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Actualité Covid-19


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Face à l’épidémie de Covid-19, certains d'entre nous sont en première ligne de la lutte pour sauver des vies et assurer les fonctions vitales de notre pays. Soyons présents pour eux et leurs familles.

 

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Je traîne ici et sur twitter et j'arrive à imaginer la situation mais je n'ai pas l'impression d'avoir vu des images des hôpitaux italien ou d'Alsace submergés. Je comprends évidemment que les soignants ont d'autres chats à fouetter que de s'occuper de journalistes mais je pense que ça aurait aider les gens à comprendre l'enfer qui nous attend. On entend beaucoup de spécialistes mais il faut avoir de l'imagination pour visualiser le merdier et pour une partie de la population il leur faut des images.

Voir des médecins courir partout, des patients abandonnés, des infirmiers dormir dans un coin de couloir, les voire sans protection se démener comme des dingues avec 2-3 coups de gueules de soignants au bout du rouleau.

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Juste le passage de Faucy sur la trajectoire de la courbe jusqu'en juillet (23'10)

 

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Fauci called the 15 days “a trial” period for the guidelines to be reconsidered. “It isn’t that these guidelines are now gonna be in effect until July,” he clarified. “What the president was saying is the trajectory of the outbreak may go until then.”

 

Les 18 mois, c'est pour l'obtention d'un vaccin certifié .

 

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Merci pour la précision sur Trump.

 

Pour le passage que j'ai cité par contre le type (enfin plutôt le document qu'il cite) envisage bien des mesure du type confinement, fermetures de commerces, etc. étalées sur 18 mois, ce qui me paraît aberrant même du point de vue épidémiologique. Bon après c'est un document parmi un paquet d'autres, forcément.

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Traduction du rapport de l'Imperial College remis au gouvernement britannique :

 

https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-NPI-modelling-16-03-2020.pdf

 

Note : par rapport au rapport précédent, ils ont fait passer le taux de malades nécessitant des soins intensifs de 15% à 30% (d'après les chiffres récents en Italie et UK).

 

Commentaire personnel : ils font beaucoup de suppositions...

 

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Impact des interventions non pharmaceutiques (NPI) pour réduire la mortalité liée à la COVID-19 et la demande de soins de santé

 

Neil M Ferguson, Daniel  Laydon,  Gemma  Nedjati-Gilani, Natsuko  Imai, Kylie  Ainslie, Marc  Baguelin, Sangeeta Bhatia, Adhiratha Boonyasiri,  Zulma Cucunubá, Gina Cuomo-Dannenburg, Amy Dighe, Ilaria Dorigatti, Han Fu, Katy Gaythorpe, Will Green, Arran Hamlet, Wes Hinsley, Lucy C Okell, Sabine van Elsland, Hayley Thompson, Robert Verity, Erik Volz, Haowei Wang, Yuanrong Wang, Patrick GT Walker, PeterWinskill, CharlesWhittaker, Christl A Donnelly, Steven Riley, Azra C Ghani.

 

Au nom de l'équipe d'intervention COVID-19 de l'Imperial College

 

WHO Collaborating Centre for Infectious Disease Modelling

MRC Centre for Global Infectious Disease Analysis

Abdul Latif Jameel Institute for Disease and Emergency Analytics

Imperial College London

 

Correspondence: neil.ferguson@imperial.ac.uk

 

Résumé

 

L'impact mondial de COVID-19 a été profond, et la menace qu'il représente pour la santé publique est la plus grave que l'on ait vue dans un virus respiratoire depuis la pandémie de grippe H1N1 de 1918. Nous présentons ici les résultats de la modélisation épidémiologique qui a éclairé l'élaboration des politiques au Royaume-Uni et dans d'autres pays au cours des dernières semaines. En l'absence d'un vaccin COVID-19, nous évaluons le rôle potentiel d'un certain nombre de mesures de santé publique - dites interventions non pharmaceutiques (NPI) - visant à réduire les taux de contact dans la population et, partant, à réduire la transmission du virus. Dans les résultats présentés ici, nous appliquons un modèle de microsimulation publié précédemment à deux pays : le Royaume-Uni (plus précisément la Grande-Bretagne) et les États-Unis. Nous concluons que l'efficacité d'une intervention isolée risque d'être limitée, ce qui nécessite de combiner plusieurs interventions pour obtenir un impact substantiel sur la transmission.

 

Deux stratégies fondamentales sont possibles : (a) l'atténuation, qui vise à ralentir mais pas nécessairement à arrêter la propagation de l'épidémie - en réduisant la demande de soins de santé de pointe tout en protégeant les personnes les plus exposées à une maladie grave contre l'infection, et (b) la suppression, qui vise à inverser la croissance de l'épidémie, en réduisant le nombre de cas à un faible niveau et en maintenant cette situation indéfiniment. Nous constatons que des politiques d'atténuation optimales (combinant l'isolement à domicile des cas suspects, la mise en quarantaine à domicile des personnes vivant dans le même foyer que les cas suspects et l'éloignement social des personnes âgées et des autres personnes les plus exposées aux maladies graves) pourraient réduire la demande de soins de santé de pointe de 2/3 et les décès de moitié.  Toutefois, l'épidémie atténuée qui en résulterait entraînerait probablement encore des centaines de milliers de décès et les systèmes de santé (notamment les unités de soins intensifs) seraient maintes fois débordés. Pour les pays capables d'y parvenir, la suppression reste l'option politique privilégiée.

 

Nous montrons que, dans le contexte du Royaume-Uni et des États-Unis, la suppression nécessitera au minimum une combinaison de distanciation sociale de l'ensemble de la population, d'isolement des cas et de mise en quarantaine des membres de leur famille. Il faudra peut-être compléter ces mesures par des fermetures d'écoles et d'universités, bien qu'il faille reconnaître que ces fermetures peuvent avoir des effets négatifs sur les systèmes de santé en raison de l'augmentation de l'absentéisme. Le principal défi de la suppression est que ce type d'intervention intensive - ou quelque chose d'aussi efficace pour réduire la transmission - devra être maintenu jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible (potentiellement 18 mois ou plus) - étant donné que nous prévoyons que la transmission reprendra rapidement si les interventions sont assouplies. Nous montrons qu'une distanciation sociale intermittente - déclenchée par les tendances de la surveillance des maladies - peut permettre d'assouplir temporairement les interventions dans des délais relativement courts, mais que les mesures devront être réintroduites si ou quand le nombre de cas se rétablira. Enfin, si l'expérience de la Chine et maintenant de la Corée du Sud montre que la suppression est possible à court terme, il reste à voir si elle est possible à long terme et si les coûts sociaux et économiques des interventions adoptées jusqu'à présent peuvent être réduits.

 

Introduction

 

Révélation

La pandémie de COVID-19 est aujourd'hui une menace sanitaire mondiale majeure. Au 16 mars 2020, 164 837 cas et 6 470 décès ont été confirmés dans le monde. La propagation mondiale a été rapide, 146 pays ayant désormais signalé au moins un cas.

