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Guerre civile culture, IDW, SJW & co


Messages recommandés

il y a 18 minutes, Mégille a dit :

en tant que rôle, n'a rien de naturel

Lulz. Si les détails fins des rôles ne sont évidemment pas naturels, ils ont des bases dans la nature humaine en tant qu'espèce dotée de deux sexes complémentaires et dimorphiques. Si il n'y avait pas de bases dans la nature humaine, les sociétés ne pourraient probablement pas survivre bien longtemps (hors circonstances écologiques inhabituellement protectrices) et encore moins se développer et s'épanouir.

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il y a 27 minutes, Rincevent a dit :

Lulz. Si les détails fins des rôles ne sont évidemment pas naturels, ils ont des bases dans la nature humaine en tant qu'espèce dotée de deux sexes complémentaires et dimorphiques. Si il n'y avait pas de bases dans la nature humaine, les sociétés ne pourraient probablement pas survivre bien longtemps (hors circonstances écologiques inhabituellement protectrices) et encore moins se développer et s'épanouir.

 

En tant que comportement, ou disposition à avoir un comportement, ils sont susceptibles d'être en partie naturels (même si je doute que la nature aille jusqu'à s'immiscer dans les vêtements et la grammaire...), puisqu'il s'agit là de simples faits, mais en tant que normes, en tant que "il faut", non, puisqu'il n'y a rien de tel dans la nature. Alors il ne s'agit ni de normes légales (chez nous), ni de normes morales (je crois), mais tout de même de normes dans la mesure où il y a une injonction diffuse et une attente d'obéissance. D'ailleurs, c'est assez dommage que les éthiciens ne se saisissent pas plus souvent de ces normes douces (auxquelles appartiennent aussi la politesse et l'orthographe, par exemple), ça ressemble à une sorte de chaînon manquant entre la normativité morale au sens fort et le simple constat de faits humains, il y a sans doute quelque chose à en comprendre.

 

C'est d'autant moins naturel que ces normes sont catégoriques là où la nature est souple. On attendra d'un homme qu'il soit fort et courageux et d'une femme qu'elle soit douce et compatissante même dans le cas exceptionnel où celui-ci est plus faiblement testostéroné que celle-là. 

 

D'ailleurs, dans la mesure où de telles inclinaisons comportementales innées existent, il y a fort à parier qu'une bonne partie des trans aient déjà été hors norme (statistique) à ce niveau là (puisqu'on se doute qu'une anomalie de cette sorte n'aide pas à s'identifier à son rôle de genre). Un homme trans dont je suis proche était, apparemment, déjà virile et solidement bâti avant sa transition, et de même, je connais plusieurs femmes trans qui avaient des traits fins et un corps délicat avant de transitionner. Ce n'est sûrement pas toujours le cas, mais il suffit que ça le soit un peu plus souvent que ce qu'aurait fait le hasard (et il serait surprenant que ce ne soit pas le cas) pour que la transition de genre soit en partie une nouvelle façon de se "conformer à la nature", quoi que ça puisse vouloir dire.

 

Ceci étant dit, émettre l'hypothèse que la nature ait un moins grand rôle dans la détermination des comportements sexués chez l'humain que chez ses cousins n'est pas complètement aberrant. Après tout, on est bel et bien une espèce un petit peu particulière, notamment, justement, en ce qui concerne notre comportement et notre capacité d'apprentissage. 

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il y a 4 minutes, Mégille a dit :

il n'y a rien de tel dans la nature

Hmmm, je suis certain que si une femelle d'une autre espèce, pour une raison ou une autre, se met à se comporter comme un mâle de la même espèce ; ou un mâle, comme une femelle ; je suis certain donc que ça finira relativement mal pour eux (ne serait-ce que parce qu'ils finiront en impasses génétiques). Les animaux ne connaissent certes pas l'éthique, mais ils connaissent l'éthologie.

 

il y a 7 minutes, Mégille a dit :

C'est d'autant moins naturel que ces normes sont catégoriques là où la nature est souple.

