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Armageddon économique ?


vincponcet

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Heu non je proteste, j'ai peut-être effectivement créé un compte sous libé pour pouvoir lire les commentaires et y répondre dans le passé :icon_redface:

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Quelque part je doute que la 'correction' se fasse de manière indolore.

Tiens récemment j'ai lu un passage sur la création de l'union monétaire, je vous laisse deviner l'auteur :dentier: (il y a suffisamment d'indices pour deviner au moins le bord politique du-dit auteur)

Dressons tout de même un bilan sommaire du traité de Maastricht pour la question qui nous intéresse ici, celle des marges de manœuvre du politique.

D’un côté, les gouvernements perdent deux instruments de politique économique : le taux de change (puisqu’il n’y a plus de monnaie nationale), et la politique monétaire, confiée à une Banque centrale européenne (BCE) indépendante du politique et entièrement vouée à la lutte contre l’inflation. En sus, la politique budgétaire, qui relève toujours de la souveraineté nationale, est bornée par le pacte de stabilité limitant le déficit autorisé à 3 % du PIB.

Mais, d’un autre côté, une fois dans la zone euro, la politique budgétaire se trouve en réalité nettement moins contrainte qu’auparavant. En effet, la monnaie unique supprime les taux de change entre les pays membres de l’UME et, du même coup, toute possibilité de spéculation contre des monnaies nationales qui n’existent plus. Les gouvernements de la zone euro se retrouvent ainsi à l’abri de toute pression des spéculateurs sur le marché des changes.

C’est là un grand bond en avant pour les marges de manœuvre nationales, mais cela seulement après l’entrée dans la zone euro. Car, avant celle-ci, tout candidat à l’entrée doit rester dans le SME sans dévaluer sa monnaie dans les deux années précédentes, rapprocher étroitement ses taux d’inflation et d’intérêts de ceux du pays qui a l’inflation la plus faible, limiter son déficit public à 3 % du PIB et sa dette publique à 60 % du PIB (ce sont là les fameux «critères de convergence »).

Pendant tout le temps nécessaire pour respecter ces conditions, le pays subit donc une surveillance renforcée par le marché des changes.

Le moindre relâchement dans l’effort de convergence vers la rigueur germanique pourrait être sanctionné par une vague de spéculation contre la monnaie nationale, pourrait contraindre le pays à dévaluer (dès qu’il n’a plus assez de DM en réserve pour faire remonter son taux de change, c’est-à-dire, rappelons-le, au bout d’une demi-heure) et, par conséquent, repousser de deux ans son entrée dans la zone euro. La liberté à l’égard des spéculateurs sur le marché des changes se gagne donc au prix (très fort) d’une plus ou moins longue cure d’austérité.

Ainsi ne sont censés entrer dans l’euro que des pays qui, s’étant pleinement convertis et accoutumés à la rigueur allemande, n’ont plus besoin d’être surveillés! Mais une fois bien élevé et bien grandi par la méthode allemande, le pays enfin entré dans le club des grands peut faire ce qu’il veut ! Car, si le traité a prévu des conditions pour entrer dans le club, il n’impose aucune condition pour rester ni aucune clause d’exclusion pour les membres qui profiteraient à leur guise de leur nouvelle liberté.

Les plus zélés gardiens de l’orthodoxie néolibérale, Allemands en tête, étaient bien conscients de cette faille : après son entrée dans l’euro, un pays pourrait laisser filer ses déficits et sa dette sans être aussitôt rappelé à l’ordre par la pression des spéculateurs sur le marché des changes. Aussi, à la demande expresse des Allemands, les gouvernements conviennent de remplacer la pression des spéculateurs sur le marché des changes par celle du marché des émissions de dette publique.

à cette fin, on étend la libre circulation des capitaux : ceux-ci devront circuler librement non seulement entre les pays de l’UE, mais aussi entre l’UE et le reste du monde. Désormais, quand un état emprunte des capitaux sur le marché financier, il ne le fera pas sur un marché national réservé à ses résidents, ni même sur un marché européen ; tous les investisseurs du monde pourront librement souscrire ou vendre ces titres de dette publique, les conditions d’émission de ceux-ci seront de fait déterminées sur un marché mondial des capitaux. Autant dire que ces conditions se trouvent dès lors potentiellement exposées aux «jeux» de tous les fonds spéculatifs du monde (on en reparlera au chapitre 4). Ainsi, la surveillance des marchés financiers n’a pas été supprimée par la monnaie unique, mais déplacée du marché des changes au marché de la dette publique.

