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Guerre civile culture, IDW, SJW & co


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il y a 2 minutes, Marlenus a dit :

pour ne citer que lui.

Justement, si l'on cite tous les ennemis que les féministes sont capables de se donner. ça va commencer à faire vraiment beaucoup de monde. Donc autant "salamiser" les choses, afin de profiter de nombreux idiots utiles.

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9 minutes ago, Rincevent said:

Justement, si l'on cite tous les ennemis que les féministes sont capables de se donner. ça va commencer à faire vraiment beaucoup de monde. Donc autant "salamiser" les choses, afin de profiter de nombreux idiots utiles.

Le problème c'est que les féministes c'est comme les ennemis des féministes.

 

Il n'y a pas beaucoup de points commun entre une Clémentine Autain, une Marguerite Stern, une Elisabeth Badinter voire une Alice Cordier et elles n'ont pas les mêmes ennemis.

 

Rejeter toutes les femmes qui se disent féministes dans leur ensemble, ben tu vas vite te rendre compte que cela fait beaucoup de monde. 

 

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il y a 12 minutes, Rincevent a dit :

 

@Mégille Je note que tu esquives la question. Peut-être parce qu'une réponse honnête fâcherait beaucoup trop de gens.

J'évite la réponse facile, et fausse ("les hommes"). L'ennemi du féminisme est, et a toujours été, toute forme de systèmes de valeurs rendant les femmes inférieures aux hommes. 

 

Il y a évidemment des débats internes, et des changements dans ce qui est la posture majoritaire, à propos de la forme générale de ces systèmes de valeurs, à propos de la façon dont on les identifie dans notre société, et à propos de la meilleure façon de lutter contre eux, mais il me semble que le féminisme garde tout de même un noyau assez stable.

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il y a 2 minutes, Marlenus a dit :

Rejeter toutes les femmes qui se disent féministes dans leur ensemble, ben tu vas vite te rendre compte que cela fait beaucoup de monde.

Tellement que j'en ai même eu dans ma vie, c'est dire à quel point je dois les rejeter. :lol:

 

(Mais note bien que tu contournes l'implication principale, à savoir que ne pas désigner explicitement l'ennemi permet de générer des masses d'idiots utiles à la cause.)

 

il y a 4 minutes, Mégille a dit :

L'ennemi du féminisme est, et a toujours été, toute forme de systèmes de valeurs rendant les femmes inférieures aux hommes. 

Ce qui suppose qu'il n'y a pas d'infériorité qui ne soit pas due à autre chose qu'aux systèmes de valeurs, point qui peut être contesté (à moins d'attribuer par exemple la plus petite stature des femmes au patriarcat voleur de bifteck). Et ça passe aussi sous le tapis la tension entre celles qui acceptent la différence au nom de l'incomparabilité, celles qui la refusent au nom de l'égalité (et celles qui revendiquent la suprématie, au nom de leur névrose).

 

Ergo, cette tentative de définition ne me semble pas du tout opérante. 

  • Yea 1
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6 hours ago, Rincevent said:

(Mais note bien que tu contournes l'implication principale, à savoir que ne pas désigner explicitement l'ennemi permet de générer des masses d'idiots utiles à la cause.)

 

Oui enfin ce genre d'argumentation tu peux la faire sur à peu près tout.

Cela n'a rien de spécifique au féminisme. Dans tous les groupes chacun se fait SA définition de l'ennemi. Surtout que comme je l'ai montré, les féministes, comme les autres groupes, ne sont pas homogènes.

 

Tu as autant de définition de riche que tu as de gauchistes par exemple. 

Tu sais qu'Arnault va en faire partie, mais quid de celui qui gagne 5k€/mois ?

 

La définition de l'immigré qui pose problème est tout autant floue chez les droitards.

Le sénégalais en France illégalement, oui c'est l'ennemi pour tous.

Un Jean Messiha, egyptien de naissance, l'est-il? Pour un Conversano, oui. Pas pour d'autres droitards.

 

Et pour les féministes ben c'est pareil.

Andrew Tate tu sais que cela sera un ennemi à combattre (je n'ai pas envie de connaitre les féministes pro-Tate si il y en a).

Mais une Stern va voir dans les militants trans des ennemis là où une Autain, non.

 

 

Et je dirais que c'est la même chose chez les libéraux.

