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Attaque du Hamas & répercussions


Messages recommandés

il y a 7 minutes, Johnnieboy a dit :


Les fins, les moyens, plouf, on tire la chasse. Non mais n’importe quoi…

Tu est pénible à lire de travers et ne pas vouloir essayer de comprendre ce qu'on essaie de dire. Et tu en deviens limite délirant à insinuer qu'on balaye toute mort d'un revers de main ou qu'on cherche à justifier quoi que ce soit.

 

edit: En fait, tu est complétement à coté de la plaque. Je renonce.

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Il y a 2 heures, Johnnieboy a dit :


De quelle manière ai-je fait preuve de mauvaise foi ?

Je soutenais que cette guerre semblait différente en termes de destruction et de « dommages collatéraux » en comparaison à d’autres guerres récentes. C’est ce qu’indique l’article que j’ai partagé.

 

 

https://www.972mag.com/mass-assassination-factory-israel-calculated-bombing-gaza/
 

Tellement long qu’on ne peut pas le mettre dans ChatGPT pour un résumé.


 

Pas toi pour la mauvaise foi ;).

 

Je me souviens de cet article.

Ce qui est bizarre c’est qu’il commence par mettre l’emphase sur les logiciels de l’IDF. C’est amusant parce que ça démontre que les gars en ont quelque chose à faire des civils. Tu mets pas un effort de cartographie de ce type en place si tu n’en a rien à faire.

 

Alors que les éléments principaux ensuite expliquent quelque chose de beaucoup plus intéressant. Il y a en effet eu un changement politique de l’armée israélienne qui considère comme militaires (au sens où on accepte de risquer la vie de civils pour les frapper) des cibles qui a mon sens ne le sont pas (soldats exécutants et administrations relevant du Hamas).

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7 minutes ago, Bézoukhov said:

Il y a en effet eu un changement politique de l’armée israélienne qui considère comme militaires (au sens où on accepte de risquer la vie de civils pour les frapper) des cibles qui a mon sens ne le sont pas (soldats exécutants et administrations relevant du Hamas).

Pourquoi ils ne le sont pas pour toi ?

 

Edit:

Pour préciser ma pensée, si on considère le Hamas comme une armée (et vu que le but est de l'anéantir, c'est ce qu'à l'air de considérer Israël), toutes personnes y appartenant est un militaire.

Dans une armée, même si tu es juste le trouffion chargé de récurer les chiottes, tu es un militaire.

 

 

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Il y a 3 heures, Marlenus a dit :

les retours donnent quasiment tous qu'Israël n'arrivera pas éradiquer le Hamas comme c'est son objectif.

Depuis le début, je pense que le Hamas a réussi à placer Israël dans un Catch-22, une situation qui ne peut pas avoir d'issue satisfaisante. (Au cas où, je rappelle que la dissolution d'Israël que certains rêvent n'est pas non plus une issue satisfaisante.)

 

Il y a 3 heures, Marlenus a dit :

Que reproche-t-on au Hamas à part s'en être pris à des civils ce qui est clairement une accusation avec une énorme dose de moraline?

Ce n'est que très accessoirement une affaire de moraline ; l'ordre international depuis au moins les traités de Westphalie (et plus encore depuis la construction de la "communauté internationale", mais restons-en à la Guerre de Trente Ans) considère que la guerre est une affaire d'États qui se reconnaissent mutuellement à la fois existence, légitimité et droits (un prisonnier de guerre doit être traité comme un combattant et non comme un criminel, par exemple) ; et que cette affaire doit aussi peu que possible concerner les civils (un meurtre délibéré de civils par des militaires est un crime de guerre).

 

Le problème des guerres asymétriques / insurrectionnelles, c'est précisément de jeter le flou sur la distinction entre qui est civil et qui est militaire, entre qui est un État et qui ne l'est pas. Tout ceci permet en notre ère médiatique-démocratique à l'insurgé de prendre l'ascendant moral et de manipuler le soutien des électeurs.

