Aller au contenu

Le propriétarisme, c'est le mal ?


Messages recommandés

Bon en gros, je ne suis pas spécialiste, Locke dit que de la propriété de soi même découle la propriété des fruits de son travail.

 

En ce qui concerne les ressources il dit qu'il est légitime de se les approprier, mais il émet une réserve ( le proviso), a condition qu'il en reste suffisamment en quantité et en qualité pour les autres.

 

C'est repris sous une autre forme par Éric Mach.

 

Les personnes ne doivent pas utiliser leur propriété personnelle (autre que leur propre personne) de façon à impacter drastiquement d'autres personnes dans la possibilité qu'elles ont d'interagir avec le monde, même si cela s'effectue de façon non coercitive[8]

 

On peut comprendre Rothbard dans sa réfutation du proviso, en effet si on l'admet ( je pense que c'est mon cas) on admet aussi que l'appropriation des ressources puisse être régulée, qu'elles sont un bien commun, autrement dit que la notion de territoire ( qui n'est que l'ensemble des ressources d'un lieux) puisse être assimilé à une propriété collective ( notion sur laquelle je me fait allumer regulierement).

 

 

 

Lien vers le commentaire
Il y a 2 heures, frigo a dit :

Bon en gros, je ne suis pas spécialiste, Locke dit que de la propriété de soi même découle la propriété des fruits de son travail.

 

Pas faux. C'est gênant.

 

"27. Bien que la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent en commun à tous les hommes, chaque homme est cependant propriétaire de sa propre personne. Aucun autre que lui-même ne possède un droit sur elle. Le travail de son corps et l'ouvrage de ses mains, pouvons-nous dire, lui appartiennent en propre. Il mêle son travail à tout ce qu'il fait sortir de l'état dans lequel la nature l'a fourni et laissé, et il y joint quelque chose qui est sien ; par là il en fait sa propriété. Cette chose étant extraite par lui de l'état commun où la nature l'avait mise, son travail lui ajoute quelque chose qui exclut le droit commun des autres hommes. Car ce travail étant indiscutablement la propriété de celui qui travaille, aucun autre homme que lui ne peut posséder de droit sur ce à quoi il est joint, du moins là où ce qui est laissé en commun pour les autres est en quantité suffisante et d'aussi bonne qualité."

-John Locke, Le Second Traité du gouvernement. Essai sur la véritable origine, l'étendue et la fin du gouvernement civil,  PUF, coll. Épiméthée, 1994 (1689 pour la première édition anglaise), 302 pages, p.22.

Lien vers le commentaire
Il y a 1 heure, Johnathan R. Razorback a dit :

Bien que la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent en commun à tous les hommes, chaque homme est cependant propriétaire de sa propre personne. Aucun autre que lui-même ne possède un droit sur elle. Le travail de son corps et l'ouvrage de ses mains, pouvons-nous dire, lui appartiennent en propre.

 

Il faut bien lire la partie en gras pour comprendre ce que Locke veut dire par propriétaire de sa propre personne. 

  • Yea 2
Lien vers le commentaire
  • 4 weeks later...
On 5/6/2018 at 12:29 AM, Lancelot said:

Je veux bien que ça soit utile de revenir aux bases cycliquement, ne serait-ce que pour l'édification des nouveaux. Donc il me semble qu'à peu près tout le monde est d'accord pour dire que le propriétarisme, défini comme l'idée selon laquelle tout problème juridique peut et doit se réduire in fine à un problème d'attribution de droits de propriété (via en particulier la notion de propriété de soi) n'est pas viable.


A peu près tout le monde peut-être, mais pas tout le monde.
 

On 5/6/2018 at 1:35 PM, Tramp said:

 

Parce que la propriété ne s'applique qu'aux biens, pas aux personnes.

C'est absurde de dire que l'on est propriétaire de se soi. On est soi, il n'y a pas un on propriétaire du corps. Si on était propriétaire de soi, on pourrait se vendre. Et là les propriétaristes sont obligés d'utiliser une pirouette pour ne pas être esclavagistes. 

 

Les personnes sont libres, les biens ont des propriétaires. 


Comme je l'ai déjà expliqué au début de ce fil, ce n'est "absurde" que si, par définition, on applique le terme qu'à des biens aliénables (aliénables dans le sens où dans les faits, on peut s'en séparer, contrairement à soi-même.) Mais si ce n'est pas le critère décisif, alors d'autres usages sont possibles. Le fait que l'expression "propriété de soi" ait été usitée depuis des siècles, par exemple par Locke -bien avant qu'il y ait des économistes donc, contrairement à ce que ta remarque dans un autre post suggère- devrait mettre la puce à l'oreille, à moins de soutenir l'hypothèse héroïque qu'aucun de ceux ayant utilisé cette expression n'ait réalisé qu'on "était soi". De même, le fait que Rothbard utilise ce terme, alors qu'il reconnait explicitement l'inaliénabilité de soi dans sa discussion sur l'esclavage devrait mettre la puce à l'autre oreille.