Heu, c'est là qu'on rit ? La nature est inflexible, un pénis est un pénis et un homme n'accouchera jamais.

 

Ce sont les normes sociales qui sont souples, qui permettent à un homme d'adapter son rôle dans les sociétés complexes : un moine n'est pas tenu de procréer, alors que pour un non-moine, ça fait mauvais genre.

 

il y a 9 minutes, Mégille a dit :

D'ailleurs, dans la mesure où de telles inclinaisons comportementales innées existent, il y a fort à parier qu'une bonne partie des trans aient déjà été hors norme (statistique) à ce niveau là (puisqu'on se doute qu'une anomalie de cette sorte n'aide pas à s'identifier à son rôle de genre).

Une bonne partie de moins de 0,1 %, ça fait combien ?

 

Blague à part, si il a eu anomalie dans le développement cérébral au niveau de l'identité sexuelle, il n'est pas absurde qu'il puisse y avoir eu simultanément d'autres anomalies sur d'autres plans ; ces trucs-là volent souvent en escadrille.

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il y a 21 minutes, Jesrad a dit :

Le dimorphisme sexuel binaire est causé ou au moins motivé par un impératif biologique. Oui/Non ?

Oui. Il est motivé par le fait que la meilleure façon de se croiser, pour deux machins aveugles, est que l'un bouge alors que l'autre reste à sa place. Il est ensuite causé par le fait que tant qu'à faire, mieux vaut que ce soit celui qui ne bouge pas qui fasse le stock d'énergie pour la suite. Que celui qui stocke l'énergie a plus intérêt à y faire gaffe cause souvent plusieurs autres choses par la suite, notamment du coté du comportement.

Mais "l'impératif biologique" (presque logique tout court d'ailleurs) dont il est question ici est seulement pragmatique, il n'est pas normatif à la façon des moeurs. Une vraie norme, un vrai impératif, c'est quelque chose auquel on peut désobéir, face auquel on peut commettre une faute. Une norme statistique, une moyenne, c'est tout au plus quelque chose à coté duquel on peut tomber, mais même ça, ça tombera souvent sous le coup d'une dispersion "normale". 

C'est simple, la nature, on ne peut pas la violer, on ne peut pas négocier avec, et quoi que l'on fasse, c'est toujours en obéissant à ses lois. Même si on est un enfant ogm transgenre adopté et ingénieur en physique nucléaire.

 

il y a 22 minutes, Rincevent a dit :

Hmmm, je suis certain que si une femelle d'une autre espèce, pour une raison ou une autre, se met à se comporter comme un mâle de la même espèce ; ou un mâle, comme une femelle ; je suis certain donc que ça finira relativement mal pour eux (ne serait-ce que parce qu'ils finiront en impasses génétiques). Les animaux ne connaissent certes pas l'éthique, mais ils connaissent l'éthologie.

Oui, il y a des trucs qui marchent bien et d'autres moins. Mais ça, c'est toujours au regard d'une fin contingente. Tu peux dire à une personne trans, ou pourquoi pas, à une personne qui se fait soit vasectomiser, soit ligaturer les trompes, qu'il s'agit d'une très mauvaise façon de transmettre ses gènes, il y a très peu de chance que la personne te réponde "ah zut, je n'y avais pas pensé !". La seule fin qui en tant que fin n'est pas contingente est la morale, et elle ne se trouve pas dans la nature. 

 

Et dire ça, ce n'est ni une bondieuserie ni une entourloupe postmoderniste, c'est un constat de base de la philo moderne, qu'on appelle la guillotine de Hume. A partir d'un "is", on ne peut pas dériver un "ought". Ou alors, on saute une étape quelque part. On peut chercher à contester ça, mais pas prendre ce problème à la légère.

 

il y a 27 minutes, Rincevent a dit :

Heu, c'est là qu'on rit ? La nature est inflexible, un pénis est un pénis et un homme n'accouchera jamais.