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il y a une heure, Rincevent a dit :

Depuis le début, je pense que le Hamas a réussi à placer Israël dans un Catch-22, une situation qui ne peut pas avoir d'issue satisfaisante. (Au cas où, je rappelle que la dissolution d'Israël que certains rêvent n'est pas non plus une issue satisfaisante.)

 

Ce n'est que très accessoirement une affaire de moraline ; l'ordre international depuis au moins les traités de Westphalie (et plus encore depuis la construction de la "communauté internationale", mais restons-en à la Guerre de Trente Ans) considère que la guerre est une affaire d'États qui se reconnaissent mutuellement à la fois existence, légitimité et droits (un prisonnier de guerre doit être traité comme un combattant et non comme un criminel, par exemple) ; et que cette affaire doit aussi peu que possible concerner les civils (un meurtre délibéré de civils par des militaires est un crime de guerre).

 

Le problème des guerres asymétriques / insurrectionnelles, c'est précisément de jeter le flou sur la distinction entre qui est civil et qui est militaire, entre qui est un État et qui ne l'est pas. Tout ceci permet en notre ère médiatique-démocratique à l'insurgé de prendre l'ascendant moral et de manipuler le soutien des électeurs.


L’insurgé, c’est le Hamas. Je vois peu « d’électeurs » les soutenir. En général, les gens normaux - la masse - soutiennent les civils qui se font massacrer. 

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1 hour ago, Rincevent said:

Ce n'est que très accessoirement une affaire de moraline ; l'ordre international depuis au moins les traités de Westphalie (et plus encore depuis la construction de la "communauté internationale", mais restons-en à la Guerre de Trente Ans) considère que la guerre est une affaire d'États qui se reconnaissent mutuellement à la fois existence, légitimité et droits (un prisonnier de guerre doit être traité comme un combattant et non comme un criminel, par exemple) ; et que cette affaire doit aussi peu que possible concerner les civils (un meurtre délibéré de civils par des militaires est un crime de guerre).

Le fait que la guerre ne concerne que des états qui se reconnaissent comme légitime mutuellement est à mon sens un problème vu que de nombreuses guerres, notamment une grande part des guerres civiles et/ou d'indépendance, sont des guerres avec au moins un des états qui ne reconnait pas l'autre.

Et cela même dans des guerres qui ne sont pas asymétriques.

 

Mais admettons, cela devrait changer quoi le fait que ce qu'il se passe en Ukraine par exemple, ne soit pas une guerre mais une opération spéciale dans le traitement des civils (je ne parle pas des lois de mobilisations russes)?

 

 

Après, même si je veux bien que certains puissent adhérer à une certaine vision où on épargne pas la vie des civils pour une question de morale mais car on ne détruit pas ce qui pourra resservir plus tard (l'une des raisons qui ont fait que Staline a donné des ordres différents suivant les régions sous contrôle allemand dans le traitement des civils) mais je doute quand même qu'il n'y a pas une espèce de morale qui soit à l'oeuvre quand même pour l'immense majorité des gens qui ont fait ces règles (enfin j'ose l'espérer).

Encore plus dans les conventions de Genève. On est clairement dans un aspect il y a des choses mauvaises d'un point de vue moral et pas uniquement d'un point de vue utilitaire.

 

 

 

 

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il y a 34 minutes, Johnnieboy a dit :

L’insurgé, c’est le Hamas. Je vois peu « d’électeurs » les soutenir. En général, les gens normaux - la masse - soutiennent les civils qui se font massacrer. 

Tu as un don pour ne pas comprendre, ou pour comprendre de travers, tout ce qui est susceptible de ne pas soutenir les conclusions que tu as décidé d'atteindre. Si je ne te connaissais pas, je croirais presque que tu le fais exprès. 

 

il y a 6 minutes, Marlenus a dit :

Mais admettons, cela devrait changer quoi le fait que ce qu'il se passe en Ukraine par exemple, ne soit pas une guerre mais une opération spéciale dans le traitement des civils (je ne parle pas des lois de mobilisations russes)?

