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Présidentielles 2017, le Grand Jeu  

145 membres ont voté

  1. 1. Selon vous, qui va remporter la marmite présidentielle en 2017?

    • François Hollande
      0
    • Manuel Valls
      0
    • Jean-Luc Mélenchon
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    • François Bayrou
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    • François Fillon
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    • Nicolas Dupont-Aignant
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    • Marine Le Pen
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    • Emmanuel Macron
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    • Un autre candidat surprise
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    • Sylvain Durif - le Grand Monarque, le Messie, le Christ Cosmique
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    • Michèle Alliot-Marie
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Messages recommandés

il y a 2 minutes, Dardanus a dit :

C'est trop rhétorique. Ce qui se passait il y a quarante ou cinquante ans, tout le monde s'en tape.

Pour toucher les gens, il faut faire appel aux sentiments et c'est là que nous sommes à côté de la plaque.

Mmm efficacité, rationalité et sentiments... Bigre, on n'est pas sorti de l'auberge.

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à l’instant, F. mas a dit :

Il faut construire une narration cohérente qui puisse satisfaire la raison comme les sentiments. 

En 140 caractères alors parce que pas sûr que ça soit lu au-delà...

Cf temps de résidence moyen sur un article. Ca fait peur...

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Les évidences économiques sont globales : globalement on gagne à la mondialisation mais individuellement c'est autre chose. Et les libéraux devraient être particulièrement sensibles à cet aspect de la question.
Donc comment faire passer un message efficace ?

Individuellement l'ouvrier, même au chômage, vit mieux avec la mondialisation que sans. Parce qu'il peut quand même s'acheter un bon smartphone à 150€, parce que sa nourriture est bien moins chère grâce aux économies d'échelle (qu'elle soit produite en France ou non), et pour tout un tas d'autres raisons. De l'autre côté de la balance il y a la situation transitoire (même si artificiellement allongée par l'État) qu'est le chômage.
Le propos à tenir est le suivant : vous bénéficiez déjà de la mondialisation, avec nous vous en tirerez le plein potentiel.
Va dire ça aux milliers d'ouvriers qui perdent leur taf chaque année quand les usines ferment ou aux chauffeurs poids lourds qui se retrouvent mis de côté au profit de chauffeurs polonais qui bossent pour moitié moins cher...
 

J'aimerais bien leur expliquer un par un mais je manque de temps.

Bof. Vues les erreurs habituelles des zinzintellectuels, ceux qui n'ont pas leur niveau d'éducation ne me semblent pas forcément moins bien percevoir la réalité. 

Ce n'est pas parce que les intellectuels font souvent des erreurs que les non-intellectuels ne peuvent pas en faire plus.
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Je ne parlais pas nécessairement d'un article, mais d'un projet de récit plus large qui puisse effectivement donner à la mondialisation un rôle un peu meilleur qu'il n'a dans la conversation nationale française, en particulier aux yeux des classes populaires. 

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il y a 1 minute, F. mas a dit :

Je ne parlais pas nécessairement d'un article, mais d'un projet de récit plus large qui puisse effectivement donner à la mondialisation un rôle un peu meilleur qu'il n'a dans la conversation nationale française, en particulier aux yeux des classes populaires. 

J'avais bien compris. Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a vraiment tout intérêt à ce que ça soit très accrocheur parce que les gens ne sont pas vraiment en recherche de complexité par les temps qui courent.

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Je réfléchis à voix haute, je n'ai pas de solution miracle mais il faut bien se poser la question du rejet (ancien) du libéralisme par les catégories populaires.

Ce n'est pas sans raison si le libéralisme a décliné au début du siècle dernier.

Le discours rationnel sur la mondialisation je le tiens dans mes classes mais je suis moins certain de son efficacité.

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1 minute ago, Cugieran said:

J'avais bien compris. Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a vraiment tout intérêt à ce que ça soit très accrocheur parce que les gens ne sont pas vraiment en recherche de complexité par les temps qui courent.