Et les reconstructions de Rothbard et Hoppe révèlent bien pourquoi cet usage n'a rien d'absurde. Pour rappel, la rareté d'une chose finie est la condition indispensable à la possibilité de conflits quant à son usage (condition sans laquelle aucune interrogation sur des droits ne pourrait jamais survenir), si bien que des normes permettant d'éviter les clashs doivent forcément être des réponses à une question du type "qui est en droit de décider ce qu'on fait des ressources rares en question?". Ou, autrement dit, "qui est propriétaire de quoi?" Vu sous cet angle, "notre corps" ou "soi" n'est pas fondamentalement différents des biens aliénables. Comme tu le dis toi-même: 

 

On 5/6/2018 at 2:23 PM, Tramp said:

On peut pourtant très bien être propriétaire d'un chien. Et les propriétaires d'esclaves n'avaient pas de problème pour contraindre les esclaves de la même facon qu'ils auraient contraint un chien. 

 

Quelqu'un ne peut pas se séparer de soi, mais quelqu'un d'autre peut le forcer à travailler pour lui. Ou quelqu'un peut violer quelqu'un d'autre. Le corps de la personne (ou la personne elle-même) est bien là une ressource rare qui ne peut pas être allouée simultanément à 36 usages. Machin peut vouloir faire des trucs cochons à Machine alors que machine voudrait faire autre chose avec son cul. La question se pose donc de savoir qui est propriétaire du corps de Machine? Le critère décisif ici est la possibilité de conflit sur l'usage du bien et non qu'il soit aliénable au sens susmentionné. Partant, il n'y a rien d'absurde à parler de propriété de soi, de la même manière qu'on parle de propriété sur des biens aliénables. Dans les deux cas, il s'agit de répondre à la même question: qui est en droit de décider de ce qu'on en fait? D'où un même terme: propriété.

Par ailleurs, même si on insistait pour une raison X ou Y que le terme de "propriété" devrait être réservé à des biens aliénables, ça ne changerait rien au fond du problème. On le décrirait simplement avec d'autres mots. On peut alors se demander si cette dispute consiste en autre chose qu'à enculer des mouches.
 

On 5/6/2018 at 1:53 PM, Tramp said:

 

Non, il faut une contre-argumention d'un juriste qualifié. Le droit est une science, pas une idéologie. Et on doit pouvoir aller chercher du côté du droit privé romain. 

 

Rothbard manque totalement de subtilité (même si je pense qu'Ethics c'est le "liberalisme pour les nuls"). On n'a pas de droit de propriété sur les enfants. On a un droit de garde. Le droit de propriété est un droit reel. Le droit de garde un droit personnel. Faire table rase de 2500 ans de jurisprudence et de recherche en droit pour réduire les relations humaines à des relations de propriété est en soi ridicule. 

 

D'ailleurs, il est obligé d'utiliser des pirouettes pour ne pas être esclavagiste : non-agression et droit de fuir. D'où viennent ces deux droits ? Du fait que l'enfant est proprietaire de lui-même ? Mais la propriété est exclusive. Si l'enfant est propriétaire de lui même alors ses parents ne peuvent pas en être propriétaire. De là soit les parents ne sont pas propriétaire de l'enfant, soit l'enfant est la propriété des parents qui sont eux mêmes la propriété de leurs parents. Et par voie de conséquence, l'enfant est la propriété de ses grands parents. Et la régression est infinie jusqu'à Adam et Eve. 

 


D'une façon générale, il est simplement faux de dire que Rothbard fait table rase de la jurisprudence et de la littérature juridique. Il passe une grosse partie de son livre à la discuter justement (voir par exemple sa discussion de la théorie des contrats et la référence au droit romain justement). Sa reconstruction à la sauce rationaliste ne prétend jamais inventer la roue, mais consiste à reprendre, élaguer et systématiser ce qui a déjà été découvert par le passé.

Sur les enfants, le passage cité isolément prête à malentendu. Evidemment, c'est plus subtile que ça, il suffit de lire les paragraphes précédents. Pour Rothbard, contrairement à ce que tu dis, on n'a pas à proprement parler de plein droit de propriété sur les enfants, on est plus précisément titulaire d'un droit de garde, terme qu'il utilise lui-même, vraisemblablement parce qu'il n'ignore pas les usages et la littérature. Et le "marché des enfants" dont il parle n'est pas un marché des enfants mais des droits de garde sur les enfants.

Et la parenthèse sur la non-agression et le droit de fuir n'est pas une pirouette. C'est une allusion à la discussion précédente, qui, quelque défaut qu'on puisse lui trouver, est nettement plus subtile que ce que ta lecture totalement tronquée révèle. Et c'est via cette parenthèse justement que l'on évite l'absurdité d'avoir plusieurs propriétaires exclusifs de la même chose. Où l'on voit aussi, au passage, qu'il ne saurait être question de régression infinie dans sa théorie. Extraits avant le passage cité ci-dessus:
 

Quote

 

Suppose now that the baby has been born. Then what? First, we may say that the parents-or rather the mother, who is the only certain and visible parent-as the creators of the baby become its owners. A newborn baby cannot be an existent self-owner in any sense. Therefore, either the mother or some other party or parties may be the baby's owner, but to assert that a third party can claim his "ownership" over the baby would give that person the right to seize the baby by force from its natural or "homesteading" owner, its mother. The mother, then, is the natural and rightful owner of the baby, and any attempt to seize the baby by force is an invasion of her property right.