Pour moi c'est une guerre, point barre (parce que si ça ressemble à un canard, que ça fait le bruit d'un cabard et que ça a le goût de canard, c'est sans doute un canard). Et jouer à la mijaurée face au fait de déclarer une guerre, c'est exactement ce qui sape depuis trop longtemps l'ordre international et le droit de la guerre lentement élaboré au fil des siècles. (Tu auras deviné que les Russes ici emboîtent le pas aux Américains qui se livrent à ce jeu de cons depuis des décennies).

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il y a 43 minutes, Rincevent a dit :

parce que si ça ressemble à un canard, que ça fait le bruit d'un cabard et que ça a le goût de canard, c'est sans doute un canard).

Tu aurais parlé de poulet que j'aurais répondu "attends s'y faut c'est un homo sapiens" mais je suis en début de bourre en bar et je trolle. :D

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il y a 44 minutes, Rincevent a dit :

Tu as un don pour ne pas comprendre, ou pour comprendre de travers, tout ce qui est susceptible de ne pas soutenir les conclusions que tu as décidé d'atteindre. Si je ne te connaissais pas, je croirais presque que tu le fais exprès. 

 

Pour moi c'est une guerre, point barre (parce que si ça ressemble à un canard, que ça fait le bruit d'un cabard et que ça a le goût de canard, c'est sans doute un canard). Et jouer à la mijaurée face au fait de déclarer une guerre, c'est exactement ce qui sape depuis trop longtemps l'ordre international et le droit de la guerre lentement élaboré au fil des siècles. (Tu auras deviné que les Russes ici emboîtent le pas aux Américains qui se livrent à ce jeu de cons depuis des décennies).


eh bien, écoute, je n’ai pas compris ton message en l’espèce. Quand bien même je pourrais le comprendre dans d’autres cas.

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On 12/1/2023 at 9:43 AM, Miss Liberty said:

https://www.972mag.com/mass-assassination-factory-israel-calculated-bombing-gaza/

 

L'intelligence artificielle au service du massacre. 

 

Vous vous souvenez comment on disait ici qu'Israël prenait toujours la peine de prévenir les civils d'une attaque (même si les endroits où fuir ne sont pas nombreux...)? Apparemment ça n'est plus toujours le cas, la donne a changé. Le choix des cibles aussi, et pour certaines ça ressemble à du terrorisme (d'Etat?), comme le note bien l'auteur (un Israélien juif, je précise). 

 

Bref, l'article est long et en anglais, mais ça vaut le coup. 

 

Je vous préviens, ça n'est pas tellement plus facile à lire que le récit des exactions du Hamas. 

Je repose ça là. C'est accessible sans abonnement. 

 

Dans la série "je protège les civils", on a aussi les fidèles d'une église tués par un sniper, et le troisième otage, blessé et appelant à l'aide en hébreu, abattu. 

 

J'ai longtemps admiré Tsahal, et excusé beaucoup de la part d'Israël face à la barbarie de ses adversaires. Mais j'ai la nette impression que le paradigme a changé, qu'ils ont complètement changé de doctrine, et de braquet. Je ne peux pas soutenir le déplacement de population et le massacre de civils. 

 

Il faut vraiment faire l'effort d'aller voir ce qui se passe aujourd'hui et maintenant, et tant pis si ça fait mal par rapport à des opinions qui nous étaient chères... Le monde change... 

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il y a 39 minutes, Miss Liberty a dit :

Je repose ça là. C'est accessible sans abonnement. 

 

Dans la série "je protège les civils", on a aussi les fidèles d'une église tués par un sniper, et le troisième otage, blessé et appelant à l'aide en hébreu, abattu. 

 

J'ai longtemps admiré Tsahal, et excusé beaucoup de la part d'Israël face à la barbarie de ses adversaires. Mais j'ai la nette impression que le paradigme a changé, qu'ils ont complètement changé de doctrine, et de braquet. Je ne peux pas soutenir le déplacement de population et le massacre de civils. 

 

Il faut vraiment faire l'effort d'aller voir ce qui se passe aujourd'hui et maintenant, et tant pis si ça fait mal par rapport à des opinions qui nous étaient chères... Le monde change... 