 

Ce sont les normes sociales qui sont souples, qui permettent à un homme d'adapter son rôle dans les sociétés complexes : un moine n'est pas tenu de procréer, alors que pour un non-moine, ça fait mauvais genre.

On était en train de parler de rôles sociaux, de ce qui était susceptible d'être naturel en eux, et donc des inclinaisons à avoir certains comportements. De ce coté là (tu noteras mon "là où" dans la phrase que tu cites), c'est bien la nature qui est continue et la culture qui est dichotomique. Les attentes sociales qu'on a face à une femme ne varient pas en fonction de son taux de testostérone (ou alors, seulement très indirectement), ses éventuelles inclinaisons comportementales innées, oui.

 

Mais évidemment que la culture a aussi ses ambiguïtés, et la nature, ses contraintes. Par contre, je suis à peu près sûr qu'il est possible d'avoir un utérus fonctionnel et un clitoris protubérant se rapprochant d'un micropénis. Maintenant, est-ce que tout ça, ou même accoucher tout court, peut arriver à un homme ou non, et bien, il faudrait préciser ce qu'on veut dire par "homme". Encore une fois, c'est tout comme si tu me disais que deux blancs auront des enfants blancs... Je vois ce que tu veux dire, et je ne nie pas qu'il y a au moins un sens possible de ces mots selon lequel tu as raison. Seulement, sans tomber dans le relativisme, on peut reconnaître que les mots ont parfois plusieurs sens différents, et si tu cherches à te servir de ce bon sens là pour me nier la possibilité des enfants adoptifs, même sous forme d'insinuation, alors, je ne suis pas sûr que le bon sens soit resté de ton coté. Idem à propos les trans.

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Il y a 2 heures, Mégille a dit :

ce n'est pas non plus un péril pour tout ce qui est beau et bon dans notre civilisation

 

Et pourtant... C'est le même nominalisme dévoyé qui est à l'origine de la catastrophe esthétique de l'art contemporain et de la catastrophe morale wokiste.

 

il y a 46 minutes, Rincevent a dit :

Hmmm, je suis certain que si une femelle d'une autre espèce, pour une raison ou une autre, se met à se comporter comme un mâle de la même espèce ; ou un mâle, comme une femelle ; je suis certain donc que ça finira relativement mal pour eux (ne serait-ce que parce qu'ils finiront en impasses génétiques). Les animaux ne connaissent certes pas l'éthique, mais ils connaissent l'éthologie.

 

Dans le cadre d'espèces sociales comme l'être humain, c'est un peu différent.

Je suis persuadé que c'est socialement (=tribalement) utile de sortir des individus de la compétition sexuelle, bien qu'ils conservent les attributs procréatifs en cas de nécessité. Et que c'est probablement la source de la plasticité sexuelle humaine ; et d'ailleurs aussi de la plus grande plasticité sexuelle des hommes comparé aux femmes.

 

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il y a 2 minutes, Bézoukhov a dit :

Et pourtant... C'est le même nominalisme dévoyé qui est à l'origine de la catastrophe esthétique de l'art contemporain et de la catastrophe morale wokiste.

Je ne suis pas nominaliste, bien au contraire. Mais c'est bien parce que je prends les idées platoniciennes au sérieux que je ne les confonds pas avec les mots et avec les catégories du langage courant. 

A propos de l'art, son autodestruction était programmé à partir de la création du concept "d'art"/de "beaux arts" à la fin du XVIIIème. Les plus grands artistes n'avaient pas de mot pour dire "art", et c'est hors de ce qui est estampillé art qu'il faut chercher la beauté. 

Quand aux woke, ils ont quoi, entre 15 et 25 ans ? Laisse passer leur crise d'adolescence, et on verra ce que ça donnera. Pour l'instant, leur morale est centrée sur le consentement, sur la communication pour établir celui ci, sur le devoir de ne pas interférer dans les choix de l'autre en ce qui le concerne lui-même, et sur la légitimité de la violence contre ceux qui outrepassent le point précédent. A très peu de chose près, c'est du HHH. (je ne sais même plus qui je troll ici)

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il y a 42 minutes, Mégille a dit :

Il est motivé par le fait que la meilleure façon de se croiser, pour deux machins aveugles, est que l'un bouge alors que l'autre reste à sa place.

