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L'avantage du télétravail pour les gens qui comme moi travaillent par intermittence, c'est que quand tu es en mode off-work 20 minutes tu fais ce que tu as envie de faire, alors qu'au bureau quand tu te mets off-work, tu revasses devant ton PC en te baladant discrètement sur liborg avec mauvaise conscience (ou tu vas discuter à la machine à café, ce qui est le seul moyen socialement toléré de faire ouvertement des pauses de plus de 10 minutes)

 

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Le 09/10/2020 à 19:36, Largo Winch a dit :

ne feront que confirmer de bonnes vieilles connaissances que l'on a sur l'organisation du travail.

 

Au delà des réflexions de court terme qui aboutissent seulement à du "ça dépend", je me demande très honnêtement ce que donne un télétravail massif sur le long terme dans une entreprise.

J'ai le sentiment que soit les projets stratégiques patineront, soit ils seront complétement pilotés par un nombre extrêmement restreint de personnes (les autres préférant juste faire leur truc tranquillou chez eux).

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5 hours ago, Romy said:

Dans le cadre de mon boulot j'ai eu connaissance du projet d'une entreprise de passer l'ensemble de passer tous ses effectifs en télétravail avec un jour ou deux sur site par mois. Il s'agit d'une activité proche du centre d'appel, mal payée, avec beaucoup de turn-over et des salariés qui ont généralement beaucoup de temps de transport. Évidemment, les salariés seraient plutôt favorables selon un sondage interne mais ça arrange surtout l'entreprise qui a décidé de ne pas investir dans des salariés qui la quitteront de toute manière et de faire de sacrées économies immobilières. Pourquoi pas mais je me pose la question de l'intérêt de l'entreprise à perdre le contrôle des conditions de réalisation de l'activité. Le lieu de travail a le mérite d'offrir à tous les mêmes conditions d'exercice. Avec un télétravail qui serait obligatoire comme dans ce cas-ci, il y aurait de sacrés perdants. Comment on fait concrètement pour garder la même productivité quand on a un petit deux pièces et que son conjoint est en télétravail ou fait de la garde d'enfants ? 

Si l'entreprise en question commence à piloter tout le monde au KPI (nombre d'appels / nombre de transformation de lead / whatever) ça devient extrêmement simple pour l'entreprise et extrêmement inhumain pour les employés.

 

J'avais entendu parler d'une boîte française qui vendait un machin pour surveiller ses employés, en gros un remote desktop sur lequel le patron a une vision globale de tous les écrans des employés et peut zoomer sur l'un ou l'autre. c'est absolument horrible.

 

51 minutes ago, Bézoukhov said:

 

Au delà des réflexions de court terme qui aboutissent seulement à du "ça dépend", je me demande très honnêtement ce que donne un télétravail massif sur le long terme dans une entreprise.

J'ai le sentiment que soit les projets stratégiques patineront, soit ils seront complétement pilotés par un nombre extrêmement restreint de personnes (les autres préférant juste faire leur truc tranquillou chez eux).

Est-ce différent d'aujourd'hui ?

Je continue de penser qu'un télétravail en urgence mal préparé va simplement mener à la ruine à long terme de l'entreprise. Comme je le disais plus haut, une entreprise démarrée et vue comme full remote, ou alors une entreprise qui a vraiment les moyens de se transformer rapidement (Facebook, Google) va bien marcher, mais une grosse boîte française avec la conduite du changement que l'on connait ? Ca va être un massacre.

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Je travaille 100% en ligne depuis 3 ans et demi. Si la situation le permet, il n'y a théoriquement pas de meilleures conditions de travail. On a le temps de réfléchir, on décide quand on travaille, quand on a besoin de se reposer, on peut habiter et voyager où on veut, on choisit aussi le lieu de travail tous les jours ça peut changer (chez soi, au café, au coworking space, avec des amis, sur son téléphone à un festoche), on a beaucoup moins de temps de transport etc.