 

C’était donc ton article et pas celui d’Antoninov. Je me fais vieux, ma mémoire me fait défaut !

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Israël serait déjà en contact avec plusieurs pays pour y expulser les Gazaouis

 

Citation

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé, le 25 décembre, œuvrer en faveur d’un plan de “migration volontaire” des Gazaouis, tandis qu’un député de son parti a révélé que l’État hébreu était en contact avec des pays d’Amérique latine et d’Afrique à cet effet.

 

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À Gaza, avec les secouristes hantés par ceux qu’ils n’ont pu sauver

 

Citation

“Je n’arrive pas à dormir, même pas une minute. Je suis constamment hanté par les voix et les hurlements des gens sous les décombres, qui nous supplient de les sortir de là.”

Voilà comment Ibrahim Moussa, un jeune homme de 27 ans du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, décrit sa vie depuis le début des bombardements par Israël. Non content de lutter pour sa survie d’un jour à l’autre, comme tous les habitants de l’enclave assiégée, Moussa fait partie des plus de 14 000 sauveteurs de la défense civile de Gaza. Après chaque frappe aérienne israélienne, ces équipes s’efforcent de sauver celles et ceux qui sont piégés dans les décombres.

Même si Moussa est sauveteur depuis cinq ans — il était présent lors des multiples agressions contre la bande de Gaza, ou encore pendant les époques de calme relatif, où il participait davantage à des missions de routine —, il n’a jamais rien vécu de semblable.

“Nous crions à travers les décombres”


Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 8 000 personnes ont disparu depuis le début de la guerre, l’immense majorité d’entre elles étant ensevelies sous les gravats. Parmi elles, beaucoup sont sans doute mortes, malgré les efforts d’agents de la défense civile comme Moussa, incapables de faire face à une telle échelle de destructions depuis les dernières semaines.

 

“Nous n’avons pas le matériel pour enlever les gravats, raconte Moussa. S’il s’agit d’un bâtiment de plusieurs étages, on ne peut pas faire grand-chose. Cela prend des heures, nous avons beaucoup de mal à progresser.”

 

Après une frappe israélienne, dès leur arrivée sur les lieux du drame, les agents de la défense civile doivent rapidement évaluer la situation. “Nous ne savons généralement pas qui est coincé en dessous ou combien de personnes nous recherchons, note Moussa. Donc nous crions à travers les décombres en espérant qu’un survivant nous dise combien de personnes vivaient chez lui. Nous hurlons jusqu’à ce que quelqu’un nous entende. Parfois, on nous répond immédiatement, mais souvent nous percevons seulement des gémissements, que nous essayons de suivre afin de sauver des vies”.

Une bataille perdue d’avance


Les sauveteurs de Gaza sont souvent amenés à essayer de calmer des enfants emprisonnés sous les ruines de leur maison. “Les enfants appellent de dessous les décombres en demandant des nouvelles des membres de leur famille, reprend Moussa. Parfois, nous leur mentons, nous leur disons que tout le monde va bien pour qu’ils ne tombent pas en état de choc. Il arrive aussi qu’ils nous disent qu’un proche est étendu à côté d’eux, mort en martyr.”

 

Moussa a parfois l’impression de mener avec ses collaborateurs une bataille perdue d’avance. “Ce ne sont pas un ou deux bâtiments qui sont bombardés, mais de grands ensembles, observe-t-il. Toute une zone est complètement rasée et n’est plus qu’un immense tas de décombres. Nous devons déblayer à la main pour en extraire les blessés, ceux qui sont encore vivants. Il faut y aller doucement, parce que le poids des gravats sur leurs corps peut les blesser, même les mutiler, quand nous essayons de les sauver.”

Ahmed Abou Khoudaïr, de Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza, appartient lui aussi à la défense civile. Comme Moussa, il décrit cette guerre comme étant “plus agressive et violente” que toutes celles qu’Israël avait menées auparavant dans la bande de Gaza.

 

Les agents de la défense civile sont eux aussi exposés aux attaques : au moins 32 d’entre eux ont été tués depuis le début de la guerre, dont sept membres de l’équipe d’Abou Khoudaïr. Il ne pense pas que ce soit une erreur.

