École & éducation : Le temps des secrets

[Daumantas]

il y a une heure, Calembredaine a dit :

 

Ce sont des chiffres que j'aimerais trouver 🙂

Je ne saurais t'en donner mais mon prof de maths expertes au lycée m'expliquait qu'il y avait de moins en moins de bons élèves y compris en prépa comparativement à une trentaine d'années en arrière. Ça vaut ce que ça vaut mais ça donne une idée de l'ampleur du désastre.

[Largo Winch]

2 hours ago, Calembredaine said:

Ce que j'aimerais savoir c'est si le nombre (proportionnellement à la population) de bons élèves est le même qu'il y a 30-40 ans.

On dit que le "niveau baisse" mais n'est-ce pas proportionnel à la quantité d'élèves qui n'ont pas leur place en classe?

Avant les mauvais élèves redoublaient, étaient réorientés ou étaient carrément exclus. Aujourd'hui, tous passent dans la classe supérieure et sont admis à l'université maintenant que le Bac n'est plus sélectif.

Par conséquent, mathématiquement, le niveau moyen baisse. Cependant a-t-on toujours le même nombre de bons élèves?

 

Non. C'est parfaitement documenté dans les études Timss ou Pisa.

À plusieurs reprises, j'ai déjà posté ici des infos ou docs.

[cedric.org]

14 hours ago, Calembredaine said:

 

Ce sont des chiffres que j'aimerais trouver 🙂

Ou même les notes passées il y a une page sur les gamins en entrée de sixième, donc avant le lycée.

[Johnnieboy]

Je n’ai pas encore d’enfants mais ils iront chez les jésuites, je pense.

 

Quelqu’un y a fait sa scolarité ? Le niveau est-il encore bon ?

[calypso13]

J'y ai passé la dernière année de mon lycée après avoir passé ma seconde dans un lycée public et ma 1ere dans un lycée catholique non jésuites.

 

Le niveau d'enseignement n'était pas particulièrement bon, probablement même moins bon que dans les deux autres. Mais il y avait une bien meilleure discipline et encadrement dans le lycée jésuites (ce qui est probablement le seul réel intérêt des lycées sous contrat en France)

[Prouic]

il y a une heure, calypso13 a dit :

Mais il y avait une bien meilleure discipline et encadrement dans le lycée jésuites

Merci pour ce bout de message absolument exceptionnel. 

Rappel du réel: Au lieu d'être sur des combats d'arrière garde comme les catégories  des structures d'enseignement et les capacités parentales de supporter les défaillances, ptet que les valeurs de base d'une éducation correcte:" Ne pas laisser aller les gamins dans toutes les directions et leur apprendre que l'envie c'est pas en 1 car il y a la discipline avant" ne sont pas juste des méthodes de réac mais simplement des solutions fonctionnelles. Pour ceux qui pensent qu'on sait pas si c'est à fournir par les parents ou les profs, spoiler: On en a rien à faire : les deux, ça en fera ptet au moins un qui assure.
 

[Largo Winch]

@Prouic

Bon vu que tu as décidé de pourrir l'ambiance de ce fil (je n'ai pas trop compris pourquoi d'ailleurs), je cesserai d'y intervenir. 

 

Je te donne rendez-vous sur le fil consacré à la basse, au moins là-bas tu es agréable. 

[Bézoukhov]

Le 24/09/2023 à 13:45, Johnnieboy a dit :

Quelqu’un y a fait sa scolarité ? Le niveau est-il encore bon ?

 

J'ai refusé de postuler à Ginette principalement parce que le couvre-feu est un truc de cons.

 

Le seul jésuite que j'aime bien c'est Aramis toute façon.

 

Enfin, moi, j'espere que le public d'élite existera encore dans quelques années.

[Prouic]

il y a 58 minutes, Largo Winch a dit :

@Prouic

Bon vu que tu as décidé de pourrir l'ambiance de ce fil (je n'ai pas trop compris pourquoi d'ailleurs), je cesserai d'y intervenir.