 

La dernière fois que le monde a réagi à une épidémie mondiale de maladie émergente de l'ampleur de l'actuelle pandémie COVID-19 sans accès aux vaccins a été la pandémie de grippe H1N1 de 1918-19.  Lors de cette pandémie, certaines communautés, notamment aux États-Unis, ont réagi par diverses interventions non pharmaceutiques (NPI), c'est-à-dire des mesures visant à réduire la transmission en diminuant les taux de contact dans la population générale (1). Parmi les mesures adoptées pendant cette période, on peut citer la fermeture d'écoles, d'églises, de bars et d'autres lieux de rencontre. Les villes dans lesquelles ces interventions ont été mises en œuvre au début de l'épidémie ont réussi à réduire le nombre de cas alors que les interventions sont restées en place et ont connu une mortalité globalement plus faible (1).

 

Si notre compréhension des maladies infectieuses et de leur prévention est aujourd'hui très différente de ce qu'elle était en 1918, la plupart des pays du monde entier sont aujourd'hui confrontés au même défi avec le COVID-19, un virus dont la létalité est comparable à celle de la grippe H1N1 en 1918. Deux stratégies fondamentales sont possibles (2) :

 

a) la suppression. Il s'agit ici de réduire le nombre de cas de reproduction (le nombre moyen de cas secondaires générés par chaque cas), R, à moins de 1 et donc de réduire le nombre de cas à de faibles niveaux ou (comme pour le SRAS ou Ebola) d'éliminer la transmission interhumaine. Le principal défi de cette approche est que les NPI (et les médicaments, s'ils sont disponibles) doivent être maintenus - au moins par intermittence - aussi longtemps que le virus circule dans la population humaine, ou jusqu'à ce que le vaccin devienne disponible. Dans le cas de COVID-19, il faudra au moins 12 à 18 mois avant qu'un vaccin ne soit disponible (3). En outre, rien ne garantit que les vaccins initiaux auront une efficacité élevée.

 

b) l'atténuation. L'objectif est ici d'utiliser les NPI (et les vaccins ou médicaments, s'ils sont disponibles) non pas pour interrompre complètement la transmission, mais pour réduire l'impact sanitaire d'une épidémie, à l'instar de la stratégie adoptée par certaines villes américaines en 1918, et par le monde en général lors des pandémies de grippe de 1957, 1968 et 2009. Lors de la pandémie de 2009, par exemple, les premières livraisons de vaccins ont été destinées à des personnes souffrant d'affections préexistantes qui les exposaient à un risque de maladie plus grave (4). Dans ce scénario, l'immunité de la population se renforce au cours de l'épidémie, ce qui entraîne à terme une diminution rapide du nombre de cas et une baisse de la transmission à de faibles niveaux.

 

Les stratégies diffèrent selon qu'elles visent à réduire le taux de reproduction, R, en dessous de 1 (suppression) - et donc à faire baisser le nombre de cas - ou à simplement ralentir la propagation en réduisant R, mais pas en dessous de 1.

 

Dans ce rapport, nous examinons la faisabilité et les implications des deux stratégies pour COVID-19, en étudiant une série de mesures de NPI. Il est important de noter d'emblée que, étant donné que le SRAS-CoV-2 est un virus nouvellement émergent, il reste beaucoup à comprendre sur sa transmission. En outre, l'impact de bon nombre des NPI détaillés ici dépend essentiellement de la manière dont les gens réagissent à leur introduction, qui risque fort de varier d'un pays à l'autre et même d'une communauté à l'autre. Enfin, il est très probable qu'il y ait des changements spontanés importants dans le comportement de la population, même en l'absence d'interventions mandatées par le gouvernement.

 

Nous n'examinons pas ici les implications éthiques ou économiques de l'une ou l'autre stratégie, sauf pour constater qu'il n'y a pas de décision politique facile à prendre. La suppression, bien qu'elle ait réussi jusqu'à présent en Chine et en Corée du Sud, entraîne des coûts sociaux et économiques énormes qui peuvent eux-mêmes avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être à court et à long terme. L'atténuation ne pourra jamais protéger complètement les personnes menacées de maladies graves ou de décès et la mortalité qui en résulte peut donc être encore élevée. Nous nous concentrons plutôt sur la faisabilité, en mettant l'accent sur l'impact probable des deux approches sur le système de santé. Nous présentons des résultats pour la Grande-Bretagne (GB) et les États-Unis (US), mais ils sont également applicables à la plupart des pays à haut revenu.

 

Méthodes

 

Révélation

Modèle de transmission

 

Nous avons modifié un modèle de simulation individuel mis au point pour soutenir la planification de la lutte contre la grippe pandémique (5,6) afin d'explorer des scénarios pour la COVID-19 en GB. La structure de base du modèle reste telle qu'elle a été publiée précédemment. En bref, les individus résident dans des zones définies par des données à haute résolution sur la densité de population. Les contacts avec d'autres personnes de la population se font au sein du ménage, à l'école, sur le lieu de travail et dans la communauté au sens large. Les données du recensement ont été utilisées pour définir l'âge et la taille de la distribution des ménages. Les données sur la taille moyenne des classes et les ratios personnel/élèves ont été utilisées pour générer une population synthétique d'écoles distribuées proportionnellement à la densité de population locale. Les données sur la répartition de la taille des lieux de travail ont été utilisées pour générer des lieux de travail, et les données sur les distances de déplacement ont été utilisées pour localiser les lieux de travail de manière appropriée dans la population. Des individus sont affectés à chacun de ces lieux au début de la simulation.

 

Les événements de transmission se produisent par des contacts entre des individus sensibles et infectieux, soit dans le ménage, sur le lieu de travail, à l'école ou au hasard dans la communauté, ce dernier cas dépendant de la distance spatiale entre les contacts. On a supposé que les contacts par habitant dans les écoles étaient deux fois plus nombreux qu'ailleurs afin de reproduire les taux d'attaque chez les enfants observés lors de pandémies de grippe antérieures (7). Avec le paramétrage ci-dessus, environ un tiers de la transmission se produit dans le ménage, un tiers dans les écoles et les lieux de travail et le tiers restant dans la communauté. Ces modèles de contact reproduisent ceux qui ont été rapportés dans les enquêtes sur la mixité sociale8.

 

Nous avons supposé une période d'incubation de 5,1 jours (9,10). L'infectiosité est supposée se produire à partir de 12 heures avant l'apparition des symptômes pour les personnes symptomatiques et à partir de 4,6 jours après l'infection pour les personnes asymptomatiques, avec un profil d'infectiosité supérieur à la normale, ce qui donne une durée moyenne de génération de 6,5 jours. Sur la base des ajustements au taux de croissance précoce de l'épidémie à Wuhan (10,11) , nous faisons l'hypothèse de base que R0 = 2,4, mais nous examinons des valeurs comprises entre 2,0 et 2,6, et nous supposons que les individus symptomatiques sont 50 % plus infectieux que les individus asymptomatiques. Nous supposons que l'infectiosité individuelle est variable, décrite par une distribution gamma avec une moyenne de 1 et un paramètre de forme = 0,25. On suppose que les individus qui se rétablissent d'une infection sont immunisés contre une réinfection à court terme. L'étude de cohorte FluWatch suggère qu'une réinfection par la même souche de coronavirus à circulation saisonnière est très peu probable au cours de la même saison ou de la saison suivante (Prof. Andrew Hayward, communication personnelle).