 

“Les forces d’occupation prennent délibérément pour cible la défense civile et les ambulanciers, soutient Abou Khoudaïr. J’ai été blessé pendant que je travaillais dans une maison qui avait été bombardée dans le sud de Gaza. Nous avions récupéré les corps de trois martyrs et sauvé plusieurs blessés, puis la maison a été bombardée de nouveau. Quand je suis monté sur le toit de l’une des maisons voisines pour chercher des gens, nous avons essuyé les tirs de deux nouveaux missiles.”

Moussa partage le point de vue d’Abou Khoudaïr :

“Tout le monde à Gaza est une cible”.
Même s’ils travaillent régulièrement vingt-quatre heures d’affilée, les agents de la défense civile doivent se rendre à l’évidence : ils ne peuvent pas sauver toutes les victimes coincées sous les décombres. “Nous manquons de matériel, renchérit Abou Khoudaïr. Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces.” Les sauveteurs ne possèdent ni bulldozers pour enlever les gros blocs de béton ni appareils électroniques pour localiser les victimes.

 

L’offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait plus de 21 000 morts et plus de 55 000 blessés depuis le début de la guerre, le 7 octobre, selon les chiffres du Hamas annoncés mercredi 27 décembre. Comparativement, la guerre de 2014 à Gaza avait fait moins de 2 200 morts. Par ailleurs, près de deux millions de Gazaouis ont été déplacés en moins de trois mois, soit 85 % de la population totale, selon les chiffres de l’ONU, tandis qu’un tiers des bâtiments de l’enclave ont été endommagés [près de 75 % dans le Nord et dans la ville de Gaza]. Les déplacés sont entassés par centaines de milliers dans des camps de fortune et dans des conditions humanitaires décriées par plusieurs ONG. “La tragédie s’aggrave interminablement. Les gens sont partout, vivent dans la rue, manquent de tout. Ils réclament d’être mis en sécurité et que prenne fin cet enfer sur terre”, a ainsi alerté le 12 décembre le commissaire général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, Philippe Lazzarini. De son côté, l’OMS s’est dite “extrêmement préoccupée par la pression” subie par les quelques hôpitaux encore fonctionnels, mettant en garde contre un effondrement total du système de santé.

 

Un épisode particulièrement terrible restera gravé dans la mémoire d’Abou Khoudaïr. Cela s’est passé après le bombardement, à minuit, d’une station-service de la ville d’Al-Qarara, dans le sud de Gaza. “Je me suis rendu sur place et, dans un premier temps, je n’ai pas trouvé de victimes, se rappelle-t-il. Puis j’ai entendu des gémissements et je me suis rapproché du son. J’ai fouillé les débris, puis j’ai fini par trouver deux jambes coincées, que j’ai libérées − elles appartenaient à une fille de 12 ans nommée Aïcha.” Cette dernière lui a appris que huit membres de sa famille étaient piégés sous les décombres, ainsi que d’autres familles, dont neuf très jeunes enfants.

 

Malgré tous les efforts d’Abou Khoudaïr et de ses collègues, l’équipe n’avait pas les moyens de les sauver. “C’était l’un des moments les plus durs que j’aie vécus”, assure-t-il. “Quitter un endroit en sachant qu’il y a des gens vivants sous les débris et ne rien pouvoir faire pour eux, alors que certains d’entre eux vont mourir à coup sûr… ”

 

Outre ces gens qu’ils ne connaissent pas et qu’ils doivent sauver quotidiennement, les sauveteurs se font du souci pour leur propre famille. Depuis le premier jour de la guerre, Moussa n’est pas retourné chez lui et n’a pas revu ses proches : il travaille [pratiquement] vingt-quatre heures sur vingt-quatre hébergé à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa avec ses collègues, explique-t-il :

“En temps de guerre, dans les équipes de sauveteurs, on ne sait jamais quand nos journées vont commencer ou se terminer. Pour moi, la journée a commencé le 7 octobre, elle dure encore.”
Étant éloigné de ses proches, Moussa ne sait pas s’ils vont bien. Il ne reçoit de nouvelles que par téléphone. “Tantôt ils s’abritent dans l’une des écoles, à cause des intenses bombardements sur notre quartier, au camp d’Al-Bureij, tantôt ils rentrent à la maison. Mes enfants me manquent autant que je leur manque.”