Taste of your own medecine copain. Il m'arrive de te lire et penser la même chose sur des topics tout aussi sensibles. Donc haut les coeurs et reviens participer, même si cette fois ci c'est plus brut, on va pas jouer à ça avec un liborgien par semaine gnngn ....

[Waren]

Le 24/09/2023 à 13:45, Johnnieboy a dit :

Je n’ai pas encore d’enfants mais ils iront chez les jésuites, je pense.

 

Quelqu’un y a fait sa scolarité ? Le niveau est-il encore bon ?

 

Ma fille vient de terminer son lycée chez eux. Dans l'ensemble, je suis content de l'école. Bonne formation, et bons professeurs aussi.

On ne rigole pas trop et ca bosse dur, y compris le samedi. Un bon côté aussi à retenir est le réseau jésuite qui vous permet sous condition

d'aller étudier dans d'autres écoles jésuites sur pratiquement toute la planète. C'est tout à fait comme cela que je conçois l'instruction

dans ce pays; on bosse, de la discipline et des valeurs que je partage. Je recommande.

 

Mon jeune frère a fait Ginette. Il était très bon élève au lycée privé catholique que nous avons tous les deux fréquenté, mais

en arrivant là-bas, il a pas mal galéré au début tant le niveau y était supérieur.

Finalement, après quelques moments difficiles, il a très bien réussi, a décroché Centrale et s'est installé à NYC il y a une quinzaine d'années.

Il travaille pour un gros cabinet "à deux lettres". Les habitués comprendront vite. 

 

 

 

[Alchimi]

Il y a 1 heure, Largo Winch a dit :

je cesserai d'y intervenir.

C'est dommage, et je préfère sincèrement autant t'y lire. Je préfère tes nuances et expériences sur le sujet à beaucoup de logorrhées médiatiques ou autres.

[Marlenus]

Un article où on essaye de nous montrer ces étudiants qui galèrent:

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/etudiante-precaire-je-fais-partie-de-ceux-qui-dorment-dans-des-campings-et-sautent-des-repas-temoignage_223750.html

 

Profil de l'étudiante:

 

-A visiblement fait des études plaisirs sans aucun problème.

 

-Ne trouvant pas de job dans la branche où elle a fait des études, elle a un job alimentaire.

 

-Décide de lâcher son job et de reprendre ses études et là elle se rend compte que cela coûte cher.

 

-Horrifiée à l'idée de pouvoir avoir des dettes à l'issue de ses études...

 

-En plus, à un moment fait ses études hors de sa ville d'origine.

 

 

Mouais, autant dire que si c'est cela la représentante type des étudiants qui galèrent, je ne vais pas vraiment jeter ma larme.

(Bon et je suis ok que la santé mentale c'est important, mais je la vois tellement mise à toute les sauces que cela devient un red flag alors que cela ne devrait pas... ).

 

 

 

[Jean_Karim]

il y a une heure, Marlenus a dit :

-En plus, à un moment fait ses études hors de sa ville d'origine.

 

 

Mouais, autant dire que si c'est cela la représentante type des étudiants qui galèrent, je ne vais pas vraiment jeter ma larme.

(Bon et je suis ok que la santé mentale c'est important, mais je la vois tellement mise à toute les sauces que cela devient un red flag alors que cela ne devrait pas... ).

 

 

 

Pour être honnête je n'ai jamais rencontré quelqu'un autant en galère pendant mes études.

Pour les études en dehors de la ville : elle a postulé dans 15 Master, pris dans un, elle n'avait pas trop le choix, et le fait qu'elle doive avoir ses stages avant d'être prise fait qu'elle est obligée de les chercher dans sa ville et ne peut pas déménager.

 

[Bisounours]

J'aimerais bien savoir quel est le diplome qu'elle a eu dans le domaine de la culture. Il y a vraiment des études qui ne mènent à rien en termes professionnels, pour la plus grande majorité des étudiants.