 

Ce qu'il y a d'intéressant quand on construit une narration politique, c'est que quand c'est bien fait, on peut autant en donner une version savante (élaborée) que profane (qu'on peut résumer en 2 minutes). On peut prendre l'exemple du livre de Guilluy sur la France périphérique : on peut résumer le livre en deux phrases, mais le développer en 200 pages. 

 

 

1 minute ago, Dardanus said:

Je réfléchis à voix haute, je n'ai pas de solution miracle mais il faut bien se poser la question du rejet (ancien) du libéralisme par les catégories populaires.

Ce n'est pas sans raison si le libéralisme a décliné au début du siècle dernier.

Le discours rationnel sur la mondialisation je le tiens dans mes classes mais je suis moins certain de son efficacité.

 

+1

  • Yea 1
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il y a 1 minute, F. mas a dit :

Ce qu'il y a d'intéressant quand on construit une narration politique, c'est que quand c'est bien fait, on peut autant en donner une version savante (élaborée) que profane (qu'on peut résumer en 2 minutes). On peut prendre l'exemple du livre de Guilluy sur la France périphérique : on peut résumer le livre en deux phrases, mais le développer en 200 pages. 

Ergo des philosophes en amont et des communicants en aval.

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13 minutes ago, Cugieran said:

En 140 caractères alors parce que pas sûr que ça soit lu au-delà...

Cf temps de résidence moyen sur un article. Ca fait peur...

 

140 caractères c'était avant l'invasion de la politique par les memes.

  • Yea 1
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Il y aura forcément des perdants à titres individuels, voir catégoriels (typiquement tout ce qui tourne autour de la main d'oeuvre peu ou pas qualifiée) dans la mondialisation.
C'est un bouleversement énorme, et même des gens a priori protégés se retrouve dans des situations problématiques. Le milieu universitaire par exemple n'est pas du tout à l'abri. Le trop plein académique du top et sub-top anglo saxon se déverse dans les universités périphériques notamment francophone par exemple, doublé à la politique du chiffre et du publish or perish, on voit des gens universitaires compétents se faire souffler une place après 3 ou 4 mandats en CDD par un anglais ou un americain qui ne trouvait pas de boulot chez lui mais qui, parce qu'il a des contacts "la bas", qu'il a publié en anglais, ... se retrouve devant le Belge ou le Français dans la course aux postes. J'ai plein d'exemples. Et ça se voit aussi pas mal dans la presse anglophone qui fait le lien entre le monde académique et le monde plus intellectuel en dehors (de Le Monde enseignement à Time High Education).

Le sentiment n'est pas que propre aux classes ouvrières, il y a aussi la classe moyenne : les comptabilités des boites qui sont envoyées en Europe de l'est ou en Inde par exemple touchent la classe moyenne, les cadres de Caterpillar Belgique sont aussi touché par la délocalisation , ...

 

C'est un sentiment diffu, la place de Mélenchon s'explique aussi par ça. Autour de moi les universitaire de gauche ne veulent pas seulement "mettre au pas la finance" ou "mettre fin a l'exploitation capitaliste de la main d'oeuvre", ils ont aussi le sentiment d'être les prochains sur la liste qui vont sauter à cause de la mondialisation, ils ont meme le sentiment d'etre carrément dedans, avec parfois des arguments pas totalement cons (le problème du publish or perish, le discours sur l'excellence, la compétition internationale rude en milieu académique, les burn out qui explosent, ...).

 

Ce qu'il faut c'est faire comprendre que c'est un processus de destruction créatrice, qu'il ne faut pas s'arreter à destruction mais aussi penser à création

  • Yea 1
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il y a 28 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Disons qu'il y a deux thèses qui ne sont pas mutuellement exclusives. Il y a celle que tu mentionnes, qui explique la différence de vote par l'ignorance, en gros. Et il y a aussi l'idée que l'électorat populaire (qui excède le vote ouvrier, il y a les paysans, les employés, les petits fonctionnaires, etc.), n'a pas nécessairement les mêmes intérêts de classe que d'autres parties de la population. Et là l'écart de perception et de comportement vient d'une différence de condition sociale.