But surely the mother or parents may not receive the ownership of the child in absolute fee simple, because that would imply the bizarre state of affairs that a fifty-year old adult would be subject to the absolute and unquestioned jurisdiction of his seventy-year-old parent. So the parental property right must be limited in time. But it also must be limited in kind, for it surely would be grotesque for a libertarian who believes in the right of self-ownership to advocate the right of a parent to murder or torture his or her children.
 

We must therefore state that, even from birth, the parental ownership is not absolute but of a "trustee" or guardianship kind. In short, every baby as soon as it is born and is therefore no longer contained within his mother's body possesses the right of self-ownership by virtue of being a separate entity and a potential adult. It must therefore be illegal and a violation of the child's rights for a parent to aggress against his person by mutilating, torturing, murdering him, etc.
...

 

The mother, then, becomes at the birth of her child its "trustee-owner," legally obliged only not to aggress against the child's person, since the child possesses the potential for self-ownership. Apart from that, so long as the child lives at home, it must necessarily come under the jurisdiction of its parents, since it is living on property owned by those parents. Certainly the parents have the right to set down rules for the use of their home and property for all persons (whether children or not) living in that home. 

But when are we to say that this parental trustee jurisdiction over children shall come to an end? Surely any particular age (21,18, or whatever) can only be completely arbitrary. The clue to the solution of this thorny question lies in the parental property rights in their home. For the child has hisfull rights of self-ownership when he demonstrates that he has them in nature-in short, when he leaves or "runs away" from home. Regardless of his age, we must grant to every child the absolute right to

run away and to find new foster parents who will voluntarily adopt him, or to try to exist on his own. Parents may try to persuade the runaway child to return, but it is totally impermissible enslavement and an aggression upon his right of self-ownership for them to use force to compel him to return. The absolute right to run away is the child's ultimate expression of his right of self-ownership, regardless of age.
 

Now if a parent may own his child (within the framework of nonaggression and runaway-freedom), then he may also transfer that ownership to someone else...

 


 

On 5/7/2018 at 2:31 PM, Jesrad said:

Le consentement, plutôt que la propriété, constitue la substance du droit.


Consentement à quoi? Comment pourrait on envisager une quelconque histoire de consentement sans référence préalable à quelque chose dont l'individu consentant ou non est propriétaire?

Lien vers le commentaire
On 5/5/2018 at 11:29 PM, Johnathan R. Razorback said:

Non mais ce serait bien de réfléchir à la question: https://www.wikiberal.org/wiki/Propriétarisme

 

On s'était déjà bagarré la dessus ici:

 

L'article wikiberal ne développe pas trop l'idée ni ses éventuelles critiques ou limitations libérales / libertariennes. Faute de quoi, ça risque de devenir un poncif anti-libéral de plus, un boulet de plus à traîner avec l'état de nature et quelques autres.


L'article est faible. Lancelot donne juste après ton post une définition 1000 fois plus solide et claire.

Aussi, la citation est confuse. Un propriétaire qui "fait le droit", what the fuck? On doit pouvoir trouver de meilleures citations qu'une saillie de M. Geyres.

Lien vers le commentaire

Si la "propriété parentale" n'est pas absolue, alors ce n'est pas de la propriété. Ou alors la "propriété" peut légitimement être limitée et encadrée par la loi, ce qui est précisément ce que réclament la doctrine sociale catholique, les sociaux-démocrates et les communistes.

Lien vers le commentaire

Je ne trouve pas Rothbard subtile, simplement contradictoire. Il nous dit noir sur blanc : la mère est propriétaire de l'enfant. Mais comme ca n'arrange pas le liberalisme et que ce serait bizarre (deux arguments qui n'ont pas vraiment de valeur). Elle n'est pas propriétaire mais gardien/trustee.

 

Du coup : elle est propriétaire ou non ? Si elle l'est, il va falloir trouver un meilleur argument que "ca n'arrange pas le libertarianisme" pour justifier des limites.

 

Si elle ne l'est pas, il n'y a pas logique faisant résulter le droit de guardiennage de la propriété. D'ailleurs, un trustee n'est pas propriétaire des fonds qu'il gère. Les droits du trustee résultent de ses obligations envers les bénéficiaires du trust. De même que les droits des parents sur les enfants résultent et donc sont limités par les obligations qu'ils ont envers eux. Pas d'un quelconque droit de propriété.

 

Quant à Locke, il utilise propriété de soi comme synonyme de propriétaire des fruits de son travail.

  • Yea 3
Lien vers le commentaire
On 3 juin 2018 at 6:15 PM, xara said:

Consentement à quoi? Comment pourrait on envisager une quelconque histoire de consentement sans référence préalable à quelque chose dont l'individu consentant ou non est propriétaire?

Pourquoi "au préalable" ? Le consentement c'est dynamique, et la mise en exploitation de propriété pas toujours qu'un deal à un instant T. Aussi, est-ce que tout le monde doit croire que tout droit est nécessairement une forme de propriété ? Que toute entorse au droit est seulement un vol ou abus de propriété ? Charrue avant les bœufs, comment faire cette référence à une propriété sans consensus préalable sur ce qu'elle désigne et/ou signifie ?

Lien vers le commentaire
  • 1 month later...
Il y a 4 heures, Rocou a dit :

:rolleyes: S'il n'y a pas de propriété de soi, alors on ne peut pas faire ce que l'on veut de son corps. La définition de la liberté c'est de pouvoir faire ce que l'on veut avec ce que l'on possède. Liberté et propriété privée sont intimement liées et indissociables.