Tant que les effectifs des universités ne seront pas limités via un concours d'entrée, ce sera toujours le même problème.

[GilliB]

Personnellement j'ai connu de nombreuses personnes qui se trouvaient dans la vie active et qui ont fait une formation professionnelle, et c'est le jackpot, salaire maintenu, horaire d'étudiant (pas grand chose) et en général indigence de la formation.

Les étudiants ne travaillent pas pour leur études, ou si peu. Au lycée faut quand même venir. 

[Daumantas]

Plus aucune pitié pour ces gens hormis quelques rares exceptions dans l'immense majorité des cas c'est : "Je bois des bières à six balles le jeudi soir, je chiale le lendemain car je peux pas manger.", exemple tout con, je dois faire du pro bono pour mon diplôme, je le fais dans une épicerie solidaire, quand on est étudiant c'est du -80 % sur tous les articles, 10 kilos de pâtes et 4 kilos de conserves (et pas non plus de la mauvaise qualité, du William Saurin pour les conserves et des pâtes italiennes) c'est entre 7 et 10 euros, pas de quoi mettre 30 euros par mois dans la nourriture ? 

[Marlenus]

2 hours ago, Bisounours said:

J'aimerais bien savoir quel est le diplome qu'elle a eu dans le domaine de la culture. Il y a vraiment des études qui ne mènent à rien en termes professionnels, pour la plus grande majorité des étudiants.

Tant que les effectifs des universités ne seront pas limités via un concours d'entrée, ce sera toujours le même problème.

A mon sens la vocation des universités n'est pas forcément de préparer à un métier.

C'est le lieu de dispense du savoir.

Au contraire des écoles par exemple

 

Le problème, IMO, c'est que beaucoup ne font pas la différence entre des études pour être employables et des études pour acquérir du savoir.

Ou plutôt que l'idée "tu fais des études, tu auras un bon boulot" est un mythe qui n'a pas finit d'être déconstruit.

A la rigueur, c'était vrai quand 10% des gens avaient un diplôme universitaire.

Pas quand c'est la majorité des gens.

[Bisounours]

Et tant qu'à faire, du savoir gratuit bien sûr 

[Tramp]

Il y a 3 heures, Bisounours a dit :

J'aimerais bien savoir quel est le diplome qu'elle a eu dans le domaine de la culture. Il y a vraiment des études qui ne mènent à rien en termes professionnels, pour la plus grande majorité des étudiants.

Tant que les effectifs des universités ne seront pas limités via un concours d'entrée, ce sera toujours le même problème.

Il faut rendre payant. C’est mieux qu’un concours.

[Tramp]

il y a une heure, Marlenus a dit :

A mon sens la vocation des universités n'est pas forcément de préparer à un métier.

C'est le lieu de dispense du savoir.

Au contraire des écoles par exemple

 

Le problème, IMO, c'est que beaucoup ne font pas la différence entre des études pour être employables et des études pour acquérir du savoir.

Ou plutôt que l'idée "tu fais des études, tu auras un bon boulot" est un mythe qui n'a pas finit d'être déconstruit.

A la rigueur, c'était vrai quand 10% des gens avaient un diplôme universitaire.

Pas quand c'est la majorité des gens.
 

 

 

Avoir un master est toujours la clef pour gagner mieux que la moyenne à condition de ne pas refuser de travailler. Ces gens ne veulent pas que travailler dans un secteur particulier ou faire de l’alimentaire. La majorité des gens n’ont pas un master. 

[Rincevent]

Il y a 1 heure, Marlenus a dit :

A mon sens la vocation des universités n'est pas forcément de préparer à un métier.

C'est le lieu de dispense du savoir.

Au contraire des écoles par exemple

This.

[Bisounours]

Il y a 13 heures, Tramp a dit :

Il faut rendre payant. C’est mieux qu’un concours.

L'un n'empêche pas l'autre.

Sachant que promouvoir une réforme d'une telle envergure me semble largement utopique, alors que la plus grande majorité considère déjà qu'elles ne sont pas gratuites du simple fait qu'il faille se loger. On part de loin dans ce pays.