Je demande une preuve.

 

il y a 42 minutes, Mégille a dit :

Il est ensuite causé par le fait que tant qu'à faire, mieux vaut que ce soit celui qui ne bouge pas qui fasse le stock d'énergie pour la suite.

Heu, hmmm, tu parles de la femelle là ? Considérer que la femelle ne bouge pas, ou plus généralement est parfaitement passive me semble complètement irréaliste. En tous cas, ce n'est pas ce que j'ai constaté, mais je reconnais que je n'ai jamais filé de GHB à une femme.

 

il y a 49 minutes, Mégille a dit :

Une vraie norme, un vrai impératif, c'est quelque chose auquel on peut désobéir, face auquel on peut commettre une faute. Une norme statistique, une moyenne, c'est tout au plus quelque chose à coté duquel on peut tomber, mais même ça, ça tombera souvent sous le coup d'une dispersion "normale". 

Remarquons qu'une bonne partie du pseudo-habilisme contemporain repose précisément sur cette confusion. ;)

 

il y a 50 minutes, Mégille a dit :

Et dire ça, ce n'est ni une bondieuserie ni une entourloupe postmoderniste, c'est un constat de base de la philo moderne, qu'on appelle la guillotine de Hume. A partir d'un "is", on ne peut pas dériver un "ought". Ou alors, on saute une étape quelque part. On peut chercher à contester ça, mais pas prendre ce problème à la légère.

Je connais le is-ought problem, merci ; mais j'ai toujours été très sceptique sur la volonté de tant de gens d'appliquer partout la guillotine de Hume. (D'autant que divers commentateurs relèvent d'une part que si Hume s'était appliqué sa propre guillotine, il ne serait pas arrivé à la construire ; et d'autre part que beaucoup se servent de la guillotine de Hume tout en refusant les présupposés sur lesquels Hume lui-même a pu l'établir).

 

En fait, dans sa formulation vulgaire (pas la tienne, donc, puisque tu as une formation philosophique), je l'ai souvent rapproché du syndrome du "je ne vois pas pourquoi + <connerie>". Ce n'est pas parce que l'on ne voit pas pourquoi une chose entraînerait une autre que le lien n'existe pas.

 

il y a une heure, Mégille a dit :

il faudrait préciser ce qu'on veut dire par "homme"

Il faudrait préciser ce qu'on veut dire par "on veut dire". Et ainsi de suite.

Révélation

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il y a une heure, Bézoukhov a dit :

et d'ailleurs aussi de la plus grande plasticité sexuelle des hommes comparé aux femmes.

Je suis d'accord avec le reste, mais pour ce point je pense que l'hypothèse de variabilité masculine constitue une explication plus simple.

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9 hours ago, Bisounours said:

 

 

Et autrement, à quel âge serions-nous libres d'en changer "officiellement" ? Et une seule fois ou au gré des envies, des lubies et des modes ?

 

18 ans.

A chaque fois que tu es prêt à surmonter le nombre de formulaire A38 pour que cela soit enregistré (et potentiellement payer ton timbre fiscal).

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3 hours ago, Mégille said:

Le transgenre est simplement quelqu'un qui ressent cette gêne et cette réticence à jouer le rôle social (qui, en tant que rôle, n'a rien de naturel, et ne peut pas l'être puisqu'il est normatif) qui lui est attribué à la naissance. Si cette personne se met à performer un autre rôle, est perçue comme jouant cet autre rôle, et se "sent" conforme à ce rôle ci, alors il me semble qu'il faut dire que le genre joué par cette personne est son "vrai genre"

J'ai peut-être raté un épisode, mais j'avais cru comprendre que la seule chose pertinente pour savoir le genre d'une personne était ce qu'elle ressentait (en tout cas dans les milieux transactivistes).