 

J'ai du mal à croire que fliquer à fond les employés peut aider à la bonne réalisation du boulot à effectuer... Mais de mon point de vue d'employeur je peux facilement voir comment les employés pourraient "trop" profiter de cette situation confortable : faire semblant de travailler pour étendre ses week ends / comme vous avez dit ici finir plus tôt constamment aller chercher ses gamins à l'école ou faire une autre activité (hobby), faire plusieurs boulots remote en parallèle (j'ai une connaissance qui avait 2 boulots remote en même temps + une autre activité qui lui prenait pas mal de temps), ne pas faire des heures stables qui permettent d'être synchronisées avec les autres employés, ne pas faire les efforts de communication pour remplacer la qualité des discussion orales etc. Certains points que j'ai cité mène évidemment à la conclusion qu'il n'y a pas de moyen sûr de connaître la "quantité" de travail fournie par un employé. C'est une notion un peu abstraite (avant c'était défini par "les heures où tu viens au boulot" ce qui est un peu con même si ça a l'avantage au moins d'être clair) et on ne sait jamais qui est productif dans quelle situation et pourquoi (i.e. comment reproduire à la demande cette situation productive). Peut être que finir une heure plus tôt pour prendre le temps d'aller chercher ses gamins à l'école va beaucoup participer au bien être de l'employé de sorte qu'il sera plus productif le reste du temps. Ou alors il pousse le bouchon un peu trop loin, va démotiver ou inciter ses collègues à aussi tirer sur la corde.


Peu importe les problèmes pour moi j'en revient toujours à la même conclusion : la relation employé - employeur est une relation de confiance avant tout, et diriger des employés, vérifier leur travail, les faire avancer, s'intéresser à ce qui se passe dans leur vie est un énorme travail quotidien. Si l'employeur / le manager n'est pas prêt à s'investir là dedans il récoltera ce qu'il sème à coup sûr, les employés ne sont pas les seuls à blâmer. Cela veut aussi dire que les coûts non dépensés par le fait de ne pas avoir choisi un travail au bureau, doivent être un peu fléchés vers un meilleur management et être à l'écoute des employés.

 

 

 


Aussi se voir de temps en temps peut être très bon pour le moral, trouver de nouvelles idées, se mettre d'accord sur des tâches complexes. Cela peut être partiellement remplacé par les coups de fils ou discussions via webcam mais pas totalement je pense. C'est un gros point noir du 100% télétravail pour moi. Je suis aussi d'accord que cela dépends du type de personnalité, certains n'apprécieraient pas. Mais la façon de travailler change aussi avec le télétravail, et la personnalité peut s'adapter aussi dans l'autre sens. Il y a aussi une grosse différence entre travailler à distance car c'est la meilleure méthode de travail que l'on choisit volontairement et être forcé à travailler en distance à cause des règles "sanitaires". Ça ne doit pas bien se passer pour tout le monde.

 

Le 09/10/2020 à 19:36, Largo Winch a dit :

Énième avatar d'une mode managériale qui va agiter le monde professionnel, mais qui sera sans lendemain. Un peu comme la mode de l'open-space il y a une quinzaine d'années.

Il y aura ses laudateurs et ses contempteurs. Les uns expliqueront que "c'est l'avenir du travail", les autres expliqueront que "c'est la destruction de l'essence du travail".

 

Amha, la vérité est toute banale et je prédis que les études scientifiques qui ne manqueront pas de porter le sujet (je constate déjà l'emballement des chercheurs en management...) ne feront que confirmer de bonnes vieilles connaissances que l'on a sur l'organisation du travail.

Le télétravail accroît la productivité et la qualité dans certaines circonstances de travail. Il obère la productivité et la qualité dans d'autres circonstances. De même on "re-découvrira" qu'il convient à certaines personnes mais pas du tout à d'autres. Bref tout n'est affaire que de contingence.

 

Après une mode passagère et une utilisation exagérée et inadaptée, on reviendra à la raison, et le télétravail ne sera adopté qu'aux situations professionnelles auxquelles il convient... puis on s'adonnera à une nouvelle mode...

