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Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2


Mathieu_D

Messages recommandés

Foucault est un gauchiste marxiste et sociologue, c'est normal que je l'apprécie

Corrigé.

 

Si quelqu'un doute de cette correction:

"Le marxisme est dans le 19ème siècle comme un poison dans l'eau, c'est pourquoi il étouffe partout ailleurs." -M. Foucault, Les Mots et les Choses.

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On a pas de sujet sur la laïcité, nouvelle lubie des politiques ?

 

 

La loi précitée du 15 mars 2004 interdit donc, à l’école publique, les signes et tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse, afin d’y empêcher ce que la circulaire du 15 mai 1937 prise par Jean Zay appelait le « prosélytisme », la « propagande confessionnelle », c’est-à-dire l’ostentation de la foi.

Ce qui apparaît nécessaire à l’école pour l’apprentissage des enfants à partir de six ans, l’est tout autant pour les plus jeunes.


[...]

 

Au demeurant, dans sa délibération n° 2011-67 du 28 mars 2011, le collège de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) a recommandé au Gouvernement d’ « examiner l’opportunité d’étendre aux structures privées des secteurs social, médicosocial et de la petite enfance chargées de missions de service public ou d’intérêt général, les obligations notamment de neutralité qui s’imposent aux structures publiques de ces secteurs ».

 

http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0593.asp

 

Bientôt, toutes les nounous devront être athées ! :facepalm:

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Corrigé.

 

Si quelqu'un doute de cette correction:

"Le marxisme est dans le 19ème siècle comme un poison dans l'eau, c'est pourquoi il étouffe partout ailleurs." -M. Foucault, Les Mots et les Choses.

 

Tout qui n'est pas libéral est forcément marxiste (du  moins sur liborg)

 

poney est pas encore sur ta liste depuis le temps ?

 

Avec le coup des demi-pintes tièdes, je pensais que c'était déjà fait.

 

L'inverse, justement. On critique, on critique, mais on ne lis rien, ou de traviole.

 

Sage attitude. C'est grâce à lui que le débat public a été pollué du mot-virus "néolibéralisme".

 

Il visait les socio-démocrates hygiénistes.

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Tout qui n'est pas libéral est forcément marxiste (du moins sur liborg)

 

Il visait les socio-démocrates hygiénistes.

 

Liborg a donc une bonne marge de progression dans l'utilisation des catégories.

 

Je sais pas trop ce que visait Foucault. Je verrais quand je l'aurais lu. Mais c'est difficile de comprendre un mec qui attaque Sartre et qui l'encense quelques mois après.

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Faudrait voir la cinétique de refroidissement de la bière selon le volume et la forme du contenant.

Notons que les trappistes s'accomodent d'une température assez élevée.

 

Ce ne sont pas les mêmes bières !

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Foucault se fait défoncer par Boudon et Revel.

 

Revel de mémoire le corrige sur un terme, c'est pas vraiment se faire "défoncer".

 

Je sais que tu poses Boudon et Revel sur un piedestal mais il y a des limites.

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Revel de mémoire le corrige sur un terme, c'est pas vraiment se faire "défoncer".

Je sais pas à quoi tu fais référence. Dans Pourquoi des philosophes ?, La Tentation totalitaire et La connaissance inutile, Revel casse Foucault. Bien ou mal je dis pas, mais il est virulent...

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Ah, je n'ai pas lu "pourquoi des philosophes" (pas de souvenir de ça dans "la tentation totalitaire") je faisais allusion au passage dans "la connaissance inutile", où il dit que en gros, Foucault n'a pas tort mais qu'au lieu de parler de "démocratie libérale", il devrait parler de "totalitarisme soviétique")

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J'ai lu Naissance de la clinique (après Le normal et le pathologique de Canguilhem qui est génial). Ben c'est tout pourri.

En même temps dans le cas de Foucault je n'ai aucun mal à croire qu'il était ironique. En fait son propos est tellement engoncé d'ironie qu'il ne semble plus vraiment y avoir de fond, et en cela quelque part il incarne bien l'esprit français.