Il n'est pas nécessaire d'amalgamer liberté et propriété.

Il y a 4 heures, Rocou a dit :

Si tu n'es pas propriétaire alors que n'as aucun droit.

Non sequitur. Tu n'es pas propriétaire de tes enfants mais tu as quelques droits sur eux.

Il y a 4 heures, Rocou a dit :

Pourquoi crois-tu que les sociaux-démocrate luttent contre cette notion de propriété de soi? Parce que sans elle, ils peuvent disposer d'autrui comme bon leur semble.

De la même façon, les religieux nient la propriété de soi car ils peuvent ainsi s'approprier le corps d'autrui et ainsi interdire l'avortement, la PMA, GPA, La prostitution, transhumanisme, etc. Ils peuvent également imposer la notion de non assistance à personne en danger, concept pouvant s'étendre à l'infini et nécessiter le contrôle absolu des individus.

Si tu n'es pas propriétaire de toi-même ça ne fait pas de toi un res nullius. Tu peux séparer théoriquement le corps de la personne mais:

1) C'est illusoire: aucun dispositif ne te permet de séparer la personne du corps et ce que ton corps ressent affecte ta personne que tu le veuilles ou non

2) Je ne suis pas très chaud à l'idée que l'on puisse me saisir un rein pour un remboursement de créance, m'vois tu ?

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

La liberté n'a pas être fondée sur le propriétarisme. Ne pas traiter les êtres humains comme des choses peut s'appuyer sur ce fait suffisant que les humains ne sont pas des choses.

 

Ensuite, comme je le disais un jour à @Extremo, il ne faut pas renverser la charge de la preuve. Ce n'est pas à nous, libéraux, d'expliquer comment on peut vendre l'un de ses organes sans être "propriétaire de soi". C'est au collectiviste qu'il faut demander au nom de quoi une telle vente devrait être empêchée par la force (alors que le don ne choque en général pas le même collectiviste).

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 21 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ensuite, comme je le disais un jour à @Extremo, il ne faut pas renverser la charge de la preuve. Ce n'est pas à nous, libéraux, d'expliquer comment on peut vendre l'un de ses organes sans être "propriétaire de soi". C'est au collectiviste qu'il faut demander au nom de quoi une telle vente devrait être empêchée par la force (alors que le don ne choque en général pas le même collectiviste).

Vendre ou donner, il y a une différence, non?

Lien vers le commentaire

Tiens, sur la propriété de l'esclave, il y a un gros gros débat académique, j'aime beaucoup la position d'Alain Testart, repris après par d'autres chercheurs français comme Pétré-Grenouilleau, et qu'il reprend a peu près à un grand nom de l'histoire de l'esclavage du début du siècle dont le nom m'échappe là tout de suite :D

 

L'idée est de dire que le mot "propriété" n'est pas du tout opératoire (Grenouilleau va le transformer en possession, ce qui mal défini juridiquement mais qui a le bénéfice d'évacuer le terme de propriété tout en gardant l'idée que les esclaves sont possédés par une tierce personne) notamment parce qu'il ne respecte pas le triptique romain usus/abusus/fructus (après, il y a des subtilités qui m'échappent encore en droit romain, comme le fait que le pater familias pouvait vendre ses enfants mais n'en était pas propriétaire).

 

Le débat existe surtout (mais pas que) dans celui qui oppose les chercheurs autour du code noir ou l'esclave serait "une chose", mais qui devrait avoir congé le dimanche pour aller à la messe, à un horaire de travail a respecter (et à faire respecter), doit se marier religieusement, ... bref, on ne marie pas une chose et une chose ne va pas à la messe.

Le problème, comme je le comprends, c'est que la notion de personne juridique à mis du temps à émerger et donc les termes du 18ième (pour le code noir par exemple) ne sont pas du tout adéquat et ne reflète pas le fond de la pensée de l'époque : personne ne confondait une table et un esclavage, qui tout esclavage qu'il était, gardait sa volonté propre, mais on ne savait pas l'exprimer juridiquement autrement. La lettre et l'esprit de la lettre donc.

 

Mais c'est encore flou pour moi.

 

Je suppose que pour les enfants et la propriété de soi, c'est un peu le meme problème.

Lien vers le commentaire
il y a 2 minutes, poney a dit :

Tiens, sur la propriété de l'esclave, il y a un gros gros débat académique, j'aime beaucoup la position d'Alain Testart, repris après par d'autres chercheurs français comme Pétré-Grenouilleau, et qu'il reprend a peu près à un grand nom de l'histoire de l'esclavage du début du siècle dont le nom m'échappe là tout de suite :D

 

L'idée est de dire que le mot "propriété" n'est pas du tout opératoire (Grenouilleau va le transformer en possession, ce qui mal défini juridiquement mais qui a le bénéfice d'évacuer le terme de propriété tout en gardant l'idée que les esclaves sont possédés par une tierce personne) notamment parce qu'il ne respecte pas le triptique romain usus/abusus/fructus (après, il y a des subtilités qui m'échappent encore en droit romain, comme le fait que le pater familias pouvait vendre ses enfants mais n'en était pas propriétaire).

 

Le débat existe surtout (mais pas que) dans celui qui oppose les chercheurs autour du code noir ou l'esclave serait "une chose", mais qui devrait avoir congé le dimanche pour aller à la messe, à un horaire de travail a respecter (et à faire respecter), doit se marier religieusement, ... bref, on ne marie pas une chose et une chose ne va pas à la messe.