 

Le marché du travail et des entreprises étant assez rigide, il a une telle inertie que tes propos semblent raisonnables à court terme. Tu as probablement raison en regardant les entreprises actuelles en statique. Aucune de ces entreprises ne va profondément changer de méthode de travail. Mais des pures players peuvent débarquer et les jarter de leurs niches. Les "situations professionnelles" que tu cites peuvent être redéfinies aussi. Mon point est que ce n'est pas en engageant une entreprise externe spécialisée dans les théories du management que les entreprises vont se réformer. Modulo les problèmes légaux, de nouvelles entreprises vont directement mettre en pratique les intuitions que ses dirigeants ont sur la question du télétravail et vont concurrencer les dinosaures. L'expérience du marché avant l'expérience scientifique

 

J'essayerais de trouver des exemples concrets pour agrémenter mon propos

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Il y a 10 heures, cedric.org a dit :

Je continue de penser qu'un télétravail en urgence mal préparé va simplement mener à la ruine à long terme de l'entreprise.

 

Même avis. Ça ne peut pas marcher. Par quelle magie ? Une réorganisation est toujours difficile, celle-là l'est trop.

 

Édit: cela dit, un télétravail partiel de un ou deux jours par semaine est sûrement plus facile à réussir.

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Il y a 16 heures, Romy a dit :

Comment on fait concrètement pour garder la même productivité quand on a un petit deux pièces et que son conjoint est en télétravail ou fait de la garde d'enfants ? 

 

L'entreprise a peut-être considéré que ce genre de cas est marginal au sein du personnel?

Faut-il pénaliser l'ensemble de l'entreprise et du personnel pour quelques cas marginaux? Faut-il favoriser ces cas marginaux avec le risque de générer des tensions et des jalousies?

 

Par contre, s'il s'avère qu'une grande majorité du personnel est dans ce cas, il me semble que l'intérêt de l'entreprise va dans ce que tu suggères: offrir les même conditions d'exercice à tout. Ceci dit, en pratique, c'est loin d'être le cas à cause, notamment du transport.

Au XIXe siècle les grandes usines logeaient ses ouvriers justement pour répondre à cette problématique.

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Il y a 11 heures, Bézoukhov a dit :

 

Au delà des réflexions de court terme qui aboutissent seulement à du "ça dépend", je me demande très honnêtement ce que donne un télétravail massif sur le long terme dans une entreprise.

J'ai le sentiment que soit les projets stratégiques patineront, soit ils seront complétement pilotés par un nombre extrêmement restreint de personnes (les autres préférant juste faire leur truc tranquillou chez eux).

 

Exactement comme en entreprise. Il y a toujours une petite équipe qui bosse dur et une majorité de branleurs qui sont passés maître dans l'art de brasser du vent et de faire semblant de bosser.

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3 hours ago, ttoinou said:

Le marché du travail et des entreprises étant assez rigide, il a une telle inertie que tes propos semblent raisonnables à court terme. Tu as probablement raison en regardant les entreprises actuelles en statique. Aucune de ces entreprises ne va profondément changer de méthode de travail. Mais des pures players peuvent débarquer et les jarter de leurs niches. Les "situations professionnelles" que tu cites peuvent être redéfinies aussi. Mon point est que ce n'est pas en engageant une entreprise externe spécialisée dans les théories du management que les entreprises vont se réformer. Modulo les problèmes légaux, de nouvelles entreprises vont directement mettre en pratique les intuitions que ses dirigeants ont sur la question du télétravail et vont concurrencer les dinosaures. L'expérience du marché avant l'expérience scientifique

 

Tu n'as pas compris mon propos.

Je ne dis pas que les entreprises sont toutes rigides et qu'elles ne changent jamais. Bien au contraire d'ailleurs, puisque j'ai dit que beaucoup étaient prêtes à succomber à n'importe quelle mode managériale (ce qui a été démontré également par le courant néo-institutionnaliste autrichien, cf la notion de "mimétisme").

