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Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations


Cugieran

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Bon ben, faut bien passer par le racontage de vie!

 

Sujet du jour: Nuit Debout!

 

Il y a peu, une amie, sachant que mes vacances de cet été étaient annulées pour différentes raisons, m'a proposé de passer une semaine avec elle et un groupe de ses amis, un voyage de Toulouse à Marseille en vélo. Offre alléchante! D'ailleurs j'acceptais, me demandant sans oser le dire ce qui avait pu motiver un tel voyage, sachant qu'on devrait s'arrêter dans une ville "importante" chaque soir.

 

La réponse me vint bien vite: elle, comme ses camarades, faisait partie de Nuit Debout Ecologie et tout cela était une opération mi-vacance mi-politique ayant pour objectif de tâter le terrain dans les différentes Nuit Debout (tout court cette fois) du Sud de la France et de voir ce que ces groupes devenaient.

 

Ca tombait bien! Je n'avais jamais eu le temps de m'intéresser de près à Nuit Debout et je dois dire que leurs volontés de créer une nouvelle société et de renverser la table me touchaient pas mal. Après évidemment, la question reste: par quoi comptes-tu remplacer la société que tu détruis? Vaste question...

Mais surtout, c'était un mouvement qui se disait rassembleur de toutes les idées et opinions, totalement libre. Nous allions voir.

 

 

Je vais être clair: ces gens m'ont terrifié.

 

En eux-mêmes, ils étaient souvent adorables et forts sympathiques, je ne me permettrais d'ailleurs pas de juger une personne uniquement sur ses opinions politiques et de la détester pour ses idées.

Au fur et à mesure des réunions et des rencontres, ça m'a sauté aux yeux: Nuit Debout est juste devenue une annexe où se rassemblent des déçus ou dissidents du PCF, du NPA, du PS, de FO et autre.

 

Les groupes des différentes villes étant tous indépendants, on avait pas mal d'approches différentes de ce que devraient être la suite du mouvement. Les plus modérés souhaitaient rester a-partisans et continuer à être une tribune d'expression populaire, d'autres souhaitaient s'impliquer fortement en politique et conquérir des mairies voire des sièges parlementaires ou sénatoriaux, d'autres se voulaient plus militants mais tout en restant loin de la politique...

 

Evidemment, ce qui devait arriver arriva et une dame critiqua longuement le libéralisme, le rendant responsable de la situation actuelle. Je lui expliquais ensuite, poliment mais fermement qu'on était plus proches d'un régime socialiste que d'un régime libéral, les derniers régimes libéraux des pays occidentaux n'ayant pas dépassés les années 50.

Il aurait pu me pousser des cornes, des sabots de bouc, une queue fourchue et des ailes de chauve-souris que les regards des autres participants à la discussion n'auraient pas été plus noirs.

 

La joute s'est arrêtée là, après un rappel à l'ordre concernant le fait qu'il ne s'agissait pas du sujet. Aucun problème: c'était vrai, j'avais agi trop vite.

Je n'ai rien dit de plus, mais après la réunion, plusieurs fois j'ai été pris à parti, notamment par un professeur à la retraite qui m'a fait comprendre implicitement que si j'étais libéral c'est parce que j'étais trop con pour comprendre qu'on me mentait et on me spoliait. On m'a d'ailleurs dit clairement que je devrais taire mes opinions politiques à la prochaine réunion, car je risquais d'apporter l'opprobre sur le groupe entier.

 

J'ai eu par la suite plusieurs accrochages avec mes compagnons de routes, ceux-ci mettant l'écologie en priorité absolue et me proposant d'ailleurs plusieurs fois de devenir leur taupe si jamais j'intégrais le personnel d'une centrale nucléaire (ayant reçu une proposition pour un poste récemment), chose que j'ai catégoriquement refusé, ayant mes principes. Heureusement, ça n'a pas terni nos relations, ils ont fait la part des choses et moi aussi.

 

Mais, au fond, rien de tout ça ne justifie une peur. Après tout, ce genre de mouvement n'est pas nouveau.

Non, ce qui m'a terrifié est à la fois plus commun et plus profond. C'était cette certitude, sous-entendue, de savoir ce qui était le mieux pour tout le monde (les éoliennes c'est la vie, mais le lobby nucléaire assassine les producteurs!) et d'être prêt à tout pour l'imposer.

 

Oui, je les ai vu, sur les places, des penseurs, parfois jeunes, parfois vieux, arriver avec leurs idées et dogmes, convaincus qu'il faudrait changer le monde par la loi et la force si besoin, pour "sauver la Terre". Oui, je les ai vu, les totalitaristes qui s'assument pas.