Moussa n’a vu sa femme et ses deux enfants qu’une seule fois en deux mois − à la suite d’une frappe aérienne survenue près de chez eux. “On m’a dit qu’une maison du camp avait été bombardée, raconte-t-il. J’étais très inquiet pour ma famille. À bord du véhicule de la défense civile, nous nous sommes rapprochés peu à peu de la rue où nous habitons, et j’ai fini par me retrouver devant la porte du bâtiment.”

“La loi est de notre côté”
Le bombardement, poursuit Moussa, avait pris pour cible la résidence de son oncle, qui se trouve dans le même bâtiment que celle de sa famille : “J’ai entendu tout le monde hurler et crier. Je me suis lancé à la recherche de mon oncle et de ses enfants, et de toute personne qui aurait pu être dans la maison. J’ai appris que mon frère de 19 ans, Abdoul Rahman, avait été avec eux, mais je n’ai pas pu retrouver sa trace. Son corps avait été déchiqueté, et ma sœur n’a pu le reconnaître que grâce aux vêtements qu’il portait ; elle les avait rapportés d’Égypte pour les lui offrir, quelques jours seulement avant la guerre.”

“J’ai alors pu voir mes enfants et ma femme pendant quelques instants, continue Moussa. Ils étaient en sécurité, mais terrorisés.”

 

Malgré les horreurs auxquelles ils sont confrontés, Moussa et Abou Khoudaïr tirent satisfaction de leur travail.

“Ce sont un peu nos enfants, nos frères, nos familles que nous sauvons.”
“Nous avons un sentiment de victoire quand nous arrivons à arracher quelqu’un aux décombres, fait valoir Moussa. Mais quand nous entendons des enfants appeler à l’aide, nous ne pouvons pas nous empêcher de pleurer.”

“Voilà notre travail, conclut Abou Khoudaïr. Même si Israël ne respecte pas le droit international, la loi est de notre côté et nous sommes protégés par la volonté de Dieu.”

 

Attention, cet article n'est pas pour les gens trop émotionnels. Il en exulte une moraline dégoûtante. Ceux qui pensent comme des bisounours que tuer des enfants, c'est mal, passez votre chemin. On est entre experts militaires, ici.

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Je n'ai pas de sympathie pour les islamistes, et je trouve rigolo de les voir bombardés.

 

Il n'empêche que le courage et la détermination des Houthis forcent le respect. Je croit qu'une milice de bédouins vivant dans un coin de désert  merdique et sans pétrole a expulsé, sinon l'oncle Sam, du moins le neveu Samuel de la mer rouge.

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Cette vidéo sort un peu du sujet du fil, mais elle aborde l'avenir d'Israël (et de la région). Je suis assez d'accord avec la conclusion, et nous en voyons d'ailleurs les prémisses avec l'affaire des Houthis : nous ne sommes pas près de voir le bout du tunnel...

 

 

 

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A propos des houthis, leur forme d'islam (chiisme zaydite) est beaucoup plus rationaliste et libéral que tout ce qu'on peut trouver du coté du sunnisme un tout petit peu orthodoxe. En théologie, ils sont très proche du mutazilisme, et considère que la raison ne doit surtout pas s'effacer au profit de la seule foi, et en jurisprudence, il me semble qu'ils sont relativement proche du hanafisme (ce qu'il y a de plus libéral dans le sunnisme, historiquement, ceux là autorisaient même la consommation -modérée- d'alcool, je ne sais pas ce qu'il en est des zaydites), mais surtout, ils voient comme un devoir religieux la lutte contre toute forme de tyrannie, et sont historiquement très hostiles à tous ceux qui se sont prétendu "calife". Et à coté de ça, ils sont aussi très loin du cléricalisme des chiites duodécimains et du mysticisme des autres chiites.

