situation irrégulière se présente à un hopital il sera soigné de toute façon et laissera donc une ardoise à l'établissement.

 

Bref : ce n'est pas une alloc ou un transfert social lorsque l'on sait lire et réfléchir.

 

Je suis d'accord sur le fond, mais tu est dans l'erreur sur les détails, l'AME couvre des actes qui ne sont pas couverts par l'obligation de soin des urgences, et sur le terrain, on observe une relative surconsommation de soins par les bénéficiaires de l'AME et de la CMU (équivalentes du point de vue du tiers payant total) par rapport aux autres bénéficiaires chez les médecins, les pharmacies et les laboratoires d'analyses/d'imagerie médicale.

 

Et ce pour une raison simple, l'AME et la CMU ne sont pas du domaine des caisses d'assurence maladie, et la surveillance des abus mise en place par ces caisses (de droit privé :devil:) n'existe tout simplement pas pour l'AME et la CMU.

 

Maintenant, que la surconsommation de soins ne soit pas franchement de la redistribution au bénéfice principal des bénéficiaires directs et qu'elle soit plutôt au bénéfice de l'industrie du service médical, c'est un fait, les AME et la CMU, ça rapporte gros, les bénéficiaires directs ne sont q'un vecteur.

 

Edit: malheureusement, j'ai des sources, mais elles ne sont pas légalement publiables :-(

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J'ai du mal avec 'les pieds  noirs vivaient en France'. Même si à cette époque l'Algérie était un département français. D'ailleurs, ça me fait le même effet avec n'importe quel dom ou tom. Ce n'est finalement qu'une décision politique.

La famille de mon père est pied noir, j'entends parler de l'Algérie depuis ma naissance. Je les ai souvent entendu dire 'français de là bas', avec l'accent. Ils se sentaient chez eux car ils vivaient dans ce pays depuis le début, mais je crois pas qu'ils se pensaient en France. Et d'ailleurs, en arrivant en 62, les 'français' leur ont bien fait sentir qu'ils étaient un peu bâtards.

 

Ils étaient des colons mais des colons français, donc toujours français mais différents. Au retour en France, ils se sont aperçu qu'ils n'étaient pas français pour les français, et je ne crois pas qu'ils aient particulièrement apprécié vu les conditions du retour. Aucun soutien sur place face à aux indépendantistes, aucun soutien au retour.

Les dom tom c'est différent. La colonisation est bien plus ancienne.

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Les dom tom c'est différent. La colonisation est bien plus ancienne.

 

Et puis quand tout le monde dit colon, c'est bien parce que dans les faits on la considérait plus comme un foyer de peuplement plus qu'un département, ils étaient 900.000 européens et juifs contre plus de 10 millions de musulmans quand même. Remarque, tu me diras, on a un rapport de force similaire dans certaines villes et quartiers en France aujourd'hui.

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:mrgreen:

 

 

Triste droitisation du PS

LE MONDE |

24.10.2013 à 12h05• Mis à jour le 24.10.2013 à 15h16| Par Eric Fassin (Sociologue, université Paris-VIII)
3502378_5_8a02_illustration-dusault-pour Pour la gauche gouvernementale, le "réalisme" s'avère irréaliste : le ralliement au sens commun de droite attise "l'insécurité culturelle" sans apaiser l'insécurité économique. La cote de François Hollande dans les sondages baisse à mesure que progresse celle de Manuel Valls. De même, la "démagogie" sarkozyenne s'était révélée impopulaire : les "grands débats" sur l'identité nationale ou l'islam n'ont pas évité la défaite de 2012. Bref, "réalisme" de gauche et "démagogie" de droite ne paient pas.

Pour autant, la désaffection pour la gauche "réaliste" ne bénéficie guère à la gauche de gauche. En revanche, l'extrême droite prospère à la faveur de la dérive idéologique de la droite. C'est une raison supplémentaire pour ne pas reprendre à son compte la fausse symétrie entre les "extrêmes". De fait, si la droitisation du paysage politique, depuis les années 1980, justifie plus que jamais de qualifier le Front national de parti d'extrême droite, être à la gauche du Parti socialiste n'est plus synonyme de radicalité !

Pourquoi l'échec de la première ne fait-il pas le succès de la seconde ? On aurait tort d'invoquer quelque logique mécanique, la crise économique déterminant la droitisation de la société française. D'une part, l'expérience historique nous rappelle que, en même temps que les fascismes européens, les années de la Grande Dépression ont vu fleurir le New Deal aux Etats-Unis et le Front populaire en France.