 

J'ai aussi vu que le libéralisme était pour eux la doctrine démoniaque à laquelle la société est assujettie, un démon, un monstre déchaîné à abattre. Aucune explication n'est possible en réunion, il faut tout faire en privé, quand les gens daignent vous écouter.

 

Je suis déçu de ce que j'ai vu et de ce que je vais devoir conclure:

 

Nuit Debout c'est fini avant même d'avoir commencé. Passez votre chemin, libéraux, vous n'êtes pas les bienvenus.

 

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incroyable découverte

 

J'aurais dû préciser "n'est devenue qu'un repaire pour...". J'avais encore le naïf espoir que le mouvement était pour tous et toutes, vu qu'ils se vantaient de la pluralité d'opinions.

 

Bon en fait c'est la pluralité de la gauche stalinienne à la social-démocratie.

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J'aurais dû préciser "n'est devenue qu'un repaire pour...". J'avais encore le naïf espoir que le mouvement était pour tous et toutes, vu qu'ils se vantaient de la pluralité d'opinions.

 

Bon en fait c'est la pluralité de la gauche stalinienne à la social-démocratie.

En tout cas bravo à toi pour avoir fais don de ton corps pour la cause. J'espère que tu as au moins apprécié tes vacances.

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Oui, je les ai vu, sur les places, des penseurs, parfois jeunes, parfois vieux, arriver avec leurs idées et dogmes, convaincus qu'il faudrait changer le monde par la loi et la force si besoin, pour "sauver la Terre". Oui, je les ai vu, les totalitaristes qui s'assument pas.

 

J'ai aussi vu que le libéralisme était pour eux la doctrine démoniaque à laquelle la société est assujettie, un démon, un monstre déchaîné à abattre. Aucune explication n'est possible en réunion, il faut tout faire en privé, quand les gens daignent vous écouter.

 

Je suis déçu de ce que j'ai vu et de ce que je vais devoir conclure:

 

Nuit Debout c'est fini avant même d'avoir commencé. Passez votre chemin, libéraux, vous n'êtes pas les bienvenus.

 

Ca n'est pas uniquement Nuitdebout, c'est l'ensemble de la societe francaise qui est l'objet d'un lavage de cerveau intense, et qui marche.Presque n'importe quel francais de n'importe quelle age, pas trop rebelle intellectuellement, va vous sortir et ressortir le brouet antiliberal ecolo bio pour peu qu'on le chauffe un peu.Et meme ceux qui parfois font montre d'un involontaire liberalisme, generalement acquis au travail de maniere tres concrete et pas theorique, retombent dans la doxa a la premiere occasion.

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Ah si ça peut être alléchant, mais pas avec des gauchos, et pour aller à Marseille en plus... :D

 

n'importe quel voyage a velo avec un groupe est un ascenceur vers l'enfer.S'il y a du camping a la cle c'est encore pire.

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n'importe quel voyage a velo avec un groupe est un ascenceur vers l'enfer.S'il y a du camping a la cle c'est encore pire.

Totalement d'accord, moi je parlais de faire ça avec sa gonz ou son meilleur pote.
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Pour le voyage en lui-même, ça n'a pas été si horrible! Même si faut avouer que la Côte Bleue... Mes jambes ne me pardonneront jamais. Ironiquement, la fatigue des trajets nous a évité de parler politique entre nous. C'est peut-être mieux comme ça, finalement.

 

Tuer 6 personnes discrètement, c'est pas simple.

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Ca n'est pas uniquement Nuitdebout, c'est l'ensemble de la societe francaise qui est l'objet d'un lavage de cerveau intense, et qui marche.Presque n'importe quel francais de n'importe quelle age, pas trop rebelle intellectuellement, va vous sortir et ressortir le brouet antiliberal ecolo bio pour peu qu'on le chauffe un peu.Et meme ceux qui parfois font montre d'un involontaire liberalisme, generalement acquis au travail de maniere tres concrete et pas theorique, retombent dans la doxa a la premiere occasion.

c'est très exactement comme ça que ça se passe, misère de nous autres

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j'ai fait un voyage en velo avec deux ex-potes il y a longtemps.Entre le rush permanent pour aucune raison, le fait qu'on ne t'attende pas et le camping a la con, j'ai eu ma dose pour toujours.

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on se relaxe, j'avais genre 19 ans, c'etait pas mon velo etc etc.Mais j'avoue que j'ai moins la haine du velo ( j'aime le BMX) que la haine des sorties camping entre 'amis'.Les amis qui n'attendent pas les autres aussi je trouve ca splendide, rencontré un million de fois en france pour un million de mauvaises raisons differentes, une des choses qui me fait honnir les groupes et autres cliques.

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