 

Je rappelle des choses bien connues en théorie du management :

  • La "one best way" en gestion, ça n'existe pas : il n'existe pas de modèle universel de management. Ce n'est pas être relativiste que de dire cela : le management est affaire de contingence. Pour être performant, le choix d'un modèle d'organisation est contingent à son activité et aux caractéristiques de son contexte externe et interne : par conséquent l'adoption par mimétisme du télétravail sera un gain pour certaines organisations, mais une catastrophe pour d'autres.
  • Dans l'emballement général classique autour d'une énième mode managériale, la plupart des gens prennent à tort les progrès techniques ou les bêtes améliorations de procédures (l'introduction d'un nouvel outil de gestion par exemple) pour des innovations managériales. Ce que les gens prennent pour de profonds changement ne sont parfois que "de vieilles boissons dans de nouvelles bouteilles", pour reprendre la fameuse expression de Mintzberg. Àmha, le télétravail n'est qu'un progrès technique : il fonctionnera très bien pour les emplois dont le fonctionnement repose d'ores et déjà sur des méthodes d'organisation proches du télétravail (coordination de tâches "de bureau" individuelles, suivi de tâches réalisées à distance, etc.).
  • La question importante en matière d'innovation managériale n'est pas "comment faire évoluer mes pratiques (mes procédés, mes techniques...) ?" mais "quelle doit être ma philosophie de gestion (renouvellement des modes de pensées) ?" et "quels principes d'action mettre en œuvre ?".
  • Pour introduire un changement d'organisation, il n'est pas nécessaire d’adopter une approche rationaliste (faire appel à un cabinet de conseil) comme tu le dis tout à fait justement : une expérimentation de nouvelles pratiques par tâtonnement peut très bien le faire (et parfois bien mieux), mais à la condition d'être capable de tirer les enseignements des évolutions de pratiques en matière de philosophie de gestion et de principes d'action. Et quand l'expérimentation consiste à faire comme son voisin parce que "c'est ce qui se dit, c'est la voie d'avenir", je doute que ce suivisme soit judicieux et qu'il débouche sur des pratiques contingentes à l'activité. Quand en plus l'expérimentation en question est fortement poussée par l’État, alors mon détecteur à bullshit se met à vibrer.
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Waouh ça fait plaisir à voir tout ce monde en télétravail ! Quand j'ai commencé sur cp il y a 6 ans j'avais l'impression d'être un peu seul. Bon heureusement que j'ai une pratique de travail de bénédictin. :)

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il y a 28 minutes, F. mas a dit :

Bon heureusement que j'ai une pratique de travail de bénédictin.

Tu peux nous en dire davantage, si tu veux (sans briser de secret de fabrication, évidemment). :)

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De mon côté, si je fais abstraction de la longue liste de jobs alimentaires à différents niveau d'intensité (du job de WE au temp plein en passant par des temps partiel), mon expérience de chercheur fut beaucoup de télétravail, mais c'est un métier solitaire particulier, paradoxalement solitaire et collectif (personne n'a jamais fait avancer la science tout seul dans son coin).

Dans mon administration, le personnel dit "administratif" (non "terrain") avait déjà le loisir de prendre un jour de télétravail par semaine de manière structurelle, certains avaient une dérogation pour deux jours mais je n'ai jamais compris quels étaient les critères un peu obscur.

Aujourd'hui je tourne à trois jours de télétravail par semaine, je garde deux jours de bureaux pour a) notre réunion de staff du mardi et b) je vais le jeudi une semaine sur deux pour un peu sortir, voir du monde, imprimer un truc, manger à midi avec des collègues qui sont aussi des amis de longue date, ... le vendredi, je profite d'avoir encore un bureau fermé à l'université pour aller télétravailler depuis mon ancien labo ou j'ai gardé une charge mais ce n'est pas systématique.

 

Je serais absolument incapable de faire 100% de télétravail pour toutes les raisons citées dans ce thread mais le fait de pouvoir en faire de manière régulière et importante me va bien ; je pense d'ailleurs qu'on va passer massivement à 2 jours de télé travail structurels à l'avenir. De toute façon on grossi plus vite que notre immobilier et le manque de place finira par largement diffuser le processus qui est déjà largement engagé.

Le problème c'est que malgré le pognon de dingue dépensé dans cette administration et ses bureaux neufs (2016 de mémoire), on est pas équipé pour des conf-call parce que l'administration n'avait pas cette pratique dans ses gènes.
Du coup une réunion doit se dérouler soit totalement en ligne, soit sur place mais le mélange des deux rend l'exercice pénible, la seule caméra et le seul micro et haut parleur sont sur le pc portable de "chef" de réunion, du coup on entend pas les autres, les gens n'entendent pas ce qui'l se dit, ...