 

On a supposé que l'infection était semée dans chaque pays à un taux de croissance exponentiel (avec un temps de doublement de 5 jours) à partir du début janvier 2020, le taux de semis étant calibré pour donner des épidémies locales qui reproduisent le nombre cumulé de décès observés en Grande-Bretagne ou aux États-Unis au 14 mars 2020.

 

Progression de la maladie et demande de soins de santé

 

L'analyse des données provenant de la Chine ainsi que des données des personnes revenant sur les vols de rapatriement suggère que 40 à 50 % des infections n'ont pas été identifiées comme des cas (12). Il peut s'agir d'infections asymptomatiques, de maladies bénignes et d'un niveau de sous-déclaration.  Nous supposons donc que deux tiers des cas sont suffisamment symptomatiques pour s'isoler (si la politique l'exige) dans le jour suivant l'apparition des symptômes, et que le délai moyen entre l'apparition des symptômes et l'hospitalisation est de 5 jours. La proportion stratifiée par âge des infections nécessitant une hospitalisation et le taux de létalité des infections (IFR) ont été obtenus à partir d'une analyse d'un sous-ensemble de cas en Chine (12). Ces estimations ont été corrigées pour tenir compte des taux d'attaque non uniformes par âge et, lorsqu'elles sont appliquées à la population de la GB, elles donnent un IFR de 0,9 %, avec 4,4 % d'infections hospitalisées (tableau 1). Nous supposons que 30 % des personnes hospitalisées auront besoin de soins intensifs (ventilation mécanique invasive ou ECMO) sur la base des premiers rapports de cas COVID-19 au Royaume-Uni, en Chine et en Italie (Professeur Nicholas Hart, communication personnelle). Sur la base de l'avis d'experts cliniques, nous supposons que 50 % des personnes en soins intensifs mourront et qu'une proportion dépendant de l'âge de celles qui ne nécessitent pas de soins intensifs mourra (calculée pour correspondre à l'IFR global). Nous calculons le nombre de lits demandés en supposant une durée totale de séjour à l'hôpital de 8 jours si les soins intensifs ne sont pas nécessaires et de 16 jours (dont 10 jours en soins intensifs) si les soins intensifs sont nécessaires. Avec 30 % des cas hospitalisés nécessitant des soins intensifs, nous obtenons une durée moyenne globale d'hospitalisation de 10,4 jours, légèrement inférieure à la durée entre l'admission à l'hôpital et la sortie observée pour les cas COVID-19 au niveau international (13) (qui seront restés à l'hôpital plus longtemps pour garantir des tests négatifs à la sortie), mais conforme aux estimations pour les admissions pour pneumonie générale (14).

 

Tableau 1 : Estimations actuelles de la gravité des cas. Les estimations de l'IFR de Verity et al. (12) ont été ajustées pour tenir compte d'un taux d'attaque non uniforme, ce qui donne un IFR global de 0,9 % (intervalle crédible de 95 % : 0,4-0,14). Les estimations d'hospitalisation de Verity et al. (12) ont également été ajustées de cette manière et mises à l'échelle pour correspondre aux taux attendus dans le groupe d'âge le plus âgé (80 ans et plus) dans un contexte GB/US. Ces estimations seront mises à jour au fur et à mesure que les données s'accumuleront.

 

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Scénarios d'intervention non pharmaceutique

 

Nous examinons l'impact de cinq différentes interventions non pharmaceutiques (NPI) mises en œuvre individuellement et en combinaison (tableau 2). Dans chaque cas, nous représentons mécaniquement l'intervention dans la simulation, en utilisant des hypothèses plausibles et largement conservatrices (c'est-à-dire pessimistes) sur l'impact de chaque intervention et des changements compensatoires dans les contacts (par exemple à la maison) associés à la réduction des taux de contact dans des environnements spécifiques en dehors du ménage. Le modèle reproduit les tailles d'effet des interventions observées dans les études épidémiologiques et dans les enquêtes empiriques sur les modèles de contact. Deux des interventions (isolement des cas et quarantaine volontaire à domicile) sont déclenchées par l'apparition des symptômes et sont mises en œuvre le lendemain. Les quatre autres NPI (éloignement social des personnes de plus de 70 ans, éloignement social de l'ensemble de la population, arrêt des rassemblements de masse et fermeture des écoles et des universités) sont des décisions prises au niveau gouvernemental.  Pour ces interventions, il faut donc envisager des déclencheurs de surveillance basés sur le dépistage des patients en soins intensifs (unités de soins intensifs, USI), en se concentrant sur les cas où le dépistage est le plus complet pour les patients les plus gravement malades. Lorsque nous examinons les stratégies d'atténuation, nous supposons que les politiques sont en vigueur pendant trois mois, à l'exception de l'éloignement social des personnes de plus de 70 ans, qui est supposé rester en place pendant un mois de plus. Les stratégies de suppression sont supposées être en place pendant 5 mois ou plus.

 

Tableau 2 : résumé des interventions non pharmaceutiques envisagées.

 

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Résultats

 

Révélation

En l'absence (peu probable) de mesures de contrôle ou de changements spontanés dans le comportement individuel, on s'attendrait à ce qu'un pic de mortalité (décès quotidiens) survienne après environ 3 mois (figure 1A). Dans de tels scénarios, avec un R0 estimé à 2,4, nous prévoyons que 81 % des populations de Grande-Bretagne et des États-Unis seraient infectées au cours de l'épidémie. Les dates de l'épidémie sont approximatives étant donné les limites des données de surveillance dans les deux pays : on prévoit que l'épidémie sera plus étendue aux États-Unis qu'en Grande-Bretagne et qu'elle atteindra son point culminant un peu plus tard. Cela est dû à l'échelle géographique plus importante des États-Unis, qui se traduit par des épidémies localisées plus distinctes dans les différents États (figure 1B) que dans la Grande-Bretagne. Le pic de mortalité plus élevé en Grande-Bretagne est dû à la taille plus petite du pays et à sa population plus âgée par rapport aux États-Unis. Au total, dans une épidémie non atténuée, nous prévoyons environ 510 000 décès en Grande-Bretagne et 2,2 millions aux États-Unis, sans tenir compte des effets négatifs potentiels d'une surcharge des systèmes de santé sur la mortalité.

 

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Figure 1 : Scénarios d'épidémie non atténués pour la Grande-Bretagne et les États-Unis. (A) Projection du nombre de décès par jour pour 100 000 habitants en Grande-Bretagne et aux États-Unis. (B) Trajectoires des épidémies de cas à travers les États-Unis par État.

