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Union européenne


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La rhétorique de Sloonz selon laquelle soulever le problème de la souveraineté des peuples annonce un retour populiste aux heures les plus sombres, au moment de la confiscation des démocraties par une technostructure centralisée, est pathétique et ne mérite guère de s'y attarder. Ce poncif est suffisamment rabâché par les fédéralistes amateurs de point Godwin comme le cuistre Quatremer, à qui chaque consultation démocratique donne des sueurs froides.

Plus intéressant est celui de la viabilité intrinsèque d'une monnaie unique entre des nations culturellement hétérogènes, que l'euro était censées faire converger vers une construction politique artificielle. A ce titre , l'expérience que nous voyons se dérouler sous nos yeux est instructive en termes d'effets pervers du constructivisme: en interdisant les ajustements par la concurrence et la contrainte des taux de change flottants, la monnaie unique agit finalement comme une centrifugeuse. Il en résulte une augmentation croissante des divergences et tensions entre ses membres, en les poussant jusqu'au point de rupture actuel entre les écarts de taux obligataires.

Les pays pris dans ce piège exigent alors plus de solidarité, c'est-à-dire plus de transferts budgétaires, plus d'endettement et plus de cavalerie financière, en acculant les pays bien gérés à un chantage. Le raisonnement démago des fédéralistes est de prétendre que l'Allemagne paiera (comme après le Traité de Versailles) et que refuser la solidarité, c'est là encore un retour aux heures les plus sombres, en agitant la bête immonde des égoïsmes nationaux.

Hayek, Friedman et Gary Becker l'avaient prévu, à partir d'un simple constat de bon sens: même un régime de despotisme éclairé avec les meilleurs techniciens à la baguette, ne pourra jamais contraindre des grecs à la discipline germanique. Seuls des idéologues de l'uniformisation pouvaient croire en la viabilité d'un tel Frankenstein anti-économique.

Docteur Doom Roubini, regardant dans son rétroviseur monétariste, finit par rejoindre leurs analyses, tout en feignant de prophétiser.

Et voici la "nouvelle drachme"

L'éclairage | LE MONDE ECONOMIE | 14.11.11 | 15h21

par Martin Wolf, éditorialiste économique

La zone euro survivra-t-elle ? Les dirigeants français et allemands se posent désormais la question. Si les décideurs avaient compris il y a vingt ans ce qu'ils savent aujourd'hui, ils n'auraient jamais lancé la monnaie unique.

A présent, seule la peur des conséquences d'un éclatement la maintient en place. La question est de savoir si cela suffira. Je crains maintenant que non.

(…)

Depuis le début de cette crise, la principale difficulté a été d'en comprendre la nature. Nouriel Roubini (Stern School of Business, université de New York) en relève les traits essentiels dans un article récent ("Four options to address the Eurozone's stock and flow imbalances", www.roubini.com). Il fait la distinction entre stocks et flux.

Les seconds importent plus. Il est donc essentiel de rétablir la compétitivité extérieure et la croissance économique. Comme le souligne Thomas Mayer, de la Deutsche Bank, "ce qui est derrière la crise de la dette publique et de la crise bancaire de la zone euro, c'est une crise de la balance des paiements provoquée par un mauvais alignement des taux de changes intérieurs réels".

La crise se résoudra si et seulement si les pays les plus faibles recouvrent leur compétitivité. Pour l'instant, leurs déficits extérieurs structurels sont trop grands pour pouvoir être volontairement financés.

M. Roubini énumère quatre options qui permettraient de relever ce défi. Premièrement, rétablir la croissance et la compétitivité au travers d'un assouplissement monétaire agressif, d'un euro plus faible et de politiques stimulantes dans les pays du centre, tandis que la périphérie s'engagerait dans l'austérité et la réforme.

Deuxièmement, un ajustement déflationniste dans la seule périphérie, couplé à des réformes structurelles afin de faire baisser les salaires nominaux.

Troisièmement, un financement permanent par le centre d'une périphérie non compétitive ; et, enfin, une large restructuration des dettes et un éclatement partiel de la zone euro.

La première mesure pourrait réaliser l'ajustement en évitant tout défaut majeur.