Un Bouzou n'a pas les mêmes ennemis qu'un liborgien :)

 

 

 

 

 

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Il y a 7 heures, Rincevent a dit :

Ce qui suppose qu'il n'y a pas d'infériorité qui ne soit pas due à autre chose qu'aux systèmes de valeurs, point qui peut être contesté (à moins d'attribuer par exemple la plus petite stature des femmes au patriarcat voleur de bifteck).

Attention au risque de confondre infériorité et difference.

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il y a 8 minutes, Alchimi a dit :

Attention au risque de confondre infériorité et difference.

Une infériorité, c'est une différence qui est de surcroît munie d'une relation d'ordre. En stature, les femmes sont en moyenne inférieures aux hommes. En souplesse, les hommes sont en moyenne inférieurs aux femmes. Et tout ceci est quantifiable objectivement. Si ça fait partie ses choses contre lesquelles les féministes comptent se battre, bon courage.

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Il y a 7 heures, Rincevent a dit :

Ce qui suppose qu'il n'y a pas d'infériorité qui ne soit pas due à autre chose qu'aux systèmes de valeurs, point qui peut être contesté (à moins d'attribuer par exemple la plus petite stature des femmes au patriarcat voleur de bifteck). Et ça passe aussi sous le tapis la tension entre celles qui acceptent la différence au nom de l'incomparabilité, celles qui la refusent au nom de l'égalité (et celles qui revendiquent la suprématie, au nom de leur névrose).

Je parle spécifiquement d'infériorité en terme de valeur. Si être traité de fille est généralement perçu comme offensant (ou comme devant l'être) pour un homme alors qu'être qualifié de "garçon manqué" pour une femme l'est beaucoup moins, c'est que la féminité est jugée moins bonne que la masculinité. Françoise Héritier a pas mal bossé là dessus, et sur les différentes associations au masculin et au féminin dans différentes cultures. 

Et effectivement, cette unité (relativement large) admet un grand nombre de débats internes, notamment entre universalistes et différentialistes... Je ne prétends pas le contraire.

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il y a 14 minutes, Mégille a dit :

Si être traité de fille est généralement perçu comme offensant (ou comme devant l'être) pour un homme alors qu'être qualifié de "garçon manqué" pour une femme l'est beaucoup moins, c'est que la féminité est jugée moins bonne que la masculinité.

Non, pas nécessairement. Tu compares deux choses à la fois : la comparaison avec l'autre sexe, mais aussi la comparaison avec l'enfance ("fille" et "garçon", ce n'est pas "femme" et "homme", et traiter une femme de "garçon manqué", ce n'est pas la traiter de "hommasse" ou de "camionneur"). Or, anthropologiquement, si la féminité se place en opposition avec la masculinité (ce que certains entrepreneurs peuvent exploiter via le "pink price"), la masculinité ne se place pas du tout en opposition avec la féminité, mais avec la gaminerie, l'immaturité ; d'où l'importance capitale des rites de passage chez les hommes (qui permettent précisément de prouver qu'on est un homme et non plus un garçonnet).

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42 minutes ago, Rincevent said:

 la masculinité ne se place pas du tout en opposition avec la féminité

La masculinité se place en partie dans l'opposition à la féminité.

Notamment car pour prouver sa masculinité, l'une des façons de faire s'est de s'éloigner le plus possible des codes de la féminité.

Quand tu es gamin, tu ne veux absolument pas passer pour une fille, c'est donc que tu en opposition avec cette féminité.

 

C'est marrant d'ailleurs, tu dis:

Quote

 prouver qu'on est un homme et non plus un garçonnet

Perso je n'ai jamais entendu cette phrase.

Par contre prouver que l'on est un homme et pas une fillette, ça oui je l'ai entendu (avec sa variante femmellette).

 

 

 

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1 hour ago, Mégille said:

Si être traité de fille est généralement perçu comme offensant (ou comme devant l'être) pour un homme alors qu'être qualifié de "garçon manqué" pour une femme l'est beaucoup moins, c'est que la féminité est jugée moins bonne que la masculinité.

Ou alors que les femmes sont privilégiées par rapport aux hommes dans la diversité des rôles qu'elles peuvent exprimer de manière socialement acceptable.

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il y a 14 minutes, Marlenus a dit :

Quand tu es gamin, tu ne veux absolument pas passer pour une fille, c'est donc que tu en opposition avec cette féminité.

Et quand tu es un homme, tu tiens à rappeler que tu as passé ton rite de passage.

 

Mais dans une civilisation qui a supprimé tous ses rites de passage, c'est compliqué de saisir à quel point c'est essentiel pour le reste de l'humanité, nos ancêtres y compris. 