 

Et cela permet d'éviter des débats pour savoir si Jeanne d'Arc était une femme ou un homme car socialement, elle a totalement performé un rôle d'homme, a été perçu comme jouant ce rôle et d'ailleurs a été brûlée car ayant joué ce rôle (vu que l'un des chefs d'inculpation était qu'elle portait des habits d'hommes).

Et de ne pas avoir de problèmes avec des concepts comme celui d'homme enceint (car plus éloigné du rôle social d'un homme, je ne vois pas grand chose autre que porter un foetus).

Sans compter qu'il faudra me donner le rôle social des Xénogenres.

 

Et évite de revenir sur je ne sais pas combien de dizaines d'années de militantisme à base de déconstruction des rôles genrés sur la base "On peut être un homme et pleurer" ou "On peut être une femme et aimer le foot".

 

D'ailleurs, tu parles de robes ou autre, mais si j'ai bien compris, il n'y a aucun lien entre un travestit et un trans. Donc tu peux très bien revendiquer tous les rôles sociaux du genre opposés et ne pas te voir comme trans mais comme cis.

 

Ou alors je suis perdu.

 

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A vous lire c'est à de demander comment les gamins réussissent à être conçus de nos jours.

(Mais la réponse est simple, certains baisent au lieu de jacter).

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Il y a 13 heures, Rincevent a dit :

Je demande une preuve.

C'est juste la principale hypothèse concernant l'intérêt évolutif de l'anisogamie. Après, si tu as mieux... (dans tous cas, ça ne change rien pour le reste)

 

Il y a 13 heures, Rincevent a dit :

Heu, hmmm, tu parles de la femelle là ?

Je parlais du gamète femelle. Chez les animaux gonochoriques, on a souvent une division des tâches à peu près similaire (c'est généralement le mâle qui va chercher la femelle, et la femelle qui s'occupe du plus gros des dépenses énergétiques de la procréation elle-même, d'où Bateman-Darwin, etc), ce qu'on peut sans doute expliquer par ce qui se passe d'abord au niveau des gamètes. (il ne s'agit pas de dire que les hippocampes ne peuvent pas exister, mais d'expliquer pourquoi c'est leur cas qui est une exception)

 

Il y a 13 heures, Rincevent a dit :

Je connais le is-ought problem, merci ; mais j'ai toujours été très sceptique sur la volonté de tant de gens d'appliquer partout la guillotine de Hume. (D'autant que divers commentateurs relèvent d'une part que si Hume s'était appliqué sa propre guillotine, il ne serait pas arrivé à la construire ; et d'autre part que beaucoup se servent de la guillotine de Hume tout en refusant les présupposés sur lesquels Hume lui-même a pu l'établir).

Le truc c'est qu'on ne peut pas se priver de "ought", de normativité, ne serait-ce que parce qu'il faut des normes à la pensée pour pouvoir discriminer une bonne d'une mauvais description des "is". Mais refuser de faire jaillir les normes des faits, ce n'est pas forcément refuser les normes en elles-mêmes... Je suis plutôt kantien ici : les normes valent par elles-mêmes, indépendamment de la nature. Mais même si on refuse leur transcendance, il est plus facile d'y voir des conventions, des fruits de la liberté humaine, que de les trouver en observant la nature ou en disséquant des concombres de mer.

 

Il y a 13 heures, Rincevent a dit :

En fait, dans sa formulation vulgaire (pas la tienne, donc, puisque tu as une formation philosophique), je l'ai souvent rapproché du syndrome du "je ne vois pas pourquoi + <connerie>". Ce n'est pas parce que l'on ne voit pas pourquoi une chose entraînerait une autre que le lien n'existe pas.