 

En cas d'épidémie non contrôlée, nous prévoyons que la capacité en lits de soins intensifs serait dépassée dès la deuxième semaine d'avril, avec un éventuel pic de la demande en lits de soins intensifs ou de soins intensifs qui serait plus de 30 fois supérieur à l'offre maximale dans les deux pays (figure 2). L'objectif de l'atténuation est de réduire l'impact d'une épidémie en aplatissant la courbe, en réduisant l'incidence maximale et le nombre total de décès (figure 2). L'objectif de l'atténuation étant de réduire au minimum la mortalité, les interventions doivent rester en place pendant la plus grande partie possible de la période épidémique. L'introduction de ces interventions trop tôt risque de permettre le retour de la transmission une fois qu'elles sont levées (si l'immunité collective s'est développée de manière insuffisante) ; il est donc nécessaire d'équilibrer le moment de l'introduction avec l'ampleur de la perturbation imposée et la période probable pendant laquelle les interventions peuvent être maintenues. Dans ce scénario, les interventions peuvent limiter la transmission dans la mesure où l'immunité collective acquise est faible, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'une deuxième vague d'infection une fois les interventions levées.

 

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Figure 2 : Scénarios de stratégie d'atténuation pour la GB montrant les besoins en lits de soins intensifs (ICU). La ligne noire montre l'épidémie non atténuée. La ligne verte montre une stratégie d'atténuation comprenant la fermeture d'écoles et d'universités ; la ligne orange montre l'isolement des cas ; la ligne jaune montre l'isolement des cas et la mise en quarantaine des foyers ; et la ligne bleue montre l'isolement des cas, la mise en quarantaine des foyers et l'éloignement social des personnes âgées de plus de 70 ans. La ligne bleue indique la période de trois mois pendant laquelle ces interventions sont supposées rester en place.

 

Le tableau 3 montre l'impact relatif prévu sur les décès et la capacité des soins intensifs d'une série d'interventions individuelles et combinées des NPI appliquées au niveau national en Grande-Bretagne pendant une période de trois mois, sur la base de déclencheurs de 100 à 3000 cas de soins intensifs. Si ce dernier point a relativement moins d'impact sur la transmission que les autres groupes d'âge, la réduction de la morbidité et de la mortalité dans les groupes les plus à risque réduit à la fois la demande de soins intensifs et la mortalité globale. En combinaison, cette stratégie d'intervention devrait permettre de réduire de deux tiers la demande maximale de soins intensifs et de diviser par deux le nombre de décès. Toutefois, ce scénario d'atténuation « optimal » se traduirait toujours par une demande de pointe en lits de soins intensifs huit fois plus élevée que la capacité de pointe disponible, tant en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis. L'arrêt des rassemblements de masse devrait avoir un impact relativement faible (résultats non présentés) car le temps de contact lors de tels événements est relativement faible par rapport au temps passé à la maison, à l'école ou sur le lieu de travail et dans d'autres lieux communautaires tels que les bars et les restaurants. Dans l'ensemble, nous constatons que l'efficacité relative des différentes politiques est insensible au choix du déclencheur local (nombre absolu de cas par rapport à l'incidence par habitant), au R0 (dans la fourchette 2,0-2,6) et à la variation de l'IFR dans la fourchette 0,25 %-1,0 %.

 

Tableau 3. Options d'atténuation pour la GB. Impact relatif des combinaisons de NPI appliquées à l'échelle nationale pendant 3 mois en GB sur le nombre total de décès et la demande maximale de lits dans les USI des hôpitaux pour différents choix de déclencheurs de comptage cumulatif des cas dans les USI. Les cellules indiquent le pourcentage de réduction de la demande de pointe de lits dans les USI pour différentes combinaisons de NPI et pour les déclencheurs, en fonction du nombre absolu de cas diagnostiqués dans les USI d'un comté par semaine. PC=fermeture des écoles et des universités, CI=isolement des cas à domicile, QG=mise en quarantaine des ménages, SD=éloignement social de toute la population, SDOL70=éloignement social des personnes de plus de 70 ans pendant 4 mois (un mois de plus que les autres interventions). Les tableaux sont codés par couleur (vert = plus grande efficacité, rouge = plus faible). Les chiffres absolus sont indiqués dans le tableau A1.

 

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Nos projections montrent que pour pouvoir ramener la R à un niveau proche de 1 ou inférieur, il faut combiner l'isolement des cas, l'éloignement social de l'ensemble de la population et la mise en quarantaine des ménages ou la fermeture des écoles et des universités (figure 3, tableau 4). Si l'on ne tient pas compte de l'effet négatif potentiel de l'absentéisme sur la capacité des unités de soins intensifs, la fermeture des écoles et des universités devrait être plus efficace pour supprimer la quarantaine des ménages. Les quatre interventions combinées devraient avoir l'effet le plus important sur la transmission (tableau 4). Une politique aussi intensive devrait entraîner une réduction des besoins en soins intensifs, qui atteindraient un pic environ trois semaines après l'introduction des interventions, puis diminueraient tant que les politiques d'intervention resteront en place. Bien qu'il existe de nombreuses incertitudes quant à l'efficacité des politiques, une telle stratégie combinée est la plus susceptible de garantir que les besoins en lits de soins intensifs resteront dans les limites de la capacité de pointe.

 

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Figure 3 : Scénarios de stratégie de suppression pour la GB montrant les besoins en lits de soins intensifs.  La ligne noire montre l'épidémie non atténuée. La ligne verte montre une stratégie de suppression comprenant la fermeture d'écoles et d'universités, l'isolement des cas et la distanciation sociale de la population à partir de la fin mars 2020. La ligne orange montre une stratégie d'endiguement comprenant l'isolement des cas, la mise en quarantaine des ménages et la distanciation sociale de la population. La ligne rouge correspond à la capacité d'accueil estimée des unités de soins intensifs en Grande-Bretagne.  La ligne bleue indique la période de 5 mois pendant laquelle ces interventions sont supposées rester en place. (B) montre les mêmes données que dans le panneau (A) mais avec un zoom sur les niveaux inférieurs du graphique. Un chiffre équivalent pour les États-Unis est présenté en annexe.

 

L'ajout de la quarantaine des ménages à l'isolement des cas et à la distanciation sociale est la deuxième meilleure option, bien que nous prévoyions que la capacité de pointe risque d'être dépassée dans le cadre de cette option politique (figure 3 et tableau 4).  La combinaison des quatre interventions (éloignement social de l'ensemble de la population, isolement des cas, mise en quarantaine des ménages et fermeture des écoles et des universités) devrait avoir l'impact le plus important, à moins d'un verrouillage complet qui empêcherait en outre les gens de se rendre au travail.

 

Une fois que les interventions sont assouplies (dans l'exemple de la figure 3, à partir de septembre), les infections commencent à augmenter, ce qui devrait entraîner un pic épidémique plus tard dans l'année. Plus la stratégie de suppression temporaire est efficace, plus l'épidémie sera importante en l'absence de vaccination, en raison d'une moindre immunité collective. Étant donné que les politiques de suppression peuvent devoir être maintenues pendant de nombreux mois, nous avons examiné l'impact d'une politique adaptative dans laquelle la distanciation sociale (plus la fermeture des écoles et des universités, le cas échéant) n'est initiée qu'après que l'incidence hebdomadaire des cas confirmés chez les patients des unités de soins intensifs (un groupe de patients très susceptibles d'être testés) dépasse un certain seuil « actif », et est assouplie lorsque l'incidence des cas des unités de soins intensifs tombe en dessous d'un certain seuil « inactif » (figure 4). Les politiques d'isolement à domicile des cas symptomatiques et de mise en quarantaine des ménages (si elles sont adoptées) sont maintenues en permanence.