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Haha j'allais faire la même après avoir tenté, en vain, de lire les commentaires de cet article réservé aux abonnés…

Par ailleurs, j'aurais tendance à réagir comme Timur. La situation, vue de Singapour et de Malaisie, ne parait pas si critique. Les gens croient en l'avenir, entreprennent, vivent sans se lamenter sur leur sort.

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Haha j'allais faire la même après avoir tenté, en vain, de lire les commentaires de cet article réservé aux abonnés…

Après vérification je ne peux pas poster. Par contre je peux quand même lire les commentaires.

EDIT : Ah heu non en fait, après vérification, c'était les commentaires d'un autre article (j'avais cliqué sur "économie") :icon_volatilize:

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"L'autre solution c'est qu'on pourrait réquisitionner l'épargne des français…" Et c'est justement ce qui s'est passé il y a quelques mois chez moi (en Equateur), le gouvernement (sans accès aux marchés à cause de ne pas payer ses dettes) a créé une banque à partir de la Sécurité Sociale et tous ces fonds sont aujourd'hui utilisés pour financer les projets sociaux et d'infrastructure de l'état. Donc pour tous ceux qui puissent se dire: "Non ce n'est pas possible ça serait "La Cata", " voilà le triste exemple.

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"L'autre solution c'est qu'on pourrait réquisitionner l'épargne des français…"

Oui, alors ici, je précise pour Poney, ici, que Nicolas Doze ne dit pas que c'est bien, mais dit juste que c'est une solution (utopique et imbécile…)… Un peu comme il disait l'autre fois que faire tourner la planche à billet, c'est une solution que les méchants vont choisir sans bien entendu dire lui-même que c'est bien…. hein.. ^^

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12h30. L'Union européenne s'est dotée mardi d'une loi qui limitera la spéculation sur la dette des Etats européens, en interdisant dès le 1er décembre les "CDS à nu" sur les titres de dette souveraine et en encadrant les "ventes à découvert" à partir de 2012.

"C'est la première fois que l'Europe va interdire un produit financier qui sert à spéculer sur la dette des Etats", s'est félicité l'élu écologiste français Pascal Canfin, rapporteur du texte qui a été adoptée à une très large majorité au Parlement européen.

Je ne sais pas si c'est le sujet parfaitement adapté, mais… nos elus baigennt dans la sérénité, maintenant qu'ils on trouvé la solution miracle.

Source: libé via laposte

http://www.laposte.n…g=actu_economie

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A force de tirer sur le tissus il finit par se déchirer non ?

Source : BONDS L'Allemagne creuse un ecart record avec la France et l' Espagne

Résultat, le "spread", qui mesure l'écart entre le taux des obligations à 10 ans de l'Allemagne, référence du marché, avec celui des autres pays, se creusait, pour atteindre des records depuis la création de la zone euro.

Ce "spread" a touché le record de 186 points de base, soit 1,86 point de pourcentage vers 12H45 entre l'Allemagne et la France, deux pays pourtant notés l'un et l'autre triple A, la meilleure note possible accordée par les agences de notation. Le taux allemand baissait lui à 1,745% (contre 1,781% lundi à la clôture), la dette du pays faisant office de valeur refuge dans un contexte difficile en zone euro.

De son côté, le taux de la France montait à 3,600% (contre 3,424%), au plus haut depuis mai 2011. Concrètement, cela signifie que la France doit payer deux fois plus cher pour financer ses emprunts à dix ans.

Le "spread" a atteint un record également pour l'Espagne à 457,6 points de base, le taux à 10 ans grimpant à 6,322% (contre 6,106%), alors que le pays est à nouveau dans le viseur des marchés à quelques jours des élections législatives.

Madrid a en outre levé 3,158 milliards d'euros à 12 et 18 mois, manquant le sommet de son objectif, fixé à 3,5 milliards d'euros, une émission qui s'est faite au prix fort, avec un taux supérieur à 5%.