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Ah, je n'ai pas lu "pourquoi des philosophes" (pas de souvenir de ça dans "la tentation totalitaire") je faisais allusion au passage dans "la connaissance inutile", où il dit que en gros, Foucault n'a pas tort mais qu'au lieu de parler de "démocratie libérale", il devrait parler de "totalitarisme soviétique")

Revel est loin d'être aussi tendre que tu le dis avec Foucault dans La connaissance inutile :

 

Des mots comme « rationalisme », « positivisme » ou « structuralisme » désignent d'abord une méthode de travail, puis une hypothèse sur la nature du réel, enfin une vision idéologique globale. Certes, à l'arrière-plan de tous les stades de la recherche scientifique se projette une image théorique où se résume l'idiome dans lequel une génération d'esprits formule de préférence son appréhension du réel : mécanisme ou vitalisme, fixisme ou évolutionnisme, fonctionnalisme ou structuralisme, atomisme ou gestaltisme. Depuis l'essor de la biologie moléculaire, c'est le vocabulaire et la représentation des phénomènes empruntés à l'informatique et à la linguistique qui stylisent la sensibilité scientifique, laquelle s'exprime en termes de «programme», de «code » ou de « message ». Michel Foucault nommait « formations discursives » ces images en partie conventionnelles. Mais Foucault affirmait qu'elles étaient entièrement idéologiques et il entendait effacer ainsi toute différence entre science et idéologie. Ce qui revenait à dire qu'il n'existait pas à ses yeux de vrai savoir, seulement des manières de voir.

Il est naturel que Foucault ait voulu abolir la distinction entre la science d'une part et l'idéologie à thème scientifique d'autre part, puisque cette suppression est justement constitutive de ce type d'idéologie, où il excellait lui-même avec un rare brio. Ce qui définit l'idéologue à thème scientifique, c'est qu'il se réclame de la démonstration et de l'expérience, tout en refusant la confrontation avec le savoir objectif, sinon dans les conditions qui lui conviennent et sur le terrain qu'il choisit. Son emploi de l'information mime la démarche scientifique sans s'y astreindre et n'a de valeur démonstrative que pour celui qui est tout d'abord entré dans son idéologie sans poser de préalable. Objecter à l'idéologue scientifique l'inexactitude de son dossier ou l'extravagance de ses inductions constitue un symptôme de mauvais goût, voire un signe de malveillance, puisque, dans le finalisme intrinsèque de la pensée idéologique, la valeur du dossier provient de la thèse qu'on lui fait établir, et non pas la valeur de la thèse de la solidité du dossier. Le public, d'ailleurs, durant la période où une idéologie de style scientifique a sa faveur et correspond à son besoin, n'est nullement ébranlé par les réfutations fondées sur le contrôle des faits et des raisonnements, puisque aussi bien il demande à cette « formation discursive » non des connaissances exactes, mais une certaine gratification affective et dialectique tout à la fois.

Je m'en rendis compte: j'étais en présence d'un cas d'impuissance de la science à contrecarrer l'idéologie. L'utilisation idéologique de la biologie, comme plus tard l'utilisation idéologique de la psychiatrie ou de la linguistique par Michel Foucault ou par Roland Barthes, ne relèvent pas, selon leurs adeptes, du tribunal de l'exactitude, dont ils récusent la compétence, estimant n'avoir pas d'explications à fournir à un « scientisme » borné. La fonction des idéologies à consonance scientifique est de mettre le prestige de la science au service de l'idéologie, non de soumettre l'idéologie au contrôle de la science.

Mais il serait vain d'en tirer argument, comme ont pu le faire un Michel Foucault ou un Louis Althusser, pour tenter de nier toute différence entre connaissance et idéologie, d'affirmer que la seule réalité intellectuelle est, en fait, l'idéologie. Cette position mène au scepticisme, en faisant de la connaissance une simple succession d'interprétations idéologiques, ou, bien plutôt, elle engendre au contraire un dogmatisme de l'idéologie, considérée comme la seule véritable connaissance.

Ce penchant consistait à tout ramener à un « discours ». Il n'y a pas de médecine, mais un « discours » médical, pas de politique, mais un « discours » politique. Récrire la psychanalyse ou le marxisme dans la terminologie de la discipline qui paraît à beaucoup la plus moderne, la plus en pointe en l'occurrence, la linguistique structurale (mais toute autre discipline a fait ou fera l'affaire), telle est la quatrième condition du succès, qu'il fût celui de Roland Barthes ou de Michel Foucault. A quoi il faut joindre une cinquième condition, qui n'est pas la moindre: aboutir à une doctrine qui paraisse donner une explication globale de la condition humaine, c'est-à-dire à un système philosophique. Facilité de fait, difficulté apparente, vocabulaire initiatique, élitisme de masse, discipline d'appui et globalisme explicatif, telle est la fiche signalétique minimale d'une mode intellectuelle. Elle acquiert, en outre, une force de pénétration exceptionnelle si elle est défendue et colportée par un « gourou » que l'on puisse idolâtrer.