 

Ces politiques sont résistantes à l'incertitude, tant en ce qui concerne le taux de reproduction, R0 (tableau 4), que la gravité du virus (c'est-à-dire la proportion de cas nécessitant une admission aux soins intensifs, non indiquée). Le tableau 3 montre que les politiques de suppression sont plus efficaces lorsqu'elles sont déclenchées au début de l'épidémie, un total cumulé de 200 cas par semaine dans les USI étant le dernier point auquel les politiques peuvent être déclenchées tout en maintenant la demande de pointe dans les USI en dessous des limites de la poussée de GB, dans le cas d'une valeur R0 relativement élevée de 2,6. Les décès totaux attendus sont également réduits pour les déclencheurs inférieurs, bien que les décès pour toutes les politiques considérées soient beaucoup plus faibles que pour une épidémie non contrôlée. Le panneau de droite du tableau 4 montre que la distanciation sociale (plus la fermeture d'écoles et d'universités, le cas échéant) doit être en vigueur pendant la majorité des deux années de la simulation, mais que la proportion de temps pendant laquelle ces mesures sont en vigueur est réduite pour les interventions plus efficaces et pour les valeurs de R0 plus faibles. Le tableau 5 montre que le nombre total de décès est réduit avec des déclencheurs « off » plus faibles ; cependant, cela entraîne également des périodes plus longues pendant lesquelles la distanciation sociale est en place. La demande de pointe des soins intensifs et la proportion de temps pendant lequel la distanciation sociale est en place ne sont pas affectées par le choix du déclencheur « off ».

 

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Figure 4 : Illustration du déclenchement adaptatif des stratégies de suppression en GB, pour R0=2,2, une politique des quatre interventions considérées, un déclenchement « on » de 100 cas d'USI dans une semaine et un déclenchement « off » de 50 cas d'USI. La politique est en vigueur environ 2/3 du temps.  Seules la distanciation sociale et la fermeture d'une école ou d'une université sont déclenchées ; les autres politiques restent en vigueur tout au long de la période. L'incidence hebdomadaire des cas de soins intensifs est indiquée en orange, le déclenchement de la politique en bleu.

 

Tableau 4. Stratégies de suppression de la GB.  Impact de trois options politiques différentes (isolement des cas + quarantaine à domicile + éloignement social, fermeture de l'école/université + isolement des cas + éloignement social, et les quatre interventions) sur le nombre total de décès observés sur une période de deux ans (panneau de gauche) et sur la demande de pointe de lits d'USI (panneau du centre). La distanciation sociale et la fermeture de l'école/université sont déclenchées au niveau national lorsque le nombre hebdomadaire de nouveaux cas de COVID-19 diagnostiqués dans les USI dépasse les seuils indiqués sous « sur le seuil de déclenchement » et sont suspendues lorsque le nombre hebdomadaire de cas dans les USI tombe à 25 % de cette valeur de déclenchement. Les autres politiques sont censées commencer à la fin du mois de mars et rester en place. Le panneau de droite montre la proportion de temps après le début de la politique où la distanciation sociale est en place. La capacité de pointe des USI en Grande-Bretagne est d'environ 5000 lits. Les résultats sont qualitativement similaires pour les États-Unis.

 

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Tableau 5. Comme le tableau 4, mais montrant l'effet de la variation du déclencheur « off » de la distanciation sociale et de la fermeture d'une école ou d'une université sur le nombre total de décès sur deux ans, pour R0=2,4

 

Screenshot-from-2020-03-17-07-21-51.png

 

Discussion

 

Révélation

À mesure que la pandémie COVID-19 progresse, les pays mettent de plus en plus en œuvre un large éventail de réponses. Nos résultats montrent qu'il sera nécessaire de superposer de multiples interventions, que la suppression ou l'atténuation soit l'objectif politique primordial. Toutefois, la suppression nécessitera la mise en place de mesures plus intensives et plus perturbatrices sur le plan social que l'atténuation. Le choix des interventions dépend en fin de compte de la faisabilité relative de leur mise en œuvre et de leur efficacité probable dans différents contextes sociaux.

 

Il est difficile de démêler l'efficacité relative des différentes interventions à partir de l'expérience des pays à ce jour, car nombre d'entre eux ont mis en œuvre plusieurs (ou la totalité) de ces mesures avec des degrés de réussite variables.  Par l'hospitalisation de tous les cas (pas seulement ceux qui nécessitent des soins hospitaliers), la Chine a en effet initié une forme d'isolement des cas, réduisant la transmission des cas au sein du ménage et dans d'autres contextes. Dans le même temps, la mise en œuvre d'une politique de distanciation sociale à l'échelle de la population a permis de réduire rapidement les possibilités de transmission ultérieure dans tous les lieux.  Plusieurs études ont estimé que ces interventions ont réduit la R à moins de 1 (15). Ces derniers jours, ces mesures ont commencé à être assouplies. Un suivi étroit de la situation en Chine dans les semaines à venir permettra donc d'éclairer les stratégies dans d'autres pays.

 

Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent que la distanciation sociale appliquée à l'ensemble de la population aurait l'impact le plus important ; et en combinaison avec d'autres interventions - notamment l'isolement des cas à domicile et la fermeture des écoles et des universités - a le potentiel de supprimer la transmission en dessous du seuil de R=1 requis pour réduire rapidement l'incidence des cas. Une politique minimale pour une suppression efficace est donc la distanciation sociale de la population dans son ensemble, combinée à l'isolement des cas dans les foyers et à la fermeture des écoles et des universités.

 

Pour éviter un rebond de la transmission, ces politiques devront être maintenues jusqu'à ce que des stocks importants de vaccins soient disponibles pour immuniser la population - ce qui pourrait être le cas pendant 18 mois ou plus. Les déclencheurs adaptatifs basés sur la surveillance hospitalière pour activer et désactiver l'éloignement social de la population et la fermeture des écoles offrent une plus grande résistance à l'incertitude que les interventions à durée fixe et peuvent être adaptés pour une utilisation régionale (par exemple au niveau des États aux États-Unis).  Étant donné que les épidémies locales ne sont pas parfaitement synchronisées, les politiques locales sont également plus efficaces et peuvent atteindre des niveaux de suppression comparables à ceux des politiques nationales tout en étant en vigueur pendant une proportion légèrement plus faible du temps.  Cependant, nous estimons que pour une politique nationale de GB, la mise à distance sociale devrait être en vigueur pendant au moins 2/3 du temps (pour R0=2,4, voir tableau 4) jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible.

 

Cependant, il existe de très grandes incertitudes quant à la transmission de ce virus, à l'efficacité probable des différentes politiques et à la mesure dans laquelle la population adopte spontanément des comportements réduisant les risques.  Il est donc difficile d'être définitif quant à la durée initiale probable des mesures qui seront nécessaires, si ce n'est qu'elle sera de plusieurs mois. Les décisions futures sur le moment et la durée de l'assouplissement des politiques devront être éclairées par une surveillance permanente.