La seconde, échouant à parvenir à temps à l'ajustement des flux, évoluerait probablement vers la quatrième. La troisième éviterait l'ajustement des stocks comme des flux à la périphérie, mais menacerait d'insolvabilité le centre. La quatrième signerait tout simplement la fin de la zone euro.

Mais d'énormes obstacles se dressent en travers de ces options.

La première est la plus susceptible de fonctionner sur le plan économique, mais elle est inacceptable par l'Allemagne.

La deuxième est politiquement acceptable par l'Allemagne (malgré ses conséquences négatives sur son économie), mais serait au bout du compte inacceptable pour la périphérie.

La troisième est politiquement inacceptable pour l'Allemagne et serait en outre probablement jugée inacceptable par la périphérie.

La quatrième est inacceptable pour tout le monde, en tout cas pour l'instant.

MéLANGE MALHEUREUX

Ce à quoi l'on assiste aujourd'hui est un mélange malheureux des deuxième et troisième options : austérité unilatérale et financement réticent. M. Mayer estime que la situation pourrait évoluer vers la première option.

Son argumentation s'appuie sur le fait que le rôle de prêteur de dernier recours joué par le Système européen de banques centrales (SEBC) en faveur des banques incapables de lever des fonds sur le marché finance, de fait, les déficits de paiement.

Il en résulte que les banques centrales des pays excédentaires accumulent de fortes positions de crédit à l'égard de la Banque centrale européenne (BCE), tandis que celles des pays déficitaires accumulent des dettes équivalentes. Nous avons donc affaire à une union de transferts.

A long terme, indique M. Mayer, le financement monétaire des déficits des balances des paiements s'avérera inflationniste et entraînera donc une évolution vers la première des options de M. Roubini. Je ne suis pas sûr que le risque d'inflation soit avéré. Mais les Allemands en sont persuadés.

Sur le long terme, la quatrième et dernière option de M. Roubini paraît la plus probable : soit l'ensemble de la zone euro s'ajuste, soit elle éclate. L'Allemagne devrait accepter les risques que recèle la première voie. Je sais que son cauchemar est l'hyperinflation de 1923. C'est pourtant la brutale austérité des années 1930-1932 qui amena Adolf Hitler au pouvoir.

La question est de savoir si une sortie est possible sans pour autant faire exploser la planète. Commençons par décider que pour un pays profondément non compétitif tel que la Grèce, une sortie puisse s'effectuer de façon coordonnée. La Grèce lancerait une monnaie - la "nouvelle drachme". Les nouveaux contrats conclus dans le cadre juridique grec, les impôts et les dépenses se régleraient dans cette monnaie. Les contrats existants resteraient en euros. Les banques auraient des comptes subsistant en euros, et des comptes en nouvelles drachmes. Le taux de change de la nouvelle monnaie par rapport à l'euro serait fixé sur le marché. Il se déprécierait rapidement. Mais c'est ce dont on a besoin.

Le gouvernement grec se soumettrait aux conditions d'un programme extérieur reformulé. Il continuerait à s'efforcer d'atteindre l'équilibre budgétaire, aidé en cela par ce qui serait certainement une très forte dépréciation réelle.

Sa banque centrale gérerait la nouvelle monnaie en toute indépendance. Le niveau des prix monterait fortement dans la nouvelle dénomination mais, vu la capacité excédentaire, l'hyperinflation pourrait être évitée au prix d'un modeste soutien extérieur. Les défauts public et privé sur les dettes en euros seraient assez importants, mais si la Grèce devait connaître une déflation intérieure prolongée pour retrouver une compétitivité extérieure, la valeur réelle de la dette en euros, sans cette nouvelle monnaie, flamberait aussi. Cela ne ferait qu'accélérer le processus. Par ailleurs, la Grèce perdrait sa voix au sein de la BCE, mais la possibilité d'une réintégration subsisterait.

Une telle approche contrôlée de la réintroduction d'une nouvelle monnaie serait la solution la moins coûteuse. Mais elle susciterait la contagion. Si la zone euro pense qu'elle doit à tout prix éviter ce risque, alors elle doit s'en remettre à la première des options exposées par M. Roubini. Les pays potentiellement solvables seraient financés et le retour de la croissance la ferait sortir de la crise.