L'Italie n'était quant à elle toujours pas épargnée, son taux à 10 ans repassant au-dessus de 7%, à 7,065% (contre 6,701%), pour un "spread" avec l'Allemagne à 532,2 points de base. Le taux avait atteint un record depuis la création de la zone euro à 7,483% mercredi 9 novembre.

"Nous sommes surpris de voir la résurgence de l'aversion pour le risque si rapidement après les changements de gouvernements en Italie et en Grèce", indique Ciaran O'Hagan, stratégiste chez Société Générale, dans une note.

Les nouveaux chefs de gouvernements de ces pays étaient censés rassurer les marchés et les autres dirigeants européens sur la mise en place de mesures destinées à réduire la dette.

Pour M. O'Hagan, "étant donné la grande anxiété et une peu probable initiative politique imminente, la peur du risque en Europe va probablement continuer".

Je ne sais pas comment ils recrutent à la société générale mais ça ne doit pas être la fine fleur de l'analyse financière… Le 'une peu probable initiative politique imminente' mérite une distinction particulière…

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soleil.gif

Imagine all the people :chichon:

Un message comme celui ci dans ce fil mérite d'être signalé.

Et je n'ai pas parlé de l'entrée de la Russie à l'OMC, la fin de la récession au Japon, la libéralisation de la Corée du Nord etc.

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A propos des files soupe populaire en Espagne : l'économie informelle joue le rôle d'amortisseur social. J'ai bien peur qu'en France l'économie informelle y soit marginale à côté de l'Espagne :online2long:

Tu..t.. tu penses que c'est parce que l'économie informelle est si développée en Espagne que les indignés espagnols sont si nombreux ?

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Timur a raison de constater que plein de pays s'en sortiront. Heureusement, ils constitueront une base de repli acceptable.

Mais en attendant, l'Europe, les US vont morfler. Quant au Japon, je crois qu'ils vont aussi prendre cher (désolé Timur, je ne partage pas ton opinion).

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Je ne sais pas si un chômeur thaïlandais a un écran plat, un ipod, un iphone et le frigo bien rempli, mais je ne crois pas. Je ne vante pas le système occidentalo-assisté qui stagne voire régresse, mais à l'heure actuelle c'est en Europe, au Japon et en Amérique du nord où gobalement l'on vit le mieux tout de même (mais à force, ça ne durera pas, on est d'accord )

Avec un taux de chômage autours de 1%, des chômeurs thaïlandais il y en a pas des masses de toute façon. Un thaï peut changer de job quand il veut, c'est pas ça qui manque.

Et je suis assez d'accord avec le sous-commandant: la classe moyenne thaï me semble plus prospère que la française, ils ont une vie plus facile en tout cas (aide a domicile, restaurants, services, etc.)

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la libéralisation de la Corée du Nord etc.

:icon_ptdr:

Et je n'ai pas parlé de l'entrée de la Russie à l'OMC,

Ca change quoi?

la fin de la récession au Japon

C'est temporaire, le Japon recoulera, leur endettement ne baisse pas.

J'en entends d'ailleurs dire que finalement si le Japon -aussi endetté- pour une fois depuis 20 ans a des taux de croissance juste corrects, alors ça veut dire que l'endettement n'est pas un problème, Keynes est trop cool etc..Et que donc l'endettement public en Europe n'est pas un problème ce sont juste les marchés qui font rien que nous embêter.

Et je suis assez d'accord avec le sous-commandant: la classe moyenne thaï me semble plus prospère que la française, ils ont une vie plus facile en tout cas (aide a domicile, restaurants, services, etc.)

Tu veux qu'on compare les revenus des classes moyennes thaïlandaises et françaises, histoire qu'on en rigole. Et les aides que tu énumères, ça existe pas en France l'Etat-providence?

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C'est temporaire, le Japon recoulera, leur endettement ne baisse pas.

J'en entends d'ailleurs dire que finalement si le Japon -aussi endetté- pour une fois depuis 20 ans a des taux de croissance juste corrects, alors ça veut dire que l'endettement n'est pas un problème,

La différence c'est qu'au Japon, c'est de l'endettement interne: ils lavent leurs serviettes et torchon en famille. Certains fous parlent même de bonne dette. Tout ça à la différence de la Fraônce où c'est pour 60 et quelques % (ou 70% je sais plus exactement, ça change si vite) des fonds étrangers qui prêtent.