Avec moins d'effectifs, les bourses d'étude réservées aux meilleurs candidats pourraient être augmentées, par exemple.

 

Autrement, je comprends que l'université est aussi un lieu d'acquisition de savoirs, mais à la charge de l'étudiant.

Je pense par exemple à un membre de ma famille qui s'est inscrit en fac une fois à la retraite afin de se perfectionner en espagnol, il me semble, peu importe.

[Pelerin Dumont]

Il y a 23 heures, Marlenus a dit :

mon sens la vocation des universités n'est pas forcément de préparer à un métier.

C'est le lieu de dispense du savoir.

En quoi est-ce incompatible ? 

Il y a 23 heures, Marlenus a dit :

Le problème, IMO, c'est que beaucoup ne font pas la différence entre des études pour être employables et des études pour acquérir du savoir.

Certes mais dans ce cas pourquoi rendre cela "gratuit" et y envoyer des personnes qui de toute évidence n'ont rien à y gagner ?

[Marlenus]

22 minutes ago, Pelerin Dumont said:

En quoi est-ce incompatible ? 

 

Ce n'est pas forcément incompatible mais n'obéit pas aux mêmes règles.

 

 

[quote]Certes mais dans ce cas pourquoi rendre cela "gratuit" et y envoyer des personnes qui de toute évidence n'ont rien à y gagner ?[/quote]

Je ne suis pas à la place des gens pour décider à leur place si ils ont quelques choses à y gagner ou pas.

Je suis partisan que si tu veux faire une erreur, ce n'est pas à moi de t'en empêcher. Surtout qu'il arrive que ce ne soit pas une erreur.

 

Sinon, le payé par le contribuable, je ne le défend pas, en tout cas pas au niveau études supérieures (sur le primaire, je suis plus prêt à en discuter).

A la rigueur je peux admettre comme compromis que Pôle Emploi  France Travail te finance une formation sur un métier en tension.

Ce n'est pas spécialement libéral mais il y a pire comme dépense publique.

 

[Adrian]

https://threadreaderapp.com/thread/1715021330838421901.html

 

Même en dehors de l'école il est de plus en difficile d'éviter le bullshit pratique ésotérique.

[Rübezahl]

L'EN, la nouvelle cour des miracles.

[Lancelot]

Bac spé empathie, arts du cirque et macramé.

[NoName]

Le 07/09/2023 à 12:39, Largo Winch a dit :

J'ai oublié de préciser : cette faute n'était pas comptée si l'étudiant écrivait "bâiller".

TIL 

 

J'avais jamais vu cette expression écrite, je pensais que ça voulait dire "bailler en regardant par la fenêtre"-> bailler aux corneilles

[Marlenus]

Tiens un article qui m'interroge

A la base c'est un fait divers assez inintéressant avec une étudiante d'Assas qui découvre des messages de son chargé de TD qu'elle trouve raciste envers elle et visiblement le chargé de TD a une réputation de quelqu'un qui aime humilier.

Cela fait un peu le buzz, médiapart s'en empare, interroge le chargé de TD qui se défend de racisme et quand on lui pose la question de savoir si il a peur d'un conseil de discipline est "interessante:

 

Quote

Et à quoi cela servirait ? Je suis chargé de TD sans contrat de travail ni rémunération. On ne peut pas renvoyer un travailleur dissimulé 

 

Quote

Interrogé sur la nature du contrat du chargé de TD, l’université n’a pas donné suite. 

 

Je me demande à quel point cette pratique d'avoir des chargé de TD sans contrat ni rémunération est répandue.

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/031123/l-universite-d-assas-une-etudiante-porte-plainte-pour-injures-racistes-contre-un-enseignant

 

[Jensen]

Le chargé de TD serait bénévole? Ou il a un contrat de chercheur, et fait de l'enseignement en plus (ce qui est standard), mais sans cadre formel?