 

Les mesures utilisées pour parvenir à la suppression pourraient également évoluer dans le temps.  À mesure que le nombre de cas diminue, il devient plus facile d'adopter des tests intensifs, la recherche des contacts et des mesures de quarantaine semblables aux stratégies utilisées aujourd'hui en Corée du Sud. La technologie - comme les applications pour téléphones portables qui permettent de suivre les interactions d'un individu avec d'autres personnes dans la société - pourrait permettre à une telle politique d'être plus efficace et plus évolutive si les inquiétudes liées à la protection de la vie privée sont surmontées. Cependant, si les programmes intensifs de NPI visant à la suppression ne sont pas maintenus, notre analyse suggère que la transmission va rapidement rebondir, produisant potentiellement une épidémie d'une ampleur comparable à celle qui aurait été observée si aucune intervention n'avait été adoptée.

 

La suppression à long terme pourrait ne pas être une option politique réalisable dans de nombreux pays. Nos résultats montrent que l'autre option politique d'atténuation à relativement court terme (3 mois) pourrait réduire de moitié le nombre de décès liés à l'épidémie et de deux tiers la demande de soins de santé de pointe.  L'isolement des cas, la mise en quarantaine des ménages et l'éloignement social des personnes les plus exposées à des conséquences graves (personnes âgées et personnes souffrant d'autres problèmes de santé sous-jacents) constituent la combinaison de politiques la plus efficace pour atténuer l'épidémie. L'isolement des cas et la mise en quarantaine des ménages sont des interventions épidémiologiques essentielles pour atténuer les maladies infectieuses et agissent en réduisant le potentiel de transmission ultérieure par la réduction des taux de contact des personnes dont on sait qu'elles sont infectieuses (cas) ou qui peuvent être porteuses de l'infection (contacts familiaux).  Le rapport de la mission conjointe de l'OMS en Chine a suggéré que 80 % de la transmission se produisait dans le ménage (16), bien que ce soit dans un contexte où les contacts interpersonnels ont été considérablement réduits par les interventions mises en place. L'éloignement social des groupes à haut risque devrait être particulièrement efficace pour réduire les conséquences graves, étant donné les preuves solides d'un risque accru avec l'âge (12,16) , bien que nous prévoyions qu'il aurait moins d'effet pour réduire la transmission dans la population.

 

Nous prévoyons que la fermeture des écoles et des universités aura un impact sur l'épidémie, en partant du principe que les enfants transmettent autant que les adultes, même s'ils sont rarement atteints de maladies graves (12,16). Nous constatons que la fermeture d'écoles et d'universités est une stratégie plus efficace pour soutenir la suppression de l'épidémie que son atténuation ; lorsqu'elle est combinée à une distanciation sociale à l'échelle de la population, la fermeture d'écoles a pour effet d'amplifier encore la rupture des contacts sociaux entre les ménages et donc de réprimer la transmission. Toutefois, la fermeture des écoles ne devrait pas suffire à atténuer (et encore moins à réprimer) une épidémie isolée, contrairement à la situation des épidémies de grippe saisonnière, où les enfants sont les principaux vecteurs de transmission, les adultes ayant un niveau d'immunité plus élevé (17,18).

 

Le moment optimal des interventions diffère selon les stratégies de suppression et d'atténuation, ainsi que selon la définition de l'optimum. Toutefois, en ce qui concerne l'atténuation, la majorité des effets d'une telle stratégie peuvent être obtenus en ciblant les interventions dans un délai de trois mois autour du pic de l'épidémie. Pour la suppression, il est important d'agir rapidement et les interventions doivent être en place bien avant que les capacités des services de santé ne soient dépassées.  Étant donné que la surveillance la plus systématique s'effectue dans le contexte hospitalier, le délai typique entre l'infection et l'hospitalisation signifie qu'il y a un décalage de deux à trois semaines entre l'introduction des interventions et l'impact observé dans le nombre de cas hospitalisés, selon que toutes les admissions à l'hôpital sont testées ou seulement celles qui entrent dans les unités de soins intensifs.  Dans le contexte de la GB, cela signifie qu'il faut agir avant que les admissions aux unités de soins intensifs de la COVID-19 ne dépassent 200 par semaine.

 

Notre conclusion la plus importante est peut-être que l'atténuation ne sera probablement pas possible sans que les limites de la capacité d'intervention d'urgence des systèmes de santé britannique et américain ne soient dépassées de nombreuses fois.  Dans la stratégie d'atténuation la plus efficace examinée, qui conduit à une seule épidémie relativement courte (isolement des cas, mise en quarantaine des ménages et éloignement social des personnes âgées), les limites de capacité de pointe pour les lits des services généraux et des USI seraient au moins huit fois plus élevées dans le scénario plus optimiste que nous avons examiné pour les besoins de soins intensifs. En outre, même si tous les patients pouvaient être traités, nous prévoyons qu'il y aurait encore environ 250 000 décès en GB, et 1,1-1,2 millions aux États-Unis.

 

Au Royaume-Uni, cette conclusion n'a été atteinte qu'au cours des derniers jours, avec l'affinement des estimations de la demande probable de soins intensifs due à la COVID-19, sur la base de l'expérience acquise en Italie et au Royaume-Uni (les estimations de planification précédentes supposaient la moitié de la demande actuellement estimée) et avec le NHS qui fournit une certitude croissante quant aux limites de la capacité de pointe des hôpitaux. Nous concluons donc que la suppression des épidémies est la seule stratégie viable à l'heure actuelle. Les effets sociaux et économiques des mesures nécessaires pour atteindre cet objectif politique seront profonds. De nombreux pays ont déjà adopté de telles mesures, mais même les pays à un stade plus précoce de leur épidémie (comme le Royaume-Uni) devront le faire de façon imminente.

 

Notre analyse éclaire l'évaluation à la fois de la nature des mesures nécessaires pour supprimer la COVID-19 et de la durée probable de leur mise en place. Les résultats de ce document ont éclairé l'élaboration des politiques au Royaume-Uni et dans d'autres pays au cours des dernières semaines. Cependant, nous soulignons qu'il n'est pas du tout certain que la suppression réussira à long terme ; aucune intervention de santé publique ayant des effets aussi perturbateurs sur la société n'a été tentée auparavant pendant une période aussi longue. La manière dont les populations et les sociétés réagiront reste incertaine.

 

Financement

 

Révélation

Ce travail a été soutenu par un financement du Centre par le Medical Research Council du Royaume-Uni dans le cadre d'un concordat avec le ministère britannique du développement international, l'unité de recherche sur la protection de la santé du NIHR en matière de méthodologie de modélisation et la Fondation Abdul Latif Jameel.

 

Références

 

Révélation

1. Bootsma MCJ, Ferguson NM. The effect of public health measures on the 1918 influenza pandemic in U.S. cities. Proc Natl Acad Sci U S A 2007;104(18):7588–93.

 

2. Anderson RM, Heesterbeek H, Klinkenberg D, Hollingsworth TD. Comment How will country-based mitigation measures influence the course of the COVID-19 epidemic ? 2020;2019(20):1–4.

