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Messages recommandés

J'étais justement ce WE à la Conciergerie, ou j'ai vu -malgré moi- l'expo des oeuvres de la collection "Pinault".

 

Je me suis dit que c'était vraiment nul. Je comprends toujours pas l'intérêt d'avoir un amoncellement d'objets, de le proclamer "art" et d'avoir besoin des guides pour t'expliquer pendant 15 minutes l'intérêt du truc. Un exemple : il y a une grande armoire en verre bourrée de médicaments. C'est tout. Il faut 10 minutes au guide pour t'expliquer que c'est une critique de la société qui est obsédée par les maux physique, les médicaments, se soigner, .... alors que les vrais maux sont ailleurs, dans la société, le racisme, la pauvreté, toussa. Wééééé. Quelque chose entre la critique sociale de comptoir et la philosophie pour adolescent.

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Si encore le message était différent, varié à chaque fois on se sentirait pas pris pour un con. Non, évidemment le message est toujours le même.

Faudrait en faire un pile de ces machins avec un gros panneau planté au milieu, "offert au monde par les impôts des français".

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J'étais justement ce WE à la Conciergerie, ou j'ai vu -malgré moi- l'expo des oeuvres de la collection "Pinault".

 

Je me suis dit que c'était vraiment nul. Je comprends toujours pas l'intérêt d'avoir un amoncellement d'objets, de le proclamer "art" et d'avoir besoin des guides pour t'expliquer pendant 15 minutes l'intérêt du truc. Un exemple : il y a une grande armoire en verre bourrée de médicaments. C'est tout. Il faut 10 minutes au guide pour t'expliquer que c'est une critique de la société qui est obsédée par les maux physique, les médicaments, se soigner, .... alors que les vrais maux sont ailleurs, dans la société, le racisme, la pauvreté, toussa. Wééééé. Quelque chose entre la critique sociale de comptoir et la philosophie pour adolescent.

 

C'est d'ailleurs une mechante regression de voir que l"art ne doit plus etre qu'un vecteur de messages politiques, fort mediocres en plus, cet article dit des choses assez interessantes:

 

http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20130906.OBS5922/le-non-art-contemporain-en-6-dogmes.html

 

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Suivant ce critère, n’importe quoi peut être pourvu de dessein et de sens. Par exemple: l’œuvre de Santiago Sierra (2), une vidéo pornographique intitulée «les Pénétrés» «est une critique qui interroge l’exploitation et l’exclusion des individus, générant un débat sur les structures du pouvoir» (c’est en tout cas ce qu’un ministre de la Culture espagnol souhaite que l’on pense). Si le public, face à l’œuvre ou à l’action, affirme que ledit sens est absent, c’est lui qui se trompe car l’artiste, le commissaire et le critique possèdent une culture, une sensibilité particulière, métaphysique et démiurgique qui leur permettent de voir ce qui n’est ni flagrant ni tangible. Les valeurs fictives de l’œuvre sont irréfutables et infaillibles."

 

"Le deuxième dogme majeur postule la noblesse du message. On s’aperçoit, à travers l’ensemble des œuvres citées plus haut, que l’art est devenu une ONG qui tire profit de l’ignorance de l’Etat. Si les œuvres semblent matériellement infra-intelligentes et dépourvues de valeur esthétique, elles sont cependant, moralement, pavées de bonnes intentions. […] Il est curieux de constater que ces œuvres qui s’obstinent à assassiner l’art veulent tout aussi obstinément sauver le monde et l’humanité. Elles défendent l’écologie, dénoncent le sexisme, accusent l’hyperconsommation, le capitalisme ou la pollution. […]"

 

"

Tandis que le patrimoine des musées de l’art véritable est constitué d’œuvres qui, même hors les murs, ne changent pas de nature, cet art fallacieux que l’on appelle contemporain a besoin de ces murs, de cette institution et de ce contexte pour pouvoir exister en tant qu’art aux yeux du public. Ces œuvres s’emparent d’éléments de la vie ordinaire, comme des objets trouvés, elles font des installations avec des meubles de bureau ou des installations sonores avec des bruits de la rue, et l’atmosphère créée par le musée se charge de transformer ces répliques littérales du quotidien en autre chose. Ces objets, incapables de créer et d’apporter un plus à la réalité, se voient insuffler par l’environnement cette singularité que l’artiste n’a pas su leur donner. Puisqu’elle est au musée, l’œuvre est de valeur."