Le problème, comme je le comprends, c'est que la notion de personne juridique à mis du temps à émerger et donc les termes du 18ième (pour le code noir par exemple) ne sont pas du tout adéquat et ne reflète pas le fond de la pensée de l'époque : personne ne confondait une table et un esclavage, qui tout esclavage qu'il était, gardait sa volonté propre, mais on ne savait pas l'exprimer juridiquement autrement. La lettre et l'esprit de la lettre donc.

 

Mais c'est encore flou pour moi.

 

Je suppose que pour les enfants et la propriété de soi, c'est un peu le meme problème.

C'est comme les domestiques, on se considérait comme responsable d'eux. Les bonnes étaient appelées 'Marie' avec le nom de famille du patron, d'ailleurs comme la femme (épouse) qui se nommait Mme Prénom et nom du mari.

C'était 'nos gens'. On gardait dans les maisons les vieilles bonnes invalides. Elles faisaient partie de la maison. La 'maison' machin, avec une propriété collective, verticale de père en fils.

Lien vers le commentaire
il y a une heure, Xav a dit :

Vendre ou donner, il y a une différence, non ?

 

Bien sûr qu'il y a une différence. Mais une différence qui justifie que l'un soit interdit et pas l'autre ? Je ne vois pas pourquoi.

 

En général les collectivistes expliquent que si on légalise les pauvres vont se vendre aux riches, or le même raisonnement devrait mener à interdire le travail des enfants et finalement plein de formes de travail par lesquelles les pauvres essayent d'améliorer leur situation (ou font n'importe quoi de leurs corps, mais dans tous les cas ce n'est pas le rôle de l'Etat de les en empêcher).

Lien vers le commentaire
4 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

La liberté n'a pas être fondée sur le propriétarisme. Ne pas traiter les êtres humains comme des choses peut s'appuyer sur ce fait suffisant que les humains ne sont pas des choses.

 

Ensuite, comme je le disais un jour à @Extremo, il ne faut pas renverser la charge de la preuve. Ce n'est pas à nous, libéraux, d'expliquer comment on peut vendre l'un de ses organes sans être "propriétaire de soi". C'est au collectiviste qu'il faut demander au nom de quoi une telle vente devrait être empêchée par la force (alors que le don ne choque en général pas le même collectiviste).

 

Ça me semble tenir debout.

 

 ̶E̶t̶ ̶a̶p̶r̶è̶s̶ ̶t̶'̶a̶s̶ ̶l̶e̶s̶ ̶f̶é̶m̶i̶n̶i̶s̶t̶e̶s̶ ̶q̶u̶i̶ ̶i̶n̶t̶e̶r̶p̶r̶è̶t̶e̶n̶t̶ ̶l̶a̶ ̶"̶p̶r̶o̶p̶r̶i̶é̶t̶é̶ ̶d̶e̶ ̶s̶o̶i̶"̶ ̶c̶o̶m̶m̶e̶ ̶l̶e̶ ̶d̶r̶o̶i̶t̶ ̶d̶'̶u̶n̶e̶ ̶f̶e̶m̶m̶e̶ ̶à̶ ̶d̶i̶s̶p̶o̶s̶e̶r̶ ̶d̶e̶ ̶s̶o̶n̶ ̶c̶o̶r̶p̶s̶.̶.̶.̶ ̶P̶o̶u̶r̶ ̶a̶v̶o̶r̶t̶e̶r̶,̶ ̶m̶a̶i̶s̶ ̶p̶a̶s̶ ̶p̶o̶u̶r̶ ̶f̶a̶i̶r̶e̶ ̶c̶e̶ ̶q̶u̶'̶e̶l̶l̶e̶ ̶v̶e̶u̶t̶ ̶d̶e̶ ̶s̶o̶n̶ ̶f̶r̶i̶c̶.̶

 

Pour ce qui est du NAP, je trouve l'approche de Bryan Caplan et Michael Huemer assez intéressante, plutôt que d'axiome de non-agression ils préfèrent parler de présomption de non-agression :

 

Spoiler

Plausible Libertarianism: Philosophy, Social Science, and Huemer

 

There are two main strains of libertarianism: rights-based and consequentialist. For rights-based libertarians like Ayn Rand, Murray Rothbard, and Robert Nozick, violating a person’s libertarian rights (also known as “initiating the use of physical force,” breaching the “non-aggression axiom,” or simply “coercion”) is not merely bad, but morally impermissible.[1] Rights-based libertarians are often interested in social science,[2] but social science plays no fundamental role in their defense of a free society. In their view, people can justifiably become libertarians before they ever open an economics textbook —and nothing in the textbook can bring libertarian principles into question.

For consequentialist libertarians, in contrast, violating libertarian rights is not inherently wrong. We should respect libertarian rights because the overall consequences of doing so are good.[3] For consequentialist libertarians, social science is all-important. People cannot justifiably become libertarians until they know enough social science to weigh the overall consequences of various policies against each other. Furthermore, as soon as the evidence shows that coercion has slightly better overall consequences than leaving people alone, consequentialist libertarians must support that coercion.