 

3. The Coalition for Epidemic Preparedness Innovations. CEPI welcomes UK Government’s funding and highlights need for $2billion to develop a vaccine against COVID-19 [Internet]. 2020;Available from: https://cepi.net/news_cepi/2-billion-required-to-develop-a-vaccine-against-the-covid-19-virus/

 

4. World Health Organisation. Pandemic influenza A (H1N1) 2009 virus vaccine –conclusions and recommendations from the october 2009 meeting of the immunization Strategic Advisory Group of experts. Wkly Epidemiol Rec 2009;84(49):509–16.

 

5. Ferguson NM, Cummings DAT, Fraser C, Cajka JC, Cooley PC, Burke DS. Strategies for mitigating an influenza pandemic. Nature 2006;442(7101):448–52.

 

6. Halloran ME, Ferguson NM, Eubank S, et al. Modeling targeted layered containment of an influenza pandemic in the United States. Proc Natl Acad Sci U S A 2008;105(12):4639–44.

 

7. Ferguson NM, Cummings DAT, Cauchemez S, et al. Strategies for containing an emerging influenza pandemic in Southeast Asia. Nature 2005;437(7056):209–14.

 

8. Mossong J, Hens N, Jit M, et al. Social contacts and mixing patterns relevant to the spread of infectious diseases. PLoS Med 2008;5(3):0381–91.

 

9. Linton NM, Kobayashi T, Yang Y, et al. Epidemiological characteristics of novel coronavirus infection: A statistical analysis of publicly available case data. medRxiv [Internet] 2020 [cited 2020 Feb 18];2020.01.26.20018754.Available from: https://www.medrxiv.org/content/medrxiv/early/2020/01/28/2020.01.26.20018754.full.pdf

 

10. Li Q, Guan X, Wu P, et al. Early Transmission Dynamics in Wuhan, China, of Novel Coronavirus–Infected Pneumonia. N Engl J Med 2020;

 

11. Riou J, Althaus CL. Pattern of early human-to-human transmission of Wuhan 2019 novel coronavirus (2019-nCoV), December 2019 to January 2020. Euro Surveill 2020;25(4):1–5.

 

12. Verity R, Okell LC, Dorigatti I, et al. Estimates of the severity of COVID-19 disease. medRxiv 2020;Available from https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.03.09.20033357v1.

 

13. Gaythorpe K, Imai N, Cuomo-Dannenburg G, et al. Report 8: Symptom progression of 2019 novel coronavirus [Internet]. 2020. Available from: https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-symptom-progression-11-03-2020.pdf

 

14. Ostermann H, Blasi F, Medina J, Pascual E, McBride K, Garau J. Resource use in patients hospitalized with complicated skin and soft tissue infections in Europe and analysis of vulnerable groups: The REACH study. J Med Econ 2014;17(10):719–29.

 

15. Kucharski AJ, Russell TW, Diamond C, et al. Early dynamics of transmission and control of COVID-19: a mathematical modelling study. Lancet Infect Dis [Internet] 2020;3099(20):2020.01.31.20019901. Available from: http://medrxiv.org/content/early/2020/02/18/2020.01.31.20019901.abstract

 

16. World Health Organization. Report of the WHO-China Joint Mission on Coronavirus Disease 2019(COVID-19). 2020.

 

17. Cauchemez S, Valleron AJ, Boëlle PY, Flahault A, Ferguson NM. Estimating the impact of school closure on influenza transmission from Sentinel data. Nature 2008;452(7188):750–4.

 

18. Fumanelli L, Ajelli M, Merler S, Ferguson NM, Cauchemez S. Model-Based Comprehensive Analysis of School Closure Policies for Mitigating Influenza Epidemics and Pandemics. PLoS Comput Biol 2016;12(1):1–15.

 

 

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il y a 1 minute, Largo Winch a dit :

c'est parce que la gestion de la santé est d'un autre temps qu'il était impossible de réagir rapidement et efficacement comme la Corée du Sud.

si tu veux, oui, osef, le résultat c'est que c'est géré n'importe comment, pour un pays à la pointe en termes de politique de santé, c'est champion.

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On n'aura pas les chiffres mais l'exode intérieur de ces derniers jours pour pouvoir profiter de son confinement à la campagne aura peut-être fait plus pour propager l'épidémie que le maintien des élections. A croire qu'on se félicite de respecter les règles sans en comprendre la substance. 

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1 hour ago, Bisounours said:

si tu veux, oui, osef,

 

Ben moi, je ne m'en fous pas, car la principale critique que je lis çà et là, c'est de l'anti-macronisme débile, genre Macron n'est pas la hauteur de la situation (ce n'est pas toi que je vise, note bien...).

Un discours qui se contente de dire que Macron ne sait pas gérer la crise et manque de pragmatisme parce qu'il aurait dû faire comme en Corée du Sud passe à mon humble avis à côté de l'essentiel : le système français tel qu'il est conçu actuellement était certainement dans l'incapacité de faire comme la Corée du Sud (Macron ou un autre à la tête de l’État) : tests massifs, protections techniques généralisées (gel et masques), traçages et confinements intelligents, etc.

 

D'ailleurs, je ne trouve pas que Macron ait un problème de pragmatisme.

Les mesures graduées de ces derniers jours par exemple me semblent au contraire faire preuve d'énormément de pragmatisme : ce gouvernement doit composer avec un peuple couillon qui a une excessive aversion au risque et n'a aucun sens des responsabilités individuelles, doublé d'un esprit gaulois.

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Les tocards hydroponiques aux commandes entendent les conseils des experts médicaux au lieu des les écouter, et font des décrets tout en apparence de maîtrise et de mesure. Et la population adapte ces consignes dans un étage supplémentaire de téléphone arabe, suivant ce qui lui convient le mieux sur le moment. Puis tout ce petit monde rationnalise post-hoc pour se donner bonne conscience, soigner ses biais politiques, et blâmer les autres. Ça va bien se passer.

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il y a 7 minutes, Largo Winch a dit :

Un discours qui se contente de dire que Macron ne sait pas gérer la crise et manque de pragmatisme parce qu'il aurait dû faire comme en Corée du Sud passe à mon humble avis à côté de l'essentiel

J'impute pas la merde actuelle à Macron, il a hérité d'une situation pourrie, c'est évident.

Ensuite, je ne sais pas de qui il s'est entouré, mais tout de même, des décisions ont éte prises trop tardivement, et ce indépendamment de la situation éco du pays.

En revanche, c'est vrai que les Français sont pour beaucoup de grosses buses, il suffit de voir ce qui s'est passé dimanche, où chacun s'est pensé non concerné.

Ce qui explique le coup de bâton et les interdits qui ont suivi. Quand on se comporte comme un gamin, on est puni comme tel. Hélas, les Français, pour toutes les raisons que l'on sait, ont perdu progressivement le sens des responsabilités. On a le peuple qu'on mérite.