Oh, mais je reconnais même qu'il y a un lien. S'il n'y avait pas de sexe, on aurait sans doute pas inventé les genres. Et une fois que les genres existent, si il y a quelque chose comme des tendances comportementales innées et différenciées en fonction du sexe chez l'humain, je veux bien croire que ça contribue à l'identification à son genre. Tout ce que je dis, c'est que ce lien n'est une nécessité ni naturelle (il a des exceptions, de fait) ni morale.

 

 

Il y a 13 heures, Rincevent a dit :

Il faudrait préciser ce qu'on veut dire par "on veut dire". Et ainsi de suite.

Parfois, faire ce genre de distinction est rendu nécessaire par le contexte. Si on se met à discuter du fait que des blancs peuvent avoir un enfant noir, et bien il faudra se demander ce qu'on veut dire par "parent". De la même façon, la discussion actuelle implique de faire quelques distinctions (qui n'ont rien de plus compliquées que la précédente) dans ce que veulent dire les mots "homme" et "femme".

 

Il y a 13 heures, Marlenus a dit :

J'ai peut-être raté un épisode, mais j'avais cru comprendre que la seule chose pertinente pour savoir le genre d'une personne était ce qu'elle ressentait (en tout cas dans les milieux transactivistes).

Dans les milieux activistes, le critère sera plutôt la façon dont la personne se désigne elle-même. Personne ne va essayer de sonder l'âme des autres pour savoir s'ils sont "vraiment" du genre qu'ils prétendent être... (certains jouent à ça, et c'est très mal vu). Tu peux débarquer dans un groupe de parole en non-mixité de genre en disant être une femme ou non-binaire, sans rien changer à ta façon de te comporter, sans mentir sur quoi que ce soit d'autre que l'étiquette que tu te donnes, et je suis prêt à parier que personne ne te dira rien là dessus. Si jamais quelqu'un laisse insinuer que tu n'es pas à ta place, tu n'auras qu'à dire très clairement "non, je suis une femme", sans chercher à te justifier plus que ça, et on te laissera tranquille. (par contre, attention à ce que tu diras qui est susceptible d'offenser d'autres personnes... on y trouve parfois des gens *très* susceptibles)

 

Mais un groupe militant, un espace de parole, etc, n'a pas la même fonction qu'une administration ou un tribunal. Le but de ces endroits est aussi d'offrir un espace où se sentir en sécurité pour des gens qui ont l'habitude de voir remis en question ce qu'ils sont. 

 

Quand à ce qu'est "vraiment" le genre, et bien, je pense que la plupart des transactivistes seront d'accord avec moi pour dire que c'est un objet social multi-dimensionnel. L'auto-identification en est une dimension, l'identification par les autres aussi (ça ferait grincer des dents, mais je pense pouvoir faire reconnaître à un activiste qu'une personne trans est "moins" de son genre si ce n'est pas reconnu par les autres), l'identité administrative aussi, le comportement aussi, son intériorisation aussi... 

 

Imagine une société dans laquelle l'adoption est souvent pratiquée de façon informelle, et n'est pas systématiquement enregistrée administrativement, ou encore, n'est pas toujours possible à faire reconnaître légalement. Et imagine devoir répondre à la question "qu'est ce que la parenté ?" dans cette société ! C'est un peu la même chose. Et si dans une telle société il y a des groupes de parole de personnes adoptées qui ont subi des discriminations pour cette raison là, on comprendra qu'ils se contenteront de se croire sur parole quand ils se disent les uns les autres adoptés, sans poser plus de question.

 

il y a une heure, Alchimi a dit :

A vous lire c'est à de demander comment les gamins réussissent à être conçus de nos jours.

(Mais la réponse est simple, certains baisent au lieu de jacter).