En revanche, une zone euro fondée sur un ajustement déflationniste unilatéral courrait à l'échec

(cette chronique est publiée en partenariat exclusif avec le "Financial Times". © "FT". Traduit de l'anglais par Gilles Berton).

http://www.lemonde.f…03276_3232.html

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Plus intéressant est celui de la viabilité intrinsèque d'une monnaie unique entre des nations culturellement hétérogènes,

Bof. Le rouble est bien la monnaie à la fois des Russes, des Tatars de la Volga et des Kalmoukes. Et avant le XXème siècle, le dollar était bien la monnaie de l'ensemble des USA, alors qu'ils ne formaient sans doute toujours pas une "zone monétaire optimale".

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Bof. Le rouble est bien la monnaie à la fois des Russes, des Tatars de la Volga et des Kalmoukes. Et avant le XXème siècle, le dollar était bien la monnaie de l'ensemble des USA, alors qu'ils ne formaient sans doute toujours pas une "zone monétaire optimale".

Le dollar espagnol (piece of eight) est le meilleur exemple historique d'une monnaie internationale sans la moindre unité politique, mais tous ces exemples sont des monnaies métalliques, pas des monnaies fiat.

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Bof. Le rouble est bien la monnaie à la fois des Russes, des Tatars de la Volga et des Kalmoukes. Et avant le XXème siècle, le dollar était bien la monnaie de l'ensemble des USA, alors qu'ils ne formaient sans doute toujours pas une "zone monétaire optimale".

La Russie fonctionne grâce à un modèle autoritaire propre au despotisme asiatique. Le système de l'euro, dans sa forme bureaucratique, en tant que projet d'intégration forcée, est plutôt comparable à l'ex URSS, les chars en moins, union fondée elle aussi sur une technostructure dont on sait ce qu'il est advenu dès lors que les forces centrifuges ont été libérées.

Quant aux Etats-Unis (où le dollar préexistait à l'indépendance), s'ils formaient à l'origine une confédération d'Etats relativement homogène articulés sur un projet de république agrarienne, il a fallu ensuite une guerre civile pour uniformiser l'Etat fédéral et imposer les velléités fédéralistes du nord.

Voulons-nous du retour de la guerre civile en Europe?

D'ailleurs les grands esprits se rencontrent, je lis sur Contrepoints un article du bon Charles Gave qui va dans mon sens.

En Italie et en Grèce, des Gauleiters bruxellois viennent de remplacer les élus du peuple sous les applaudissements frénétiques de tous ceux qui chez nous haïssent et la Démocratie et son pendant, la souveraineté Nationale. (Attali, Minc, Duhamel etc)

http://www.contrepoi…atie-assassinee

.

Le dollar espagnol (piece of eight) est le meilleur exemple historique d'une monnaie internationale sans la moindre unité politique, mais tous ces exemples sont des monnaies métalliques, pas des monnaies fiat.

Oui en plus, la construction artificielle d'une monnaie purement fiat n'est pas comparable avec une véritable monnaie souveraine, métallique et trébuchante.

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Bof. Le rouble est bien la monnaie à la fois des Russes, des Tatars de la Volga et des Kalmoukes. Et avant le XXème siècle, le dollar était bien la monnaie de l'ensemble des USA, alors qu'ils ne formaient sans doute toujours pas une "zone monétaire optimale".

Sauf qu'à l'époque on trifouillait pas autant les monnaies qu'aujourd'hui, les politiques monétaires on connaissait pas trop.

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Avec les monnaie fiat, les banques centrales se donnent des objectifs d'inflation. Pour la zone euro cet objectif était global mais la disparité entre les inflations nationales a fortement augmenté et les balances commerciales ont divergé contrairement à ce que l'on nous promettait. Il me semble que le duo: libéralisation des échanges de capitaux + taux de change fixe avait déjà créé des problèmes dans de nombreux cas.

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Oh non, rares sont les gens qui prennent le temps de faire le bilan de l'action des politiciens. Il faut dire que les politiciens ne poussent pas spécialement à le faire, hein.