D'autre part, l'analyse des évolutions de l'opinion dément l'hypothèse d'une droitisation de la société – culturelle mais aussi économique. Quant au racisme, il ne date pas d'aujourd'hui ; il a surtout changé d'habits, puisqu'il s'autorise le plus souvent de rhétorique républicaine. Bref, la droitisation de la politique n'est pas l'effet d'une droitisation de la société française. Il faut expliquer la politique par la politique – et non par la société qu'elle prétend pourtant refléter.

 

SUR LE TERRAIN DU FN POUR LE CONTRER

 

Cette droitisation résulte donc d'un choix politique – celui qui prévaut depuis trente ans. En 1984, comment comprendre la percée du Front national ? Au lieu d'interroger le tournant de la rigueur de 1983, droite puis gauche vont s'employer à contrer le parti de Jean-Marie Le Pen en allant sur son terrain – insécurité, immigration. C'était faire comme si l'extrême droite posait les bonnes questions. On mesure toutefois le chemin parcouru : aujourd'hui, les mêmes diraient que le Front national apporte les bonnes réponses. Certes, la gauche socialiste continue de revendiquer un "juste milieu" entre les "extrêmes" ; mais à mesure que le paysage se déporte, ce "milieu" est moins juste. Il suffit, pour s'en convaincre, de le comparer à celui de 1974.

Reste le paradoxe actuel : le Front national accuse droite et gauche de mener la même politique. Il est vrai qu'il est le seul ou presque à vouloir rompre avec l'Europe. Mais en matière d'immigration, si la gauche finit par rejoindre la droite, depuis longtemps, celle-ci chasse sur les terres de l'extrême droite. S'il faut faire l'amalgame, en matière "identitaire", c'est donc d'UMPSFN que devrait parler Marine Le Pen. Or, comme le disait son père, les électeurs préfèrent l'original à la copie. Les partis majoritaires semblent ainsi pasticher Sacha Guitry : contre le FN, tout contre…

Loin de rompre avec cette stratégie, François Hollande la reconduit. C'est ainsi qu'il choisit de mettre en avant le candidat le plus marginal, car le plus droitier, des primaires socialistes. C'est valider l'opposition chère à la droite entre angélisme et réalisme – qui débouche toujours sur le renoncement aux principes. On en voit les effets : comme Nicolas Sarkozy hier, comme Jean-Marie Le Pen avant-hier, Manuel Valls prend régulièrement le parti de choquer par des propos sulfureux (sur le regroupement familial, ou l'incapacité culturelle des Roms à s'intégrer). Et à chaque fois, un sondage vient valider son pari "auto-réalisateur" de droitisation. C'est que, comme toujours, "l'opinion" répond aux questions qu'on lui pose. Lui en soumettrait-on d'autres (si d'aventure la gauche parlait redistribution, et plus largement lutte contre les inégalités) qu'elle donnerait d'autres réponses.

C'est dans ce contexte que la "gauche de gauche", qui se veut populaire, se trouve marginalisée. Le consensus politique, que redouble le sens commun médiatique, repose en effet sur un préjugé : le "peuple" serait forcément "populiste", xénophobe et raciste. Mais c'est surtout qu'il devient impossible de parler d'autre chose. Jusqu'aux années 2000, il fallait 200 000 à 300 000 sans-papiers pour occuper le terrain médiatico-politique ; aujourd'hui, dans un pays de 65 millions d'habitants, il suffit de 20 000 Roms.

Mieux : François Hollande préfère s'exprimer sur le cas Leonarda, au risque de l'absurdité d'un jugement de Salomon, plutôt que de devoir justifier son choix d'une politique conforme aux attentes des marchés. Sans doute aura-t-il réussi, tel Mitterrand, à affaiblir sa gauche ; mais en se livrant aux seules pressions de la droite, il paiera son habile victoire au prix fort. Pour l'Histoire, il pourrait bien rester le président "de gauche", entre guillemets, qui a permis en France l'avènement de l'extrême droite – sans guillemets.

 

Eric Fassin (Sociologue, université Paris-VIII

 

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Y'a tellement de guillemets qu'on croirait voir un article écrit par un collégien.

Soit il définit une fois pour toutes ce qu'il entend par les mots entre guillemets soit il change de putain de métier.