  • Yea 1
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2 minutes ago, Rincevent said:

Mais dans une civilisation qui a supprimé tous ses rites de passage, c'est compliqué de saisir à quel point c'est essentiel pour le reste de l'humanité, nos ancêtres y compris. 

Bientôt tu vas défendre le SNU pour les hommes :)

 

 

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à l’instant, Marlenus a dit :

Bientôt tu vas défendre le SNU pour les hommes :)

De fait, il jouait ce rôle (sans que ça n'ait été son but). Mais c'était un ersatz de rite de passage, qui a permis de camoufler l'effacement des rites de passage traditionnels auxquels il s'est substitué. 

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Il y a 8 heures, Rincevent a dit :

Non, pas nécessairement. Tu compares deux choses à la fois : la comparaison avec l'autre sexe, mais aussi la comparaison avec l'enfance ("fille" et "garçon", ce n'est pas "femme" et "homme", et traiter une femme de "garçon manqué", ce n'est pas la traiter de "hommasse" ou de "camionneur"). Or, anthropologiquement, si la féminité se place en opposition avec la masculinité (ce que certains entrepreneurs peuvent exploiter via le "pink price"), la masculinité ne se place pas du tout en opposition avec la féminité, mais avec la gaminerie, l'immaturité ; d'où l'importance capitale des rites de passage chez les hommes (qui permettent précisément de prouver qu'on est un homme et non plus un garçonnet).

Et bien, je te renvoie aux travaux de Héritier là dessus.

 

Il y a 7 heures, Lancelot a dit :

Ou alors que les femmes sont privilégiées par rapport aux hommes dans la diversité des rôles qu'elles peuvent exprimer de manière socialement acceptable.

Oui, on peut facilement retourner la choses et trouver des privilèges aux femmes, et des torts aux hommes... Et il y a encore plus évident que ça dans cette catégorie (chance d'être victime d'agression physique, d'être à la rue, d'être en prison, métiers pénibles, etc). Une fois ceci constaté, on a plusieurs options :

1/ Considérer que les torts se compensent, et que c'est une sorte d'ordre naturel, ou au moins juste, des choses. Mais que ce point de vue apparaisse un peu plus chez les uns que chez les autres doit lever un premier soupçon... Et puis, si une partie de ces torts est faite de maux nécessaires qu'il s'agit simplement de répartir (travaux pénibles -de nuit, dangereux, etc- , tâche ménagère, etc), d'autres (violence sexuelle envers les femmes, violence physique homme-homme, etc) sont loin d'être des fatalités ou des constantes humaines, et pour ceux-ci, il est tout à fait possible que la façon dont ils sont distribués ait un petit quelque chose à voir avec leur cause, voire leur existence même.

2/ évaluer subjectivement, en fonction de son ressenti et de ses propres jugements de valeur, lequel des groupes est le moins bien loti, et y perd le plus. Le problème est qu'il ne s'agit bel et bien que de cela : un jugement de valeur personnel, subjectif. Vaut-il mieux avoir une jambe en mousse ou bien les dents en bois avoir une chance sur trois* d'être victime de viol, ou une chance sur mille* d'être victime de meurtre ? La question ne se résume pas à une équation, elle dépend ultimement de la valeur que l'on donne subjectivement à son intégrité et à sa dignité relativement à sa survie.

(* chiffres bidons inventés pour l'exemple)

3/ Partir d'une observation objective des jugements de valeur qui s'expriment dans la société. C'est l'approche de Héritier notamment.

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En fait à partir du moment où on confond discussion sur ce que les hommes et les femmes “sont” et discussion sur ce que les mots/signifiants/whatever “hommes” et “femmes” “signifient” (ce qui justement suppose une forme de nominalisme au sens large, critique des essences, surtout pour la femme d’ailleurs), on a un dialogue de sourds (et des critiques hs)

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il y a 14 minutes, Mégille a dit :

maux nécessaires qu'il s'agit simplement de répartir (travaux pénibles -de nuit, dangereux, etc- , tâche ménagère, etc),

Mais à part sous Staline ou sous Mao, ils ne sont pas répartis. Ils sont le plus souvent choisis. Et le choix libre implique la sanction (potentiellement positive) qui va avec.

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35 minutes ago, Mégille said:

Oui, on peut facilement retourner la choses et trouver des privilèges aux femmes, et des torts aux hommes... Et il y a encore plus évident que ça dans cette catégorie (chance d'être victime d'agression physique, d'être à la rue, d'être en prison, métiers pénibles, etc).

