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Lus ces derniers temps :

- La fin de La peau , de Curzio Malaparte. Roman autobiographique traitant de la période de la Libération de Naples et, plus généralement, de l'Italie durant la dernière guerre. Comme Kaputt, un excellent livre à l'humour glacé, au style baroque, parsemé de scènes saisissantes, parfois surréalistes.
- Le guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, l'histoire d'un prince sicilien et de sa famille pris dans les tourments du Risorgimento. Roman d'une grande finesse je trouve, par son style, par ses analyses, un gros coup-de-cœur.
- Un taxi mauve de Michel Déon. Un peu trop de longueurs à mon goût.
- La légende dispersée : Anthologie du romantisme allemand, regroupant des textes des principaux romantiques allemands (Moritz, Jean-Paul, Fichte, Hölderlin, Novalis, Wackenroder, Tieck, August et Friedrich Schlegel, Schelling, Bonaventura, etc.). Si le principe du recueil est intéressant, permettant de découvrir ces auteurs, le contenu est, quant à lui, plutôt variable. Ainsi, si certains romantiques font preuves, par moment, de fulgurances (Moritz, Hölderlin, Novalis, Tieck, Bonaventura, Kleist), la plupart plonge la tête la première dans la mièvrerie la plus pompeuse. Concernant les deux philosophes idéalistes du lot (Fichte et Schelling), on navigue entre l'imbitable et le poussif. Quelques bonnes surprises donc et de l'oubliable.
- Le hussard bleu de Nimier. L'histoire en elle-même, avec ses longueurs, n'est pas inoubliable, le roman valant surtout pour le kaléidoscope de pensées des différents protagonistes (qui m'a rappelé Aymé) et son style, tranchant et cynique. Une tonalité globalement pessimiste, des passages hilarants, quelques bons mots et des phrases qui claquent, pas mal dans l'ensemble.
- Le sergent dans la neige de Mario Rigoni Stern, nouvelle où l'on suit la retraite du Corps expéditionnaire italien sur le front de l'Est fin 42/début 43. Rigoni Stern c'est un peu l'anti-Malaparte : un regard plein d'humanité sur les différents protagonistes du livre, dépourvu du moindre cynisme, un style très sobre, peu de scènes saisissantes et/ou surréalistes, on suit juste des soldats italiens qui fuient l'avancée russe dans la faim et le froid, tout en cherchant à conserver leur humanité. Pas mal aussi donc.
- La tête des autres de Marcel Aymé, un manifeste contre la peine de mort. Sympathique mais il faut un peu pâle figure comparé à Uranus.
- Et là je démarre Le désespéré, roman semi-autobiographique de Léon Bloy. Si l'histoire me semble un peu banal au premier abord, la plume acide de l'auteur et ses descriptions féroces du milieu littéraire de la fin du XIXème sont réjouissantes.

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j'ai quasiment terminé la Le Voyage au bout de la nuit (il me reste 20 pages)

 

je partage pas le pessimisme de céline, mais putain qu'est ce que  c'est bien. Luchini a très bien trouvé dans cette formulation ce que je ressens:

"C'est l'artiste qui formule ce que vous aviez inconsciemment ressenti sur le réel, mais que vous n'aviez pas formulé avec le génie d'un agencement de mots comme les siens"

 

ce que je retiens surtout de Céline, c'est un talent inégalé pour parler du désir et des femmes, bien mieux que tout ce que j'ai lu ailleurs. On esquive absolument la mièvrerie et les formules convenues à ce sujet. C'est aussi, et assez paradoxalement, le bouquin où j'ai lu le mieux l'expression de la gentillesse désinteressée.

c'est un peu long, mais les qualités du livre terrassent indéfiniment ses défauts.

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Le Voyage, c'est très très très bien, bien sûr.

Mais le vrai Céline commence avec Mort à crédit. Zyva, même si c'est très différent.

j'ai un ami célinien qui m'a dit la même chose :mrgreen:

bah, tant mieux, j'ai encore de quoi lire du coup :sorcerer:

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Le Voyage, c'est très très très bien, bien sûr.

Mais le vrai Céline commence avec Mort à crédit. Zyva, même si c'est très différent.

Contrairement au Voyage, j'avais trouvé Mort à crédit passablement ennuyeux à l'époque où je l'avais lu. Quant à Guignol's band, pas réussi à le finir. Bon, va falloir que je les retente...

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j'ai bien entamé World War Z aujourd'hui (150pages alalouche)

d'un point de vue formel c'est génial, ça ressemble vraiment à une sorte d'enquête, une collection de témoignage et tout... Idem pour el concept en lui-même, avec une réflexion poussée sur comemnt chaque pays réagirait-il, comment une épidémie de zombie se propagerait, etc... Le gros problème pour l'instant, c'est qu'en filigrane j'ai l'impression de lire un manifeste néo-conservateur.

Je me fais peut-être des idées cela dit.

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Sur conseil de F.Mas je viens de terminer Vous avez dit conservateur ? Précis d'une infirmité politique française

 

Les 1er chapitres m'ont paru un peu brouillon dans la qualification du Conservatisme par l'auteur. Elle procède par petit pas. J'ai préféré l'introduction de Russell Kirk qui commence par définir les traits commun avant d'attaquer son exposé.