Je crois que l'Adam Smith Institute (ou était-ce l'Institute of Economic Affairs ?) avait fait un bilan des années Blair, du point de vue de la liberté.

Je m'étonne d'ailleurs de voir certains liberaux comme ceux de GL ou de MLG considéré Blair comme un libéral .

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Sauf qu'à l'époque on trifouillait pas autant les monnaies qu'aujourd'hui, les politiques monétaires on connaissait pas trop.

C'est là où je voulais en venir. Le problème, c'est le tripatouillage de la monnaie, avant toute autre considération.

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C'est là où je voulais en venir. Le problème, c'est le tripatouillage de la monnaie, avant toute autre considération.

Oui mais tripatouiller la monnaie pour une principauté n'a pas les mêmes conséquences que pour un continent.

Il y a une question de taille en plus du tripatouillage.

EDIT: je parle bien d'économie, pas de sexe.

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Oui mais tripatouiller la monnaie pour une principauté n'a pas les mêmes conséquences que pour un continent.

Il y a une question de taille en plus du tripatouillage.

Les effets négatifs du socialisme augmentent avec la taille du groupe socialiste. En fait, ils augmentent plus vite que la taille du groupe en question ; dans un groupe important, non seulement les méfaits s'abattent sur davantage de personnes, mais en plus l'argent des autres ne vient à manquer que beaucoup plus tard.

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EU bans claim that water can prevent dehydration

Brussels bureaucrats were ridiculed yesterday after banning drink manufacturers from claiming that water can prevent dehydration.

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NHS health guidelines state clearly that drinking water helps avoid dehydration, and that Britons should drink at least 1.2 litres per day Photo: ALAMY

EU officials concluded that, following a three-year investigation, there was no evidence to prove the previously undisputed fact.

Producers of bottled water are now forbidden by law from making the claim and will face a two-year jail sentence if they defy the edict, which comes into force in the UK next month.

Last night, critics claimed the EU was at odds with both science and common sense. Conservative MEP Roger Helmer said: “This is stupidity writ large.

“The euro is burning, the EU is falling apart and yet here they are: highly-paid, highly-pensioned officials worrying about the obvious qualities of water and trying to deny us the right to say what is patently true.

“If ever there were an episode which demonstrates the folly of the great European project then this is it.”

NHS health guidelines state clearly that drinking water helps avoid dehydration, and that Britons should drink at least 1.2 litres per day.

The Department for Health disputed the wisdom of the new law. A spokesman said: “Of course water hydrates. While we support the EU in preventing false claims about products, we need to exercise common sense as far as possible."

German professors Dr Andreas Hahn and Dr Moritz Hagenmeyer, who advise food manufacturers on how to advertise their products, asked the European Commission if the claim could be made on labels.

They compiled what they assumed was an uncontroversial statement in order to test new laws which allow products to claim they can reduce the risk of disease, subject to EU approval.

They applied for the right to state that “regular consumption of significant amounts of water can reduce the risk of development of dehydration” as well as preventing a decrease in performance.

However, last February, the European Food Standards Authority (EFSA) refused to approve the statement.

A meeting of 21 scientists in Parma, Italy, concluded that reduced water content in the body was a symptom of dehydration and not something that drinking water could subsequently control.

Now the EFSA verdict has been turned into an EU directive which was issued on Wednesday.

Ukip MEP Paul Nuttall said the ruling made the “bendy banana law” look “positively sane”.

He said: “I had to read this four or five times before I believed it. It is a perfect example of what Brussels does best. Spend three years, with 20 separate pieces of correspondence before summoning 21 professors to Parma where they decide with great solemnity that drinking water cannot be sold as a way to combat dehydration.

“Then they make this judgment law and make it clear that if anybody dares sell water claiming that it is effective against dehydration they could get into serious legal bother.

EU regulations, which aim to uphold food standards across member states, are frequently criticised.

Rules banning bent bananas and curved cucumbers were scrapped in 2008 after causing international ridicule.

Prof Hahn, from the Institute for Food Science and Human Nutrition at Hanover Leibniz University, said the European Commission had made another mistake with its latest ruling.