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Moi j’impute à Macron :D

 

Il a baissé son froc pour le maintien des municipales, retardé la prise au sérieux de la crise, et enfumé tout le monde avec des déclarations à répétition, contradictoires et très floues. Et n’oubliez pas le ‘moral hazard’ énormissime que son égo démesuré persiste à faire subir au pays parce qu’il veut tout contrôler et décider lui-même.

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La situation de départ est pourrie mais les politiques ont fait de même. Envoyer des messages rassurant ces deux derniers mois, donner l'exemple en allant au théâtre il y a 2 ou 3 semaines, etc, n'ai pas une attitude adaptée.

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il y a 47 minutes, Bisounours a dit :

... pour un pays à la pointe en termes de politique de santé, c'est champion.

ça c'est faux de chez faux.
La France n'est plus à la pointe techniquement,

et coté organisation, comme l'ednat et les universités, on a un modèle soviétique des années 1960. Et les résultats qui vont avec.

 

Comment peut-on espérer qu'un système qui hoquette en permanence en temps calme, puisse faire face à une crise.

Il n'y a que notre nomenklatura, elle aussi coincée dans les années 60, pour bramer une pareille insanité.

 

Anecdote : il y a 30 ans, je me suis cassé une guibole à Paris.

Déjà à l'époque j'ai passé la nuit dans un couloir des AHHP sur une civière avec des clodos hurlants juste à coté.

 

Aujourd'hui, le système (sans qu'il y ait d'intentionnalité hein) extermine une partie des vieux. C'est factuel.

Dans 20 ans, ce sera notre tour.

On a intérêt à se bouger pour ne pas finir pareil.

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il y a 1 minute, PABerryer a dit :

La situation de départ est pourrie mais les politiques ont fait de même. Envoyer des messages rassurant ces deux derniers mois, donner l'exemple en allant au théâtre il y a 2 ou 3 semaines, etc, n'ai pas une attitude adaptée.

C'est sûr,

Macron qui dimanche fait le tour de la bicoque en bois en foutant de l'essence aux 4 coins puis le feu

... puis qui lundi nous fait des yeux de cocker : célaguerre.

 

Putain la guerre : au poteau et 12 balles !

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Chapi Chapo n'aiment pas Macron

 

Chapi : "Macron a mis en place un régime autoritaire : c’est un scandale, il est arrogant, se prend pour Jupiter et prend des décisions sans tenir compte de l'avis du peuple !"

Chapo : "Macron n'a pas de couilles : c’est un scandale, il fait dans son froc et n'ose pas, tel un grand Lider Maximo, guider son peuple !"

 

Chapi : "Si Macron ne maintient pas les élections, ce sera bien la preuve que nous ne sommes plus dans un régime démocratique !"

Chapo : "Macron est un nul : il ne fallait pas maintenir les élections, c'est bien la preuve qu'il n'est pas à la hauteur de sa fonction !"

 

Chapi : "Macron a un égo démesuré : il veut tout contrôler et décider lui-même. Il ferait mieux d'écouter l'avis des experts médicaux."

Chapo : "Macron est un faible : il se refuse à prendre des décisions fermes et claire. Il ne sait pas agir en véritable "politique" capable de trancher entre les avis d'experts, toujours ce "en même temps."

 

Chapi : "Macron met en place des mesures de confinement : un couvre-feu qui ne dit pas son nom, comme dans la Chine communiste."

Chapo : "Macron a trop tergiversé : il aurait dû appliquer les mêmes mesures que l'Italie, il y a déjà 15 jours !"

 

Chapi : "Macron n'est pas libéral, c'est un collectiviste."

Chapo : "On attend de Macron de l'autocratisme et l'exemplarité qui va avec."

 

 

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il y a 41 minutes, Jesrad a dit :

tocards hydroponiques

Avec ta permission, je reprendrai cette expression. :wub:

 

il y a 22 minutes, Mégille a dit :

Sans compter le contrôle des prix du gel et la réquisition des masques pour l'élection qui aurait due être reportée...

Cependant que la loi du maximum pousse aux vols de matériel dans les hôpitaux et aux car-jackings des véhicules des médecins. Tout ceci est très favorable à la paix sociale, n'est-il-pas.

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22 minutes ago, Largo Winch said:

Chapi : "Macron a mis en place un régime autoritaire : c’est un scandale, il est arrogant, se prend pour Jupiter et prend des décisions sans tenir compte de l'avis du peuple !"

Chapo : "Macron n'a pas de couilles : c’est un scandale, il fait dans son froc et n'ose, pas tel un grand Lider Maximo, guider son peuple !"

 

Chapi : "Si Macron ne maintient pas les élections, ce sera bien la preuve que nous ne sommes plus dans un régime démocratique !"

Chapo : "Macron est un nul : il ne fallait pas maintenir les élections, c'est bien la preuve qu'il n'est pas à la hauteur de sa fonction !"

 

Chapi : "Macron a un égo démesuré : il veut tout contrôler et décider lui-même. Il ferait mieux d'écouter l'avis des experts médicaux."

Chapo : "Macron est un faible : il se refuse à prendre des décisions fermes et claire. Il ne sait pas agir en véritable "politique" capable de trancher entre les avis d'experts, toujours ce "en même temps."

 

Chapi : "Macron met en place des mesures de confinement : un couvre-feu qui ne dit pas son nom, comme dans la Chine communiste."

Chapo : "Macron a trop tergiversé : il aurait dû appliquer les mêmes mesures que l'Italie, il y a déjà 15 jours

Alors :

1) Clairement Chapi mais on peut arrêter après "autoritaire"

2) Chapo, c'est bien un des seuls trucs qu'il aurait pu faire légitimement

3) Ni l'un ni l'autre en vrai, il pourrait avoir une communication claire tout en restant flexible (c'est à dire ne pas imposer de mesures à la con qui ne font qu'ajouter à la confusion) tant qu'on manque d'infos

4) Clairement Chapi

 

Mais bon on est d'accord que tout ça dépasse largement la responsabilité de Macron en tant que personne. Et d'ailleurs je ne suis pas non plus de ceux qui rejettent le blâme sur une supposée mentalité de con du peuple français.

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il y a 2 minutes, Lancelot a dit :

Et d'ailleurs je ne suis pas non plus de ceux qui rejettent le blâme sur une supposée mentalité de con du peuple français.

Important à souligner. Être tenté de changer le peuple massivement, c'est toujours un projet totalitaire.

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4 minutes ago, Rübezahl said:

Oui enfin j'espère que les gens ont un minimum de stock chez eux avant d'en arriver là quand même. Et d'ici là les magasins seront réapprovisionnés. J'espère.

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6 minutes ago, RaHaN said:

Résumé du discours télévisuelle depuis une semaine.

 

Notons encore l'attitude plus raisonnable de ceux qui, ne connaissant pas l'objet de nom, s'abstiennent de le désigner, en continuant à chercher, ou répondent nettement : « Je ne sais pas ». Il est rare qu'un imbécile dise cette toute petite phrase : « Je ne sais pas ». L'aveu d'ignorance est une preuve de jugement qui est toujours une bonne note.

Binet, A., & Simon, T. A. (1905). Méthode nouvelle pour le diagnostic du niveau intellectuel des anormaux. l’Année Psychologique.
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