Counterexamples to rights-based libertarianism are notoriously easy to find.[4] The classics are hypotheticals where a small rights violation leads to vastly better consequences. Is it really morally impermissible to steal a dime to save a person’s life? To steal a dime from each and every person on earth to save the world? Furthermore, if even small rights violations are forbidden, why don’t we need other people’s consent before we vibrate their eardrums by speaking to them—or shoot molecules at their bodies by breathing on them?

Counterexamples to consequentialism are lower-profile, but equally devastating.[5] The classic: Suppose a doctor cares for five patients, each of whom needs a different organ transplant to survive. The doctor also happens to know a perfectly healthy but utterly friendless stranger. The doctor could easily murder the stranger, make his death look like an accident, then use his organs to save five patients’ lives. Consequentialism seems to imply that this murder is not only morally permissible, but morally obligatory. The most a consequentialist could do is appeal to seemingly morally irrelevant facts like, “In the real world, the doctor would be caught.”

Philosophically literate readers of Michael Huemer’s The Problem of Political Authority will feel a strong temptation to place him in either the rights-based or consequentialist categories. At times, Huemer seems to appeal to rights. When he critiques social contract theory, for example, the substance of Huemer’s argument closely parallels Lysander Spooner’s No Treason: The Constitution of No Authority, a long-time favorite of rights-based libertarians. At other times, however, Huemer seems to appeal to consequences:

Return to the lifeboat scenario. The boat is in danger of sinking, unless most of the passengers quickly start bailing water. This time, however, suppose that none of the other passengers are willing to bail water. You cannot perform the task alone, and no amount of reasoning or pleading will persuade the myopic passengers to take up their buckets. Finally, you pull your trusty Glock out of your jacket and order the other passengers to start bailing out the boat. In this situation, regrettable as the resort to force may be, your action seems justified.[6]

If you read Huemer closely, however, you will discover what makes The Problem of Political Authority so remarkable: Huemer offers a genuinely new defense of libertarianism that combines the strengths of the rights-based and consequentialist approaches while avoiding their flaws.

Instead of making a tortured effort to somehow prove that “human nature” or Kantian meta-ethics implies the blanket immorality of violating libertarian rights, Huemer starts with a modest presumption that libertarians share with the rest of mankind: Under ordinary circumstances, attacking a peaceful person or stealing his stuff his immoral. As he explains:

Almost no one, regardless of political ideology, considers theft, assault, murder, and so on morally acceptable… I have made no particularly strong assumptions about these ethical prohibitions. I do not, for example, assume that theft is neverpermissible. I simply assume that it is not permissible under normal circumstances, as dictated by common sense morality.[7]

For example, almost everyone accepts the moral presumption that stealing bread is wrong. This principle is not absolute: When Jean Valjean says, “I stole a loaf of bread to save my sister’s son,” his justification is credible. Nevertheless, most attempts to rebut the presumption against stealing bread fail: “I stole the bread because I knew I would savor it more than its owner would have,” shows chutzpah, not moral insight. You don’t have to be remotely libertarian to see the inadequacy of such excuses.

After establishing this common ground, Huemer points out the apparent conflict between ordinary morality and state authority. If anyone other than the state acted like a state, we would brand him a criminal. Unlike most rights-based thinkers, however, Huemer does not hastily declare victory after making this point. Instead, he methodically considers the leading attempts to exonerate the state: appeals to social contract theory, democracy, fairness, and consequences.

The first three families of arguments all fall flat, for reasons Huemer’s book explains in detail. When Huemer turns to consequences, however, matters get sticky. After all, he explicitly admits that violating libertarian rights is morally permissible if the consequences of doing so are sufficiently good. How can a mere philosopher emphatically condemn real-world governments after making such an open-ended concession?

Huemer responds with a simple yet powerful observation: when we say “common sense morality allows coercion under special circumstances,” the emphasis should be on “special circumstances.” Continuing with his lifeboat example:

Your entitlement to coerce is highly specific and content-dependent: it depends upon your having a correct (or at least well-justified) plan for saving the boat, and you may coerce others only to induce cooperation with that plan. More precisely, you must at least be justified in believing that the expected benefits of coercively imposing your plan on the others are very large and much larger than the expected harms. You may not coerce others to induce harmful or useless behaviors or behaviors designed to serve ulterior purposes unrelated to the emergency. For instance, if you display your firearm and order everyone to start scooping water into the boat, you are acting wrongly – and similarly if you use the weapon to force others to pray to Poseidon, lash themselves with belts, or hand over $50 to your friend Sally.

The political ramifications:

If, therefore, we rely upon cases like this one to account for the state’s right to coerce or violate the property rights of its citizens, the proper conclusion is that the state’s legitimate powers must be highly specific and content-dependent: the state may coerce individuals only in the minimal way necessary to implement a correct (or at least well-justified) plan for protecting society from the sorts of disasters that allegedly would result from anarchy. The state may not coerce people into cooperating with harmful or useless measures or measures we lack good reason to consider effective.

Whenever Huemer uses phrases like “good reason to consider effective,” readers may feel tempted pigeonhole him as a thinly veiled consequentialist. They should resist this temptation. True, like consequentialists, Huemer has to take relevant evidence from social science into account. Unlike consequentialists, however, Huemer does not need to argue that libertarian policies lead to the best possible consequences. He merely needs to argue that the consequences of libertarian policies are tolerable. As a result, even Huemer’s defense of anarcho-capitalism manages to be both unusually measured and unusually convincing.