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La comparaison avec la fin de l'URSS époque brejnévienne des élites fossilisées est éclairante. On voit dans le régime actuel la même soumission des journaux, de la culture officielle à l'appareil d'Etat et au parti. Quand on lit le Monde ou le Nouvel Obs par exemple, on a désormais l'impression de lire un organe officiel comme la Pravda soviétique. Aux élites dégénérées correspond un art dégénéré (festival d'Avignon, Fiac, etc). A partir de la fin des années 70, les russes avaient compris que la télévision d'Etat était un instrument de propagande et de mensonge, ils n'y croyaient plus, alors ils ont commencé à l'éteindre et ne plus lire les journaux. Le décorum est resté en place encore une dizaine d'années, avec ses cérémonies, sa liturgie, ses parades, mais c'était du théâtre, le système déliquescent s'effondrait de l'intérieur. Il est d'ailleurs ironique d'entendre nos journalistes dénoncer régulièrement la censure en Russie, où la presse est aujourd'hui beaucoup plus libre qu'en France.

Un autre exemple de cette analogie : la politique d'inaugurations de rues et places à Paris conduite par l'équipe Delanoë (qui a changé Paris en un catalogue grotesque de totems), dont la mise en scène paraît calquée sur les cérémonies soviétiques des années 80, quand la délégation polonaise visitait le Parti Frère pour inaugurer en grande pompe la statue d'un dirigeant, dans le style héroïque du réalisme socialiste.

+1

Excellente description de la situation.

Nous finançons une gigantesque et ruineuse et débile pièce de théâtre.

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Donc si j'ai bien suivi, l'Etat va piller la dernière réserve de capital dans ce pays, pas le grand capital mais les petites économies des classes moyennes accumulées au long de leur vie pour leurs vieux jours. L'Etat va détruire la dernière réserve de confiance et le dernier moteur de l'investissement dans l'avenir, pour ramasser 600 millions qui serviront à boucher un peu le trou de la sécu. En pillant les petits épargnants avec une taxe rétroactive, l'Etat va détruire ce fameux pacte républicain dont les politiciens se gargarisent en permanence, qui est au fondement du consentement à l'impôt. Or 600 millions c'est inférieur au coût de l'AME qui assure la gratuité des soins aux clandestins. Cette mesure est tellement aberrante et révoltante, que le gouvernement n'aurait pas pu trouver mieux pour pousser les classes moyennes dans les bras du fn.

 

Recours auprès du Conseil constitutionnel

 

« Les sénateurs UMP formuleront un recours auprès du Conseil constitutionnel sur ce texte déloyal concernant les PEA, PEL, CEL, PEE, PERCO et assurance-vie », a déclaré le sénateur UMP de Paris Pierre Charon dans un communiqué de presse. Pour l'élu de droite, c'est « la rétroactivité fiscale qui pose un problème d'égalité entre les contribuables », un motif justifiant la saisine des « Sages » de la République.

 

Pierre Charon en profite pour critiquer vivement le message contradictoire adressé aux épargnants. « Revenir sur les avantages promis est un message désastreux au vu de la nature même de l'épargne, alors que nous avons justement besoin aujourd'hui d'épargne pour financer le développement des entreprises », écrit-il. Une pique lancée au moment où le gouvernement s'attache à mobiliser l'épargne longue des Français pour financer les PME et ETI, dans le cadre de la création d'un PEA-PME prévue dans le projet de loi de finances pour 2014 et d'une réforme de la fiscalité de l'assurance vie qui devrait figurer parmi les articles de la loi de finances rectificative pour 2013,  présentée en novembre en conseil des ministres.

 

Le sénateur parisien dénonce une « perte de confiance » pour les « petits épargnants pour trouver 600 millions d'euros, ce qui correspond selon la Cour des Comptes à l'AME (aide médicale de l'Etat), c'est-à-dire, la gratuité des soins aux clandestins ».

 

http://www.toutsurlesplacements.com/csg-crds-sur-l-epargne-le-taux-uniformise-anticonstitutionnel.html

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Donc si j'ai bien suivi, l'Etat va piller la dernière réserve de capital dans ce pays, pas le grand capital mais les petites économies des classes moyennes accumulées au long de leur vie pour leurs vieux jours. L'Etat va détruire la dernière réserve de confiance et le dernier moteur de l'investissement dans l'avenir, pour ramasser 600 millions qui serviront à boucher un peu le trou de la sécu. En pillant les petits épargnants avec une taxe rétroactive, l'Etat va détruire ce fameux pacte républicain dont les politiciens se gargarisent en permanence, qui est au fondement du consentement à l'impôt. Or 600 millions c'est inférieur au coût de l'AME qui assure la gratuité des soins aux clandestins. Cette mesure est tellement aberrante et révoltante, que le gouvernement n'aurait pas pu trouver mieux pour pousser les classes moyennes dans les bras du fn.