 

"Les intérêts des ouvriers et des capitalistes ne coïncident pas, au moins à court terme." -Raymond Aron.

Je ne suis pas convaincu que l'intérêt évident (celui qu'un observateur extérieur peut supposer raisonnablement) soit un déterminant important du vote. Je l'observe quotidiennement : une bonne partie des étudiants de nationalité non-française que j'ai connus votaient FN, une bonne partie des étudiants d'ESC votent Mélenchon, l'écologie est un très fort déterminant du vote Mélenchon...

Aussi, pour déterminer ce qui est ou non dans son intérêt évident il faut se pencher sur le candidat, son programme et les effets de ce dernier, ce qu'une petite minorité de la population fait.

 

Ce qui a le plus grand effet sur le vote, àma, est l'intérêt non-évident (effet de groupe, implications émotionnelles...)

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il y a 25 minutes, F. mas a dit :

Il faut construire une narration cohérente qui puisse satisfaire la raison comme les sentiments. 

 

 

Très "simple" : déjà, éviter les mots. Les mots, c'est trop vieux, c'est trop long, ça ne parle plus à personne. C'est triste mais c'est ainsi. Sinon, on ferait lire Hayek à tout le monde et le problème serait réglé.

Je verrais bien une image : un appartement rempli de tous les biens de consommation "indispensables", une légende qui indique la provenance et le prix de chacun de ces biens. Puis le même appartement avec que du "made in France". À la fin, la question : pensez-vous vraiment que la mondialisation soit néfaste ?

La mondialisation fait économiser entre 100 et 300 euros par mois aux ménages français : 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130814trib000780386/le-made-in-france-coute-trop-cher-aux-menages-francais.html

 

Et, vous vous doutez bien que je n'ai aucune aversion pour les mots et les longs raisonnements. Mais, les images touchent beaucoup plus à l'heure des réseaux sociaux. Faites-en l'expérience : écrivez un truc sur facebook puis écrivez la même chose avec une photo pour illustrer votre propos. Le deuxième message touchera beaucoup plus de monde. Je le dis depuis un moment : il nous faut des illustrateurs et graphistes talentueux.

  • Yea 5
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Historiquement ça coince aussi sur le libre-échange. Les radicaux français du début XXème (grosso modo centre-gauche) étaient pour la liberté des artisans/entrepreneurs nationaux mais contre le libre-échange. 

 

On peut effectivement sortir par le haut de cela en se concentrant sur

- les consommateurs (on est tous consommateurs) et défendre leurs intérêts qui sont à 90% alignés sur les principes libéraux. Le problème étant que ces intérêts sont diffus et non concentrés comme ceux des marchands ou des corporations et donc qu'il est plus difficile de mobiliser cette base d'intérêts diffus alors que nos adversaires peuvent mobiliser facilement des intérêts catégoriels concentrés ;

- et sur les citoyens (on est tous citoyens) dans la mesure où le programme libéral, c'est le citoyen qui surveille l'homme politique, comme le disait Alain. 

  • Yea 1
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il y a 4 minutes, Johnnieboy a dit :

Je verrais bien une image : un appartement rempli de tous les biens de consommation "indispensables", une légende qui indique la provenance et le prix de chacun de ces biens. Puis le même appartement avec que du "made in France". À la fin, la question : pensez-vous vraiment que la mondialisation soit néfaste 

Tiens c'est une bonne idée ça.

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9 minutes ago, Johnnieboy said:

 

 

Très "simple" : déjà, éviter les mots. Les mots, c'est trop vieux, c'est trop long, ça ne parle plus à personne. C'est triste mais c'est ainsi. Sinon, on ferait lire Hayek à tout le monde et le problème serait réglé.

Je verrais bien une image : un appartement rempli de tous les biens de consommation "indispensables", une légende qui indique la provenance et le prix de chacun de ces biens. Puis le même appartement avec que du "made in France". À la fin, la question : pensez-vous vraiment que la mondialisation soit néfaste ?