Non non pas si vite, au lieu de changer de sujet et d'élargir inutilement restons sur un exemple simple où on a un fait, que je t'accorde pour les pour les besoins de la discussion : il vaut mieux être une femme considérée comme masculine qu'un homme considéré comme féminin. Ce fait on l'a vu, même si on le considère comme de la plus grande objectivité possible, peut être interprété d'au moins deux manières radicalement différentes pour dire soit que les hommes sont privilégiés, soit que ce sont les femmes qui le sont. Que tires-tu de cette observation ? Personnellement je considère ça comme une piqûre de rappel contre les interprétations trop rapides et commodes quand ceux qui rapportent les faits ne surveillent pas leurs tropismes. J'y vois une mise en garde contre toute prétention à faire de la "recherche féministe" (ou équivalent). Je n'ai aucune confiance a priori en leurs interprétations (ni en leurs méthodes et donc pas en leurs données mais c'est une autre question) parce qu'ils sont féministes avant d'être chercheurs. Bref de cette manière on ne peut pas sortir du point 2 que tu proposes même si on croit faire du 3.

 

Il faut une déconstruction anti-féministe de la théorie féministe, si j'ose dire.

  • Love 1
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il y a 27 minutes, Lancelot a dit :

Il faut une déconstruction anti-féministe de la théorie féministe, si j'ose dire.

Il faut Camille Paglia

 

il y a 27 minutes, Lancelot a dit :

peut être interprété d'au moins deux manières radicalement différentes pour dire soit que les hommes sont privilégiés, soit que ce sont les femmes qui le sont

Mais de quelles femmes parle-t-on? De celles qui sont considérées comme masculines? Ne sont-elles pas alors favorisées pour leur manque de féminité précisément? A l’inverse, les hommes féminins ne sont pas déconsidérés comme hommes, mais précisément comme féminins (donc, pour simplifier, eu égard à leur genre, comme dans le cas précédent, et pas leur sexe). Cf mon post précédent 

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5 minutes ago, Vilfredo said:

Il faut Camille Paglia

Honnêtement il faut un bidon d'essence et une allumette. Récemment, de plus en plus, je ne suis plus capable de passer outre le profond ridicule de tout ceci.

 

5 minutes ago, Vilfredo said:

Mais de quelles femmes parle-t-on? De celles qui sont considérées comme masculines? Ne sont-elles pas alors favorisées pour leur manque de féminité précisément? A l’inverse, les hommes féminins ne sont pas déconsidérés comme hommes, mais précisément comme féminins (donc, pour simplifier, eu égard à leur genre, comme dans le cas précédent, et pas leur sexe). Cf mon post précédent 

Toutes les femmes bénéficient par rapport à tous les hommes du privilège d'être mieux acceptées en adoptant des comportements de genre moins rigides, qu'elles l'utilisent ou pas en pratique.

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il y a 2 minutes, Lancelot a dit :

Toutes les femmes bénéficient par rapport à tous les hommes du privilège d'être mieux acceptées en adoptant des comportements de genre moins rigides, qu'elles l'utilisent ou pas en pratique.

De fait, les femmes comme les enfants ont le privilège d'être acceptés pour ce qu'ils sont avant tout ; les hommes, eux, ne sont acceptés que pour ce qu'ils font.

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Il y a 21 heures, Marlenus a dit :

Ce que je dis justement c'est que le féminisme cela peut être justement de vouloir combattre ces forces quand tu estimes que cela va à l'encontre de l'intérêt des femmes.

Et que sur le principe je n'y vois rien de mal.

 

Point qui illustre ça, il y a pas mal d'articles qui illustrent, à l'occasion des 20 ans de la mort de Marie Trintignant, combien la couverture des violences conjugales a changé de ton. 

Je pense effectivement que l'activisme féministe a joué un rôle pour faire éliminer des discours du type "c'est une histoire d'amour qui a mal tourné, et une tragédie pour ces deux écorchés vifs", au profit de "ce type a roué de coups à mort sa femme et c'est un meurtrier pur et simple". 

Sur ce sujet, je pense que c'était une démarche (pour éviter le terme chargé de "combat") bienvenue. Comme rien n'est blanc ou noir, cet activisme a aussi systématisé l'usage aberrant de "feminicide". Mais à mon avis, l'évolution reste positive. 