 

La suite est passionnante dès qu'elle aborde la question de la liberté et du marché. Elle montre que le Conservatisme n'est pas un ennemi de la liberté mais cherche à défendre les circonstances qui permette à cette dernière de s'exprimer au mieux. Je recommande vivement sa lecture car si l'auteur n'est pas libéral, elle propose une analyse qui vaut la peine d'être lu. C'est sans doute la première fois que je lis des critiques intelligentes du libéralisme sous la plus d'un auteur français. Rien que pour cela ce livre vaut la peine que l'on s'y arrête.

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Comment ça ? Les zombies seraient des ersatz d'arabes ?

 

en gros pour l'instant

 

- les israeliens avaient raison depuis le début, et en plus ils ont sauvés la vie aux palestiniens

- les arabes ne connaissaient rien à israel et en fait se sont rendus compte que c'était des mecs plutot sympas

- l'armée a bien fait son travail lorsqu'on lui a demandé, c'était des vrais héros

- si l'armée et la défense n'ont pas eu assez de moyens, c'était aprce que les gens voulaient pas payer plus d'impots, ces gros salauds

- la CIA n'a aps réagit à temps parce qu'elle avait pas assez de moyens, et les compressions de personnels sont la faute des politiques

- le capitalisme c'est mal

- les médias appartenant aux grandes multiantionales n'ont pas fait leur travail parce que ça aurait destabilisé la bourse

- la FDA qui a autorisé la msie en place d'un médoc qui ne fonctionnait est une organisme très mal financé incapable de faire le poids face aux corporations pharmaceutiques

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J'avais noté le capitalisme de connivence comme élément secondaire, et l'incompétence générale des états à prévoir et gérer initialement la crise. Mais bon c'est quand même pas l'essentiel du bouquin.

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J'ai lu pas mal de choses ces deux dernières semaines, notamment le relativisme moral de Steven Lukes (comme son nom l'indique, il s'agit d'une étude essentiellement sociologique sur le relativisme moral), The Great Degeneration de Niall Ferguson (un petit  livre sur la dégénérescence contemporaines des institutions occidentales), Les racines juives de la messe du Père JB Nadler, Histoire du mal de G de Tanouarn (qui est une réflexion théologique sur le mal).

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C'est un creepypasta. Totalement fictif mais il y en a des cools.

Je recommande Ted the caver, Candle Cove, Dogscape, Abandoned by Disney, Normal porn for normal people, NES Godzilla et deux trois articles au pif de la SCP foundation pour faire le tour du genre.

Vous voyez que je ne lis pas que des vrais livres.

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Ah, j'oubliais (pourtant un livre passionnant), j'ai aussi lu Histoire de l'Europe libérale (dir Olivier Dard Frederic Fogacci, D Barjot et Jérôme Grondeux) avec les contributions passionnantes de Kevin Brookes, Jerome Perrier, Dominique Barjot, Jean Solchany ou encore Alain Laurent.

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Ah, j'oubliais (pourtant un livre passionnant), j'ai aussi lu Histoire de l'Europe libérale (dir Olivier Dard Frederic Fogacci, D Barjot et Jérôme Grondeux) avec les contributions passionnantes de Kevin Brookes, Jerome Perrier, Dominique Barjot, Jean Solchany ou encore Alain Laurent.

Je note l'existence de cet ouvrage - et l'estime que tu sembles lui porter. :)
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Ah, j'oubliais (pourtant un livre passionnant), j'ai aussi lu Histoire de l'Europe libérale (dir Olivier Dard Frederic Fogacci, D Barjot et Jérôme Grondeux) avec les contributions passionnantes de Kevin Brookes, Jerome Perrier, Dominique Barjot, Jean Solchany ou encore Alain Laurent.

Ho, ça doit pas être vilain. J'aime bien Jerome Grondeux.

On peut avoir plus de détails ?

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Je suis plongé dans « Foundations of Neuroeconomic Analysis » en ce moment. Plutôt intéressant (mais il faut dire que mes lectures précédentes avaient mis la barre plutôt bas). Le seul reproche que je ferai au bouquin c’est d’avoir une vision vachement restricitve de l’économie. En fait, dans tout le bouquin, on pourrait substituer « economics » par « decision theory », et le résultat serait plus précis. Grosso-modo, le but du bouquin est de faire le lien entre les modèles plutôt économiques du comportement des êtres humains (théorie de la décision, théorie de l’utilité espérée…) avec ceux qui viennent du monde de la psychologie.

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Je suis plongé dans « Foundations of Neuroeconomic Analysis » en ce moment. Plutôt intéressant (mais il faut dire que mes lectures précédentes avaient mis la barre plutôt bas). Le seul reproche que je ferai au bouquin c’est d’avoir une vision vachement restricitve de l’économie. En fait, dans tout le bouquin, on pourrait substituer « economics » par « decision theory », et le résultat serait plus précis. Grosso-modo, le but du bouquin est de faire le lien entre les modèles plutôt économiques du comportement des êtres humains (théorie de la décision, théorie de l’utilité espérée…) avec ceux qui viennent du monde de la psychologie.

 

Accessible ou pas pour quelqu'un sans background en psycho ?

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Accessible ou pas pour quelqu'un sans background en psycho ?

Pour ce que j’ai lu jusqu’ici (~ 1/3 du bouquin), oui. Le but de l’auteur c’est aussi d’expliquer aux économistes ce que la psycho peut leur apporter, et aux psychologues d’expliquer ce que l’économie peut leur apporter, donc il essaie de partir de 0.

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