La mondialisation fait économiser entre 100 et 300 euros par mois aux ménages français : 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130814trib000780386/le-made-in-france-coute-trop-cher-aux-menages-francais.html

 

Et, vous vous doutez bien que je n'ai aucune aversion pour les mots et les longs raisonnements. Mais, les images touchent beaucoup plus à l'heure des réseaux sociaux. Faites-en l'expérience : écrivez un truc sur facebook puis écrivez la même chose avec une photo pour illustrer votre propos. Le deuxième message touchera beaucoup plus de monde. Je le dis depuis un moment : il nous faut des illustrateurs et graphistes talentueux.

 

Ouais mais ils répondront "et les emplois perdus ?".

Mais du coup, on peut embrayer sur la nécessité d'une profonde réforme du marché du travail et, à la fin pour les rassurer, expliquer le concept de destruction créatrice.

Après ce n'est même pas une bonne idée de parler du marché du travail, ça fait trop grincer des dents. 

Enfin si c'est pour convaincre des FNistes, ça peut aller car tout ce qui est """gauchiasse""" pour eux, c'est le diable et Nuit Debout, les manifs contre la loi travail, etc., c'est "full gauchiasse" mélenchoniste (je m'entraîne à parler comme eux). 

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il y a 53 minutes, poney a dit :

Exactement.

 

Face aux emplois précaires, aux CDD qui s'enchainent, a l'intérim, au smic qui permet à peine de s'en tirer, à la pression du chomage (si t'acceptes pas à peu près ce qu'on te demande, tu perds ton emploi, ...), face a tous ces problèmes, les solutions libérales sont inécoutables. Absolument inécoutables.

Le discours de gauche marche mieux : on va augmenter vos aides sociales, on va traquer ceux qui planquent leur argent et qui sont responsables de nos problèmes financiers pour payer vos aides sociales, ces salauds, et on va empêcher les grands patrons de vous prendre pour des billes.

C'est évident que face à ça, les "on va permettre aux patrons de virer plus facilement", ça revient à gueuler dans le cul d'une chèvre.

Tant que les libéraux ne comprennent pas ça, on avancera pas d'un iota.

 

 Qu'est-ce que tu veux qu'on comprenne ? On est pas stupides, on le sait. Mais qu'est-ce que ça change ? Ou alors tu as une réponse alternative à proposer ? 

 

 Parce que dit comme tu le dis, ça fait un peu "Tant que les libéraux ne comprennent pas que les solutions libérales sont inaudibles, on n'avancera pas" Soit, mais ça veut dire quoi ? Qu'il y a autre chose pour les libéraux que de défendre des solutions libérales classiques ? Qu'on doit proposer des solutions illibérales à la Koenig comme le revenu de base ?

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il y a 46 minutes, Dardanus a dit :

 

C'est trop rhétorique. Ce qui se passait il y a quarante ou cinquante ans, tout le monde s'en tape.

Pour toucher les gens, il faut faire appel aux sentiments et c'est là que nous sommes à côté de la plaque.

Tout à fait, faire appel à la raison, ça fonctionne pas pour tout le monde, loin de là, autrement expliquez pourquoi il y a encore des politiques comme Méchancon, Nathalie et consorts, pour les plus hardcore ?

 

 

 

Au bout du compte, une dictature libérale, ça le ferait pas mal, non ? :dents: 

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Je vois pas trop comment faire appel à leurs sentiments.

 

Le mot liberté, c'est bien beau mais il a été pris par n'importe qui, même les socialistes. 

Ensuite, n'oublions pas que l'ultralibéralisme dirige le FMI et la Banque Mondiale et est un moteur du cosmopolitisme apatride, on va avoir du mal à leur faire comprendre le contraire. 

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Il y a 3 heures, Nigel a dit :

 La technique de Mélenchon, c'est simple : tu prends des postulats bien-pensants admis (Redistribution, Ecologie, Féminisme, Vivre-ensemble, etc) à des degrés les plus élevés possibles - plus haut que tes adversaires en tout cas. 

 Résultat, on ne peut pas lutter contre toi. Car tu peux pas critiquer quelqu'un car trop féministe, trop écologique, trop "partageux". 