Tout ça pour dire que oui, le militantisme féministe me semble (parfois, vraiment pas toujours) défendable quand il ne vise pas à créer une nouvelle loi/réglementation/subvention. 

 

  • Yea 3
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1 hour ago, Carl Barks said:

Je pense effectivement que l'activisme féministe a joué un rôle pour faire éliminer des discours du type "c'est une histoire d'amour qui a mal tourné, et une tragédie pour ces deux écorchés vifs", au profit de "ce type a roué de coups à mort sa femme et c'est un meurtrier pur et simple". 

Sur ce sujet, je pense que c'était une démarche (pour éviter le terme chargé de "combat") bienvenue. Comme rien n'est blanc ou noir, cet activisme a aussi systématisé l'usage aberrant de "feminicide". Mais à mon avis, l'évolution reste positive. 

 

Pour le coup, je trouve au contraire qu'il s'agit en l'espèce d'une évolution négative.

Personnellement, je vois vraiment comme une régression le fait de passer de "crime passionnel" ou "violence conjugale" à "féminicide" car ça "invisibilise" la violence des femmes faites aux hommes ou la violence faite entre personnes de même sexe dans les couples homo ou la violence subie par les victimes collatérales.

 

Par exemple, chacun sait qu'en moyenne en France une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Mais connaissez-vous le rythme moyen de meurtre d'homme par une (ex)-partenaire ? Posez ces deux questions autour de vous, vous constaterez que la plupart des gens savent répondre à la première, mais n'ont aucune idée pour la seconde (j'ai déjà fait le test autour de moi).

En France c'est un homme toutes les deux semaines qui meurt sous les coups de sa partenaire. Ca représente environ entre 1/5 et 1/4 des "crimes passionnels". Ca ne me semble pas anecdoctique. 

 

Et dans les crimes passionnels, il y a également des victimes collatérales, notamment les enfants du couple. Un enfant par mois est victime collatérale des violences conjugales.

Et il existes d'autres victimes collatérales : le meutre par un-e (ex-)partenaire sur la nouvelle relation de leur (ex-)partenaire. Là aussi, environ un par mois.

 

Au final, si on s'intéresse à l'essemble des victimes des violences conjugales (féminicides + homicides + victimes collatérales), environ 1/3 ne concernent pas les féminicides. Ce sont donc 1/3 des victimes que les discours féministes nombrilistes cherchent à invisibiliser.

Bref, parler de crime passionnel me semble nettement plus pertinent pour cerner et interpréter la variété des situations.

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il y a 4 minutes, Largo Winch a dit :

Et il existes d'autres victimes collatérales : le meutre par un-e (ex-)partenaire sur la nouvelle relation de leur (ex-)partenaire. Là aussi, environ un par mois.

Et l'on peut aussi penser au grand classique, le meurtre du conjoint motivé par la maîtresse / l'amant.

 

il y a 5 minutes, Largo Winch a dit :

Bref, parler de crime passionnel me semble nettement plus pertinent pour comprendre et interpréter la variété des situations.

Hélas, le concept de meurtre passionnel ne peut éveiller la compassion que d'un catholique (même zombie) ; pour ce qui est du calvinisme sans Dieu qui nous arrive en pleine force (i.e. le wokisme), la compassion authentique est preuve de corruption.

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13 minutes ago, Largo Winch said:

 

Pour le coup, je trouve au contraire qu'il s'agit en l'espèce d'une évolution négative.

Personnellement, je vois vraiment comme une régression le fait de passer de "crime passionnel" ou "violence conjugale" à "féminicide" car ça "invisibilise" la violence des femmes faites aux hommes ou la violence faite entre personnes de même sexe dans les couples homo ou la violence subie par les victimes collatérales.

 

Par exemple, chacun sait qu'en moyenne en France une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Mais connaissez-vous le rythme moyen de meurtre d'homme par une (ex)-partenaire ? Posez ces deux questions autour de vous, vous constaterez que la plupart des gens savent répondre à la première, mais n'ont aucune idée pour la seconde (j'ai déjà fait le test autour de moi).

En France c'est un homme toutes les deux semaines qui meurt sous les coups de sa partenaire. Ca représente environ entre 1/5 et 1/4 des "crimes passionnels". Ca ne me semble pas anecdoctique. 

 

Et dans les crimes passionnels, il y a également des victimes collatérales, notamment les enfants du couple. Un enfant par mois est victime collatérale des violences conjugales.

Et il existes d'autres victimes collatérales : le meutre par un-e (ex-)partenaire sur la nouvelle relation de leur (ex-)partenaire. Là aussi, environ un par mois.