 

"

Quatrième dogme majeur : la toute-puissance du commissaire d’exposition. L’art contemporain offre à celui-ci une chance exceptionnelle : celle de voir ses idées prévaloir sur l’identité de l’artiste, sur l’œuvre, et par conséquent sur l’art lui-même. L’équation est parfaite: les commissaires étant des incontinents rhétoriques, ils éprouvent un besoin viscéral de produire les textes les plus invraisemblables. La pierre angulaire de cette opération étant que l’œuvre d’art contemporain le permet en n’étant pour ainsi dire rien ; on peut donc en dire ce qu’on veut et tout texte, aussi démesuré soit-il, s’impose à elle.

Quels que soient l’imagination et le bagage intellectuel qu’on y investisse, écrire des textes spéculatifs et rhétoriques sur des dessins d’Egon Schiele rencontre une limite. L’œuvre a déjà tout dit, elle est imposante et aucun mot ne pourra jamais l’égaler. Le critique ou l’expert s’expriment à leurs risques et périls, car l’œuvre est toute-puissante. Les descriptions, les théories, aussi poussées soient-elles, n’iront jamais aussi loin que l’œuvre elle-même. Ce sont là les limites auxquelles se heurtent le critique, le théoricien, l’historien. Les grandes œuvres sont supérieures à leurs textes.

Ce n’est cependant pas ce qui se produit dans l’art contemporain. Les commissaires y sont omnipotents et s’approprient l’œuvre, car elle est créée par leurs textes. Ce sont eux qui donnent sens aux quelques bâtons dégoulinant de peinture d’Anna Jóelsdóttir (5)  pour en faire «une vision métaphorique de la narrativité de la peinture qui instaure un dialogue abstrait pour être en rupture avec la représentation logique.» […]"

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C'est exagéré, l'art comptant pour rien n'est pas QUE ça, même si c'est la majorité de la production.

 

Et le milieu fait que même un véritable artiste à tout intérêt, même si il fait un véritable œuvre d’art, à préparer un bullshit autour de son œuvre, parce que ça fait partie de son travail, non pas d’artiste, mais de vendeur d’œuvres d’art, et que les deux métiers sont généralement cumulés !

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Bien sur que le lard contant pour rien n'est pas que ça, mais bon, c'est ce qu'on voit le plus et qu'on montre le plus.

 

Je me demande d'ailleurs dans quelle mesure le Pinault se fait rouler, parce que j'ai cru comprendre que le gars qui gère sa collection, dont j'ai oublié le nom, est aussi un commissaire et un organisteur de festival d'art. En gros, il est juge et parti. Il fait acheter des trucs très cher à Pinault puis va le "vendre" dans ses festivals. Ou l'inverse. Bref.

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Pinault est un market maker. Des qu'il achete une oeuvre, l'artiste fait automatiquement x10, x50 en quelques mois. Il ne peut pas perdre d'argent.

 

Et puis qu'est-ce que ca peut foutre?

 

Tant que tout ca n'est pas fait avec mon pognon, je m'en fous. Et depuis que l'Etat francais s'occupe de Kulture, le marché francais continue de se réduire a l'échelle mondiale. Ca coute de moins en moins cher de détruire puisque sa valeur intrinsèque diminue constamment.

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Bien sur que le lard contant pour rien n'est pas que ça, mais bon, c'est ce qu'on voit le plus et qu'on montre le plus.

 

Je me demande d'ailleurs dans quelle mesure le Pinault se fait rouler, parce que j'ai cru comprendre que le gars qui gère sa collection, dont j'ai oublié le nom, est aussi un commissaire et un organisteur de festival d'art. En gros, il est juge et parti. Il fait acheter des trucs très cher à Pinault puis va le "vendre" dans ses festivals. Ou l'inverse. Bref.