 C'est tout con. 

Oui. Mais le préalable, c'était d'avoir réussi à bien crétiniser la population (check).

D'où la nécessité du combo monopole de l'éducation + dépendance totale à la subvention.

 

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il y a 27 minutes, Nigel a dit :

 

 Qu'est-ce que tu veux qu'on comprenne ? On est pas stupides, on le sait. Mais qu'est-ce que ça change ? Ou alors tu as une réponse alternative à proposer ? 

 

 Parce que dit comme tu le dis, ça fait un peu "Tant que les libéraux ne comprennent pas que les solutions libérales sont inaudibles, on n'avancera pas" Soit, mais ça veut dire quoi ? Qu'il y a autre chose pour les libéraux que de défendre des solutions libérales classiques ? Qu'on doit proposer des solutions illibérales à la Koenig comme le revenu de base ?

 

Qu'on doit commencer par arrêter de gueuler des solutions simplistes comme on le fait tout le temps.
Chaque fois qu'un libéral intervient à la télé, je suis gêné. La dernière fois que j'ai vu Salin passer à la télévision j'ai eu envie de rentrer sous terre.

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il y a 59 minutes, Dardanus a dit :

Je réfléchis à voix haute, je n'ai pas de solution miracle mais il faut bien se poser la question du rejet (ancien) du libéralisme par les catégories populaires.

Ce n'est pas sans raison si le libéralisme a décliné au début du siècle dernier.

Il me semble évident que socialisme & urbanisation marchent totalement main dans la main.

ça n'empêche pas des zurbains d'être libéraux & l'inverse, mais la corrélation urbanisation/socialisation est ~ 100%.

 

En //, les territoires encore "ruraux" sont, de force, perfusés à la subvention/dotation/etc.

Donc, là aussi, le socialisme fait de bons scores.

 

Bref, ça sent pas trop bon.

 

 

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Je ne veux pas faire le rabat-joie mais cette discussion n'aurait peut être pas sa place dans les nouveaux sujets crées à l'occasion ?

 

Sinon ce que je fais, mais ce n'est absolument pas optimal, mais je parle d'avenir et je les interpèle sur leurs enfants. "Vous voulez vraiment que votre enfant pointe à l'usine ?" Ca fait effet. Après c'est vraiment trop agressif pour convaincre des masses de gens, surtout quand ce ne sont pas des ouvriers/issus du milieu.

 

il y a 4 minutes, poney a dit :

 

Qu'on doit commencer par arrêter de gueuler des solutions simplistes comme on le fait tout le temps.
Chaque fois qu'un libéral intervient à la télé, je suis gêné. La dernière fois que j'ai vu Salin passer à la télévision j'ai eu envie de rentrer sous terre.

Tiens en parlant de Salin je vais le voir ce soir en conf', je connais le personnage mais je ne l'ai jamais vu. On va voir si je vais me cacher sous terre :D

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il y a 5 minutes, poney a dit :

Qu'on doit commencer par arrêter de gueuler des solutions simplistes comme on le fait tout le temps.
Chaque fois qu'un libéral intervient à la télé, je suis gêné. La dernière fois que j'ai vu Salin passer à la télévision j'ai eu envie de rentrer sous terre.

 

 Ah ça oui d'accord. 

 

 C'est vrai que c'est curieux tous ces libéraux qui ne savent pas débattre car ils sont persuadés d'avoir raison et que "les gens intelligents, les experts" le savent donc pas besoin d'expliquer. 

 Je vois souvent ça en effet :

 

 "Ecoutez, ceux qui s'opposent à la mondialisation sont des idéologues qui nient la réalité, TOUT LE MONDE sait que la mondialisation a profité à tout le monde ; on a autre chose à faire que d'écouter des conneries dépassées. "

 C'est contre-productif. 

 

 A force de vivre entre économistes et financiers, ils ne se rendent plus compte du pays dans lequel ils vivent. 