Et bien, de fait, la natalité... :mrgreen:

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34 minutes ago, Mégille said:

Dans les milieux activistes, le critère sera plutôt la façon dont la personne se désigne elle-même. Personne ne va essayer de sonder l'âme des autres pour savoir s'ils sont "vraiment" du genre qu'ils prétendent être... (certains jouent à ça, et c'est très mal vu). Tu peux débarquer dans un groupe de parole en non-mixité de genre en disant être une femme ou non-binaire, sans rien changer à ta façon de te comporter, sans mentir sur quoi que ce soit d'autre que l'étiquette que tu te donnes, et je suis prêt à parier que personne ne te dira rien là dessus. Si jamais quelqu'un laisse insinuer que tu n'es pas à ta place, tu n'auras qu'à dire très clairement "non, je suis une femme", sans chercher à te justifier plus que ça, et on te laissera tranquille. (par contre, attention à ce que tu diras qui est susceptible d'offenser d'autres personnes... on y trouve parfois des gens *très* susceptibles)

 

Mais un groupe militant, un espace de parole, etc, n'a pas la même fonction qu'une administration ou un tribunal. Le but de ces endroits est aussi d'offrir un espace où se sentir en sécurité pour des gens qui ont l'habitude de voir remis en question ce qu'ils sont. 

 

Quand à ce qu'est "vraiment" le genre, et bien, je pense que la plupart des transactivistes seront d'accord avec moi pour dire que c'est un objet social multi-dimensionnel. L'auto-identification en est une dimension, l'identification par les autres aussi (ça ferait grincer des dents, mais je pense pouvoir faire reconnaître à un activiste qu'une personne trans est "moins" de son genre si ce n'est pas reconnu par les autres), l'identité administrative aussi, le comportement aussi, son intériorisation aussi... 

 

Imagine une société dans laquelle l'adoption est souvent pratiquée de façon informelle, et n'est pas systématiquement enregistrée administrativement, ou encore, n'est pas toujours possible à faire reconnaître légalement. Et imagine devoir répondre à la question "qu'est ce que la parenté ?" dans cette société ! C'est un peu la même chose. Et si dans une telle société il y a des groupes de parole de personnes adoptées qui ont subi des discriminations pour cette raison là, on comprendra qu'ils se contenteront de se croire sur parole quand ils se disent les uns les autres adoptés, sans poser plus de question.

 

Bon, je ne comprends toujours pas ce qu'est une femme et ce qu'est un homme (et c'est pas une façon de parler, je ne sais toujours pas et donc dans un milieu activiste je serais bien incapable de répondre à la question de "quel genre es-tu?"), mais je comprends mieux l'idée de pourquoi dans les milieux activistes seul comment la personne se désigne compte mais qu'en dehors d'autres facteurs compte.

 

 

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Le genre n'existe pas, il n'y a que le sexe biologique.

 

C'est pas tout à fait vrai mais ça reste 1000 fois plus vrai que le discours inverse qui veut nous faire croire qu'il n'y a pas de distinction naturelle entre homme et femme. 

 

Ce qui est rigolo parce que même les enfants de quatre ans font la différence et qu'il faut 10 ans d'endoctrinement pour arriver à arrêter de croire ses yeux. 

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15 minutes ago, NoName said:

Le genre n'existe pas, il n'y a que le sexe biologique.

 

C'est pas tout à fait vrai mais ça reste 1000 fois plus vrai que le discours inverse qui veut nous faire croire qu'il n'y a pas de distinction naturelle entre homme et femme. 

 

Ce qui est rigolo parce que même les enfants de quatre ans font la différence et qu'il faut 10 ans d'endoctrinement pour arriver à arrêter de croire ses yeux. 

lE sExE BiOlOgIqUe EsT uNe CoNsTrUcTiOn SoCiAlE !!!!!

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Il y a 2 heures, Marlenus a dit :

Bon, je ne comprends toujours pas ce qu'est une femme et ce qu'est un homme

Je crois qu'en ce moment en Ukraine ça se comprend très vite.