 

Il fait gagner de la thune ou de la notoriété à Pinault dans l'affaire ?

 

Si oui il fait bien son métier.

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Et puis l'art est une niche fiscale...

 

Je suis pret a parier que la niche fiscale, Pinault s'en contre-branle. 90% de sa collection il l'achete a l'étranger, pour l'envoyer au Palazzo Grassi a Venise, dans toutes les residences qu'il a un peu partout dans le monde ou en pret dans les musées, galeries, expositions temporaires...

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Il fait gagner de la thune ou de la notoriété à Pinault dans l'affaire ?

 

Si oui il fait bien son métier.

 

Je ne sais pas, c'est possible hein.

 

Pinault est un market maker. Des qu'il achete une oeuvre, l'artiste fait automatiquement x10, x50 en quelques mois. Il ne peut pas perdre d'argent.

 

Et puis qu'est-ce que ca peut foutre?

 

Tant que tout ca n'est pas fait avec mon pognon, je m'en fous. Et depuis que l'Etat francais s'occupe de Kulture, le marché francais continue de se réduire a l'échelle mondiale. Ca coute de moins en moins cher de détruire puisque sa valeur intrinsèque diminue constamment.

 

Hé, j'ai pas dit que c'était un problème hein, on se calme, je posais la question, c'est tout. J'imagine que Pinault gère mieux son pognon que nous tous ici.

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  • 1 month later...

Avec le rapport Bailly, les chiffres des engagements financiers de l'Etat en faveur de  la culture sont publiés .

 

Ils sont ahurissants.

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/01/03/l-etat-depense-plus-de-13-milliards-pour-la-culture_4342581_3234.html

 

On appréciera la réaction surréaliste et loufoque d'un "cultureux ", bénéficiare des largessses de l'Etat (avec l'argent des autres).et incapable de "gagner" son salaire autrement

 

 

« S'efforcer de montrer son poids économique est en contradiction avec l'idée d'exception culturelle. Parler d'industrie culturelle, c'est se banaliser et entrer dans le jeu de Bruxelles. »

 

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Si vous pensiez que parmi ces spectacles de boulevards et ces comédies musicales merdiques, ces téléfilms à la mords moi le noeud et cette presse moribonde, au moins une part de votre argent sert à entretenir le patrimoine historique français, rappelez vous que ces dernières dépenses servent aussi à exposer Pistoletto dans les derniers endroits où vous le fuyiez.

 

:)

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Oui le plus drôle serait qu'ils sortent l'arguent de la grande culture qui transcende l'ordre matériel des choses, après avoir bombardé les cinémas de comédies toutes pourries avec Dany Boon et Mickaël Youn.

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Prendre dans nos poches à tous pour financer d'abominables bouses, pour lesquelles il faudrait encore dépenser 10 euros de plus par personne après avoir poireauté à l'entrée d'un ciné craspouille dans lequel les salles puent les pieds... le cinéma français, c'est sûr, ça dépasse les contingences matérielles.

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  • 3 weeks later...

Aurélie Filippetti impose à Netflix de financer le cinéma français, s'il veut s'installer ici.

 

 

"Mais s'il veut s'installer ici, Netflix doit se plier aux régulations qui font le succès de nos industries, notamment en matière de financement de la création. C'est une condition sine qua non pour préserver notre écosystème unique."

 

"La plateforme devra s'approvisionner en films français pour séduire le public hexagonal, :gaulois:

 

 

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/01/26/97002-20140126FILWWW00091-netflix-doit-se-plier-aux-regulations-filippetti.php

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Prendre dans nos poches à tous pour financer d'abominables bouses, pour lesquelles il faudrait encore dépenser 10 euros de plus par personne après avoir poireauté à l'entrée d'un ciné craspouille dans lequel les salles puent les pieds... le cinéma français, c'est sûr, ça dépasse les contingences matérielles.

Prendre dans nos poches? C'est plus complexe que cela : http://mondodingo.blogspot.fr/2010/01/laction-ubuesque-de-letat-en-matiere-de.html

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  • 2 weeks later...

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