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il y a 18 minutes, Elphyr a dit :

Tiens en parlant de Salin je vais le voir ce soir en conf', je connais le personnage mais je ne l'ai jamais vu. On va voir si je vais me cacher sous terre :D

 

Tu pourras nous faire un petit résumé de sa position sur l'euro (voir poser une question) ? Moindre mal ? Bêtise bureaucratique ? Le retour aux monnaies nationales n'est-il un pas en avant vers la subsidiarité et la concurrence monétaire ?

  • Yea 1
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1 hour ago, F. mas said:

Il faut construire une narration cohérente qui puisse satisfaire la raison comme les sentiments. 

 

 Pour le moment je vois trois possibilités :

  1. Le retour de l'état (troll inside) : pour attirer les droitards un discours axé autour du retour du régalien, sur le retour de l'état de droit (en pointant du doigt toutes les exemptions que l'état se donne quand il bafoue ses principes). Bref recentrer l'état et privatiser le reste. Ce serait surtout un discours raisonnable.
  2. Les pirates : un discours plus tourné "djeunz" s'axant sur tout le transgressif qu'il y a dans le projet libéral en dynamitant les rentes de situation.
  3. Les geeks : un discours sur le progrès, l'élévation de l'humanité par la connaissance, un i-libéralisme 2.0.

 

Edit : en repensant à la campagne ce qui marchait le mieux pour moi était le 2 : le discours où tu reprends des gauchistes pro-Mélanchon et où tu les traites de moutons avec une posture anarchiste est très efficace. En fait les trois points correspondent plus ou moins à : 1 pour au dessus de 40, 3 pour 20/40 ans et 2 pour les moins de 20 ans. 

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il y a 7 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Tu pourras nous faire un petit résumé de sa position sur l'euro (voir poser une question) ? Moindre mal ? Bêtise bureaucratique ? Le retour aux monnaies nationales n'est-il un pas en avant vers la subsidiarité et la concurrence monétaire ?

Sans doute !

 

J'y vais surtout parce que, en cette période électorale où la sortie de l'euro/trouver des alternatives passionne une partie non-négligeable des français, je moissonne des avis un peu partout avant de me construire une idée arrêtée. Après je ne sais pas si ce sera un point important de la conf'. Parce que "comment se réapproprier la monnaie" c'est un peu vague comme titre ; surtout que j'ai commencé à lire Paul sur l'étalon or, et l'autrichien en moi à envie de faire brûler des banques centrales.

 

Bon c'est rassurant que l'on se pose les mêmes questions.

 

Après j'ai lu que la conf' sera enregistrée et même diffusée en live. Je vais me renseigner. Sans doute elle sera trouvable/retrouvable sur le facebook de SFL Paris.

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il y a une heure, Dardanus a dit :

 il faut bien se poser la question du rejet (ancien) du libéralisme par les catégories populaires.

 

C'est globalement vrai, mais il faut remarquer que la situation était inversée au moment de la Révolution française. La crise finale du mode de production féodal avait rendu de larges pans des milieux populaires favorables aux principes de la DDHC et au passage à l'économie de marché.

 



« Pour les subalternes du monde du travail, cependant, il paraissait absolument inconcevable qu’une déclaration des droits libérant les hommes et les femmes de leurs chaînes et certifiant qu’ils possédaient toutes sortes de droits naturels ait pu les oublier. Ils furent nombreux à brandir le texte comme une authentique patente les habilitant à s’établir à leur compte sans la moindre autorisation des corporations et sans se soucier de ce qu’elles en pensaient. La Déclaration amplifiait le courant de mutinerie et de désordre contre lequel des multitudes de maîtres s’étaient déjà élevés dans le sillage de la nuit du 4 au 5 août : les ouvriers partaient sans préavis et sans certificat de congé ; ils ne faisaient plus enregistrer leurs entrées et sorties auprès du bureau de leur corporation ; ils désertaient en masse les boutiques afin de ruiner leur maître d’un coup ; certains rebelles avaient recours à l’intimidation et à la violence pour empêcher leurs camarades plus dociles de travailler normalement ; d’anciens compagnons, qui venaient d’ouvrir atelier ou boutique, volaient la clientèle de leur ex-maître. » (p.423)