“What is our reaction to the outcome? Let us put it this way: We are neither surprised nor delighted.

“The European Commission is wrong; it should have authorised the claim. That should be more than clear to anyone who has consumed water in the past, and who has not? We fear there is something wrong in the state of Europe.”

Prof Brian Ratcliffe, spokesman for the Nutrition Society, said dehydration was usually caused by a clinical condition and that one could remain adequately hydrated without drinking water.

He said: “The EU is saying that this does not reduce the risk of dehydration and that is correct.

“This claim is trying to imply that there is something special about bottled water which is not a reasonable claim.”

http://www.telegraph…ehydration.html

L'UE, ce machin.

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  • 2 weeks later...

Merkel prône une union budgétaire. Fuite en avant vers l'euro-fédéralisme et confiture.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/02/97002-20111202FILWWW00355-vers-une-union-budgetaire-merkel.php

La chancelière allemand Angela Merkel a affirmé aujourd'hui que l'Europe était sur le point de mettre en place une union budgétaire, dans un discours aux députés du Bundestag.

"Nous ne parlons pas seulement d'une union budgétaire, nous sommes sur le point de la réaliser", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il s'agirait d'une "union budgétaire avec des règles strictes, au moins pour la zone euro". La chancelière allemande a rappeler en cela l'importance de modifier les traités européens.

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Le dollar espagnol (piece of eight) est le meilleur exemple historique d'une monnaie internationale sans la moindre unité politique, mais tous ces exemples sont des monnaies métalliques, pas des monnaies fiat.

Ainsi que le dinar du sultan Abd al Malik, vers les années 700.

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Je suis -une fois n'est pas coutume- pas loin de penser comme Montebourg, hormis les accusations de retour du nationalisme allemand avec les casques pointus qui me paraissent exagérées.

Les allemands ont payé plus en volume que d'autres pays dans le sauvetage de la Grèce, l'Irlande et le Portugal, mais pas davantage en comparaison avec le poids économique du pays. Mais tout se passe comme si il y avait une accélération vers plus d'Europe dictée par les conditions allemandes, suivie par la France. Tout ceci prend un très mauvais virage, cette UE est en train de raviver des tensions plus que de les résoudre. Dans beaucoup de pays grandit un ras-le bol de l'euro, un ras-le-bol de Bruxelles et un ras-le-bol du couple franco-allemand.

Et je trouve les accusations de germanophobie particulièrent stupides et démagos, encore une phobie à quand la prochaine? Critiquer la politique bismarckienne du gouvernement allemand n'est pas critiquer le peuple allemand. Mais quand on est étatiste on a du mal à faire la part des choses.

http://www.lefigaro….e-a-l-ordre.php

Nicolas Sarkozy a réagi lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel aux récentes déclarations de responsables socialistes accusant Berlin de mener «une politique à la Bismarck», et comparant le président français à Edouard Daladier en 1938.

«Jusqu'à présent, l'amitié franco-allemande faisait l'objet d'un consensus au sein de la classe politique française. Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées à l'endroit de nos amis allemands», a déclaré le président Sarkozy. «Je souhaite que, quel que soit le calendrier électoral, chacun sache se hisser à la hauteur des responsabilités et ne joue avec l'histoire de nos deux pays, qui a été trop dramatique pour qu'on se permette de se laisser aller à ce point».

«Mme Merkel et nos amis allemands savent bien que ces propos ne sont pas tenus par des gens responsables et qu'il ne faut pas en être blessé», a rajouté Nicolas Sarkozy. Angela Merkel a également estimé lors de cette même conférence que «ceux qui parlent comme cela sont dans l'opposition, alors rejouissons-nous d'être au gouvernement et que ça soit à nous d'agir et pas à eux».

Angela Merkel a elle-même réagit aux accusation qui lui ont été faites par Arnaud Montebourg de mener «une politique à la Bismarck» .