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Il y a 7 heures, Mégille a dit :

C'est juste la principale hypothèse concernant l'intérêt évolutif de l'anisogamie. Après, si tu as mieux... (dans tous cas, ça ne change rien pour le reste)

Je ne suis pas du tout convaincu par cette hypothèse, et ça tombe bien parce que c'est d'ailleurs loin d'être la seule. Je vois mal l'intérêt évolutif de l'anisogamie au niveau d'une population (comme pour plein de choses dans l'évolution, en fait), mais en revanche je conçois assez bien qu'elle soit simplement issue de ce que l'équilibre de Nash y réside. Le processus évolutif étant le suivant : quand chaque proto-sexe produit des gamètes fournissant 50 % des ressources, il peut être intéressant pour l'un des deux de jouer les free riders et d'en fournir un petit peu moins de 50 % (le rejeton partira avec peine moins de ressources dans la vie, et le géniteur aura un peu moins d'efforts à fournir, ce qui peut soit lui permettre de produire davantage de gamètes si la stratégie est plutôt r, soit lui permettre de mieux survivre jusqu'à la prochaine saison de fécondation si la stratégie est plutôt K). Et à partir de ce moment, il devient intéressant pour l'autre proto-sexe de compenser en produisant des gamètes contenant un peu plus de ressources. Et le petit jeu continue jusqu'à ce qu'un sexe fournisse relativement peu de gamètes mais toutes les ressources, et l'autre plein de gamètes avec aucune ressource (juste avec du "code", donc).

 

Quant à la mobilité, la propriété est secondaire : c'est beaucoup, beaucoup plus facile de mettre en mouvement un truc léger et petit (et profilé), qu'un truc lourd et gros (enfin, "facile", on s'entend : c'est toujours la merde de se déplacer dans un milieu où le coefficient de Reynolds est ridiculement faible, c'est sans doute pour ça que les flagelles sont la seule invention de l'hélice dans la nature). Après, ça peut avoir des conséquences sur le dimorphisme des producteurs eux-mêmes, qui leur permet d'assurer une "division du travail" plus efficace, mais ceci n'est in fine qu'une conséquence de l'anisogamie.

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Peterson parle d’amour : t’es pas mal en tant qu’amis mais il y aucune raison que ta génétique se perpétue dans le futur.  Ouch ce coup dans le foie.

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13 hours ago, Mégille said:

je pense pouvoir faire reconnaître à un activiste qu'une personne trans est "moins" de son genre si ce n'est pas reconnu par les autres

En privé, peut-être, en public, ça va te rendre sans doute très rapidement reconnaissant qu'on soit passé des bûchers à la cancel culture. Et ce sont les autres qui sont méchants de toute façon pour ne pas reconnaître son genre (d'où les pronoms dans les bios twitter, et les "did you just assume my gender?").

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Messieurs (et Mesdames), la France :

"Dix accusés du procès des attentats du 13-Novembre, dont Salah Abdeslam, puis neuf à l'issue des sommations d'usage, ont refusé de comparaître mardi devant la cour d'assises spéciale de Paris par solidarité avec l'un des leurs, «assez inquiet» pour sa santé."

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/proces-des-attentats-du-13-novembre-dix-accuses-refusent-de-comparaitre-a-l-audience-20220531

Ce pakistanais prétend souffrir d'un œil (sans mauvais jeux de mots), sa consultation chez un ophtalmologue sera bien évidemment payée par le contribuable... Comme le dit un des contributeurs, on regrette que cette engeance ne soit pas jugée par l'armée étant donné qu'ils se considèrent comme combattants de l'État Islamique.

 

 

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Il y a 5 heures, Daumantas a dit :

. Comme le dit un des contributeurs, on regrette que cette engeance ne soit pas jugée par l'armée étant donné qu'ils se considèrent comme combattants de l'État Islamique.

 

 

Et puis quoi encore ? Ce serait trop d'honneur. Pourquoi leur accorder ça ? Ils sont jugés comme n'importe quel petit truand,  car ils ne valent rien de plus.

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J'avoue que les reconnaître officiellement comme des soldats d'un pays en guerre contre nous m'a l'air d'une sacrée connerie. C'est ce qu'ils réclament ainsi que tous les terroristes en général ainsi que leurs soutiens.

 

Comme quoi finalement suis encore bien droitard même sur ce forum 😅

 

  • Yea 1
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