« Citant la Déclaration, des ouvriers établis à leur compte à Saint-Quentin déclaraient que les lois invoquées par « les ci-devant corps et communautés d’arts et métiers » étaient « en contradiction avec les principes de liberté décrétés par l’Assemblée nationale ». A la fin de l’année, le Journal d’Etat et du Citoyen déduisait la fin de la tyrannie des corporation et du privilège de l’éthique de la concurrence –parmi les individus autonomes nantis des mêmes droits- éthique qu’il considérait comme le postulat socio-économique central de la Déclaration. » (p.429)

-Steven L. Kaplan, La fin des corporations.

 

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1 hour ago, Johnnieboy said:

 

 

Très "simple" : déjà, éviter les mots.

 

C'est à mon avis une erreur que nos adversaires ne font pas : s'il était possible de convaincre uniquement par des memes et des images, ça serait effectivement plus simple. Si je pense histoire ou narration, c'est pour que le récit persiste un peu plus longtemps dans les esprits qu'une image partagée sur les réseaux sociaux (après tout, on peut également produire une image traduisant la destruction des emplois solides par l'ubérisation de l'économie). J'ajoute qu'associer mondialisation et prospérité ne semble pas convaincre grand monde à part les déjà convaincus, et que les enjeux se situent plus sur le plan culturel et politique. 

 

 

 

1 hour ago, G7H+ said:

Historiquement ça coince aussi sur le libre-échange. Les radicaux français du début XXème (grosso modo centre-gauche) étaient pour la liberté des artisans/entrepreneurs nationaux mais contre le libre-échange. 

 

On peut effectivement sortir par le haut de cela en se concentrant sur

- les consommateurs (on est tous consommateurs) et défendre leurs intérêts qui sont à 90% alignés sur les principes libéraux. Le problème étant que ces intérêts sont diffus et non concentrés comme ceux des marchands ou des corporations et donc qu'il est plus difficile de mobiliser cette base d'intérêts diffus alors que nos adversaires peuvent mobiliser facilement des intérêts catégoriels concentrés ;

- et sur les citoyens (on est tous citoyens) dans la mesure où le programme libéral, c'est le citoyen qui surveille l'homme politique, comme le disait Alain. 

 

+1 Je pense aussi que la sortie doit être politique.

 

 

 

21 minutes ago, Kassad said:

 

 Pour le moment je vois trois possibilités :

  1. Le retour de l'état (troll inside) : pour attirer les droitards un discours axé autour du retour du régalien, sur le retour de l'état de droit (en pointant du doigt toutes les exemptions que l'état se donne quand il bafoue ses principes). Bref recentrer l'état et privatiser le reste. Ce serait surtout un discours raisonnable.
  2. Les pirates : un discours plus tourné "djeunz" s'axant sur tout le transgressif qu'il y a dans le projet libéral en dynamitant les rentes de situation.
  3. Les geeks : un discours sur le progrès, l'élévation de l'humanité par la connaissance, un i-libéralisme 2.0.

 

Edit : en repensant à la campagne ce qui marchait le mieux pour moi était le 2 : le discours où tu reprends des gauchistes pro-Mélanchon et où tu les traites de moutons avec une posture anarchiste est très efficace. En fait les trois points correspondent plus ou moins à : 1 pour au dessus de 40, 3 pour 20/40 ans et 2 pour les moins de 20 ans. 

 

C'est intéressant, mais attention à ne pas prendre le problème à l'envers : il faut construire un récit (ici il me semble qu'il s'agit de fédérer la droite autour d'un noyau libéral, et pas nécessairement de fédérer les libéraux entre eux, ce qui est une autre ambition qui mérite aussi du temps et de la réflexion) à partir des problèmes qui se pose hic et nunc pour ensuite proposer une trame suffisamment attractive pour les classes sociales susceptibles de la porter. Par exemple les discours djeunz dans un pays où votent essentiellement les retraités et les insiders me semblent mettre un peu à côté (malgré le côté sympathique, hein). 

 

 

 

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