For rights-based libertarians, morality is virtually independent of social science. If you have a right to do X, the consequences of X don’t really matter. For consequentialist libertarians, morality is almost entirely dependent on social science. If you know the consequences of X, you can safely ignore anyone who asserts a right to do X. Huemer stakes out a middle ground between these extremes. For most purposes, “It’s my life, so you should leave me alone,” is perfectly adequate. Social science is valuable, however, because it tells us when we can safely dismiss complaints about the overall consequences of free choice—and when we need to take such complaints seriously.

When people criticize The Problem of Political Authority, I often want to quote John Maynard Keynes on Huemer’s behalf:

Thus those who are sufficiently steeped in the old point of view simply cannot bring themselves to believe that I am asking them to step into a new pair of trousers, and will insist on regarding it as nothing but an embroidered version of the old pair which they have been wearing for years.[8]

Huemer’s “new pair of trousers” is a libertarianism designed to be plausible to non-libertarians as well as libertarians.

How does he make his brand of libertarianism plausible to non-libertarians? He starts with moral premises most non-libertarians already accept, argues methodically and transparently, and generously considers a wide range of objections. When social science is relevant, Huemer appeals to mainstream economics, political science, and psychology – not the heterodox approaches that libertarians love so well. While I don’t expect The Problem of Political Authority to make millions of converts, it as broadly convincing as a reasoned argument for an unpopular conclusion can be.

How does Huemer make his brand of libertarianism plausible to libertarians? He escapes objections to rights-based libertarianism by turning the “Non-Aggression Axiom” into a “Non-Aggression Presumption.” He escapes objections to consequentialist libertarianism by taking this Non-Aggression Presumption seriously. The result is a position immune to all of the standard counter-examples to rights-based and consequentialist libertarianism.

As a free bonus, Huemer dulls the urge consequentialist libertarians often feel to stretch the truth, to make stronger claims about the benefits of libertarian policies than the evidence warrants. Thus, libertarians who oppose a war with Iran don’t need to confidently assert, “This war will clearly make matters even worse.” We should just stick with what we really know: “We shouldn’t murder thousands of innocent people unless we have strong reason to believe doing so will make matters vastly better. And we don’t have a strong reason to believe this.”[9]

When libertarians want to appeal to a broader audience, they usually dial down their rhetoric and their radicalism. The Problem of Political Authority dials down the rhetoric, but leaves the radicalism intact. Libertarians don’t need Aristotelian metaphysics, exceptionless moral axioms, or heterodox social science to call the entire status quo into question. Michael Huemer shows that common sense, common decency, and careful observation are more than up to the job.

Notes

[1] See e.g. Ayn Rand. 1957. Atlas Shrugged (New York: Signet); Murray Rothbard. 1978. For a New Liberty: The Libertarian Manifesto. (New York: Libertarian Review Foundation); and Robert Nozick. 1974. Anarchy, State, and Utopia (New York: Basic Books).

[2] Or even, like Murray Rothbard, a social scientist by profession.

[3] See e.g. Ludwig von Mises. 1996. Liberalism: The Classical Tradition. (Irvington-on-Hudson, NY: Foundation for Economic Education), and Jeffrey Miron. 2010. Libertarianism: from A to Z>E,?. (NY: Basic Books). Milton Friedman. 1982. Capitalism and Freedom. (Chicago: University of Chicago Press), and David Friedman. 1989. The Machinery of Freedom: Guide to a Radical Capitalism. (Chicago: Open Court) are often seen as canonical consequentialist libertarian tracts, but the authors’ positions are actually more nuanced.

[4] See e.g. Friedman, 1989, pp.167-200.

[5] See generally Samuel Scheffler, ed. 1988. Consequentialism and Its Critics. (Oxford: Oxford University Press).

[6] Michael Huemer, 2013. The Problem of Political Authority: An Examination of the Right to Coerce and the Duty to Obey. (NY: Palgrave Macmillian), p.94.

[7] Huemer, p.177.

[8] John Maynard Keynes. 1931. “The Pure Theory of Money: A Reply to Dr. Hayek.” Economica 31, p.390.

[9] For elaboration on this point, see Bryan Caplan. 2010. “The Common-Sense Case for Pacifism.” EconLog.

https://www.cato-unbound.org/2013/03/06/bryan-caplan/plausible-libertarianism-philosophy-social-science-huemer

 

L'approche non-axiomatique a le mérite d'éviter les pirouettes pour incorporer les diverses zones grises déjà mentionnées dans ce fil, mais je ne suis pas vraiment convaincu par la prémisse selon laquelle des conséquences sociales suffisamment mauvaises justifieraient des violations au principe de non-agression, y compris par l'Etat donc. Ne serait-ce que parce que ces conséquences sont difficiles à prédire et parce que les hommes de l'Etat ont peu de chances de disposer d'assez d'information pour être de meilleurs juges de ce qu'il faut faire que le résultat agrégé de la compétition dans le marché libre. Ce que Caplan et Huemer reconnaissent parfaitement puisqu'ils sont tous deux anarcaps, donc ce n'est peut-être pas une si grande objection que ça.

 

Mais l'approche d'Huemer me parait très intéressante et terre-à-terre, faudrait que je creuse en lisant son bouquin.