Par exemple quand l'Etat japonais paye un nouveau stade ou un nouveau pont en s'endettant, c'est avec l'argent de ceux qui vont l'utiliser.

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Tu veux qu'on compare les revenus des classes moyennes thaïlandaises et françaises, histoire qu'on en rigole. Et les aides que tu énumères, ça existe pas en France l'Etat-providence?

On peut, mais il va falloir comparer avec les prix locaux pour que ça soit pertinent.

Un repas dans un restaurant de rue: moins de 1 euro (5 euros dans un restaurant avec service, air conditionne etc.)

Loyer d'un petit appartement bon marche, meublé et au centre de Bangkok: 100 euros/mois (500 euros pour du luxe, avec piscine, salle de sport etc.)

Les salaires les plus bas (femme de ménage, portier): 200-300 euros

Salaire d'une personne avec expérience et qualification (secrétaire comptable, service client): 1000-1500 euros

Bon salaire (médecin, avocat): très variable, 2000-10000 euros

Plus concrètement, quand on compare la vie d'un coiffeur/secrétaire/ingénieur français et celle de son pendant thaïlandais, c'est pas souvent en faveur du premier (il est vrai que le choix des critères de comparaison est subjectif).

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Tu veux qu'on compare les revenus des classes moyennes thaïlandaises et françaises, histoire qu'on en rigole.

Tu as tort de rire. De manière générale, c'est relativement plus intéressant d'être membre des classes moyennes dans un pays du Tiers-monde qu'en Europe. Certes, dans l'absolu, les revenus sont très inférieurs dans le Tiers-monde, mais les biens et les services locaux également. Il est impossible pour un cadre français d'avoir des domestiques, pour un cadre indien ou thaï, c'est la norme. Même chose pour le logement, la nourriture, etc : les classes moyennes du Tiers-monde s'en tirent généralement mieux. Le seul truc, c'est que pour les classes moyennes du Tiers-monde, les voyages à l'étranger et tous les produits importés coûtent beaucoup plus cher (puisque tarifs internationaux).

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Tu as tort de rire. De manière générale, c'est relativement plus intéressant d'être membre des classes moyennes dans un pays du Tiers-monde qu'en Europe. Certes, dans l'absolu, les revenus sont très inférieurs dans le Tiers-monde, mais les biens et les services locaux également. Il est impossible pour un cadre français d'avoir des domestiques, pour un cadre indien ou thaï, c'est la norme. Même chose pour le logement, la nourriture, etc : les classes moyennes du Tiers-monde s'en tirent généralement mieux. Le seul truc, c'est que pour les classes moyennes du Tiers-monde, les voyages à l'étranger et tous les produits importés coûtent beaucoup plus cher (puisque tarifs internationaux).

Mmoui mais attention, un ingénieur français c'est la classe moyenne, un ingénieur Thaï, c'est la haute.

La classe moyenne c'est la classe où par définition il y a le plus de monde, ce n'est pas une classes aux revenus intermédiaires entre riches et pauvres.

Sinon oui il vaut mieux vivre à revenu intermédiaire chez les pauvres que chez les riches.

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Tu as tort de rire. De manière générale, c'est relativement plus intéressant d'être membre des classes moyennes dans un pays du Tiers-monde qu'en Europe. Certes, dans l'absolu, les revenus sont très inférieurs dans le Tiers-monde, mais les biens et les services locaux également. Il est impossible pour un cadre français d'avoir des domestiques, pour un cadre indien ou thaï, c'est la norme. Même chose pour le logement, la nourriture, etc : les classes moyennes du Tiers-monde s'en tirent généralement mieux. Le seul truc, c'est que pour les classes moyennes du Tiers-monde, les voyages à l'étranger et tous les produits importés coûtent beaucoup plus cher (puisque tarifs internationaux).

Voila.

Et effectivement pour les produits importés comme les voitures et les écrans plats, les français s'en tire mieux (mais il y a quand même 5 millions de voitures a Bangkok, et la moitie des jeunes ont un smartphone).

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