Une des manies les plus intrigantes des intellectuels consiste à projeter ainsi sur les sociétés libérales les défauts qu'ils refusent de discerner dans les sociétés totalitaires. Nous avons vu ce mécanisme d'interversion des rôles se produire chez les intellectuels américains. En Europe, Michel Foucault est l'un des penseurs chez qui on l'observe avec le plus d'étonnement, car Foucault n'a jamais été ni communiste, ni sympathisant, ni même marxiste, contrairement à Sartre et à tant d'autres. Seul un banal parti pris « progressiste » intervient donc chez lui quand il interprète les sociétés ouvertes avec sa théorie de l'enfermement, développée en particulier dans Surveiller et punir. Foucault y décrit les sociétés libérales comme fondées sur le principe d'un enfermement généralisé: enfermement de l'enfant à l'école, du soldat dans la caserne, du délinquant, ou prétendu tel, en prison; du fou ou pseudo-fou à l'hôpital psychiatrique. Lorsqu'il fourre dans le même panier des formes aussi hétéroclites d'enfermement, pour intenter un procès en totalitarisme aux sociétés démocratiques, et ce au moment même où celles-ci n'avaient jamais connu un tel degré de liberté, ni de libéralisation de tous les secteurs ci-dessus énumérés, Foucault, on ne peut s'empêcher de le penser, décrit en réalité une autre société, une société qui le fascine, mais qu'il ne nomme pas: la société communiste.

Et autant que je me souvienne, dans les autres livres il est encore moins "sympa".

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Bof, Foucault parle des dérives discusives (et pas que discursives : biopouvoir, ...), il ne nie pas pour autant le travail scientifique derrière.

 

C'est pas Latour (et même chez lui c'est pas aussi caricatural)

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Bof, Foucault parle des dérives discusives (et pas que discursives : biopouvoir, ...), il ne nie pas pour autant le travail scientifique derrière.

C'est pas Latour (et même chez lui c'est pas aussi caricatural)

Être en désaccord avec ce que dit Revel de Foucault est une chose.

Dire que Revel ne critique pas Foucault de façon virulente en est une autre.

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C'est pas terrible ces textes de Revel, pas d arguments precis contre Foucault, plutot des petitions de principes...

Et a propos de Surveiller et Punir, il passe bien a cote du livre, le systeme disciplinaire s applique aux dites democraties liberales , cf d ailleurs l actualite a propos de l ecole et de la sante. mais Foucault n attaque pas le liberalisme ou la democratie en soi mais plutot le welfare state ce qui lui est reproche par pas mal de gauchistes now d ailleurs.

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J'avais lu quelque part un philosophe qui disait de l'épistémologie foucaldienne que pour elle, il n'existait aucune différence entre un énoncé vrai, et un énoncé tenu pour vrai.

 

J'ai l'impression que c'est un peu ce que dit Revel, même si ses tournures de phrases sont assez cryptiques.

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ll faut lire dans le contexte. J'ai pris ces extraits uniquement pour montrer que, contrairement à ce que Poney laissait entendre, Revel n'est pas tendre avec Foucault dans cet ouvrage. Connaissant un peu Revel, il me paraît hautement improbable qu'il lise des résumés plutôt que les sources. D'autant que je crois qu'il parle plus en détail de Surveiller et punir dans d'autres livres.

Tu dis que Foucault dit ne pas faire un procès en totalitarisme aux démocraties, mais si tu as déjà lu Revel tu sais qu'il ne tient jamais compte des intentions mais uniquement de ce qu'il constate effectivement, quand bien même cela va à l'encontre des intentions prétendues.

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Foucault se fait défoncer par Boudon et Revel.

Oui et non. Je crois me souvenir d'une chronique de Revel (dans son recueil Fin du siècle des Ombres, je crois) où il explique à quel point il est revenu sur son opinion, et en quoi il a appris à apprécier le dernier Foucault (donc seulement les dernières années de sa vie).
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