 

 

EDIT : Mince, je pensais être sur ce topic-ci... :ninja: Mais bon, tout compte fait ça ne me semble pas totalement HS non plus.

Lien vers le commentaire
  • 1 year later...

Le mal a encore frappé… Je suis le seul à me dire que ce type de propos, découvert par un non-libéral lambda, paraît prodigieusement aberrant ? :

 

"La propriété étant au quotidien le fruit de l’échange libre et spontané, elle est un droit, elle est même le seul droit, dit droit naturel, par opposition au droit positif imposé par la force par les états."

Lien vers le commentaire

J'aime bien : on peut remplacer propriété par n'importe quoi d'autre et créer des droits-créance à volonté : satiété, santé, table en acajou etc.

C'est pas tant aberrant que complètement débile.

Lien vers le commentaire

Je ne m'inquiète pas trop de l'impact sur le non libéral lambda puisque c'est totalement inintelligible pour quelqu'un qui n'a pas déjà des notions de propriétarisme.

Lien vers le commentaire
32 minutes ago, Johnathan R. Razorback said:

Le mal a encore frappé… Je suis le seul à me dire que ce type de propos, découvert par un non-libéral lambda, paraît prodigieusement aberrant ? :

 

"La propriété étant au quotidien le fruit de l’échange libre et spontané, elle est un droit, elle est même le seul droit, dit droit naturel, par opposition au droit positif imposé par la force par les états."

 

Certes, mais pourquoi prodigieusement aberrant ? 

 

Ce que je comprends c'est que la propriété privée est légitime car issue d'un échange consenti. 

Ce qui me gêne ici c'est le "elle est même le seul droit"

 

Par contre je ne comprends pas poirquoi Neomatix parle de droit-créance. 

 

Lien vers le commentaire

Neomatix se trompe et pedale dans le vide.

La propriete est l'extension du territoire.C'est un besoin, et par extension, un droit.L'individu mammifère a un besoin absolument vital de territoire, et la propriete en est l'expression la plus humaine.

Lien vers le commentaire
Il y a 10 heures, Solomos a dit :

Par contre je ne comprends pas poirquoi Neomatix parle de droit-créance. 

Remplace "la propriété" par importe quoi d'autre dans la phrase suivante et tu peux justifier n'importe quoi comme un "droit", y compris des droits-créance.

Il y a 10 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

"La propriété étant au quotidien le fruit de l’échange libre et spontané, elle est un droit, elle est même le seul droit, dit droit naturel, par opposition au droit positif imposé par la force par les états."

 

Le fait que la propriété (en l'occurrence) est le fruit de l'échange libre et spontané n'en fait pas un droit (encore moins le seul droit, il n'y a rien pour appuyer ça), il manque des trucs.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Je pense voir ou ça coince précisément :

 

l’échange libre et spontané ... est un droit, ok

La propriété étant au quotidien le fruit de l’échange libre et spontané, ok aussi

 

La propriété étant au quotidien le fruit de l’échange libre et spontané, elle est un droit, Naon

 

C'est l'insertion de "le fruit", qui est un truc crucial, de facto c'est la production, le résultat, et qui coince complètement.

On n'a pas le droit de confondre une capacité à produire un truc, et le résultat final, ie le truc.

Une usine de production de vélos n'est pas un vélo.

 

Les bisous étant le fruit de l'amour (qui est un droit) sont donc eux-aussi un droit. Ben non plus.

Les chocolats fourrés étant le fruit de la bonne cuisine (qui est un droit) sont donc eux-aussi un droit. Ben encore non.

etc

Lien vers le commentaire
Il y a 13 heures, Solomos a dit :

Ce qui me gêne ici c'est le "elle est même le seul droit"

 

La propriété étant une relation entre hommes à propos de choses, dire que c'est le seul droit implique que tu n'as aucun droit à ce que je ne te mette pas de balles dans la tête. Pour commencer.

 

Ou alors les mecs pallient ça avec le sophisme de la "propriété" de soi-même, que j'ai déjà dénoncé ailleurs.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
3 hours ago, Neomatix said:

Remplace "la propriété" par importe quoi d'autre dans la phrase suivante et tu peux justifier n'importe quoi comme un "droit", y compris des droits-créance.

 

Le fait que la propriété (en l'occurrence) est le fruit de l'échange libre et spontané n'en fait pas un droit (encore moins le seul droit, il n'y a rien pour appuyer ça), il manque des trucs.

 

 je viens de te dire quoi juste au dessus de ton comm.La propriete est une extension du moi, c'est un indispensable psychique.Certains autochtones d'amerique pretendent s'en passer, et ont plein de probleme a cause de cela, en particulier le depart de ceux qui produisent et payent, fatigues de se faire defoncer leurs affaires et maisons.

Lien vers le commentaire
Il y a 7 heures, Brock a dit :

 je viens de te dire quoi juste au dessus de ton comm.La propriete est une extension du moi, c'est un indispensable psychique.Certains autochtones d'amerique pretendent s'en passer, et ont plein de probleme a cause de cela, en particulier le depart de ceux qui produisent et payent, fatigues de se faire defoncer leurs affaires et maisons.

Je n'ai jamais écrit que la propriété n'était pas nécessaire ou un droit naturel (je suis sur liborg depuis 5 ans, c'est un peu tard pour faire mon coming out coco), j'ai écrit que le raisonnement utilisé par l'article était débile.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...