 

http://www.toutsurlesplacements.com/csg-crds-sur-l-epargne-le-taux-uniformise-anticonstitutionnel.html

 

+1, si c'est une stratégie politique, elle est suicidairement risquée, si c'est idéologique, c'est la preuve que les connards de gauchistes ont totalement tort et que ce gouvernement est bien communiste, si c'est de la panique de canard décapité, c'est que l'état est en encore plus mauvaise santé financiere qu'il ne le prétends publiquement (et je ne parle pas des déclarations ridicules des minustres, mais des comptes officiels...)

 

 

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+1, si c'est une stratégie politique, elle est suicidairement risquée, si c'est idéologique, c'est la preuve que les connards de gauchistes ont totalement tort et que ce gouvernement est bien communiste, si c'est de la panique de canard décapité, c'est que l'état est en encore plus mauvaise santé financiere qu'il ne le prétends publiquement (et je ne parle pas des déclarations ridicules des minustres, mais des comptes officiels...)

Coup de fil hier d'une administration pour vérifier ma déclaration quant à l'usage de mon bureau (privé).

(... J'ai fermé ma boite il y a au moins 5 ans).

 

J'en ai profité pour m'épancher assez crûment ... la dame n'a fait qu'abonder dans mon sens.

On tue ostensiblement les poules restantes pour quelques grammes d'or.

Bien sûr que c'est du communisme (en phase terminale).

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Oui, mes quelques visites récentes à la sécu m'ont montré que même chez les fonctionnaires administratifs de base, pourtant traditionnellement plutôt à gauche de la gauche, ça commence à grogner et à dire que c'est nawak.

 

 

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Lorsque le FN souhaite un état plus sécuritaire, répressif avec un retour au Franc, cela me fait penser aux états libéraux tels que les USA et l' UK qui ont justement un état régalien, monnaie nationale et état sécuritaire.

 

J'ai tendance à croire que les discours patriotiques (quand ils ne versent pas dans la recherche d'un bouc émissaire) sont en fait un cache sexe à leur vision libérale (sisi).

 

 

Le FN, un exutoire démocratique pour les uns, un accélérateur du libéralisme pour d'autres ?

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Je crois que le vol sur l'épargne se sera fait "que" sur les intérêts et ne touchera donc pas le capital. C'est moins pire, mais c'est tout autant révoltant et immoral.

Ca reste bien moins révoltant et immoral que les taxes qui pèsent sur le travail ou la consommation, mais là la droite ne se soulève plus comme un seul homme...

Les premières victimes du socialisme n'ont pas d'épargne mais ils voient ce qui déclenche le plus de réaction : ce n'est ni la TVA, ni le demi-salaire que l'Etat leur laisse, non non non, c'est 15% sur les plus-values d'argent stocké "sans risque". Nous avons une énorme opportunité de montrer que le reste est encore plus immoral que ça mais visiblement nous préférons hurler avec la droite la plus bête du monde.

Mon voisin était inquiet à ce propos, il m'a suffit de lui dire que ces 15% ne représantaient rien par rapport à ce qu'on lui prend tous les mois pour qu'il comprenne enfin que le libéralisme ne défendait pas que les "riches". My 2 cents.

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Lorsque le FN souhaite un état plus sécuritaire, répressif avec un retour au Franc, cela me fait penser aux états libéraux tels que les USA et l' UK qui ont justement un état régalien, monnaie nationale et état sécuritaire.

 

J'ai tendance à croire que les discours patriotiques (quand ils ne versent pas dans la recherche d'un bouc émissaire) sont en fait un cache sexe à leur vision libérale (sisi).

 

 

Le FN, un exutoire démocratique pour les uns, un accélérateur du libéralisme pour d'autres ?

 

A mon avis : tu es à la fois libéral et intéressé par le discours du FN (ce qui est en toute logique contradictoire) donc tu essaies de faire l'un (le libéralisme) dans l'autre.

 

Après que Alain Soral ait complètement refait le programme économique du FN jusque dans ses fondations, et après que Philippot et autres techno-protectionnistes soient passés, il ne reste rien de libéral dans le programme du FN, absolument rien (sauf l'abolition des lois mémorielles disons).

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