 

Ca parait dingue en 2020 mais c'est comme ça, il n'existe pas de système avec micros sur les tables, haut-parleurs. On a juste le projecteur éventuellement. Du coup il m'arrive d'aller au bureau simplement pour des réunions où parfois je n'ai rien à dire et revenir ensuite, ce qui me permet de faire 12km a vélo, ce qui n'est pas plus mal, surtout que c'est défrayé.

Le problème du télétravail chez nous c'est donc que personne dans la haute hiérarchie (direction générale, direction de divisions et même parfois direction de sous-division) n'a le réflexe de regarder ne fut-ce que les agenda des gens. Tu te prends donc constamment des réunions alors que t'es en télétravail, meme avant covid et on t'annonces qu'il faut venir, c'est relou. Mais c'est vraiment parce que c'est le degré zéro de l'organisation. Ca m'est encore arrivé vendredi, j'ai du me taper le bureau pour 2h de réunion où je n'avais rien à dire.

 

Sinon à titre personnel, je bosse différemment avec le télétravail, il n'est pas rare que ma journée de travail s'étale de 8h a minuit mais parce que je n'ai rien foutu entre midi et 16h, parce que je suis allé manger avec un pote puis je me suis baladé, ou je ne sais quoi. J'en profite pour faire tous les trucs chiants quand tu le fais avec tout le monde : aller à la poste récupérer un colis, faire des courses, m'occuper d'un achat x ou y, n'importe quoi que je ne dois plus faire le samedi ou après 18h comme tout le monde.
Du coup je fais partie des relous qui répondent à un mail à 23h et je sais que pour beaucoup de gens ça leur fout des coups de pression, pour d'autre c'est une sorte de virtue signaling mais de mon coté c'est juste mon organisation du travail personnelle, je ne travaille ni plus ni moins mais je suis totalement libre de le faire quand je le veux et comme je le veux. Je trouve ça vachement bien et c'est une habitude que j'avais pris durant ma thèse mais je sens bien que les vieux (+45 ans, désolé pour les vieux du forum - disons les vieux fonctionnaires) sont complètement dans un monde parallèle pour ça. Certains ont besoin de séparer privé/pro mais je ne le ressens pas actuellement, mon pc pro est constamment sur la table de la salle à manger et ça ne me fait ni chaud ni froid d'entendre outlook sonner à n'importe quelle heure de la journée ou de la soirée (ma n+2 doit bosser 60h semaine et répond à toute heure du jour ou de la nuit, y compris les WE, surtout qu'elle semble avoir compris que mes mails sont constamment ouverts).

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13 hours ago, Rincevent said:

Tu peux nous en dire davantage, si tu veux (sans briser de secret de fabrication, évidemment). :)

 

C'est simplement pour signaler que je suis en 100% télétravail depuis 6 ans, en situation de grande autonomie, et qu'avoir des collègues est finalement une chose assez récente pour moi, ce qui fait que la règle pour travailler est intériorisée de longue date (en se fixant des heures, des objectifs, une routine pour certaines taches etc). Décompresser passe par le forum, qui est en quelque sorte ma machine à café :D

 

C'est un peu plus pénible en ce moment, car pour s'astreindre à cette discipline qui suppose de rester à peu près seul dans sa cellule la plupart du temps, j'ai pris l'habitude de voyager beaucoup, de me déplacer pour aller voir des amis, des contacts etc., ce qui est bcp moins possible pour toutes les raisons qu'on connaît (plus un changement dans ma vie personnel qui me colle un peu plus à la maison que d'habitude).

 

 

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@poney tu n'es pas seul. Mon épouse aussi dans son administration ne peut pas assister à certaines réunions multi-sites à distance car la visio des salles est seulement disponible dans le réseau local du ministère. (Un comble quand même sur une mission où ils sont sensés rencontrer des partenaires.)

Et du coup elle peut se faire sucrer des jours de télétravail à cause de ça...

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Oui, j'ai des collègues qui alternent les jours de télétravail avec leurs conjoints pour s'occuper des enfants et qui se retrouvent dans la merde à cause de ça.

Avec le temps j'arrive à saisir quels sont les réunions à la con pour lesquelles je peux forcer un télétravail en me contentant d'écouter en fond mais tout le monde n'a pas le truc.