Le 25 novembre, le député PS de Paris Jean-Marie Le Guenavait écrit sur son blog que «le président de la République ne sait pas convaincre les dirigeants européens ni s'adresser aux peuples d'Europe: malheureusement, Nicolas Sarkozy ressemble plus à Edouard Daladier qu'à Charles de Gaulle ou François Mitterrand.» Quelques jours plus tard, Arnaud Montebourg, arrivé troisième à la primaire socialiste, estimait que «le nationaliste allemand est en train de ressurgir avec la politique à la Bismarck de madame Merkel».

Ces deux déclarations ont été qualifiées de germanophobes par la majorité présidentielle. «Par pure tactique politicienne, avec pour seul objectif l'affaiblissement du président français, les socialistes prennent les risques de ressusciter en France les vieux démons de la germanophobie», a ainsi déclaréle ministre de la Défense Alain Juppé. «Il faut garder son sang-froid dans ces périodes difficiles, anxiogènes même parfois. La tentation de trouver le bouc émissaire à l'étranger est une grande constante de ces périodes et peuvent amener toutes les dérives», notait de son côté la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot.

Dimanche, le premier ministre François Fillon a exhorté François Hollande de trouver «la fermeté de mettre un terme aux dérapages de ses amis». «Il est irresponsable, indécent, de jouer sur des formes du sentiment national qui appartiennent au passé et que nous ne voulons pas voir ressurgir», a souligné le premier ministre lors du discours de clôture des entretiens de Royaumont. «Nicolas Sarkozy n'a pas de leçons de patriotisme à recevoir de la part de ceux qui croient défendre l'intérêt national en caricaturant nos alliés allemands».

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C'est quand même l'horreur cette harmonisation fiscale qui se prépare, inéxorablement, et le détachement final de l'impôt de toute représentation, et la prise pouvoir de toute cette machinerie avec de moins en moins de recours, et plus de concurrence possible entre les pays.

Je voudrais bien mettre un petit sourire là dessus, mais là, je ne vois pas.

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C'est quand même l'horreur cette harmonisation fiscale qui se prépare, inéxorablement, et le détachement final de l'impôt de toute représentation, et la prise pouvoir de toute cette machinerie avec de moins en moins de recours, et plus de concurrence possible entre les pays.

Je voudrais bien mettre un petit sourire là dessus, mais là, je ne vois pas.

Certes, mais de toute façon, cet énième sommet de la "dernière chance" ne débouche sur aucune avancée concrète en matière de réduction des déficits publics et de l'endettement, il se contente de reprendre les règles jamais respectées et pourtant fort laxistes du défunt "pacte de stabilité". En toute logique, il devrait donc aboutir au même résultat que ses prédécesseurs, c'est-à-dire rien.

En conséquence, l'harmonisation fiscale et le reste, à supposer que les divers Etats partagent les fantasmes des technocrates français et aient vraiment envie de s'engager sur cette voie, ne se fera pas avant de longues années et d'ici là, il y a toutes les chances pour que l'actuel système financier se soit effondré en beauté ou ait été remanié de fond en comble. L'une ou l'autre hypothèse conduisant inévitablement à l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial différent de ce que nous connaissons aujourd'hui.

Donc, s'il y a lieu de s'inquièter à court terme, c'est avant tout des conséquences potentiellement explosives d'une faillite mondiale bien plus que des projets délirants de nos technocrates européens.

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Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il faille absolument un traité à 27 (bientôt 28 avec la Croatie) pour se mettre à réduire les déficits et la dette. S'il y a urgence à rééquilibrer les comptes publics et que les politiciens s'en rendent compte, pourquoi ne prennent-ils pas les devants maintenant tout de suite? Pourquoi n'ont-ils toujours rien fait de concluant?

Pourquoi attendre qu'un traité soit signé au niveau continental (c'est-à-dire pas tout de suite), et donc repousser aux calendes grecques les réformes s'il y a urgence? Y'a-t-il urgence à sauver notre économie, ou sauver l'Europe dans sa construction politique? On a l'impression que tout ce beau monde prend prétexte de l'économie pour sauver l'Europe politique, un cheval de Troie pour faire avancer la technocratie européenne. On peut croire aussi qu'il y a beaucoup d'électoralisme dedans, Sarko croit épater l'électorat français en montrant qu'il gigote dans tous les sens pour sauver le monde entier, Merkel de même mais avec plus de pudeur.