 

Dommage pour eux -et pour le reste du monde- qu'ils aient presque toujours été du mauvais coté des rapports de force.

  • Yea 3
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On 12/30/2023 at 2:01 PM, Johnnieboy said:

À Gaza, avec les secouristes hantés par ceux qu’ils n’ont pu sauver

 

 

Attention, cet article n'est pas pour les gens trop émotionnels. Il en exulte une moraline dégoûtante. Ceux qui pensent comme des bisounours que tuer des enfants, c'est mal, passez votre chemin. On est entre experts militaires, ici.

Bientôt trois mois... Trois mois comme ça, et dans les faits, au quotidien la plupart des gens n'en ont rien à foutre et ont déjà oublié qu'il se passait quelque chose. 

 

P***, on s'habitue de plus en plus vite à l'horreur et à la guerre. (Et oui, je sais que ça n'est pas le seul endroit ravagé par la guerre depuis des mois). 

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2 ministres ont clairement expliqué qu'il fallait virer les palestiniens de gaza et les remplacer par des colons Israëliens:

 

Quote

La promotion d'une solution encourageant l'émigration des habitants de Gaza est nécessaire. C'est une solution correcte, juste, morale, et humaine

https://www.bfmtv.com/international/moyen-orient/israel/gaza-deux-ministres-israeliens-demandent-un-retour-des-colons-et-une-emigration-palestinienne_AD-202401010357.html

 

Alors rien de neuf, cela faisait parti du programme de leurs parti avant même le 7/10, mais disons que maintenant cela prend une autre importance.

 

Voilà ce que dit wiki (alors oui, je sais, wiki est partial)  du parti en question:

Quote

Otzma Yehudit est le successeur idéologique du parti Kach, une formation suprémaciste juive et raciste réclamant l’expulsion des citoyens arabes du pays et l’instauration d’une théocratie. Otzma revendique l’annexion de toute la Cisjordanie, mais sans accorder aux Palestiniens la citoyenneté israélienne, souhaite expulser d’Israël les citoyens arabes « déloyaux » et encourage les arabes en général à émigrer afin de renforcer le caractère juif d’Israël.

 

A partir du moment où le gouvernement ne tiens qu'avec le soutien de ces personnes (qui sont ministres), je ne vois pas comment on va pouvoir arriver à une sortie de crise.

 

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Dans une guerre, tu as besoin du soutien de ta population, au moins tacite, sinon le moral s'écroule. Bibi a besoin d'eux pour son gouvernement mais si l'opinion publique israélienne le lâche, il est foutu or cette dernière paraît bien moins extrême que les soutiens gouvernementaux de Bibi.

  • Yea 1
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Just now, PABerryer said:

Bibi a besoin d'eux pour son gouvernement mais si l'opinion publique israélienne le lâche, il est foutu or cette dernière paraît bien moins extrême que les soutiens gouvernementaux de Bibi.

Outre que je me demande quelle proportion de l'opinion publique qui le lâche pour qu'il soit foutu, j'ai du mal à voir ce qu'en pense l'opinion Israëlienne.

On a eu l'ancienne otage qui nous expliquait que tout Palestinien est un terroriste.


Et, au vu des tractations pour évacuer les Palestiniens (visiblement le Canada serait prêt à en prendre chez lui), pas sûr que l'opinion publique soit contre le fait qu'ils partent "de leur propre gré" et ne reviennent pas.

 

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il y a une heure, Marlenus a dit :

A partir du moment où le gouvernement ne tiens qu'avec le soutien de ces personnes (qui sont ministres), je ne vois pas comment on va pouvoir arriver à une sortie de crise.

Encore un effet délicieux de la proportionnelle. 

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Le 21/12/2023 à 08:41, PABerryer a dit :

Depuis 1948, la population palestinienne, dans les territoires dit occupés, a fortement augmenté, difficile de parler de nettoyage ethnique

 

C'est mot pour mot ce que dit le PCC en parlant du Xinjiang et des Ouighours.

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