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6 minutes ago, poney said:

Oui, j'ai des collègues qui alternent les jours de télétravail avec leurs conjoints pour s'occuper des enfants et qui se retrouvent dans la merde à cause de ça.

 

Le lien entre télétravail et garde d'enfants est complexe. Pendant le confinement, les entreprises ont fait preuve d'une très grande tolérance, les crèches/écoles étant fermées. Mais depuis , il y a resserage de boulons (déjà opéré, ou dans les cartons). Je pense que ça va créer quelques conflits et des jurisprudences à surveiller de près. C'est un des points que je soulgnais dna smon premier post.

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il y a une heure, Largo Winch a dit :

Ce qui est bien avec le télétravail, c'est que les télétravailleurs qui ne viendront plus qu'une journée sur leur lieu de travail ne pourront plus traiter de fainéants les enseignants qui sont présents deux ou trois jours dans leur lycée. :P

J'aimerais bien les connaitre ces profs.

Moi je suis présent 5 jours sur 5 au lycée (dont le vendredi de 14 à 18h). Avec la réforme, les enseignements de spécialité et le fait que j'enseigne aussi en option facultative, je me retrouve avec des emplois du temps peu enviables. Comme de surcroit je suis obligé de faire des HS…

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il y a 13 minutes, Lameador a dit :

 

Le lien entre télétravail et garde d'enfants est complexe. Pendant le confinement, les entreprises ont fait preuve d'une très grande tolérance, les crèches/écoles étant fermées. Mais depuis , il y a resserage de boulons (déjà opéré, ou dans les cartons). Je pense que ça va créer quelques conflits et des jurisprudences à surveiller de près. C'est un des points que je soulgnais dna smon premier post.

 

oui, toujours est-il qu'il ne faut pas être naif, la raison pour laquelle les gens apprécient le télétravail c'est parce que ça permet éventuellement une meilleure articulation avec les enfants.
Je dis éventuellement parce que, si je ne suis pas dans le cas, j'entends bien que avoir 2 momes qui courent et gueulent partout quand t'essaies de bosser c'est impossible.

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29 minutes ago, Dardanus said:

J'aimerais bien les connaitre ces profs.

Moi je suis présent 5 jours sur 5 au lycée (dont le vendredi de 14 à 18h). Avec la réforme, les enseignements de spécialité et le fait que j'enseigne aussi en option facultative, je me retrouve avec des emplois du temps peu enviables. Comme de surcroit je suis obligé de faire des HS…

Tout à fait possible (même en excluant l'EPS).

 

Cela dépend en partie du niveau, mais surtout du proviseur - s'il est bon pour faire ses emplois du temps, s'il n'a pas certains profs dans le nez... 

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Le 09/10/2020 à 15:15, Lameador a dit :
  • geopay (et donc refus du digital nomadism), autant pour des raisons de coût que de cohésion d'équipe et/ou d'équité perçue. Sujet méritant un débat à lui tout seul, mais qui me parait fondamental dans l'acceptation mainstream du télétravail.

 

Pour revenir sur ce point qui n'a pas été beaucoup discuté je crois mais qui me paraît important : ça consiste à moduler les salaires des gens en télétravail à 100% en fonction de leur emplacement géographique, c'est bien ça ? Par exemple si je bosse pour le siège social de la Cogip qui est basé à Paris mais que moi je suis à Limoge, je serai payé moins cher que si j'habitais Paris ? Ça paraît assez compréhensible, sinon les collègues de Paris l'auraient mauvaise. 

 

Le problème commence à se poser, puisque je vois maintenant passer des candidatures où les personnes souhaiteraient pouvoir travailler à distance en Espagne par exemple, mais avec un salaire londonien. Ça paraît difficile à justifier à moins que la personne en question soit vraiment un expert de niveau international, sinon là aussi il y aurait des problèmes d'équité perçue. 

 

Mais jusqu'où aller ? Faut-il aussi prendre en compte le niveau de taxation du pays où est basé l'employé (ça se fera naturellement, j'imagine, les gens moins taxés étant enclins à accepter des salaires bruts plus modestes) ? Faut-il offrir des salaires un peu inférieurs aux gens qui habitent en banlieue et non en centre-ville ? 