En réalité tout cela c'est le rêve de pas mal de fédéralistes que l'on trouvent davantage en Allemagne qu'ailleurs, et Sarko tombe dans le piège, il croit qu'en s'ajoutant à l'initiative il l'aura l'initiative, mais le fait est que les budgets nationaux seront envoyés pour révision à Bruxelles avec Berlin en copie, mais certainement pas à Paris. D'ailleurs, pour 2012, l'Irlande a envoyé la copie de son budget à la commission européenne qui l'a renvoyé à Merkel, le peuple irlandais fut avisé par la presse allemande des changements réalisés sur le brouillon du budget de leur propre pays. Décidément le peuple ne sert plus qu'à être taxé et à voter pour renouveler les ordures qui serviront de chambre d'enregistrement aux décisions prises par l'Europe allemande.

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Hier, sur BFM, Harry Porteur de valises a parlé de l'harmonisation fiscale, en signalant que l'Allemagne va devoir monter son taux d'impôt sur les sociétés. Voilà qui nous indique ce que l'état français a en tête: il ne s'agit pas d'améliorer les choses en France mais de mettre des boulets aux pieds des concurrents.

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Hier, sur BFM, Harry Porteur de valises a parlé de l'harmonisation fiscale, en signalant que l'Allemagne va devoir monter son taux d'impôt sur les sociétés. Voilà qui nous indique ce que l'état français a en tête: il ne s'agit pas d'améliorer les choses en France mais de mettre des boulets aux pieds des concurrents.

Mais Harry peut se brosser avant que les autres pays décident d'harmoniser leur fiscalité sur celle de la France, s'il y a une chose que même les sociaux-démocrates ailleurs en Europe ont compris, c'est que la fiscalité française ça pue.

C'est pour ça que ce traité va avoir du mal à accoucher et s'il accouche, il est mort-né. Et pendant ce temps-là, pas de réforme, pas de cost cut, et on reste les bras croisés.

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Hier, sur BFM, Harry Porteur de valises a parlé de l'harmonisation fiscale, en signalant que l'Allemagne va devoir monter son taux d'impôt sur les sociétés. Voilà qui nous indique ce que l'état français a en tête: il ne s'agit pas d'améliorer les choses en France mais de mettre des boulets aux pieds des concurrents.

Ce qui n'est au final que la transposition au niveau européen du procédé favori de la social-démocratie : le nivellement par le bas.

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En fait, ce n'est pas ce qu'on a dit: Sarko et Merkel cherchaient une façon de contourner les institutions de l'UE, conseil et commission. Et Cameron était politiquement le doigt sur la gachette pour lâcher un véto. En fait, tout s'est passé hors réunions officielle. Il n'y a donc pas eu véto. Mais ce qu'il y a eu, c'est Markel et Sarko qui ont dit, ah, mais puisque le gamin Cameron dit qu'il va appliquer son véto, éh bien l'accord ne peut pas être via l'UE, et doit donc être intergouvernemental. Rah la la Hermann, on est désolés, c'est con quand même.

Juste ?

http://eureferendum….ory-so-far.html

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

Vous vous souvenez de Libertas ?

Irish eurosceptic becomes euro-federalist

Declan Ganley, an Irish businessman who in 2009 campaigned for a No vote in a referendum on the Lisbon Treaty, has co-written an essay saying the EU should "take the calculated but worthwhile risk to unite fully in a democratic and federal union" in a bid to stop the crisis.

http://euobserver.com/1016/114801

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Paul Magnette à encore frappé : v'la que l'Europe ultra libérale (je cite) tente de diriger la Belgique (tout ça parce qu'un commissaire à fait une remarque), et dans la foulée, toute la politique s'indigne, de concert avec les journaleux.

Alors, quand Le Soir demande à ses lecteurs ce qu'ils en pensent, les réactions sont délicieuses, ce qui me fait dire que la Wallonie est encore plus fuckée que la France.

http://www.lesoir.be/debats/chats/2012-01-12/le-11h02-faut-il-tenir-tete-a-l-europe-889943.php

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