 

Au final, si on s'intéresse à l'essemble des victimes des violences conjugales (féminicides + homicides + victimes collatérales), environ 1/3 ne concernent pas les féminicides. Ce sont donc 1/3 des victimes que les discours féministes cherchent à invisibiliser.

Bref, parler de crime passionnel me semble nettement plus pertinent pour comprendre et interpréter la variété des situations.

Je crois que l'on est tous, ici, d'accord pour dire que l'arrivé de féminicide est un problème.

 

Par contre, je pense comme Carl Barks qu'une partie de l'évolution est positive.

Cette partie que j'estime positive c'est que l'on a arrêté de croire que l'on tue son conjoint par amour.

C'est une évolution fondamentale pour moi qui a pas mal d'implication.

Car je suis de ceux, tu t'en doutes, qui pensent que l'immense majorité des meurtres par conjoints ou ex ne sont pas des preuves d'amour mais des preuves de possessivité (il peut y avoir d'autres cas comme la cupidité mais restons au cas général).

 

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@Marlenus

Mouais... vous mettez en avant un intérêt sémantique, qui me passe un peu au-dessus de la tête.

Evidemment, la précision sémantique ("crime passionnel") a un intérêt pour la qualification juridique du crime, et donc les peines encourues. Mais personnellement, quand on me parlait de "crimes passionnels" ou de "violences conjugales" c'est l'hystérisation des relations au sein du couple à l'issue fatale que j'avais en tête : des couples incapables de s'entendre et qui se tapent sur la gueule.

 

Et j'ai du mal à voir quelles peuvent être les implications positives de ce glissement sémantique pour le débat public. Je doute que ce soit une bête précision jsémantique qui intéressent les féministes. 

Ce qui les motive est plutôt d'opérer des glissements sémantiques :

  • crime passionnel -> féminicide
  • ou violence conjugale -> féminicide

Et je vois bien les répercussions négatives de tels glissements sémantiques. Il s'agit de faire disparaitre dans l'esprit des gens l'idée selon laquelle les crimes résultent d'une hystérisation des relations de couples, dans laquelle les torts sont partagés entre les partenaires.

Les répercussions très concrètes sont gravissimes et dramatiques pour 1/3 des victimes des violences conjugales.

  • Yea 1
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Il y a 1 heure, Largo Winch a dit :

 

Pour le coup, je trouve au contraire qu'il s'agit en l'espèce d'une évolution négative.

Personnellement, je vois vraiment comme une régression le fait de passer de "crime passionnel" ou "violence conjugale" à "féminicide" car ça "invisibilise" la violence des femmes faites aux hommes ou la violence faite entre personnes de même sexe dans les couples homo ou la violence subie par les victimes collatérales.

 

Par exemple, chacun sait qu'en moyenne en France une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Mais connaissez-vous le rythme moyen de meurtre d'homme par une (ex)-partenaire ? Posez ces deux questions autour de vous, vous constaterez que la plupart des gens savent répondre à la première, mais n'ont aucune idée pour la seconde (j'ai déjà fait le test autour de moi).

En France c'est un homme toutes les deux semaines qui meurt sous les coups de sa partenaire. Ca représente environ entre 1/5 et 1/4 des "crimes passionnels". Ca ne me semble pas anecdoctique. 

 

Et dans les crimes passionnels, il y a également des victimes collatérales, notamment les enfants du couple. Un enfant par mois est victime collatérale des violences conjugales.

Et il existes d'autres victimes collatérales : le meutre par un-e (ex-)partenaire sur la nouvelle relation de leur (ex-)partenaire. Là aussi, environ un par mois.

 

Au final, si on s'intéresse à l'essemble des victimes des violences conjugales (féminicides + homicides + victimes collatérales), environ 1/3 ne concernent pas les féminicides. Ce sont donc 1/3 des victimes que les discours féministes nombrilistes cherchent à invisibiliser.

Bref, parler de crime passionnel me semble nettement plus pertinent pour cerner et interpréter la variété des situations.

Je trouve le terme "passionnel" assez peu adapté. 

Pour ma part, "meurtre conjugal" me semble le terme idéal. Et je suis tout à fait d'accord quant au fait que l'usage systématique de "féminicide" est néfaste et occulte les victimes masculines. 

En revanche, je persiste à penser que les activistes féministes ont globalement contribué à une meilleure couverture médiatique des affaires de violences conjugales depuis 20 ans. 

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