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Personnellement, je pense que le problème est une question d'échelle.

Evidemment que quand on met son centre d'appel au Maroc on fait une sorte de Géopay. Je n'ai rien contre le fait d'aller chercher des bas salaires ailleurs.

Mais si je suis dans une boite qui me paie moins parce que j'habite à Limoges et non à Paris, je gueule.

J'estime qu'à travail semblable, si Jean-Jacques mon collègue avec qui je fais le meme taf reçoit 250€ de plus par mois parce qu'il habite Paris, Jean-Jacques n'a qu'à aller se faire cuire un oeuf et déménager, ce n'est pas mon problème.
De la même manière ce n'est pas à moi d'assumer via mes impôts que les gugusses qui s'enterrent en rase campagne bénéficient de tous les avantages du monde moderne comme des free-riders. Tu veux la fibre au milieu du Gers; ben mon grand tu vas la payer ou déménager.
Globalement je ne vois pas pourquoi je devrais assumer le coût des décisions de vie des autres.

 

 

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44 minutes ago, DeadBot said:

si je bosse pour le siège social de la Cogip qui est basé à Paris mais que moi je suis à Limoge, je serai payé moins cher que si j'habitais Paris ? Ça paraît assez compréhensible, sinon les collègues de Paris l'auraient mauvaise. 

 

Ils n'ont qu'à pas habiter Paris. Moi si j'habitais à Limoges, je l'aurais mauvaise d'être moins payé que ceux qui vivent à Paris, si je fais le même boulot.

S'il y a des réunions en physique et que les parisiens y vont et moi pas, OK. Mais sinon, je ne vois pourquoi on paierait davantage ceux qui s'installent sans nécessité là où la vie est plus chère.

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Surtout que du coup, t'es en droit de réclamer une bagnole et une carte essence si les autres ont le droit d'etre payé plus.

C'est stupide.

je sais que je vis au pays de la voiture de société et de la carte essence mais c'est surtout le produit d'une législation et d'une rage taxatoire la plus haute d'€urope.

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Si ça se développe vraiment, les entreprises ne mettront plus de lieux de location - au moins au sein du pays. Et ajusteront les salaires pour trouver des candidats. Et si les salaires sont trop bas pour les parisiens, il faudra bien qu’ils aillent vivre ailleurs. 

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il y a 3 minutes, Tramp a dit :

Et si les salaires sont trop bas pour les parisiens, il faudra bien qu’ils aillent vivre ailleurs. 

La downtownisation de Paris va forcément bien se passer. Forcément. <_<

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J'ai dans mes cartons de mon époque "je m'ennuie je suis au chomage", déjà en 2013, un business modèle et un projet de café-coworking, il est peut-etre grand temps de le ressortir.

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il y a 16 minutes, Rincevent a dit :

La downtownisation de Paris va forcément bien se passer. Forcément. <_<


Il n’y aura plus que des étudiants, des Airbnb et des fonctionnaires. 

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il y a 25 minutes, Tramp a dit :

Il n’y aura plus que des étudiants, des Airbnb et des fonctionnaires. 

Et des résidents en HLM (il y a recouvrement avec les catégories que tu cites, mais recouvrement partiel seulement).

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1 hour ago, poney said:


Mais si je suis dans une boite qui me paie moins parce que j'habite à Limoges et non à Paris, je gueule.
 

 

 

 

La Fonction publique française c'est ça.

 

Tu as une indemnité si tu vis dans un endroit où la vie est considérée comme chère.

 

Et cela date de 1919 si j'en crois ce tract:

https://www.alternativepn.fr/medias/tract/3964-indemnite-de-residence.pdf

 

 

(Et je ne parle pas du bonus énorme sur les DROM-COM).

 

J'ai vu personne ne remettre ça en cause (Par contre le bonus pour les DROM-COM est souvent cité dans les trucs à virer).

 

 

A vérifier, mais cela ne m'étonnerais pas que certains grands groupes privé fassent la même chose.

Surtout, que cela n'a jamais empêché que les postes dans les villes de provinces attirent plus de candidats que les postes parisiens.

 

 

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